|	Une force dans nos coeurs ; Indra & Rhéa

C'est loin des immenses murs de bétons renforcés, loin des colossale poutres d'aciers de la forteresse du chaos que tu lui avais donné rendez vous. Et loin des regards indiscrets, car ce que tu désirais voir aujourd'hui, c'était un visage familier, armé de cette douceur qui a tant marqué tes idéaux dans des temps immémoriaux. Tu étais désireux de revoir cette silhouette qui rappelle tant de souvenirs d'une vie balayé par la rage et le sang. Pureté épargner par les incendies, le poisons qui gangrène la planète rouge. Car sur elle, quelques murmures t'étaient parvenus, échos d'une existence qu'on remet en question et tu ne pouvais rester silencieux plus longtemps. Alors que cette éternelle férocité, habituellement accroché à tes trippes, semble s'être évaporé dans un élan soudain, phénomène surprennant au coeur de la terrifiante Mars. Un soupir las qui se glisse entre tes lippes, comme délivrer du fardeau qu'était ce feu qui persistait à se répendre sous ta carne, a pulser dans tes artères, alors que tu portes une cigarette jusqu'à l'ouverture de tes lèvres. Les pensées s'égarent un instant, lointain demeurait le souvenir d'un âge sans cette furie, où ce visage clos se rompt, petit à petit. Laissant une douceur inattendue s'exprimer le long de tes traits. Murmure venant d'un passé oublier, lointain aux yeux de Mars alors que le crépuscule s'installe pas à pas sur le roc teint d'un délicieux carmin.

Et le temps défile, lentement, comme sur la course de celui-ci s'était ralentit, laissant au monde la possibilité de contempler une voûte obscur s'illluminer d'un millier d'astre par delà le dome de Venus Ville. Un spectacle presque enchanteur, si cette cité n'était pas l'incarnation de l'oppression et de la folie. En proie à tes fantômes passés, une légère amertume s'installe en toi alors que le doute, la culpabilité s'entremêlent dans une valse macabre. Étais-ce seulement la bonne décision ? Avais-tu seulement parier sur les justes conquérant ? Au fond, tu l'ignorais, même face au chaos qui habite l'astre rocheux. Puis ce sont ses traits à elle, ses courbes qui ressurgissent du passé, luxure interdit qui vient corrompre un instant ta psyché et ton coeur. Avant que le rythme d'une paire de botte te ramène à la réalité. Tandis que la clope entre ses doigts hurle son agonie dans un délicat filet grisâtre de fumée. Comme un réflexe, tu l'as jettes au loin, faisant face à la visiteuse tant attendue.

Tu prends un instant pour que tes pupilles l'explores des pieds à la tête, avant d'articuler quelques salutations grotesque. < Yoh. C'est donc toi, Rhéa ? Il me semble qu'on a jamais été présenté, Indra. Ou tu peux aussi m'appeler l'enflure, comme la bleusaille aime me surnommer. > L'ironie au creux des lèvres, pnctuer par ce délicat rictus qui se dessine autour de celle-ci, tu l'admets avec joie, en temps que nouveau sous-capitaine, rare sont ceux qui te porte dans leur coeur, bien au contraire. La haine à tendance à planer autour de toi, ainsi que la crainte. Réponse à la violence qui t'habite, cette rage si familière, aujourd'hui absente. < J'supposes que ça fait bizarre. Le fait que je demandes à te rencontrer ici. Mais les rumeurs de couloirs, c'est pas mon truc. Et puis, j'ai quelques questions pour toi. > L'ambre de tes yeux qui viennent immédiatement se planter dans les siennes. Visage clos, malgré la douceur de ta voix, équilibre instable sur lequel tu joues, dans une quête incenser. Mais aujourd'hui, tes démons sommeilles, bercer dans un monde d'exquises chimères.

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C'est un rictus éclairé par un astre d'ailleurs qui vient déformer tes lippes. Douce ironie à peine perceptible envers celle qui sointe le doute par tout ses pores. Un délicat parfum, presque enchanteur qui vient envahir tes narines. Tel un instant, pourtant une anomalie demeure, dans un coin de ta psyché. Inexplicable, alors que tu pourrais simmplement te contenter de cette vulgaire image qu'elle t'offre à l'instant présent. Simulacre d'une vaste farce, car oui, elle n'avait pas la silhouette, les courbes, le visage de celles prête à combattre. Pourtant, tu restes paisible, silencieux, armé d'un mutisme pesant, alors qu'elle semble rendre les armes. Non, c'est trop simples, tu ne l'acceptes pas. Pendant un instant, les poings se serrent, mais toujours dans cet éternel mutisme. Muet, tel la mort, tes doigts dansent, libérant la soudaine pression envahissante, pour venir chercher une nouvelle fois ce délicat poison. Pourteur de mort, dans un simple batonnet devenu luxure fugace. Et le feu que tu amènes jusqu'à l'ouverture de tes lèvres, pour inspirer le délicat venin que tu recraches lentement dans un voile d'ivoire opaque.

Peut être cherches-tu les mots à cet instant, ceux qui apaiseront son âme. Inconnu à l'incendie, pourtant si familier, qui brûle sous ta carne, alors que celui-ci demeurait encore si ardent quelque jour auparavant. Incontrôlable. Pourtant, seul un doux soupir ce faufile entre tes lèvres, échos vague, presque distrait à la situation présente, tu restais lointain au protrait qu'elle peignait sous tes iris ambrés. < Navré, je ne suis guère amateur de ce genre de comédie. > Les seuls mots que te venaient à l'esprit, crachés presque tel un venin. Pourtant l'éclat demeurait limpide, clairvoyant à toute farce, marquer par une douceur presque innée, tendresse à laquelle seuls quelques élus avait droit. Sur les doigts de deux mains, c'est ainsi qu'ils se comptaient, les rares qui connaissait l'homme sous l'épaisse carapace, le justicier rongé par la rage. Et aujourd'hui, une nouvelle fois, le masque s'éffondrait.

< Vrai. Y a pas mal de rumeurs te concernant. Vrai, encore. Elles viennent de nombreuses larves envieuses. > Mais le mépris demeure, pour ce qu'ils sont devenu, depuis le départ d'Urielle, depuis l'installation du règne d'Edge. Chaos informe, une masse devenue rapace, paysage d'une réalité que tu souhaites briser. < Faux. Les rumeurs, j'en ai quelque chose à foutre. > Puis tombe un silence que tu installes pour ponctuer tes derniers mots, alors que tu craches vers les cieux une épaisses brumes d'ivoire. Tel une provocation envers la terrifiante grande faucheuse. < Je me fous bien des putains de murmures de couloirs, si j't'ai donné rendez-vous ici, c'est pour me faire mon avis. Un blizzard glacial s'entremêlent aux note mélodieux de ta voix, hiver et printemps qui s'entremêlent dans une unique phrase. Incarnation du paradoxe de l'humanité. Nul honte n'éclate sur ce visage aux courbes d'une neutralité absolu. Un pas en avant, vers elle, celle qui s'écrase, celle qui s'éteint, à ton plus grand damn. < Je souhaites me faire mon avis, par moi-même. Découvrir, par moi-même, ce qui t'amène finalement ici. La raison de ton existence, d'être une CG. Dis moi ce qui te pousses à vivre ? > Et nulle réponses n'est mauvaise, si la volonté demeure. Plus que quiconque, tu le sais. Toi qui a offert ton âme au diable en son nom, toi qui te confond avec les plus abjects diables. Pourtant demeure dans tes mots une douceur disgracieuse, innée aux peuples d'une quelconque cité céleste. Un calme presque glacial, une quête folle, inommé, par delà les frontières de l'univers connu.

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Esprit tranquille, ce qui ne semblait pas son cas. Tes pupilles plantés dans un regard fuyant, des courbes mi-closes qui définissent ton visage, il est difficile d'arborrer la douceur, lorsque l'ont s'est enfermé dans une telle prison glaciale. Pourtant, loin de toi était l'idée de l'écraser, bien qu'une curiosité vorace hantait un coin de ta psyché, mentir serait inutile. Ton regard se détourne, dans un simple soupire qui se glisse hors de tes lippes entre-ouvertent, seules des questions demeurent, inexplicablement. Fascination soudaine, fugace alors que tes démons semblent s'être cloitré dans le silence, un sommeil profond. Tu es troublé, oui, et alors que ton devoir t'éloigne chaque jour un peu plus d'elle, t'emporte vers des horizons lointain. Tu sembles chercher quelque chose en cette Rhéa, un inexplicable quelques choses alors que le chaos habite vos couloirs, vos rues et ruelles, que demeure un amas informe d'humanité défaillante non loin.

< Mouai... > Finalement, le seul son qui vient rompre le silence, unique réponse alors que tu glisses une clope hors de la poche intérieur de ta veste, l'amenant jusqu'à tes lippes. < Assouvir... Navré, mais étrangement, ce mot. > Tu ponctues d'un léger gloussement rauque, éclat peu familier, bercer par un faible sourire qui vient perler tes mots. < Ça me fait plutôt rire. Comme si j'étais un pervers désireux de répondre à un fétiche des plus étrange. > Un nouvel éclat, alors que tu approches une flamme au bout de ta cigarette, pour l'allumer. Toujours ce délicat tracé maladroit qui s'immisce sur les courbes de ton faciès. < Plus sérieusement. Je penses que c'est justement important de parler de ça. S'il ta choisi comme garde du corps, c'est pas sans raison. Bien que le boss semble du genre capricieux. Il ne va pas choisir quelqu'un de... Mmmh, comment dire ? >

Tu marques une pause, expirant lentement une épaisse brume d'ivoire vers les cieux Marsien. < Commun. Je penses que c'est le terme le plus approrié. Bref. > Un chant qui résonne comme un épais blizzard, mais loin d'être glacial. Un étrange mélange résonnait dans chaque notes de tes phrases. < Et comme, maintenant, j'm'occupe de la logistque. Donc, des effectifs. Je souhaites m'en assurer moi-même. Et pourquoi pas... > Tu hausses les épaules. < Offrir une aide au besoin. Malgré la réput' que je me tapes, promis, je suis loin d'être une bête assoiffée de violence. Disons plutôt, que je m'en passes bien si je le peux. > Tu te veux doux, malgré une certaine maladresse, après tout, elle ne faisait pas partie de ceux qui te connaissent depuis toujours, elle n'était pas elle. Alors, tu manquais d'une certaine forme d'aisance, d'une adresse sociale que tu avais depuis longtemps enfuit dans les abysses de ta psyché. Tu avais tellement pris l'habitude de gueuler et taper, qu'à cet instant, tu te sentais un peu à poil. Mais aussi les épaules plus légère. Le coeur te serre alors, car elle, elle revient sans cesse hanter tes pensées.

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Un rictus qui se veut doux, bienveillant, malgré la maladresse qui paraît sur tes traits. Pourtant, ses mots sont lourds de tant de sens, lourds de tant de maux qu'un ciel étoilé ne suffirait à tous les contenirs. Il est vrai, cette pensée vient s'imiscer dans un coin de ta psyché, tu ne l'as connais pas, mais elle semble empreint d'une humanité presque familière. Une douceur, une douleur qui ramène ton esprit vagabond à ailleurs, une utopie dérobé. Et donc, toi dans tout ça ? Tu n'y trouves certainement pas ta place, malgré ce désir lancinant sous ta peau, ce doux poison qui se propage dans tes artères. Tu ne peux le nier, tu as été touché en plein coeur par quelques mots, une simple phrase qui vient te faire étrangement vaciller. Tel un syndrôme du sauveur qui se faufile sous ta carne, aussi grotesque soit-il.

Et tu restes silencieux quelques instants, glissant la mort, sous forme de batonnet, entre tes lippes. L'esprit vagabonds, troubler, errant dans les limbes d'une brume gorgée d'énigme. Oserais-tu prétendre conserver toute lucidité ? Oh que non. Coupables de bien des péchés, une âme damnée dans les abîmes du doute, brûler par la cruauté. Et alors que le feu vient embraser la mort, que tu inspires cet épais nuage grisâtre, empoisonnant un peu plus ton corps.

A cet instant là, tu réouvres légèrement les lèvres. < On a tous une raison d'exister, de vivre. > Ta voix est douce, tes maux tendres. Tu relèves lentement la tête vers le haut, recrachant l'épais brouillard d'ivoire. < Bien qu'on ne se connaît pas. J'aimerais t'aider à trouver cette raison d'être. > Pourquoi ? La question envahit l'espace entre vous. Tu marques une pause, inspirant lentement une nouvelle bouffée avant de la recracher, toujours vers les cieux. Pourquoi ? L'interrogation demeure, résonne dans un coin de ta psychée, rompant le fil de tes pensées. Et le silence se fait de plus en plus pesant, alors que tu es en quête d'une réponse. Puis glisse un soupir d'une douceur digne des cieux azur terrestre, mais aussi imprégné d'une lassitude millénaire.

< Si tu te demandes pourquoi, je n'ai pas de réponses. Peut être est-ce le poids de Mars qui vient peser sur les épaules, que je ne supportes plus que ce foutu caillou rouge nous laisse dans une agonie, une angoisse incessante. Ou peut être simplement parce que je souhaites, égoïstement, faire de cette planète, un endroit meilleur, que tous aient une même chance, je l'ignores. Mais peut-être aussi que je suis juste fou. > Tu ponctues cette dernière phrase par un léger éclat, tel un murmure, débordant d'une ironie vulgaire. Alors que tes mots sortirent tous, sans la moindre exception, d'un naturel troublant. Confidences à demi-mot, des vérités puérils, idylle infâme sur une astre marquer par le sang et la furie. Malgré tout, si un espoir demeure, tu aimerais le trouver en tout à chacun, l'offrir à chaque âme égaré. Pour lui faire honneur, à elle.

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Chaque note dans sa voix résonne tel le doux chant d'une mélodie, une brise énigmatique qui vient t'effleurer l'échine. Elle ressemble à ces âmes, égaré entre humanité et abîmes, sur une route au crépuscule. Elle sembler porter un fardeau qui ne leur appartiens pas, mais aussi posséder un éclat qui pourrait illuminer le monde entier. Il semblait y avoir en elle une étrange douceur qui ne te laissait pas pleinement indifférent, bien au contraire, elle te touchait. Effleurer cette tendresse depuis si longtemps étouffer par les murmures de la rage, les échos de la haine à l'image de ce carmin venant de Mars. Elle semblait suspendue dans un azur bien différent à ce décor quotidien, un horizon marin inaccessible loin d'une planète bleue inconnue. Et tu l'observes, d'un ambre des plus tendre, tandis qu'elle semble chercher les réponses ailleurs, comme tout à chacun, tandis que son esprit semble s'échapper pour quelques pensées, vers un idylle inatteignable, peut être même cette douce utopie qui anime le coeur des hommes depuis l'aube des âges.

Et un doux sourire s'étire le long de tes lippes, alors qu'elle te pose cette fameuse question. Possèdes tu ta propre raison de vivre ? Longuement, cette énigme est restée sans réponse, sans un murmure pour échapper à l'angoisse du quotidien, jusqu'à ce que son visage éclatant revienne te hanter et ne te quitte plus depuis tant d'années. Un écho encore plus vivace depuis cette fameuse nuit, il y a trois ans. < Oui. > Tu marques une pause, aspirant une épaisse bouffée de ce brouillard grisâtre dans tes bronche, alors que ton coeur se serre. Comme à chaque fois que son nom résonne dans un coin de ton crâne. Tel un sentence, un murmure interdit. Tu recraches lentement l'épaisse brume vers les cieux. < Mais je te l'accordes, ça n'a pas été simple. Et encore aujourd'hui, cela ne l'est pas. > Car cette raison d'exister, c'est une muraille infranchissable qui te sépare d'elle. Un colosse fait de principes, de règles et de vérité qui vient peser sur tes épaules et ton coeur. Car elle, tu te refuses de la meurtrir, tu ne peux donner sens à cette raison qui te pousse un peu plus en avant.

< Vois-tu, j'ai une personne à protéger. Une personne qui m'est très précieuse. > Que tu ne peux aimer, malgré le feu qui bat pour elle en toi. Un amour interdit, idylle infâme qui se propage sous ton épiderme, qui vient damner ton être tout entier, mais malgré ça... < Je la protègerais, qu'importe le prix, même si cela me coûte la vie. > Telle était ta volonté. Les yeux se clos un instant, tu prends une profonde inspiration, comme pour calmer ce palpitant qui te fait souffrir. Puis revient ce rictus, silencieux, empreint d'une étrange tendresse, d'un paysage venu d'ailleurs. < Je ne crois pas que ce soit une perte de temps. De chercher cette raison, le voyage fait partie du processus. On mérite tous de la trouver... J'ai même envie de dire que parfois, c'est la seule chose qui peut nous empêcher de sombrer dans la folie. > Car elle était ton phare, dans tes ténèbres, c'était elle qui te ramenait toujours à bon port.

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Douceur et douleur. Elles s'entremêlent dans une délicate valse à l'éclat de ses mots. Humanité à fleur de peau et sur elle se pose ton regard, d'une tendresse millénaire. Celui que tu réserves à ceux qui ton conquis, à ceux qui viennent caresser ce palpitant ébranlé. Une étincelle que tu offres au passé. Elle leur ressemble tellement, à ses âmes lointaines, aux vestiges d'une existence antique. Elle te ressemble tellement, sous cette carapace que tu arborres, comme toi, elle n'a pas sa place parmi les démons. Tu finis par le comprendre, quelques mots suffirent, alors un doux souffle se faufile entre tes lippes, brise ardente qui nourrit tes bronches, ouragan vivace qui anime ton existence. Soupir mutique. Et l'horreur qui vient déchirer tes entrailles, ton coeur, loin des flammes de la colère, c'est un profond chagrin qui t'éffleure l'échine.

Car l'ironie de la beauté s'impose dans ta psychée, les tourments de ton esprit toujours plus vorace. Sacrifice. Ce simple mot résonne, à travers tes abîmes, entre ces mots qu'elle taît. Vous êtes deux martyr, entre les doigts cruel de l'astre carmin, prisonnier entre les griffes du destin. Relié par un fil vermillion à cet être qui finira par vous détruire. Tu en as conscience, dans les limbes de ton coeur, cette funeste vérité, macabre réalité qui s'impose sous ta chair. Et la mort qui revient te hanter, comme une destination sépulcral, seule celle-ci viendra vous accueillir, accorder cette dernière rédemption, pour vous, les damnés.

< Rhéa... > Un chant tremblant, timbre d'un écho marqué par une cruelle empathie, une sensibilité acéré. Et s'immisce un léger éclat, comme un rale d'agonie qui se glisse de l'obscurité de la terre. Ensorcelé par l'ironie moqueuse de la vie. < Si ça te fait peur, laisse moi t'aider a porter ce fardeau. > Se sacrifier, sans cesse. Une humanité qui vient te pourfendre l'âme, une réalité qui te dépasse. La vérité qui éclate au grand jour, sous le regard implaccable des cieux marsiens. < Je suis ici, de ma propre volonté. Pour t'aider, te soutenir. >

Une nouvelle pause, un silence que tu laisses s'imposer, délicatement, alors que tu portes une nouvelle fois la mort à tes lèvres, recrachant une épaisse brume d'ivoire vers l'horizon céleste. Un étrange rictus se faufilant le long de tes traits. Un éclat venant rompre le silence. < On est dans la même galère après tout... Il faut savoir se soutenir. Pour survivre. > C'était parfois la seule voie, la seule route qui s'ouvrait à nous. Lorsque tout le reste nous dépasse, lorsque ce monde dément semble être sans issu. La violence de ta mémoire qui revient t'écraser.