Rien n’allait. Enfin, c’est ce que tu te disais. Pourquoi ça irait de toute manière… Tout était compliqué en ce moment. Entre le quadrille, Solar qui disparaît, Cosmo et Ceres en danger, la capture de deux malades mentaux qui finissent par s’échapper, ton travail, tes putains de sentiments de merde pour le fondateur de ce gang… Tu saturais. Tu avais l’impression que peu importe comment évoluerait la situation ça serait en mal. Est-ce que tu portais la poisse ? Tu n’avais même pas de réponse à cette question. Tout ce que tu savais, c’était que tu n’en pouvais plus, tu saturais, tu voulais arrêter d’exister ne serait-ce que cinq petites minutes. Alors tu avais contacté Hadès. Tu avais besoin de ton grand-frère tout autant que de ton petit frère. Tu lui avais simplement demandé s’il était possible de dormir chez lui quelques jours, le temps de pouvoir profiter de ta fratrie, t’évader, oublier ce qu’il se passait. Sans trop de surprise, il accepta - et il avait demandé un tiramisu aussi - tu n’avais tellement pas été surprise que tu préparais déjà ta valise au moment où tu lui avais posé la question. Tu avais l’impression de fuir comme une voleuse. Comme si tu étais recherchée par une milice qui n’existait pas. Mais tu souffrais bien trop pour te soucier de ce que penseraient les gens. Et, quand tu fermas la porte derrière toi, tu ne jetas pas un seul regard à cet appartement qui te plaisait tant.

Tu sortis du magasin avec un petit sac en plastique, quitte à acheter du tiramisu, autant prendre de quoi grignoter pour un possible apéro. Tu t’imaginais déjà faire une petite soirée jeux de société comme vous aviez pris l’habitude avant que tu ne partes vivre seule. Une pointe de nostalgie s’insinua en plein dans ton cœur. Et tu te mis à espérer cette soirée jeux de société pour ce soir.
Arrivée devant chez Hadès, tu frappas à la porte comme si tu étais une simple inconnue. Pourtant, tu avais l’habitude de juste entrer sans même te demander s’il était là. Est-ce que Helios était à la maison aussi d’ailleurs? Aucune idée. La porte s’ouvrit sur ton grand frère et tu lui adressas un faux sourire tout en montrant le sac plastique.
- Quelqu’un a commandé un tiramisu?
Petit blanc.. Tu n’arrivais pas à faire semblant. Tu posas le sac sur ta valise avant de plonger dans les bras de ton aîné, les larmes aux yeux.
- Je suis si contente de te revoir.