M o r t.
Il s’était fait t u e r.
Cosmo peinait encore à réaliser.

Les pensées troubles, il y pense, ca le hante.
C o m m e n t
A v a i t – i l
O s é ?

C’est bien ca le problème : ca parlait d’alliance mais au fond il n’en est r i e n.
On ne torture pas un Banana Breads sans conséquence.
On ne tue pas un Banana Breads sans conséquence.

Les pas lourd, l’expression froide, il avance dans les rues du quartier des Carrot Cake.
Il sait e x a c t e m e n t où il doit aller.
C’est la goutte de T R O P.

Il a pris le temps de prévenir Frey.
L’air de dire qu’il ne s’absentera pas longtemps.
De toute façon, s’il reste au QG il risquerait de le faire exploser sous les coups de colère.
C’est que maintenant ca devient é l e c t r i q u e sa colère.

En arrivant assez proche de sa cible, il accélère le pas.
Pénètre dans le QG, traverse les murs, se fait violence pour trouver là où IL est.

Car c’est bien LUI qu’il cherche Cosmo.
Ce soi-disant ami d’enfance qui a commis l’impardonnable a ses yeux.

C’est en pénétrant dans un bureau qu’il constate.
IL est là.
Devant lui.

En le voyant, c’est là que ca explose.
L’électricité se forme autour de lui sans réellement s’attaquer a celui qui occupe son esprit.

Il avance, plaque ses mains sans aucune douceur sur le bureau de ce dernier.

« JE PEUX SAVOIR CE QUI T’AS PRIS ? »

Le regard noir il veut le frapper.
Et il le frappera, son poing se logera directement au niveau du visage de Kokoro.

« TORTURER UN DES MIENS TU AS PERDU LA TETE ? »

Il souffle.
Pas pour autant plus calme.
Enchaine.

« Tu peux rêver pour qu’on maintienne une quelconque alliance, tu sais pourtant qu’importe la raison, on ne touche pas aux miens. Va te faire foutre Kokoro. »

Plisse les yeux.
Attends une quelconque réaction.
Il attend que ca, que Kokoro explose à son tour pour pouvoir aller encore plus loin dans sa propre colère.

C’est un exutoire qu’il cherche.

hrp : ras

En venant jusqu’au QG des Carrot Cake, Cosmo savait.
Il savait qu’il ne pourrait pas rester bien longtemps.
Et p o u r t a n t.

En entendant Kokoro lui répondre avant tant d’entrain : il ne peut pas juste le laisser en plan.
Il plisse les yeux.
L’air de dire : tu te fous de moi ?

Il écoute, prend le temps d’écouter.
Et plus il écoute, plus il sent cette seconde faculty se propager.
Quelques petites étincelles électriques, ici et là.
Cosmo ne peut pas la contrôler : elle obéit a ses émotions.

Il serre les dents.
« Jouet ? Oui c’est vrai, pour toi ils ne sont que ca, ton gang manque cruellement d’humanité j’avais oublié. »

Il penche un peu la tête.
« Mais pas le mien. »

Il le fixe droit dans les yeux en écarquillant un peu ces derniers.
Ne quitte pas son regard.

« Je m’attendais à un peu plus de considération pour notre alliance. Tu aurais pu simplement nous le livrer, tu aurais pu simplement le tuer, tu aurais pu simplement le torturer pour obtenir des informations mais tu as choisi la totale. ETAIT-CE VRAIMENT NECESSAIRE ? »

Il souffle.
Un léger choc électrique venant agresser Kokoro.
Il ne contrôle rien à ce niveau là Cosmo.

Il voit rouge.
Sa faculty aussi.

« Amie d’enfance ? Laisse-moi rire, ami d’enfance de quoi ? Un ami d’enfance qu’on torture et tue, oh mon pauvre Kokoro tu dois te sentir bien seul si c’est comme ca que tu traites ceux qui ont croisé ta route par le passé. C’est pathétique. »

Oui.
Cosmo savait que Damien était l’ami d’enfance de Kokoro.
Comme lui.
Il avait peut-être espéré un peu trop d’humanité en Kokoro.

Mais il devait s’y faire.
Rien n’est plus comme avant.

« Alors tu pourras rire autant que tu veux, ne compte pas sur moi pour t’accompagner dans ta folie. C’est terminé Kokoro, tu finiras seul en continuant à agir aussi pathétiquement. Je te pensais au-dessus de l’ultra-violente irréfléchi dont peut preuve un autre gang. Tu me fais pitié. »

Et il attise ce regard plein de méprise.
Car c’est comme ca qu’il est Cosmo.
Il méprise.

Il s’éloigne.
Il sait que s’il reste trop près, il ne pourra plus s’arrêter de frapper.
Mais c’est pas l’heure.

Pas maintenant, pas seul.

Il est trop exposé.
Il doit se contenir.

hrp : ras

Et il ose répondre Kokoro.
C’était évident.
C’était logique.
Cosmo s’y attendait.

Alors il l’écoute lui et ses excuses.
Rien ne justifie que l’un des sien ait été autant blessé.
Et ce, avant de m o u r i r.

Ca le bute.
Il fronce les sourcils.
Entends le venin qui s’échappe de sa bouche.

« C’est vrai je ne t’ai pas compris Kokoro et je le regrette. Ca m’aurait évité une perte de temps à former une alliance qui n’aura duré que quelques mois. »

Voilà qui signe définitivement la f i n.
Cosmo le sens, cette faculty qui agit sur lui.
La faculty de Kokoro.

Le rythme cardiaque ralentit malgré lui.

Il souffle.
S’accroche au mur.
Mais reste droit.
Il ne pliera pas face a Kokoro : j a m a i s.

« Moi au moins je peux vivre la conscience tranquille avec un peu de respect pour la vie humaine, moi au moins, je peux me regarder dans une glace Kokoro, je suis mais tellement désolé pour ce que tu es devenu. »

Il secoue la tête.
Souffle encore un bon coup.
Il ne peut plus rester.
Mais ce qui est dit est dit.

Le message est passé c’est le principal.
Sa main traverse le mur, et il lui jettera un dernier regard.

Un regard g l a c i a l.
Le genre de regard qu’il tient de son frère.

« Le Kokoro d’avant est mort à mes yeux, c’est un adieu, la prochaine qu’on se verra je t’annihilerais, toi et ton gang. »

Le ton reste posé.
Car il n’a pas le choix.
Il doit faire avec cette faculty qui agit sur son rythme cardiaque.

Il n’attend plus aucune réponse.
Il traverse le mur.

S’en va vers son quartier à nouveau sans se douter que la mort l’attend non loin.

hrp : ras