Nouveau poste, nouvelle emmerde.
Voilà bien un mois que je me trouve au poste de Chef de Garde et se faire une place auprès de la plupart des hommes sous la poigne de Lysandre n’a pas été des plus simples. Prouvé sa loyauté tout autant que sa valeur auprès de ses propres hommes n’a rien de facile. Surtout lorsqu’on doit faire comprendre à des crétins qu’ils doivent juste fermer leur grande gueule et suivre les ordres.
« Putain les CC s’est plus ce que c’était pour embaucher un simple Barman ! Moi je me le fait au petit déj’ ce merdeux ! J’ai plus de force que lui ! »
Un gros couillon de première que j’avais déjà vu plus d’une fois au Moulin Rouge. C’était un peu le type aux gros muscles mais sans le muscle principal qui se cache sous son crâne. Lysandre m’avait laissé les clefs pour me faire respecter de certains idiots récalcitrants. J’ai laissé le type me lancer son venin à la tronche sans broncher sous certains rires de ses potes.
«
C’est bon tu as fini de faire ton discours ennuyeux ? » Avait-je simplement soupiré.
Il n’avait pas apprécié, j’attendais son geste sur moi et il n’a pas tardé. Il a rapidement fini par terre, couteau sous la gorge avec mes menaces à l’oreille. Le message était passé ce jour-là.
Mais aujourd’hui, certains ont encore besoin d’être remis sur le droit chemin dans le quartier. Le temps d’aller m’acheter quelques cigarettes pour chercher un moment de détente. Certains gars me lancent un léger signe de tête discret, ma présence se fait toujours discrète chez les Carrot Cake, malgré ma chevelure bien vive.
Mes oreilles ne tardent pas à entendre des coups de feu dans une des rues principales. Des passants se détournent rapidement, partant loin de la zone pour éviter les balles perdues.
Sans me mettre à courir, je finis par m’engager dans une ruelle mal éclairée et me concentre pour faire venir mon pouvoir à moi. Mon ombre se mouve autour de moi avant que je ne plonge dans celle-ci pour rejoindre le lieu en observateur.
La lumière autour de moi est faible, l’atmosphère froide et pesante m’enveloppe alors que je traverse les ombres une à une pour rejoindre le lieu. Les flammes font vaciller les ombres. Un pyrokinésiste, il ne manquait plus que ça. Je me faufile autour d’eux, analysant la situation et les possibilités. L’inconnu est doué à n’en pas douter, les flammes m'empêchent de voir correctement son visage alors qu’il se rapproche d’une ombre d’immeuble comme les membres du gang, j’en profite pour sortir de l’ombre derrière l’inconnu sous l’oeil des hommes qui pointent toujours leurs canons vers nous.
En espérant qu’ils ne tirent pas ces bougres et l’un d’eux finit par tirer de nouveau en voyant mon mouvement. Crétin !