Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff. C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...
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11.08.22 ▬ Jumeaux Les inscriptions sont fermées !! Lire l'ANNONCE suivante pour être à jour, car un event final arrive bientôt
18.06.22 ▬ Jumeaux Les personnages jumeaux ne seront plus acceptés à l'exception d'une future réservation. Aussi, nous avons ajouté une nouvelle règle dans le réglement
27.05.22 ▬ Groupes libres Tous les groupes sont ouverts aux inscriptions. Inondez-les de votre amour ! Aussi, nous recherchons 1 Sous capitaine AS, 1 chef de garde BB, 1 chef de garde CC, des BR à foison ainsi que des membres Pitaya !
15.05.22 ▬ MAJ V3 MAJ V3 du forum ! Lire présentation de la MAJ ici : WWW. Note : Tous les Bottins sont à jour !
Devant ce miroir, un air de rockeuse, provocatrice jusqu’au bout des lèvres entourées de ce rouge carmin celui qui me va tant, celui que j’aime pas dessus tout pourtant un soupir sort d’entre mes lèvres.
Je décide finalement de changer de tenue, une robe simple, une robe marinière, quelque chose de décalé avec ce rouge carmin… Devant mon miroir en essayant de faire une tresse unique sur le côté gauche, le reste est encore plus décalé que le rouge carmin…
Ce rendez-vous n’est pas la mer à boire, j’avais évité ce cameraman pendant des siècles jusqu’à qu’une de ses poufs acceptent un rendez-vous à ma place, un soupir… J’espère que rien ne se passera, je ne veux pas d’une nuit avec lui, il est un poisson que je ne désire pas avoir entre mes draps de soie.
J’ai gardé mes bottes de rockeuse ainsi que ma veste en cuir, complètement décalé de la tête au pied, j’ai l’impression de me noyer alors que je viens d’arriver devant le bar du rendez-vous.
Pas de cameraman dans les alentours, des regards sur moi, le style complètement décalé, j’avance tel un poisson rouge entouré de requin, rien d’exceptionnelle.
L’odeur de tabac rentre avec moi à l’intérieur, je m’installe en regardant le serveur derrière son comptoir, un air de pirate…
Est-ce que c’est la robe marinière qui me fait penser comme cela ?
Je ne sais pas, mais la mer de personnes autour de moi n’a pas l’air de s’intéresser à moi, dans un sens cela ne t’arrange pas, j’espère vite trouver quelqu’un avant que cet homme toxique arrive.
Ma commande passée, mes yeux scrute les alentours jusqu’à trouver la perle rare, joli minois !
Que j’aimerais qu’elle m’amène entre ses draps de soie ou au milieu de l’océan, même pour un soir, je ne dirais pas non, je veux bien tout oublier et me perdre rien que pour ce joli minois.
Le liquide ambré laisse entrevoir par transparence les rainures du bois, laisse échapper des effluves qui se mêlent au parfum des hommes, odeur rance camouflée par une fragrance brute.
Les glaçons tintent. Le verre se repose sur le comptoir. Reiko se passe le dos de la main sur la bouche. Sous ses yeux, des cernes immenses, crevasses sombres qui témoignent de sa mauvaise nuit. plutôt mauvaises nuits, au pluriel.
Elle lève la main pour attirer l’attention du barman.
« Un autre. »
Celui-ci la regarde. La dévisage. Elle lui sourit. Elle sait qu’il tient précisément le compte de ses verres. Reiko l’a perdu depuis quelques temps, se contente de commander, encore, malgré la légèreté qui lui fait flotter la tête, qui apaise les pensées noires, qui l’aide à rester dans cette bulle hors du temps, hors de tout, le temps de quelques instants.
Il a la discrétion de ne pas lui demander ce qui ne pas va. Se contente de faire la moue et de s’emparer de la bouteille de whisky. Un nouveau verre est glissé devant elle, et elle remercie l’homme, un léger soupir lui échappant.
tu ne te rends même pas compte que ça ne sert à rien. que tu te détruis le foie, à te gorger d’alcool pour oublier. que tu fous en l’air ta santé.
Les paupières papillonnent. Le barman est appelé plus loin, se contente de la quitter après lui avoir glissé un regard où on peut y lire de la réprobation, mais peut-être une certaine inquiétude et une pitié qu’il est bien qu’elle n’ait pas vu. Elle lui aurait sans doute fait une remarque sur l’inutilité de la pitié dans son cas, et qu’il pouvait se la mettre là où il pensait. Le tout en bafouillant, bien entendu.
Reiko ne se rend pas tout de suite compte du regard qui pèse sur elle, à moitié dans son angle mort, mais elle finit par en prendre conscience, la brûlure des yeux sur sa peau, la simple sensation d’être observée.
Elle pivote légèrement le buste, son regard balayant la salle pour trouver, non loin de là, deux yeux, l’épiant sans discrétion. Elle ne se gêne pas non plus, de son côté, de toute façon désinhibée par l’alcool qui lui pollue les veines, et se surprend à sourire, avant de se remettre face à son verre. Elle ne réfléchit pas, fait signe au barman.
« Le verre de la demoiselle là-bas ? J’lui offre. J’te laisse passer le message ? »
Une envie soudaine. Histoire de savoir. L’histoire d’un soir.
Rei laisse ses doigts suivre le rebord de son propre verre puis en fait tourner le contenu, les glaçons s’entrechoquant harmonieusement, presque inaudibles à cause de la musique s’échappant des enceintes. Elle ferme les yeux un instant mais ne supporte pas l’obscurité de ses paupières, alors elle les relève et chasse la tension naissante dans ses épaules d’une gorgée brûlante.
Cette phrase rentre dans ma tête alors que le liquide bleu, lagon, pour rester dans le thème de la mer qui se balance dans ma tête. Un rictus alors que mon regard scrute toujours le joli minois comme pour échapper à la réalité alors que ce n’est pas très polie, l’éducation que j’ai apprise petite ne me sert pas vraiment à ce moment-là.
Quand le pira… serveur viens m’annoncer que mon coup de cœur du soir me paie mon verre, un jolie sourire alors que je baigne mes lèvres pour finir ce magnifique verre.
J’allais prendre la mer jusqu’à elle quand mon regard rencontre la porte où se trouve une de ses pouffes avec le cameraman, surement à ma recherche, je ressens leur aura toxique… Je sens mes poils s’hérissais sur la doublure de ma veste en cuir que j’enlève, la posant simplement sur mes épaules.
Mon pas est pressé, je dois la rejoindre lui plus vite possible, mon prénom… Je l’ai entendu malgré le son qui bourdonne dans mes oreilles, je l’ai atteint aussi vite que je le voulais. J’étais fière devant ce miroir, ce rouge carmin sur mes lèvres à moitié effacé, cette soif de liberté ancré dans mon sang tel une tempête qui me submerge. Finalement le pirate, ce sera moi ce soir…
Un simple :
- Pardon.
Et tu glisse tes lèvres sur celle de l’inconnue, ayant bien sur un regard vers les personnes qui te cherchent, le cameraman soupir, il a tout simplement compris qu’il n’aura rien de ma part, que son espoir je l’ai noyé encore une fois.
La pouffe elle est bouche bée, je souris et tourne mes yeux à nouveau vers l’inconnue, une électrocution m’a traversé la peau, oui ce soir je veux bien lui donner tout ce qu’elle désire.
Un instant obnubilée par le liquide qui emplit le verre, la condensation qui se forme à l'extérieur de la surface lisse, les glaçons qui flottent innocemment, se frayant un passage dans le lac ambré qui se laisse regarder.
Rei se sort de sa contemplation et vide la moitié du verre, la brûlure presque imperceptible à présent, la langue quasiment anesthésiée à ce stade. Puis, son oeil valide cherche, aidé par son corps qui se tord en direction de la demoiselle qui choisit ce moment précis pour s'extraire de sa chaise.
Alors, Reiko la regarde approcher, un sourire aux lèvres. S'attend à ce qu'elle se fasse gentiment aborder, au vu de l'apparence candide de la jeune femme. Un remerciement, peut-être, avec une pointe de timidité, elle le souhaite. Le monde ne tangue pas encore, alors elle se permet de suivre du regard le mouvement de sa robe contre ses jambes, avant de remonter à ses lèvres peintes d'un rouge qui ne peut que centrer le regard sur cette bouche qu'on croirait innocente, une bouche que l'on aimerait
embrasser.
Et comme si elle lisait dans ses pensées, la jeune femme lui glisse une excuse que Reiko ne comprend pas, et laisse les lèvres de l'inconnue frôler, caresser les siennes.
Choc électrique.
Son oeil ouvert capte le regard qui ne lui est pas destiné, et alors que la demoiselle s'éloigne légèrement, Reiko tourne la tête pour voir deux personnes tournées vers elles, et un éclair de compréhension la traverse. Alors avec un sourire amusé et surtout grisé, Reiko se penche vers elle, juste un peu, pour un baiser si chaste que l'on penserait avoir simplement rêvé, une main légère sur sa joue. Murmure alors contre ses lèvres.
« Pourquoi s'excuser ? »
Glisse un regard, heureusement du bon côté pour elle. Les deux individus se détournent. Serait-ce une victoire ? Elle ne sait pas trop. Conscience aiguë de la présence de la jeune femme, idée vague du désir qui les a lié au premier coup d'oeil.
Une main sur le bar, à côté de son verre, l'autre prenant encore en coupe de visage de la demoiselle, Reiko observe ce qui semble devenir, sans réel doute, l'aventure d'un soir. Aventure bienvenue, diversion arrivée à point. Ses lèvres, attirées par ce rouge hypnotisant, reviennent planer au-dessus de la bouche tant désirée.
« J'espère que t'as savouré ton verre. »
Et son cœur bat au rythme de la musique, les vibrations se propageant jusqu'au fond de ses entrailles.
De ce que j'arrive à lire sur les lèvres de ces individus venue pour égayer ma soirée, ce qui est dommage, j'ai compris la véritable attention surtout de l'accompagnatrice.
Alors que mon cerveau lui se concentre sur une seule et unique personne, celle qui vient à son tour de déposer un baiser sur mes lèvres...
Ce choc électrique qui parcourt encore mes veines, cette main chaude sur ma joue et ce corps qui demande encore plus de contact.
- Parce que je t'ai utilisé pour fuir deux personnes toxiques.
Mon regard glisse alors que mon corps se rapproche, posant mes mains autour de son cou, me rapprochant encore de ses lèvres que j'ai envie de teinté de rouge carmin, que ce rouge qui est sur mes lèvres parviennent à ses lèvres. J’en meurs d’envie sauf que je me retiens pour le moment.
- Oui, il était excellent grâce à toi.
« Le barman avait bien réussi le cocktail, mais, ce qui l'a rendu savoureux, c'est toi. » Une phrase niaise que je ne dirais jamais, vu que cela ne me ressemble pas. Et puis cela donnerait encore plus l’image que les gens ont de moi, une fille aux allures d’adolescentes sauf que si on me laisse entrer à ma guise ici, c’est que je ne suis plus une adolescente.
- Mais, ce que j'ai préféré, c'est ce moment-là.
Et de nouveau parce que je veux les voir rouge carmin, je penche mes lèvres sur les siennes, que j'aime cette sensation et que j'ai hâte de la suite. Je devrais remercier les deux autres pour la future soirée exceptionnelle que j’ai passée.
Les mains sur sa nuque la font frémir. Long frisson qui semble lui murmurer que le temps à passer au Green Pumpkin vient de se réduire de façon considérable.
tu comprends vaguement que la jeune femme t’a utilisée. en temps normal, tu aurais peut-être été vexée, mais dans ton état, et avec la certitude de ne pas imaginer le désir que tu peux lire au fond de ses yeux, tu l’acceptes. tu l’acceptes parce qu’au fond, tu fais exactement pareil avec elle. ce que tu fuis, toi, ce sont tes propres pensées, tes propres sentiments. tu veux faire taire les voix dans ta tête, faire disparaître les images qui tournent en boucle. tu as peur de devenir folle, alors tu ferais n’importe quoi pour o u b l i e r.
Ses paupières papillonnent un instant alors que les lèvres de l’inconnue reviennent se poser sur les siennes. C’est rare, de trouver quelqu’un de si entreprenant. Elle ne connaît même pas son nom, mais peut-être est-ce pour le mieux. Ne pas s’attacher, seulement prendre le plaisir qui lui est offert sans en demander plus. Le baiser la fait fondre et elle met de côté toutes ces pensées.
Reiko glisse de sa chaise pour être plus confortable, sa main descendant sur la hanche de la demoiselle, la rapproche d’elle mais coupe court au baiser avant de ne plus pouvoir réfléchir et faire quelque chose de stupide – ce qui ne serait franchement pas étonnant.
Se pourlèche les lèvres, qui ont maintenant le goût du cocktail bleuté et du rouge à lèvres. Le regard un peu flou, sourit à la jeune femme.
« Je te paie un autre verre ? Ou… »
Sa main traîne toujours sur sa hanche. Possessive, rien que pour cette soirée.
« Ou on se casse d’ici pour être plus tranquille ? »
Le plaisir facile. Le sexe sans lendemain. Rien que pour oublier les mauvaises choses, chasser les ombres, au moins le temps d’une nuit.
Mon cœur qui fait un bond alors que ma jolie inconnue me rapproche d'elle, mais dans quel mer me suis-je jeté ?
Au du souffle qui glisse de mes lèvres, celle du désir, d'un seul et unique soir sans que l'une ou l'autre sache quoi que ce soit d'autre.
Dans tous les cas, elle n'a pas l'air de m'en vouloir de l'avoir utilisé pour fuir les deux autres. Ils sont surement partis, le caméraman savait à quoi s'entendre avec moi. Il savait que mon cœur ne peut plus appartenir à personne, ces sentiments coulent entre mes mains, il n’y a que le plaisir d’un soir qui arrive à me sentir vivante et oublier que ce genre de personne existe… comme lui…
Quand une proposition tombe, mes paupières papillonnent sur cette proposition tu n'hésites pas surtout avec sa main sur ma hanche, je veux bien qu'elle me vole tout ce soir tel un pirate avide d'or.
Une de mes mains se sort de leur étreinte autour de son cou pour lui toucher délicatement la joue avec un grand sourire que toute personne comprendrait de suite.
- Allons ailleurs.
Et un de mes doigts effleure ses lèvres, je veux tout lui donner, ne pas attendre pour faire durer ce moment. De toute façon, je continue mon abordage, cette liberté loin d'un passé qui n'a plus lieu d'être. Il n'y a plus que des soirs sans lendemain c'est tout, je jette aux poissons tout ce qui était avant pour vivre ce moment encore plus.
Les paupières lourdes mais les sens à l’affut, les lèvres qui s’entrouvrent pour laisser passer un souffle chaud, brûlant, engourdies mais prêtes à se livrer à celles qui se présentent, tout près.
Sa main, sur sa joue. Des étincelles qui courent sur sa peau. Alchimie parfaite. Le regard brille, ne peut se détacher de ce visage délicat, de ces yeux de poupée, de cette bouche de porcelaine – et pourtant si humaine, si vivante, si désirable.
Reiko ne respire plus lorsque la demoiselle lui répond, elle ne respire plus parce qu’elle ne sait plus ce qu’elle doit faire ou ne pas faire, parce qu’elle ne résiste pas à l’appel de la chair, parce qu’elle ne peut pas refuser une invitation si directe, parce que tu as besoin d’oublier et que l’alcool n’est que la clé qui ouvre la porte à cet oubli salvateur.
Un soupir lui échappe, doux, presque imperceptible.
« Parfait. »
Un sourire amusé, parce que malgré l’absence flagrante de second degré chez Reiko, elle a un humour tient parfois la route.
« Je suis pas sûre d’avoir assez sur moi pour te payer un deuxième verre de toute façon. »
Elle retire sa main de la hanche de la jeune femme, fait signe au barman. Le temps qu’il approche, elle a déjà posé un billet sur le comptoir, et quand il revient avec le change, a déjà vidé la fin de son verre. Elle lui sourit, le remercie, récupère la monnaie et lance un regard à sa partenaire d’un soir, sa veste en cuir à la main.
« En route ? »
Traverse la foule, joue parfois des épaules pour se créer un passage, vérifie chaque fois que la jeune femme la suit. Se rend compte qu’elle ne connaît toujours pas son prénom, mais ne s’en préoccupe pas vraiment pour l’instant.
Une fois sorties, Reiko regarde autour d’elles, comme pour se repérer. Malgré l’ivresse débutante, sait où trouver une chambre pas chère dans les environs.
Je veux que ma veste en cuir tombe de mes épaules, je suis prête à jeter ma robe marinière a d'autre pour qu'elles puissent vivre une soirée comme celle que je vais vivre.
- Tant mieux alors
Tu ne voulais pas rester de toute façon dans le bar de toute façon, tu ne voulais pas tomber sur des gens que je connais, des plans d'un soir qui aurait voulu devenir plus sauf que cela ne m'intéresse pas.
- Je te suis volontiers.
Et je suis, a frôlé les gens autour de moi, à croiser son regard qui me donne des sueurs froides, qui embrasse encore plus ce feu intérieure et une fois sortis, j'ai l'impression que depuis que tu es rentré c'est toujours le même spectacle.
Une odeur de tabac flotte, les gens plus ou moins ivre qui rit fort ou s'embrasse, celle à qui je ressemble le plus encore ce soir qui se laisse attrapé par les hanches pour une futur nuit de folie.
Je ne peux que sourire sur la non-délicatesse de ta partenaire de ce soir enfin elle a une délicatesse minime comparé à d'autre qui m'aurait mené à un motel ou un hôtel pour notre contemple du soir.
- Je suis trop loin allons dans un motel !
Et tu rapproches, forçant le bras le plus proche à glisser sur ma hanche avec ce sourire qui en dit long et comme chaque fois que ce désire coule en toi, tu ne pouvais plus trop attendre et vite te retrouver entre les draps de coton du motel.
Son impatience étonne, enfin, étonnerait, si Reiko n’était pas imbibée d’alcool, mais comme Reiko est ivre jusqu’au bout des ongles, elle sourit simplement, la garde contre elle, savoure la simple chaleur de son corps contre le sien, laisse sa main venir parfois caresser la hanche alors qu’elles avancent en direction du motel le plus proche.
En attendant, Reiko blablate. Elle parle de l’homme qu’elle a aperçu, de l’expression sur son visage, jette des éclats de rire aux étoiles en se remémorant la scène, secoue la tête, arrête de secouer la tête parce que ça fait tout tourner, demande son nom à la jeune femme, se présente à son tour, l’arrête au milieu du trottoir pour lui voler un autre baiser et lui souffler qu’elle s’occupera bien d’elle ce soir, un sourire lascif sur ses lèvres anesthésiées.
Et puis c’est le hall à la lumière aveuglante du motel.
Et puis c’est les escaliers où Reiko doit se concentrer pour ne pas louper une marche, un rire pétillant au fond de sa gorge.
Et puis c’est la porte de la chambre qui s’ouvre, puis se referme derrière elles.
Et les mains de Reiko qui prennent en coupe le visage de la jeune femme, déposent un autre baiser sur ses lèvres peintes, et elle se dit que ça ne sert plus à rien d’essayer de rassembler ses esprits, que ça ne sert plus à rien de faire semblant, qu’il lui suffit de simplement s’abandonner à ce que la demoiselle choisit de lui offrir cette nuit.
Un murmure.
« Des envies particulières ? Ou des choses que t’aimes pas ? »
Toujours s’assurer de ne pas dépasser des limites invisibles. Toujours s’assurer de faire tout son possible pour satisfaire l’autre personne.
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