Une heure à peine après la réunion que j’ai pu avoir avec tous les hauts gradés des PIC, j’ai envoyé à Khaïne, ainsi qu’à tous ceux qui ont intégré un des cinq gangs sucrés, un message pour leur donner rendez-vous. On aurait pu se rendre chez mon frère, comme à notre habitude, quand on a été intégré dedans, mais depuis le temps, nos rôles ont changé et la cible sur notre tête s’est nettement agrandie. On ne peut plus se permettre de risques inutiles, alors généralement on se décide sur le lieu seulement dans les dernières minutes. Je m’élance dans les rues de Venus Ville, profitant de mes années de parkour pour traverser rapidement la distance qui me sépare de l’un des restaurants de Butter Avenue.
Ce restaurant à l’avantage de ne pas être trop exposé et je connais le lieu comme ma poche, si on doit s’enfuir, je saurais diriger tout le monde vers les sorties de secours sans trop de peine. En plus de ça, avec nos différents postes, l’occasion de se voir n’est pas aussi régulière que ce qu’elle pouvait être avant, alors ça me fera plaisir de revoir ce beau monde autour d’un bon repas. J’aurais bien aimé inviter Athénaïs, Emil et Mélo, mais pour une réunion de ce type, ce n’est pas un risque que je veux prendre. Pour Adam, c’est une autre histoire, même s’il a pris son indépendance et qu’il a un logement à son nom, il passe beaucoup de temps à la maison et je ne pourrais pas être plus heureux pour ça. J’aurais aimé avoir ce genre de relation avec mon propre paternel, mais ça n’a jamais été dans ce sens. J’imagine que les circonstances sont différentes avec Adam,

J’arrive sans mal jusqu’à la devanture du restaurant japonais que j’ai choisi pour l’occasion. J’ai choisi de ne pas y aller avec ma voiture pour plus de discrétion. Même si visuellement elle reste sobre, ma Ford Mustang RTR Hoonicorn V2 est tout de même bien connue dans Venus Ville. Je ne voulais pas risquer qu’on fasse le lien entre le véhicule et ma présence, je préfère éviter les soupçons au maximum.
J’entre dans le restaurant, un grand sourire aux lèvres, avant de demander à avoir une table pour cinq, ils ont l’habitude qu’on vienne à plusieurs, donc ils ne posent pas trop de questions sur la raison pour laquelle je suis tout seul. Je m’installe à table et sors mon téléphone, à moitié affalé sur la banquette. Le seul moment où je relève la tête, c’est lorsque j’entends une voix familière venant de l’accueil. Je me lève pour lui faire un grand signe de la main pour lui indiquer où je suis.