PeriodeHARD

Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff.
C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...

Bienvenue sur AL
Là où tous les coups sont permis, même tuer
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Caelus Fonda

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Les

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Les Nou

11.08.22 ▬ Jumeaux Les inscriptions sont fermées !! Lire l'ANNONCE suivante pour être à jour, car un event final arrive bientôt
18.06.22 ▬ Jumeaux Les personnages jumeaux ne seront plus acceptés à l'exception d'une future réservation. Aussi, nous avons ajouté une nouvelle règle dans le réglement
27.05.22 ▬ Groupes libres Tous les groupes sont ouverts aux inscriptions. Inondez-les de votre amour !
Aussi, nous recherchons 1 Sous capitaine AS, 1 chef de garde BB, 1 chef de garde CC, des BR à foison ainsi que des membres Pitaya !
15.05.22 ▬ MAJ V3 MAJ V3 du forum ! Lire présentation de la MAJ ici : WWW. Note : Tous les Bottins sont à jour !
02.09.21 ▬ MAJ V3 Ouverture du forum !



 
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Cale H. Carrington
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Jeu 26 Mai - 17:58



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S. Jun Salazar
22 avril 2022


Give me therapy

Cogne, cogne, cogne, dans ma poitrine.
Hurle, hurle, hurle dans ma tête.


Ne fais pas ça.
Arrête.
Continue, tu en as envie, car c’est pour ça que tu es ici, pas vrai ?



Pire.
J’en ai besoin.

Je le vois à mes mains.
Je le sens à ma transpiration. A mon agitation.
A ce vide. Cet état qui me ronge, m’irrite, me rend presque agressif. Je ne me reconnais pas. Ne me reconnais plus. Face aux autres, je perd patience. N’arrive même plus à rire, plus à sourire. Pas comme avant. Plus comme avant.
Le masque s'effrite et pour en consolider les morceaux, j’ai besoin d’être seul.

J’ai besoin d’être ici.
Encore.
Encore.
Encore.
ENcoRe aujourd’hui
Encore demain.

Le peu d’argent que j’ai y passe. Mon boulot; je ne le garde que parce que le patron m’apprécie et que me shooter avant ma prise de poste me permet d’être speed et de le croiser moins souvent pendant mon service.
En revanche, j’ai perdu le loisir de pouvoir rester avec les clients. Perdu le loisir de partager. Ça me manque, mais je ne peux pas faire autrement.

Ma vie est devenue ce cercle sournois et séducteur.
Confortable.
Mais sans issu.

Je travaille pour payer ma poudre.
La consommer me permet de travailler.

J’oublie le reste.
Les divertissements, la nourriture, l’hygiène, les autres.
Plus le temps passe et moins j’y pense, mon attention est focalisée sur le “comment je me sens” et “a quand le prochain shoot de bien-être ?”

Je perd ma couleur, tend vers le gris. Le jaune s’estompe malgré mes tentatives de coloriage désespérées pour garder la face.

Mais après tout, si je suis là, si j’en suis là, c’est que je le mérite.
Personne ne m’a forcé.
Personne ne m’a menacé.
Je suis venu de mon plein gré.
Et je reviendrais par la même,
encore
encore
encore
encore
aujourd’hui
Encore demain.


Chez Caelus.


Le Sunset est comme à son habitude, animé, chaleureux,
dangereux.
Et j’y mets les deux pieds dedans, même pas conscient que mes venues régulières me cataloguent déjà comme un camé habituel.
Je tente encore, malgré tout, de temps en temps de “faire genre”. Apportant une boite de la pizzeria, pour me perdre dans l’illusion que je viens servir et non l’inverse. Que les autres y croient aussi. Et ne me voit pas comme un client.
Une cause perdue ou qui se perd.

Je ne sais pas
Je m’en fou.

Je me voile la face,
et ça me va.

Je veux juste gravir une énième fois ces marches, dans mon sweat qui me sert de couverture.

Je renifle, les yeux brillants d’une lueur avide.

J’entends au loin quelqu’un hausser la voix, mais mon attention est toute portée vers le haut des escaliers.
vers le bureau,

de Caelus.

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Acid Smoothie
S. Jun Salazar
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S. Jun Salazar
Jeu 26 Mai - 19:02

Give me Therapy .

22 Avril 2022
Le Sunset est encore une fois aujourd'hui aussi vivant qu'à son habitude, il offre à ces hommes et ces femmes qui y entrent une voie, une échappatoire de la réalité sordide de la vie extérieure, il les accueille dans sa chaleur et ses lumières, pour le plaisir du jeux, le frisson de l'excitation qui parcours l'épine dorsale lorsque l'on s'apprête à toucher le jackpot.

Le Sunset fait miroiter ce doux rêves à ces proies, pour les attirer en son sein. Il les endort au travers de belles promesses avant de les avaler, les digérer à travers ces pics d'endorphine et de dopamine à travers tout un tas d'enzymes différentes : le jeu, la chair, la drogue... et le monstre avale ces pauvres âmes au fur et à mesure, se repaît de leur viande et de tout ce qui les constitue, sans jamais être satisfait, tel l'avarice qui serait un animal devenant toujours plus affamé à mesure qu'il mange.

Les humains qui arrivent à ressortir perdent leur substances, ils perdent leurs raisons d'être, ne vivant plus que pour servir cette monstruosité abyssale, tourner autour tel des papillons de nuit autour d'un feu dans la nuit noire, pour s'y brûler les ailes.

J'apprécie cette bête au fond de moi, et le travail qu'elle fait...

Alors pourquoi?
Pourquoi suis-je donc en train de suivre ce papillon?

Il est amoché,
Il est déjà passé dans le ventre de la bête,
Il a déjà été digéré
Il n'y a rien à faire pour lui.


... Ne l'abandonne pas, Sun'.

Cette voix me reste en tête,
Une voix qui me hante depuis des mois.

Je me lance à sa poursuite,
Je cherche à le rejoindre,
L'arrêter pendant qu'il est encore temps,
qu'il ne brûle pas ses ailes plus qu'elles ne le sont déjà.

Mes pas qui se rapprochent de lui,
Il n'en est qu'à quelques mètres...

Je lui attrape l'épaule.

"-... Je crains que Mr. Moore ne soit pas présent dans son bureau à l'heure actuelle."

Mon autre main se serre en un poing, derrière mon dos.
Ne pas le laisser seul,
Ne pas le laisser fuir...

... Car je ne veux pas avoir à le lâcher dans cet état.

Désolé très cher Sunset, mais j'ai grandi éduqué dans ton avarice.
Et ce papillon-là, je vais te l'ôter comme le pain de la bouche.
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Cale H. Carrington
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Cale H. Carrington
Jeu 26 Mai - 22:13



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S. Jun Salazar
22 avril 2022


Give me therapy


Je ne vois que cette allée, ce dédale de marches comme l'ascension vers la paix. L’apaisement.
La Lumière.
Il n’y a que
ces
foutus
escaliers qui me séparent de mon Paradis.


Rendez…
Rendez-le moi. Qu’on me laisse avancer vers ce qui adoucit ma vie.
Ce qui dicte ma vie.
Ce qui la rend… vivable.


Je veux poser le masque. Abaisser la garde. Je veux me retrouver seul et apaisé. Apaisé de tous ces flashs aveuglants, de tout ce bruit assourdissant.
De ces paroles pleines de reproches, de non sens, de ce poison qui serpente dans ma tête comme pour alimenter ce qui me sert de conscience.

 
Je veux te faire taire chère conscience.
Retrouver cette paix dans laquelle je me baigne et me noie.
Sans toi.
Toi et ta honte.
Toi et tes avertissements, tes blâmes.
Fous moi la paix.

Les sacrifices que j’ai pu faire sont les miens, vivre avec est déjà pesant alors, j’ai besoin de cet interlude de bonheur pour ne pas sombrer dans la folie.

Hahaha…

Ca, une folie ?
La folie, Cale, c’est de te rendre ici chaque semaine.

JE T’AI DIS DE TE TAIRE !!
Laisse-moi monter cet escalier.

..
…. !!


Je sens un mouvement, une présence, un poids peser sur mon épaule. Je détourne la tête d’instinct, comme agressé, et mon regard percute (il n’y a pas d’autre mot) deux perles ambrées.

… Quoi ?

Qui-est-ce ?
Que vient-t-il de dire ?

Je l'observe un court instant, essayant de re-situer son visage. Je ne suis même pas sûr que l’on se soit déjà croisé.
Vu la prestance, quelque chose me dit qu’il est évident qu’il travaille ici. Ses mots vont dans ce sens.
Ces mots.

Bordel, comment sait-il que…

Je papillonne des yeux, comme pour redescendre sur terre.
Et c’est mécanique,
ce sourire qui s’étire sur mes lèvres,
ces paupières qui se ferment pour ne pas craindre qu’on y décèle l’épave que je suis.

▬ Hahaha  !!

Ce rire à peine maîtrisé.

▬ Monsieur Moore ? Ce n’est pas lui que je suis venu voir.    

Ce mensonge éhonté.  

▬ La livraison est pour Mr Heldriech.

Ma tête marque un temps d'arrêt. Caelus ? Absent ? non, non, non, non
c'est terrible.
je le vis comme un drame. S'il est absent, sa porte est fermées.
S'il est absent, comment je fais faire ?
... Mais oui, Louis !
Louis pourra surement m'aider !

▬ Savez-vous où je peux le trouver ?

J'ai besoin de lui.


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S. Jun Salazar
Jeu 26 Mai - 23:35

Give me Therapy .

22 Avril 2022
Le temps de réaction long,
trop long pour qu'il puisse cacher quoi que ce soit.
Le masque est effrité, on voit à travers ce dernier,
Comme dans un livre ouvert.

Et les voix continuent de se confronter,
Elles continuent de tirailler mon esprit.
Je lâche son épaule, mes mains viennent se rejoindre dans mon dos.

Mes yeux restent fixés sur lui,
Observant les moindres mouvements de son visage.
Mes oreilles sont attentives à ce qu'il dit,
Analysant les moindres détails de ses paroles.

Il cherche à tromper la réalité dans ses apparences,
sourire factice et rire cherchant à détruire l'inconnu,
mais ses mains tremblantes le trahissent.

Mensonge crée de toute pièce pour détourner l'attention,
Mais l'ensemble sonne faux à mes oreilles.
Il dit chercher Louis, mais je sais très bien que ce n'est pas la réalité.

"-Pourquoi cherchez vous Mr Heldreich aux étages des Bureaux de Mr Moore? Vous auriez plus de chance de le trouver sur son lieu de travail, non?"

Je prend une large inspiration, fermant les yeux lentement pour réfléchir à mes paroles un instant, il me fallait définitivement percer sa coquille. C'était une vue bien triste qui se présente à moi actuellement je dois dire.

Il était tombé entre les griffes d'un monstre bien sinistre.

"-Au passage, ce n'est pas la peine de me mentir, Je sais pourquoi vous êtes là. La Sweet Death, n'est ce pas, Mr Carrington?"

La Sweet Death,
Nom bien ironique quand on y pense,
car cette drogue n'avait rien de douce.

"-Si vous me le permettez, j'aimerais vous aider."

Cela n'allait pas être l'aide que tu recherchais,
Mais très certainement l'aide dont tu avais besoin.

Je tendis ma main vers lui.

"-D'ailleurs, je me permet de me présenter, je m'appelle Sandro Salazar. Mais vous pouvez m'appeler Jun. Inutile de me préciser le vôtre, je le connais déjà après tout... Sur ceux, si vous voulez bien me suivre."

J'indiquais de ma main la direction à prendre pour rejoindre mon propre bureau, espérant qu'il me suivre,
Comme une nouvelle lumière qui apparaîtrait à ce papillon, pour l'éloigner aussi loin possible de ce feu qui le consume.
Allais-je seulement réussir à l'en éloigner?
Je pouvais sentir le stress monter en moi à chaque seconde qui s'égrenait, à chaque minute qui s'écoulait...

Et si tout ce que je faisais ne servait à rien?
Autant le laisser directement, ça ne marchera jamais

...Mais je ne peux pas m'en empêcher
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Ven 27 Mai - 23:41



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S. Jun Salazar
22 avril 2022


Give me therapy


Il était si bien conçu, si bien porté, ajusté au millimètre prêt. Depuis tant d'années.
Aveuglant, divertissant au point d'en devenir une issue de secours, presque vital. Une parade si parfaite, un outil dont la praticité offrait une fuite sans détour et d'une facilité confortable. Ce sourire et ces rires, pourtant si bien menés, utilisés, aiguisés presque calculés.
Je l'ai choyé, tellement choyé,
ce masque.

Il a longtemps fait parti de mon quotidien et aujourd'hui, les fissures se creusent au rythme des tremblements somatiques ; signature de la pourriture qui me ronge et que pourtant, j'accueille et j'invite comme une vieille amie. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez moi. Quelque chose que j'accepte maintenant, au point d'être convaincu que cela me défini dans ma plus pure nomenclature.
Je n'ai que ce que je mérite.

Et quel triste tableau doit-il affronter. Je me flagellerais pour cette affliction. Mes étincelles clignotent, mourantes, un abandon pour lequel j'ai cessé de lutter. Sa main se retire, étrange sensation qui me mord au creux du ventre. Une partie encore éclairée de mon âme le vit comme une "perte". J'ignore pourquoi, l’interprétation de ce geste à laisser libre à une douceur à laquelle je n'ai juste pas le droit de croire.

Mes paupières se soulèvent, découvrant un regard surpris, mal alaise. Il vient de piquer, pointer le doigt sur le non-sens de ma déclaration.
Pointer du doigt l'erreur qui me grille.
Flagrant.

Dans la précipitation, je n'ai pas pensé aux détails. Détails dont l'importance évincée braque les projecteurs sur le menteur qui campe face à lui.
Menteur qui allait rebondir sur une excuse bidon, flanquée d'un rire tout aussi faux pour simplement marquer ma stupidité.
Souligner ma stupidité.
Qu'il s'arrête à ça, et me laisse vagabonder comme un crétin bien heureux. Irrécupérable. Insupportable.
Repoussant.

Son soupire est un soulagement.
(Qu'il lâche l'affaire.)

Ses paroles, une angoisse.

Mon nom sur ses lèvres me glace.
Un cauchemar qui se réalise.
La sécurité de l'anonymat tombée. La honte qui se glisse, se fraye un chemin vorace à travers mes veines.
Qui est-il ?
Est-ce qu'on se connait ? Je ne crois pas. Je ne sais pas. Ma mémoire flanche-elle, ou j'ai juste gagné une réputation sans même m'en être rendu compte ?

Je cligne des yeux. Mouvement de recule. Je le dévisage avec appréhension, comme un enfant apeuré. Puis appelées par la fuite, mes pupilles vadrouillent entre lui et la sortie.

▬ Comment... vous connaissez mon nom ?

Mon regard palpite. Campé finalement dans ses prunelles. Je me sens ridiculement petit. Insignifiant. Grillé.
J'ignore quel est ce poids qui vient peser sur ma conscience, qui vient corroder viscéralement mes tripes.
La peur ?
La honte ?
Celle d'avoir été découvert ? D'être déjà fiché comme un foutu camé ? Élément perdu qui réalise l'exploit de s'enfoncer encore plus dans le néant ?

Et puis,
C'est triste à dire,
mais il a dorénavant toute mon attention.

M'aider.
Sweet Death.
Ma presque concubine.  
Mon cerveau atrophié ne cherche pas plus loin. La liaison est simple,
rapide,
plaisante,
et me convient.
Son prix sera-t-il le mien ?

Cette main tendue, je ne la comprend pas. C'est un non-sens. Un court circuit.
Un geste bienveillant associé au nom d'un poison, ponctué d'un verbe aussi sain qu'"aider."
Mes sourcils se froncent au-dessus de mon regard posé sur cette paume tendue. Je décide de croire en la logique. Nous sommes au Sunset. Ma dégaine de camé en manque appelant à sa dose. Et on vient me proposer de l'aide.
Je la vois comme une fiole à m'injecter dans les veines.
Rien d'autre.
Poisson venu mordre à l'appât. J'oublie mon amour propre et tout ce qui me définie comme Cale.

▬ ... d'accord.

Tête inclinée vers le bas, pupilles relevée vers les siennes tandis qu'il me pointe une direction à prendre. Mes projecteurs se braquent dessus. Mon attention palpite à l'idée d'obtenir ce que je souhaite, j'ignore juste le degré de dédommagement.

▬ Je vous suis, Monsieur Salazar.

Barrière, distance. Juste son nom. C'est une manière de le garder loin de ma bulle.

Je le laisse passer devant, le suivant l'esprit agité. J'abandonne le carton de pizza dans une poubelle, fourre mes mains tremblantes dans mes poches. J'ai la démarche d'un camé ; sweat et corps incliné vers l'avant. Mes yeux font des allers et retours entre mes pompes et son dos. J'observe ses mouvements, sa stature, sa droiture. La longue cascade soyeuse attachée qui virevolte comme une pendule.
Il est beau,
le contraste.

Ah. On arrive.
Je renifle.
Et je suis le premier à entrer.

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Dim 29 Mai - 20:46

Give me Therapy .

22 Avril 2022
Il me suit désormais jusqu'à mon propre bureau, loin des appartements et du bureau de celui du chef d'orchestre dirigeant l'ensemble de ces engrenages qui vous compressent et vous broient pour obtenir la dernière once d'argent qui pourrait rester dans vos poches, votre sang, voire votre âme.

Un acte égoïste de ma part clairement, mais j'avais réussi à lui faire éviter de plonger encore un peu plus dans les abysses,
Avant qu'il n'en touche réellement le fond.

Il entre dans la pièce, et je le suis juste derrière refermant la porte derrière moi, sans pour autant fermer celle-ci à clef. La pièce est moins grande que le bureau de Caelus pour des raisons évidentes, mais l'ensemble donnait cette idée que ce bureau était à l'apanage d'un haut-fonctionnaire dans les années 20... Ou plutôt celui qu'un riche propriétaire d'un fumoir d'opium pourrait avoir, dépendamment du point de vue. Derrière le bureau se trouvaient deux grandes étagères, contenant nombres de dossiers qui étaient liés soit à la trésorerie du gang, soit à ma propre affaire, tandis qu'un coin de la pièce était, elle, destinée à stocker quelques bouteilles de vins.

Je me dirige vers mon fauteuil, retirant au passage ma veste pour être plus à l'aise, gardant seulement mon veston, et une fois arrivé à ce dernier, je ne m'assied pas, je préférais rester debout.

"-Asseyez-vous, si vous le voulez bien..."

Je l'avais attiré ici, désormais, il fallait absolument que le message passe...
Sinon, il allait probablement fuir,
Sinon, il allait continuer à plonger...
Sinon, il ne serait qu'une coquille avant l'heure.

pas la peine de me le dire!

"-Tout d'abord Cale, je pense que je te dois au moins une explication. La raison pour laquelle je connais ton nom, c'est car nous avions une personne en commun, Arcturus, pour être précis."

Créer du lien...

"-Ensuite, je vais mettre les choses au clair, ce n'est pas avec moi que tu trouveras ce que tu cherches. Le commerce de cette drogue en particulier n'est délivrée que par Caelus.
Non, si je t'ai demandé de me suivre, c'est justement car j'ai fait une promesse à Arcturus... Celle de te venir en aide.
"


Je prend une grande inspiration avant de continuer, sortant mon Com pour montrer à Cale les messages que j'avais avec Arcturus, dont un en particulier :
J'en ai plus pour longtemps Jun. Tu peux m'faire une promesse? Protèges Cale une fois que je serais plus là s'il te plaît. Je peux pas faire confiance à Caelus pour ça.

"-Après tout, je ne pense pas que Lui, aimerait te voir dans cette état, ni l'ensemble de tes proches."

Mon cœur n'arrêtait pas de frapper ma cage thoracique, alors que je lui tendais à nouveau la main...
Un geste altruiste, salvateur,
dénué de toute notion de mal.
à moins que tu ne veuilles autre chose, Jun...

"-Laisse moi t'aider, Cale."

Tu as trop longtemps traîné dans les abysses...
Laisse moi te ramener à la surface.
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Lun 30 Mai - 22:19



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22 avril 2022


Give me therapy

L'espace est grand, soigné. Tout est à sa place, rangé, archivé. Mais je ne suis pas venu faire une visite immobilière alors tout ça, tout le décors, l'alignement parfait des bouquins et le bureau lustré; je n'y prête pas attention. Je sais pourquoi je suis venu. Lui aussi. Alors, même si j'ignore pourquoi tant de cérémonie, j'espère que l'affaire sera vite conclue.
Que je puisse retourner à ma déplorable vie.
Mon parquet m'attend.

Un reniflement éloquent et j'entends la porte se refermer. Je le laisse passer devant moi, mes mains toujours fourrées dans mes poches, à trembler dans leur espace invisible.

L'impatience s'engouffre dans mon ventre, agitant mes fibres, titillant mes nerfs. Je me délie le cou par un mouvement rapide, net. Presque nerveux. Convulsif.
Je ne sais pas. On ne se connait pas, il pourrait très bien être dangereux et me voler une vie ;
peu m'importe. J'y prends pas garde ni attention.

A cet instant, je ne désir qu'une seule chose, et tout, absolument tout mes sens sont dans l'attente de la dose salvatrice. Libératrice qui permettra à mon âme de s'apaiser un peu. De s'élever haut, si haut, touchant les étoiles hors de portées.. du bout des doigts... avant de choir dans un nuage de poussière lugubre.
Retour à la case départ.

Il m'invite à m’asseoir, lui se tient debout. J'hésite un peu, guette d'un œil amorphe l'assise. J'ai de nouveau cette impression d'être tout petit. D'avoir en face de moi quelqu'un de plus grand, imposant, dominant. Il me rappelle un peu Caelus, la première fois.
Alors c'est dans la nature des choses que ;
j'obéis
m’assis.

Un reniflement tandis que je m'installe au bord du fauteuil, les mains sorties des poches, serrées en poing sur mes cuisses.

Je relève les yeux, quand sa voix emplit l'espace.
Je fronce les sourcils, constate qu'il est passé au tutoiement. Une part de moi n'aime pas ça. Une autre souligne cet écart d'importance, entre lui, et moi. Je m'agite.
Mon genou tressaute à mon insu et...

s'arrête.

Mes yeux s'écarquillent, mon cœur rate un battement.

... Arcturus ?

Son nom me rappelle à ces souvenirs, si ensoleillés, doux, déjantés, inoubliables.
Ma poitrine se sert et mes yeux luisent.

Comment ? Comment connait-il Arcturus ? Quel lien a-t-il fait entre nous ? Sait-il quelque chose sur sa disparition ??

Il était plus qu'un ami, il avait une place privilégiée. Son absence est un vide difficile à combler. Elle est douloureuse.
Injuste.
Et c'est tellement plus facile de plaisanter, de rire et... d'oublier. D'étouffer la peine.

J'ai tant de questions qui se bousculent dans ma tête. Mais il enchaîne.
Clairement.
Annonce ;

Je ne trouverais pas ce que je cherche.

Mon regard s'assombrit.

Ces mots,
ses mots,
ne me plaisent pas.

J'évite le contact visuel,
cache le trouble,
cache la honte,
me demande ce que je fais ici.
Ce que je fais encore ici.

La réponse porte un nom ;
Arcturus.

Je veux partir, faire comme si rien ne s'était passé. Me dire en me réveillant demain, que mon imagination onirique est flippante et couronnée d'ironie.
Mais je veux savoir. Pour Arcturus.

Je me mords la joue. L'entend à nouveau, ce mot ; aide.
Flanqué d'une "promesse"
Arcturus pour origine.

Et je comprends pas.
Et cet écran lumineux, est un ouragan.

Je lis,
le relis,
encore.

Et c'est la colère qui monte. Le chagrin que j'étouffe.

Parce que c'est plus facile d'être en colère,
pour s'échapper.
Réaliser le déni.

Arcturus connaissait son sort et m'a laissé dans l'ignorance.
Il avait surement ses raisons.
Dans l'ignorance.
Il savait ce qu'il faisait.
Dans la peine.
Ce n'était pas contre toi.
IL EST PARTI, SANS UN MOT
IL


il était mon étoile

▬ ... m'aider.... ....... hunhunhu...HAHAHAhahaaa....

Chaotique est ce rire qui meurt sur mes lèvres.
Ouragan dans ma tête.
Mes yeux sont embrumés quand je les relève vers Mr Salazar.
Mon sourire est un rictus difforme
Sa main tendue, ignorée quand je me lève, un peu désaxé, clairement sur une intention de fuir,
de rejet.

▬ Pourquoi faire ?

Arcturus est parti,
non ?

▬ Épargnez votre temps, Monsieur. Ou utilisez-le pour quelque chose d'utile.

Je le dépasse, presse le pas vers la porte d'entrée.

▬ Ca me regarde, ce sont mes affaires.

Mes doigts tremblants cherchent la poignée.

▬ J'ai pas besoin d'aide.

S'enroulent autour de la poignée, tentent d'actionner.
tentent,
tentent,
tremblent.

tenter de dégouliner d’égoïsme, d'ingratitude, de quelqu'un qui ne mérite pas. Comme avec River.

rictus
▬ ... ce qu'ils ignorent ne peut pas leur faire de tord.

je dois sortir
sortir
sortir
n'importe quelle substance vendue par un camé sous un pont fera l'affaire.
là, maintenant,
en sortant,

sortir
sortir
PUTAIN DE...

▬ ... où est la clé ? Donnez-la moi.

La seule raison qui maintient cette porte fermée, c'est le verrou tourné,
ce n'est certainement pas moi, ni mes tremblements, ni mes yeux voilés.

▬ Je ne pourrais pas la rembourser si je la force alors...





..Arthus...

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Acid Smoothie
S. Jun Salazar
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S. Jun Salazar
Lun 30 Mai - 23:39

Give me Therapy .

22 Avril 2022
Je le regarde, son sourire se déformer en un rictus biscornu.
Rejetant l'aide qu'on lui tend... m'interrogeant en me disant "pourquoi faire?"
Me disant d'épargner mon temps,
Que ce sont ses affaires,
Qu'il n'a pas besoin d'aide.
La lumière avait beau être présente, il ne voulait pas aller vers elle, comme aveuglé par tant de temps passé dans l'abime, dans le vide et l'obscurité. Les ficelles de son maître tirent sur ses bras et ses jambes, tel un marionnettiste qui contrôlerait un pantin désarticulé.

Malheureux spectacle qui s'offre à ma vue.
Mes yeux s'attristent devant cela, viennent se clore.

C'est ça, laisse le... il ne mérite pas la lumière!!
C'est un ingrat, il n'a qu'à rester dans la dépendance jusqu'à sa mort!
ALORS POURQUOI?
POURQUOI REFUSES-TU DE LAISSER TOMBER, JUN?!


Je te l'ai déjà dit, Sunset... Car je veux te l'enlever.

"-Penses-tu vraiment que cela ne vas pas leur causer du tord? Ils finiront par découvrir la vérité... Ce qu'on cache fini toujours par être exposé au grand jour."

Tu n'arrives même pas à ouvrir la porte,
Tu reportes la faute sur autre chose que ce que la Sweet Death a fait de toi.
Je commence à douter du fait qu'on puisse le sauver Arty,
J'ai beau le tirer hors des abysses, il désire y rester,
S'y complaire, en se détruisant toujours plus...

"-La porte n'a même pas été fermée à clef..."

Non...
Je suis déjà allé trop loin pour faire machine arrière.
D'un des tiroirs de mon bureau, je récupère une boîte orange dans laquelle se trouve des comprimés.
Non pas de la drogue, mais quelque chose qui pourrait lui éclaircir l'esprit,
Suffisamment longtemps pour empêcher le marionnettiste qui agite ses membres de le contrôler,
Et tant qu'il s'acharne sur la porte, sur un papier cartonné, j'écris le numéro de mon Com, et un message supplémentaire:

Pour me contacter, si jamais tu changes d'avis...

Je m'approche de lui, récupérant dans la boîte un des comprimés pour lui tendre.

"-Tiens, prends ça... je pense que cela pourra calmer ton esprit."

Et dans le même temps, pendant qu'il a les yeux fixés sur le comprimé,
Glisser le morceau de papier dans sa poche.

"-... Autre chose, Cale... Jamais je ne perds mon temps. Si tu changes d'avis, si tu arrives à accepter le fait que tu mérites qu'on te vienne en aide... Tu sais où me trouver."

J'actionne alors la poignet de la porte pour ouvrir cette dernière.

Le choix est désormais le tien, Cale.
Soit tu reviendras vers moi, comme je l'espère,
Soit tu plongeras pour toujours dans les limbes,
Comme tout ceux avant toi qui sont tombés dans le rêve en poudre.

Je garde cependant espoir,
Car désormais, tu auras toujours une lumière,
Pour te guider hors de cet enfer.

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Mar 31 Mai - 21:55



therapy«
Give me a therapy,
I'm a walking travesty
But I'm smiling at everything
Therapy, you were never a friend to me
And you can keep all your misery
»
S. Jun Salazar
22 avril 2022


Give me therapy

Stop stop stop
il en a assez dit.
Je ne veux plus rien entendre. Plus rien. J'ai la sensation d'avoir perdu mon temps, de lui avoir fait perdre le sien. D'avoir du lui imposer l'épave que représente ma personne. Le monstre d’égoïsme couronnée d'ingratitude.

Et dans tout ça, il y a Arthus.

Ma colère est vive, se baigne dans la peine, le souvenir d'un ami perdu. Son sourire à jamais disparu.
Son odeur... envolée. Haha il était un peu la drogue douce que j'aimais sniffer sans danger.
C'est facile de lui en vouloir sur le moment. De laisser les émotions se mélanger dans ma tête et d'accuser les autres à ma place. Comme pour justifier un comportement nocif et désagréable. Balayer les faits, imposer le confort de l'innocence.

Je me fige en l'écoutant; si le mensonge prend l'ascenseur, la vérité, elle, prend l'escalier. Finira par être découverte. Et j'ai du mal à croire, à assimiler le fait que ma décadence peut en affecter d'autre.
C'est moi qui ai choisi cette voie,
j'en vis les conséquences et, de mémoire, je ne m'en suis jamais plains aux autres. (j'ai passé ma vie à esquiver). L'argent est un problème que je tente de pallier par mes moyens, mes services.

Ce qui m'arrive est mérité, ne regarde que moi. Les voyez-vous ? Ces soirées vécues dans la solitude ? Le combat interne d'une voix qui vous noie de reproches. Qui clame, frappe, contre vos tempes que votre valeur est proche de zéro. Ces soirées endurées à pousser le piston d'une seringue ? Ces moments de planage intense ? Ces images colorées, belles et tentatrices. Cette perte de toutes sensation de douleurs. Cet espace, cette bulle protectrice où la conscience ne vous atteint pas. Où il n'y a personne pouvoir jugez, pas même vous-même. Ce soulagement, cet extase, lorsque l'aiguille termine son injection, que la dernière goutte file entre les veines et que la tête, posée contre un mur attend que la magie opère.
Vous les voyez ?

Vous les sentez ?
Ces sensations de manque quand le corps appelle à sa dose miracle. Ces vertiges, nausées, tremblements. Ces fièvres, cet état de larve qui s'est complainte dans l'ivresse pour finir en détresse. Avec, pour couronné le tout,
le dégoût de soi.
Moi oui.

Mes proches se sont pas au courant. Ne sont pas présents. Pas conviés à la fête. Et je les évite pour ne pas leur imposer ma personne. Comment mon vécu peut-il en affecter d'autre ? Comment ma vie peut-elle déteindre sur leur humeur ?
On devrait me regarder de haut, pas s'inquiéter,
pas compatir.
Je ne suis pas un enfant qui s'est écorché le genoux par imprudence.

Je suis l'andouille qui lui fait perdre son temps, et qui ne sait même plus ouvrir une porte.

...

J'ai lâché la poignée pour lever les mains à hauteur d'abdomen. Doigts écartés, courbés, tremblants. Cette vision me dépasse, m'angoisse, me pousse à retourner m'acharner contre la poignée quand il s'approche. Je fuis ses yeux pour poser les miennes sur l'emballage qu'il ouvre afin de sortir un... comprimé ? ...

un comprimé.

Je m'interroge, récupère le cacheton déposé dans ma paume. ... ? A-t-il déjà lâché l'affaire ? S'est-il rendu compte que c'était peine perdue, et que ces fameuses promesses ne m'ont pas atteintes (ce que je tente de faire croire) et que la solution expéditive pour me mettre dehors, c'est de me donner ce que je suis venu chercher ?

Est-ce que je dois payer ? Je sais pas. Un peu déboussolé quand je sens son souffle s'éloigner de mon cou, comme s'il s'était légèrement incliné. Mais j'ai rêvé, il est toujours là, à se tenir droit. Le regard brillant d'une douceur ambré. Sa stature digne et posée. Est-ce qu'un jour, durant mes 24 dernières années passées, j'ai déjà eu cette posture ? Cette confiance calme et cette aura déstabilisante ?

Je ne perd jamais mon temps,
tu mérites,


Se peignent sur mes traits, la surprise et le "je ne comprends pas ?"

Tu sais où me trouver,

J'ai levé les yeux, percuté son regard. J'y ai lu de la sincérité, de la patience. De la compréhension.
Autant d'armes qui brisent une dernière fois la façade si soigneusement construite. Liquide lacrymal qui menace, je renifle, serre le comprimé dans ma paume, éloigne le regard, essuie l'humidité d'un effleurement du poignet.

Et la porte s'ouvre.
Liberté,
Enfer,

Je suis libre de retourner à ma vie. D'aller dégoter n'importe quel dealer, loin d'ici. Ou de tester ce qu'il m'a donné.

Tourment.
Honte.
L'envie d'être seul.

Celle d'être entourée.

▬ ... désolé.

Sans un dernier regard, je m'engouffre dans l'espace ouvert.




(end)

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