PeriodeHARD

Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff.
C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...

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I Surrender (PV Artemis)
Pie in Crust
Grey Valden
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Mer 22 Juin - 19:28
ISurrender"No one can ever hurt me like i've hurt myself
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Tes doigts glissent le long du verre. Froid, amer, comme la bière qu’il contient. Ton regard se pose sur la chaise en face. Vide. Une nuit de plus. Une soirée de moins. A l’image des autres. Il n’y avait rien dans ce bar. Si ce n’était des souvenirs. Que tu revoyais pourtant clairement sous tes yeux. Tu la voyais assise non loin de là. Tu la voyais se lever non loin de là. Tu la voyais danser non loin de là. Mais ce que tu voyais bien davantage. Son sourire. La seule lumière qui t’a fait ressentir cette chaleur. Maintenant. Tes nuits étaient glacées. D’éternel hiver.

Et lorsque tu clignais des yeux. Ces images s’envolaient. Fumée d’une clope ou songe. Un rêve rien de plus. Tu l’avais sacrifié pour la sauver. Tu l’avais abandonné pour ne pas la perdre. Avec toujours la même réponse. Tu referais toujours les mêmes choix. Donnant ta vie autant de fois qu’il le faudrait. Rejetant absolument tout. Rien que pour revoir. Son sourire.

Rien qu’une dernière fois.

La boisson s’engouffre dans ta gorge, descend le long de ton corps. Te fais sentir vivant l’espace d’un instant. Rien qu’un moment. Avant de tout perdre à nouveau. Derrière ce masque bien trop lourd. Tu voyais ce verre. Ce choix qu’il te restait. Tout était terminé. Alors que tu voulais tout recommencer. Les lumières s’étaient éteintes. Il n’y avait personne. Personne d’autre que toi.

Jour après jour. Tu continues de sourire. Tu continues de vivre. Tu vis pour elle. Tu leur offres ton soleil. Les souvenirs qu’elle a laissés. Les souvenirs que tu leurs laisses à ton tour.

Tu te dis qu’un jour sera meilleur. Dans ce futur que tu ignores. Tu te dis qu’un avenir aussi radieux t’attend. Alors jour après jour t’avances sans rien attendre en retour. T’avances sans rien demander aux alentours. T’avances pour exister. T’avances pour avoir le droit de l’aimer.

Pourtant, tous les soirs tu restes là. Assis à cette chaise. Assis dans ce coin. Assis seul. Tu vis à travers ces souvenirs. Tu vis à travers elle. Parce que t’es incapable de penser différemment. T’es incapable de faire autrement. T’as beau tout essayer, t’as beau te forcer. Son visage te rattrape sans arrêt. Ce rêve que tu fais tous les soirs. Ce rêve que tu vis éveillé.

Ce rêve qui disparaît une fois levé.  La vérité c’est que t’es fatigué de vivre sans elle. T’es fatigué d’essayer sans elle. T’es fatigué de te forcer. T’es fatigué. Pas assez pour tout abandonner. Pas assez pour la décevoir. Pas assez pour l’oublier. Pas assez.

T’as déjà versé des larmes. Par faiblesse ? Par caprice ? Par lâcheté ? Par médiocrité ? Non. Ceux qui pleurent ne sont pas faibles. Ceux qui pleurent sont restés fort bien trop longtemps.

T’es comme ça après tout. Les solitaires sont les plus gentils. Le sourire des plus tristes brille le plus. Les personnes brisés sont les plus sages. Tout ça parce que tu ne souhaites pas que les autres souffrent comme toi.

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Chili Gazpacho
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Mer 22 Juin - 21:14

I surrender



Ses doigts poussent la lourde porte. Une nouvelle fois. Quelle triste mélancolie dans un simple geste. Depuis combien de temps n’est-elle pas venue là ? Des semaines. Des mois. Des années. Aucun besoin d’un endroit hanté quand son l’esprit l’est déjà. Hanté par toi. Dans chacun de ses choix, chacun de ses pas. Tu es partout et nulle part à la fois.

Il lui faut un temps, rien qu’un instant pour inspirer l’air en nuance de gris des souvenirs. Ils s’engouffrent dans son esprit, ils claquent la souffrance qui n’a jamais tari. Là, sur ces tables, sur ces chaises, sur ce bar. Entre le bois, le bruit de vos pas, le son de vos voix. Comme le macabre ballet des fantômes, elle observe, silencieuse. Tu es partout, Ethan. Pourtant, elle a beau tout faire pour s’en rappeler, elle ne se souvient pas de ta voix. Ta voix, ton rire, ton sourire. C’est atroce ce que le temps efface. C’est atroce, comme finalement tout passe.

Non.
Elle s’accroche, Artemis. C’est pour toi qu’elle est encore là, pour toi qu’elle respire.
Elle ne rend pas les armes.

Son sourire au coin de ses lèvres, elle s’avance jusqu’au bar où un serveur qu’elle ne connait pas l’accueille. Quelques mots, la pinte déposée sur le comptoir finit entre ses doigts. L’esprit embrumé, le regard vaque. A-t-elle bien fait de venir ce soir ? Maintenant qu’elle y pense, elle ne se sent plus si prête que ça. C’est encore trop douloureux. Tu es partout. Nulle part à la fois. Dans les pas de danse, dans les bruits du monde. Elle boit une gorgée, à se demander si c’est bien le même goût qu’il y a des années. Et alors qu’elle observe le visage de tous ceux qui finiront saouls ce soir,

Elle tombe sur toi.

Et elle ne sait pas ce qui la pousse à se lever. Elle ne sait pas ce qui dirige ses pas, hormis la capiteuse idée que ce n’est pas tout à fait de sa propre volonté, comme si les ailes tatouées dans son dos prenaient vie. La robe noire qui dénude ses épaules vole au-dessus de ses genoux, et finalement, elle est là. Debout, devant toi, le bleu de ses yeux planté au peu que tu laisses voir de ton visage. Et malgré ce qu’il masque, c’est comme si elle savait.

- Dure journée ?

Elle ne te demande pas, sa bière termine sur la table et elle s’assoit. Ses yeux tombent brièvement sur ta boisson, échauche d’un sourire.

- Une Mars attack ?

Elle l’a reconnue à la couleur. A l’odeur.
Comme une habitude qui frappe encore à la porte de ses souvenirs.

- Une bière affreuse.  


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Pie in Crust
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Jeu 23 Juin - 9:50
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Tu ne t’attendais à rien. Comme tous les soirs. Comme toutes les nuits. Tu venais dans ce bar sans espoir. Ressassant sans arrêt des souvenirs que tu crois révolues. Tu ne t’attends à rien mais tu crois encore à tout. Tu n’espères plus mais tu n’as jamais de cesse de t’en rappeler. Au fond, t’es incapable d’oublier. Elle est comme une drogue. Que tu as consommé depuis bien trop longtemps, trop de fois, jusqu’à ce que chaque partie d’elle se marque au fer rouge dans ton esprit.

Et t’es en manque depuis bien trop longtemps. Tu n’as pas eu ta dose depuis un long moment. Tu donnerais tout, tout ce que tu as, tout ce que tu auras. Pour la revoir. Rien qu’une fois. Rien qu’un instant. Même si c’est un rêve. Même si c’est une illusion. Même si la réalité t’échappe. Tu donnerais tout. Rien que pour elle. Rien que pour un souvenir de plus. Rien que pour de nouvelles images à chérir et aimer.

En entendant cette voix. En relevant la tête. Ton regard la croise. Celle de ton songe. Celle de ce rêve éveillé qui te ronge. Si c’était un rêve, tu voudrais ne jamais te réveiller. Si c’était une illusion tu voudrais ne jamais y réchapper. Si c’était un mensonge, tu voudrais que ce monde soit ta vérité.

Persuadé que tu avais enfin sombré dans la folie. Persuadé que tout était finis. Tu t’abandonnes à cet espoir. A cette douce conviction. Tu te raccroches à ce mensonge. N’ayant besoin d’aucune autre vérité. N’ayant plus besoin d’aucune vérité. Tu t’abandonnes comme au premier jour. Comme à votre première rencontre. Et le monde autour de toi pouvait disparaitre. Plus rien n’avait d’importance. Si ce n’était son regard.

M’en parle pas. Infâme.

Un sourire se dessine naturellement sur ton visage. Pour la première fois depuis longtemps, il était sincère. Naturel. Honnête. Franc avec tes émotions. Pour la première fois, il était radieux.

Je ne sais plus si je viens boire pour oublier mes problèmes ou le gout de la bière.

Un rire.

Les deux sûrement.

Tu lui adresses un nouveau regard. Pour être sûr. Pour être sûr qu’elle n’ait pas disparue entre temps. Persuadé que le souvenir risquait de s’envoler d’un instant à l’autre. Persuadé que tout n’était que passager.

Et que fait une aussi jolie femme dans un bar bien miteux comme celui-là ?

Est-ce qu’elle aussi elle cherche à oublier ? Tout comme toi. Tout comme eux, tout comme vous. Tout comme nous.

Un conseil sur une bière à prendre ? Plus agréable que ce goût bien trop amer.

Tu souhaitais que le soleil ne se lève jamais. Pour peu que cette nuit dure une éternité.
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Chili Gazpacho
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Jeu 23 Juin - 11:23

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Elle s’en veut, à l’instant où ses yeux croisent les tiens et que fleurit son sourire. Elle s’en veut de se sentir bien. Elle s’en veut de se dire que, peut-être, la soirée ne sera pas si triste. Peut-être qu’elle pourra échapper à ses démons, aux fantômes d’un passé qui ne cessent de la hanter. De la torturer. Ce bar, cette ambiance, ce bois, ces odeurs, cette bière. Comme un instant suspendu dans les airs.

Ton sourire lui fait mal. Il y a quelque chose, ta façon d’étirer les commissures de tes lèvres, tes dents alignées, leur façon de t’éclairer. Quelque chose qui remue le passé. Et pendant une seconde, rien qu’une seconde, elle aimerait s’en aller. Juste un instant. Disparaître. Et pleurer.

Pourtant elle capitule. Elle reste, les doigts agités sur la condensation de son verre, à déterrer et déterrer encore les bribes d’il y a des années. Est-elle seule à vivre une chose pareille ? Ta question lui arrache un presque rire, elle détourne les yeux en direction du comptoir. Le sourire un peu plus doux, parce qu’elle le voit, Ethan. Partout. A chaque endroit. Est-ce pour cela qu’elle est là ? Est-ce que ce soir, c’était finalement trop dur ? Comme un besoin de sentir sa présence, rien qu’un peu.

- Je cherche… je ne sais pas.

L’air un peu gêné quand elle revient à toi. Comme si tu l’avais prise sur le fait.

- La paix, j’imagine. Ou tout l’inverse.

La cacophonie de sa tête, les voix qui se mêlent. Elle détaille tes grandes mains, l’allure de ton corps, cette bouche et ces yeux, quelques parts d’un visage que tu ne souhaites pas montrer. Que caches-tu ? D’un simple geste, elle te fait glisser son verre. Une Galaxy’s.

- Goûte. Tu verras, c’est bien plus doux.

Sa joue repose contre son poing, ses yeux qui ne s’empêchent de t’observer. D’imaginer. Se remémorer. Comme un temps qui se divise en deux, la superposition avec les images du passé, la douleur qui enserre sa poitrine. Elle ne réfléchit pas quand elle attrape ta bière, hume les parfums bien trop forts de houblon et d’amertume. Douloureux. Pourtant elle en prend une gorgée, plongeant dans les vices du passé.

- Quel genre de problèmes méritent une bière pareille ?

Doit-elle s’en vouloir, Ethan ?

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Jeu 23 Juin - 15:24
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Elle aussi. Elle cherche. Quelque chose. Quelqu’un. Tout comme toi. Tu la cherches. Avec la réponse sous vos yeux, vos questions vous empêchent de le voir. De l’accepter, de le sentir. Tu ne peux que la comprendre. Une fois de plus. Ce sentiment qui te hante, qui te bouffe, que tu vis au quotidien.

Ce serait si simple, si toute cette illusion pouvait se dissiper. Pris au piège de ton masque. Tandis qu’elle est prise au piège de ses souvenirs. Enfermés dans ce rêve, aucun d’entre vous ne souhaite s’échapper. De peur qu’il ne soit plus là. De peur qu’il disparaisse pour de bons. De peur de tout perdre. Ce lien invisible qui vous unie encore. A travers tes torts.

A la paix !

Tu trinques à sa quête. Tu trinques pour elle. Levant ton verre vers celle, qui ne t’a pas seulement appris à vivre. Mais également aimer vivre.

Ton regard se perd sur ses doigts, n’osant croiser son regard. N’osant plonger dans cet abime de perdition. Tu savais qu’un seul regard t’envouterai pour la soirée. Un seul geste suffisait, un seul regard te condamnait.

Tes yeux se posent sur son verre. Ils étudient sa proposition. L’instant d’après, tu plongeais tes lèvres dans son verre. Un battement de cil suffisait. Pour te faire perdre pied. Incapable de penser, ton corps avait pris le dessus. Agissant naturellement, presque instinctivement. Comme si c’était la seule chose à faire.

La douceur de la boisson se mêle à l’amertume de ta gorge. Ravagé par cette bière malsaine. Ravagé par tes regrets indomptables.

Le genre qui ferait fuir une femme. Mais c’est pas le but.

Nouveau sourire. Nouvel espoir.

Je préfère la compagnie à l’alcool. A choisir.

Tu la préférais à tous les trésors de ce monde. A tous les vices de cette terre. C’était elle, ton addiction. Ta drogue. Ta cam. Ton oxygène.

Mais j’aimerai avoir une faculty pour remonter dans le temps.

Au moins une fois. Au lieu de cette malédiction que tu portes. Quitte à ce qu'elles existent. Autant qu'elles te soient utiles. Pour de vrai.

Histoire de réparer un peu les merdes que j’ai causé.

Tu laisses échapper un rire. C’est mieux d’en rire que d’en pleurer. Une méthode que tu avais bien trop abusé au cours de ces dernières années.

Et toi. Il y a des choses que tu aimerais changer ?

Tu lui en veux Artie ?

Pour toi. Pour lui. Pour vous.

Pour tout ça.
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Chili Gazpacho
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Jeu 23 Juin - 18:38

I surrender



Vous trinquez, ça la fait doucement sourire. Tu cherches la paix, toi aussi. Tu cherches à inspirer à pleins poumons. A respirer. Tu cherches à avancer, éloigner les douleurs qui te figent sur place. Ça fait mal, n’est-ce pas ? Elle se sent prise au piège, incapable de faire un pas devant l’autre. Elle se sent faible. Et en même temps… n’est-ce pas une sorte de bonheur toxique, d’être bloquée dans ce passé ? Celui où tu es encore là. Où vous êtes encore là. Ensemble. Inséparables.

Elle te regarde boire dans son verre, happée par la vision de tes gestes. Par ta façon de vivre. De survivre.

Tes mots, criants de vérité. Un sourire. Puis le sien. C’est doux. Comme le pansement sur les plaies béantes d’un cœur. Comme ce petit miracle sur les blessures qui sont encore ouvertes.

- Je ne te fais pas choisir.

La compagnie. L’alcool. Tu peux tout avoir, ce soir. Tu pourrais tout avoir. Elle donnerait tout. Son esprit en vadrouille, présente et absente tout à la fois. Tes mots comme un aveux, son regard s’éclaire de la lueur de l’intérêt. Intriguée. Remonter le temps, que pourrait-elle faire avec un tel pouvoir ? Tellement.

- Es-tu au moins sûr de les avoir causées ?

C’était pas toi.
C’était pas toi, Ethan.

Et ton rire. Il n’éclate pas, il ne brille pas, mais il est là. Aux lèvres d’un inconnu, un homme au visage masqué. Elle te détaille, prise dans les affres du passé. Dans ce que sa tête lui fait ressentir.

- Oui. Plusieurs.

Elle irait te voir, Ethan. Pour le peu de temps qui lui serait accordé, elle se rendrait saoule de toi. Jusqu’à en étouffer. Jusqu’à en crever. Elle te regarderait vivre. Exploser de rire. L’embrasser. Putain ce qu’elle aimerait revenir dans le temps. Comme ce serait beau. Elle te prendrait par le bras. Elle te supplierait. Elle te dirait « n’y vas pas ». Elle te dirait « oublions ça ». Vos mains enlacées, vous iriez ailleurs, n’importe où sauf là-bas. Ensemble. C’est tout ce qui compterait.

Ses yeux s’embuent, juste à peine. Elle le masque d’un mouvement ample, sa bière de nouveau entre les doigts pour prendre une gorgée. L’alcool prend ses sens, mais pas assez. Ce n’est jamais assez.

- Je pense que je dirais tout ce que j’ai sur le cœur.

Son regard qui revient à toi. Cherche à croiser tes yeux dans l’obscurité, le soulèvement de tes lèvres.

- Je ne retiendrais rien. Je me ruerais dehors sous la pluie. Je hurlerais à la nuit. Je serrerais mes doigts, et je ne lâcherais jamais ce qui compte pour moi. Je vivrais… à deux mille pourcents.

        Avec toi.

Léger rire qui s’échappe, désabusé. Moqueuse envers elle-même. Elle dégage une mèche de son front.

- C’est désespérément cliché.

Son regard qui fuit, un instant. Mais elle ne parvient pas à s’égarer longtemps. Le papillon attiré par la lumière, cette douce lumière que tu émanes. Et ton spectre, Ethan, debout derrière toi. Mais que dit-il ? Lui en veut-il ?

- Pourquoi portes-tu un masque ?

Pourquoi tiens-tu tellement à te cacher ?

Faniahh/Lala/Cyalana


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Ven 24 Juin - 10:48
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La mort est bien souvent plus douce que la vie. La vie n’épargne ni tes sentiments, ni tes émotions, ni ton cœur. Mais rien ne vaut la vie lorsque tu aimes. Rien ne vaut cette sensation. Ce besoin viscéral. Inexplicable. Capable de tout effacer, de tout oublier. Le moindre geste, le moindre sourire, le moindre bruissement de tissu. Tu te souviens de tout. Absolument tout. La commissure de ses lèvres lorsqu’elle sourit. L’éclat de son regard.

Et comme chaque jour tu l’aimes davantage. Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain. Qu’importent les rides sur son visage. Qu’importe les cicatrices et les marques. Tous les jours les souvenirs s’entassent. Mais tes souvenirs sont aussi les siens. Ils sont d’autant plus doux que tu ne les partages. Et ces communs souvenirs toujours plus vous enlacent. Qui sans cessent tissent d’autres liens.

Il est vrai qu’un jour vous serez vieux. Il est vrai qu’un jour ils ne seront plus. Mais plus fort, chaque jour, tu serreras sa main.

Car chaque jour tu l’aimes davantage. Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.

Mon choix était déjà fait.

Inconsciemment. Tu t’entends répondre. Inconsciemment. Tu la revois sous tes yeux. Celle que tu connais par cœur. Celle que tu chéris de tout ton cœur.

Et inconsciemment. Tu souhaites que le temps s’arrête. Qu’importe ce désir égoïste. Qu’importe cette envie injuste. Pour peu que le monde s’achève. Quitte à ce qu’il se termine dans ses bras à elle.

Si je suis seul dans ce bar, c’est bien par ma faute.

Toi qui culpabilises. Toi qui t’estimes coupables. Ne vois-tu pas qu’elle est là, sous tes yeux. Aveuglé par ce souvenir. Incapable de saisir cette réalité. Tu t’enfonces dans ce songe aux allures éveillés. Tu te perds dans ce rêve auquel tu ne voudrais pas échapper.

Dans ses mots, tu retrouves celle, qui a toujours trouvé ceux justes. Toujours eu les bonnes paroles. Capable d’apaiser à la fois ton âme et ton cœur. Dans ses mots, tu la retrouves tout entière. Tu la retrouves comme au premier jour. Comme à ton premier amour. Nul autre sans pareil.

Tu portes beaucoup sur le cœur ?

Autant que toi ? Dis-lui ce qui te blesse. Pour qu’il t’en libère. Dis-lui ce qui t’afflige. Pour qu’il te le dérobe. Dis-lui ce qui nuis à ton bonheur. Pour qu’il le fasse disparaître.

Il est trop tard pour ça ?

Pour nous. Pour cette vie que vous avez rêvée. Que vous avez longtemps espéré. Pour ce rêve éveillé que vous vivez.

Mon masque aussi est désespérément cliché.

Tu te permets d’en rire. Pour ne pas trahir les sentiments qui t’animent.

Ou alors je ne supporte plus de voir mon visage.

Léger rire. Fugace. Ephémère.

Ton visage qui te dégoute et te révulse. Qui te rappelle sans cesse tes choix et des fautes. A chaque miroir que tu croises. Mais malgré le masque. Malgré la honte. Malgré les regrets qui te rongent. Tu ne peux cesser de t’en vouloir. Tu ne peux cesser de t’en souvenir. Que tes yeux soient clos ou non.

Mais en voyant son visage. En voyant son regard, son sourire, ses gestes. En prenant conscience de cette présence. Tu parviens à l’oublier. L’espace d’un bref moment.

Jusqu’à ce que tu détournes les yeux de ton astre solaire.

Jusqu’à ce que la lune reprenne son due.

C’était hier et c’est demain. Tu n’as plus qu’elle de chemin. Depuis que tu as mis ton cœur entre ses mains.
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Ven 24 Juin - 16:16

I surrender



Elle regarde tes mains, distraite. Et inconsciemment, elle se demande ce qu’elle ressentirait. Elle se demande ce que ça ferait. De te toucher. Si ce serait la même chose. Si ce serait différent. Si ce serait gênant. Humiliant. Déplaisant. Si elle s’en voudrait… Certainement que oui. Parce qu’il n’y a que lui. Il n’y a que toi. Elle a essayé, pourtant, tu sais ? Elle a voulu les écouter, ces voix qui lui disaient d’avancer et d’oublier. Elle a voulu danser à nouveau, sourire à nouveau, aimer à nouveau.

En vain.
Son cœur est déjà pris.  

- J’aimerais te dire que tu n’es pas seul.

Elle est là, elle.

Mais elle ne le dit pas. Car elle se sent seule, elle aussi. Quel genre d’égoïste prétendrait que tu ne l’es pas quand elle ne voit elle-même que ses propres pas ? Tu es seul. Elle est seule. Vous êtes seuls à deux. Deux âmes égarées, deux âmes aveugles d’un bonheur qui crépitent sous vos yeux. A deux pas. Au creux de vos doigts. Si seulement vous étiez capables de vous voir, plutôt que de simplement vous regarder.

Son sourire est doux, bien plus que les battements de son cœur.

- J’ai l’impression de porter l’univers tout entier.

Sa vie. La tienne. Vos souvenirs. Les non-dits. Ce qu’on vous a arraché, extorqué, échappé. Tout ce que vous n’avez pas fait. Ce que vous ne ferez jamais. Ce qu’elle aimerait hurler et pleurer. Ce qu’elle aimerait dessiner, et danser, coucher sur le papier.

Elle s’expose devant toi, une petite partie d’elle. Celle qui rêve. Celle qui aime. Sa partie, à lui, rien qu’à lui. Rien qu’à toi, Ethan.

- Oui.

Il est trop tard.
Parce que tu n’es plus là.

Ses pupilles se fixent sur ton rire, sur ce timbre si familier. Elle tergiverse, de tes yeux à tes lèvres, puis à sa bière. Vous vous cherchez, vous vous trouvez, juste une seconde, avant de vous détourner. Deux enfants intimidés, deux forces attirées qui n’osent pas se lancer. Deux blessés qui ont peur de tomber. Pourtant elle ne peut pas s’empêcher de sourire.

- Il n’a pas l’air si terrible.

Ton visage.

- Il a simplement besoin de faire son deuil, lui aussi.

Et pas seulement ton cœur.

Parce que c’est ça, n’est-ce pas ? Tu as perdu. Tu t’es fait voler. Elle reconnait cette douleur, la même qui lui enserre la poitrine sans la laisser respirer. Mais toi, comme elle, vous ne pouvez que survivre. L’un pour l’autre, sans le savoir.

- Pourquoi crois-tu qu’ils sont là, tous ?

Son menton désigne la salle tout entière. Ceux qui discutent, ceux qui rient. Ceux qui sont entourés, ceux qui sont seuls. Le fin sourire aux lèvres, presque mutin.

- Celui-là, au bar. Il ne fait que regarder son com. Je suis sûre… qu’il attend quelqu’un.

Comme toi.
                     Comme elle.

- Tu en penses quoi ?

Faniahh/Lala/Cyalana


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