PeriodeHARD

Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff.
C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...

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(flashback) we don't talk anymore // abell
Pie in Crust
Adam Valden
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Adam Valden
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Adam Valden
Mar 12 Juil - 1:17
WE DON'T TALK ANYMORE
Prendre une douche est devenu une corvée, requérant bien plus de prudence qu’auparavant. Le contact de l’eau me brûle la peau et chaque écart de température m’est insupportable. C’est à peine si je tolère l’eau tiède.
Je me savonne avec milles attentions, limitant les frictions. Déjà las de toutes ces précautions.

Je m’y habituerai, je suppose. A la douleur, comme à ce qui la limite.
Les médecins ont été clairs : la mort cicatrise toute blessure. Si les miennes me font encore souffrir, c’est qu’il doit s’agir de ses stigmates.

Quand je regarde mon reflet, je ne vois que cette peau abîmée, qui mange la moitié de mon visage. Je peine encore à accepter que cette apparence soit définitive et seul mon regard, finalement, m’assure qu’il s’agit toujours de moi. Mes prunelles sont toujours aussi vives, parmi les mèches blanches.

Je me réconforte à coup d’autodérision, songeant parfois que ma précédente teinture noire aurait été du plus bel effet, associée à mes cicatrices. Le déguisement d’Halloween le plus effrayant, à coup sûr.
Sans déguisement.
Des mois d’entre-deux pour retrouver ma couleur naturelle m’a servi de leçon, cependant.

Je grimace, face au miroir, multipliant les mimiques idiotes dans l’espoir de retrouver un semblant de sourire. Quand je sors de la salle de bain, j’espère au moins avoir l’air moins abattu.

Les yeux fichés sur mon com, je traverse la maison en répondant à un message d’Emil. Il ne me lâche plus, depuis ma mort et s’il sait me réconforter de ses mots, il laisse tout autant transparaître son inquiétude.

Ce qu’il y a de pire, quand on tente de se suicider, c’est le regard des proches.
Un mélange de tristesse, d’angoisse, de culpabilité et de colère.
Et il y a le doute. Celui qu’on voit au fond des yeux, qui semble se demander si on est capable de recommencer. Qui sera peut-être toujours présent, comme un soupçon persistant.

Je quitte le téléphone du regard quand j’entre dans le salon. Sur le seuil, je me fige, soudain nerveux d’y voir mon père. Nos regards se croisent et ma bouche s’entrouvre, sans que je ne sache quoi dire.
Bonjour ? Alors qu’on se voit à longueur de journée ?

Je déteste voir le malaise qu’on a laissé s’installer nous réduire parfois au silence, mais je m’efforce de cacher mon amertume pour prendre place à ses côtés, plongeant de nouveau mon nez sur l’écran du com.
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Abell Y. Valden
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Abell Y. Valden
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Abell Y. Valden
Sam 16 Juil - 1:17
we don't talk anymore
Adam tient de moi pour beaucoup de choses, mais je crois que ce qui me fait le plus peur, c’est l’autodestruction. Les médecins ont dit que ça venait de sa faculty, sans vraiment pouvoir m’assurer un moyen de rendre ça vivable pour mon fils. Malgré tous mes efforts et ma volonté de l’aider, je me suis encore senti dépassé. Le jour où il a pris le couteau et qu’il a failli se blesser, j’étais déjà alarmé par rapport à la situation, à toutes les fois où son corps présentait des marques qu’il justifiait comme des accidents. Je ne savais plus quoi faire pour l’aider, si lui-même décidait de ne pas m’en parler, je ne suis pas né de la dernière pluie, j’ai vu tout ce qu’il se passait. On a fini par trouver un traitement pour qu’il ne souffre plus, mais ça n’a eu l’air de fonctionner qu’un temps.
Même si j’ai tenté de prévenir du mieux que je le pouvais et de le protéger de toutes mes forces, il a fini par mettre fin à ses jours, d’une des manières les plus brutales. Quand je l’ai retrouvé, j’ai hurlé, tout en appelant les urgences, j’essayais d’éteindre les flammes. Au fond de moi, je le savais qu’il a arrêté de souffrir quand ses nerfs ont lâché et qu’il a perdu connaissance. Dans la rue, ce jour-là, un seul bruit : mon cri de détresse.

Pendant longtemps, j’ai eu peur de ne pas être un bon père, peu importe avec quelle intensité je pouvais l’aimer, lui donner ce dont il avait besoin. J’ai toujours été terrifié par mon rôle dans sa vie, mais cet acte avait fini de sceller ma peine et la sienne. S’il manquait de preuve sur mon échec en tant que parent, elle a été sous mes yeux, dans un lit d’hôpital, pendant plusieurs jours dans un coma, avant de perdre sa première vie.
Je ne remercierais jamais assez les astres de m’avoir rendu mon fils, même si je sais qu’il n’en sera plus jamais pareil. Notre relation depuis est devenue assez étrange, l’un comme l’autre, on ne sait pas quoi se dire. J’ai l’impression qu’il a peur de ma réaction, de ce que je veux lui dire, la seule chose que j’aimerais lui dire, c’est que je suis désolé qu’il ait eu besoin d’en arriver-là et qu’aujourd’hui encore plus qu’avant, je suis là pour lui. Même si ça semble facile à dire, les mots bloquent dans ma gorge.

On ne s’adresse la parole que pour des banalités sans nom et j’ai l’impression de perdre peu à peu mon fils à force de marcher sur des œufs. Quand ce matin, il s’est levé et qu’il a croisé mon regard, le même malaise s’est fait ressentir et j’ai décidé que ça devait s’arrêter dès maintenant. Il finit par venir s’installer à mes côtés, replongeant son esprit dans son téléphone.
J’ai encore du mal à savoir comment briser le silence sans rendre ça encore plus étrange, alors je finis par pianoter sur mon propre téléphone pour envoyer un message à celui qui se trouve à moins d’un mètre de moi. Je lui demande s’il va bien, m’excuse de ne pas savoir comment faire correctement les choses, finalement je fais ma dernière requête : pouvoir en parler avec lui, s’il le veut bien.

Je me redresse un peu sur ma chaise, guettant s’il choisira ou non de répondre par la favorable.
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Adam Valden
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Adam Valden
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Adam Valden
Ven 12 Aoû - 21:54
WE DON'T TALK ANYMORE
Que doit-on conclure quand un père et son fils ne parviennent plus à communiquer ?
Quand on pense connaître l’autre sur le bout des doigts et, pourtant, ne plus rien savoir de lui ?
Quand on est trop impliqué émotionnellement et qu’on se sent impuissant ?

Je n’ai pas besoin d’additionner un et un pour savoir qu’on a besoin de se retrouver, à deux. Et que si je souffre, parfois, du silence d’un père qui ne sait quoi faire, lui doit souffrir tout autant du mal-être que j’ai préféré taire.
C’est un de nos nombreux points communs : une gueule un peu grande, qui se ferme face à ce qui a de l’importance.

C’est le plus grand mal de notre relation : le manque de communication.
Et c’est quand on s’enferme chacun dans notre mutisme que je réalise que le silence ne fait que créer un silence encore plus grand.

C’est dans le calme, pourtant, que vient résonner l’alerte de mon com. Le signal d’un nouveau message, qui rompt cette ambiance malaisante.
Quand je découvre l’expéditeur, c’est d’abord la surprise qui me vient, puis l’amusement et, finalement, une forme de soulagement. Irrésistiblement, je lève les yeux pour le regarder, à seulement quelques centimètres de moi. Je reporte mon attention sur le message et, après quelques secondes d’hésitation, je pose enfin le téléphone.

Je me sens un peu misérable, j’avoue, d’un sourire contrit. Mais j’imagine que ça pourrait aller plus mal.

J’emmêle mes doigts, le regard rivé sur eux. Je tire les manches de mon sweat jusqu’à recouvrir les brûlures, puis joint à nouveau mes mains.
C’est plus simple de centrer mon attention sur ce jeu témoignant de mon anxiété.
Rien n’est venu troubler mes sens, depuis l’accident ; c’est maintenant, pourtant, que j’aimerais croire que ce que je vois n’est pas réel.

C’est à moi de m’excuser, je voulais pas t’inquiéter. C’est pour ça que je n’ai rien dit. Et j’ai fait tout l’inverse. A vouloir tout régler par moi-même, je n’ai fait qu’aggraver les choses.
J’ai la voix qui se brise et ça me semble bien dérisoire, comparé à ce que j’ai fait subir au cœur de mes proches.

J’ai une tonne de mots coincés au fond de la gorge. Des regrets, des excuses à ne savoir qu’en faire, des doutes, des craintes et des angoisses à n’en plus pouvoir.
Tant de pensées envahissantes et dans ma tête, pourtant, un tel silence que j’aimerais parfois hurler.

C’est quand je ne sais plus, ni par où commencer, ni comment m’exprimer, que je m’empare à nouveau de mon com et me met à pianoter. J’écris : Je ne voulais pas vraiment mourir, tu sais. Alors que c’est justement parce que j’ignore s’il le sait ou non, que je me dois de lui dire. J’envoie le message, empruntant sa façon de faire, puis je reste quelques secondes bloqué sur l’écran, avant de taper à nouveau : Tu dois me trouver horrible.
Et je pense autant à ce que j’ai fait, qu’à ma nouvelle apparence.
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