PeriodeHARD

Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff.
C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...

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here comes trouble — rei
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Sam 16 Oct - 19:36



here comes trouble (make it double)
@reiko

Dans les embruns entamés de la soirée qui mord les étages tamisés du Stardust, s'érige le palais silencieux en proie aux frénésies de travail de la directrice qui occupe les lieux
jusqu'à la dernière seconde.
Aurait dû y dormir, faire tomber le crâne trop lourd sur la banquette du sofa sur lequel elle passe déjà trop de nuits, sur laquelle elle s'éreinte et s'évertue à donner aux hyènes les os de son appétit. Mais son dos a besoin d'un lit, des draps immenses et de la douceur d'un nid (se réveille toujours, le sommeil brûlant des peurs qu'on ne le lui vole, qu'on plante un couteau dans sa gorge pour les quelques pièces fermées dans sa paume).

Il lui est déjà si difficile de se reposer - elle aurait dû sommer Ryōichi, s'imposer le repos factice de ses refrains, qu'elle pense alors qu'elle allume une cigarette qui illumine son arrivée sur les pavés. Serre la fourrure opaline plus près d'elle, contre le corps frêle qui lutte contre le surmenage et les cruautés dont elle ne s'épargne pas elle-même. Seul le froid l'accueille à la sortie du Stardust, un dossier immense sous le bras fin, l'air sévère et alerte -
puisque Pheme est habituée à se battre seule pour sa vie, s'est tortillée dès sa naissance en rejeton infâme du Tartare pour en arracher les louanges et s'oindre des saintetés volées.

C'est un peu trop tard pour penser au répit avorté et à la prudence qu'elle troque contre les instincts depuis longtemps aiguisés, puisqu'elle a congédié les gardes pour ce soir. En fait, a congédié tout et tout le monde, pour savourer juste un temps les échos sourds de sa présence,
la solitude froide de ses fièvres et des labeurs essuyés en silence
et ses pas qui raisonnent dans la ruelle lugubre
ne sont pas les seuls.  

Sa trachée emplie des tourbillons opaques du tube blanc qui s'amincit entre ses lèvres, ses talons abattent l'asphalte au même rythme indolent, e visage demeurant impassiblement fermé.
Mais là, derrière elle, elle sent la paire d'yeux qui la ciblent,
elle sent a respiration hostile et les desseins létaux,
pour les avoir tant embrassés.

Alors, la blonde porte une main sous les pans de son costume, agrippe le glock qui ne la quitte jamais - celui qu'elle réserve aux saletés qui ne peuvent être nettoyées par les larbins, à tel point qu'on est souvent surpris de la voir viser parfaitement, sans jamais tressaillir. Sans douter du prix d'une vie pour un peu de tranquillité          ah, le monde est ainsi fait, il ne faut pas pleurer les morts (et puis quoi encore).

sortez de votre cachette, qu'on abrège ce petit jeu. c'est que j'ai des choses à faire. la voix sèche et pincée s'élève et raisonne sur les murs sales, s'adresse aux yeux fourbes et aux pas feutrés, terrés là où elle ne peut les voir.

Le dédain lui va si bien, alors même qu'elle assure seule sa défense, sachant tout ce qu'elle représente pour n'importe quel assaillant. Et malgré les pulsations de son cœur flairant le danger et l'adrénaline dans ses veines - n'est-ce pas grisant ? N'est-ce pas la preuve brûlant au bout de ses doigts guidés d'or et de pierres de sa toute puissance
une figure à abattre, cible que l'on croit facile, frêle et sans défense et-
c'est déjà bien trop se fourvoyer, oublier l'apanage des perfidies venimeuses qui plaisent tant au chaos.



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Reiko Stone
Dim 17 Oct - 22:50

here comes trouble


L’attente.
Tout l’après-midi à errer près du Stardust, à surveiller l’entrée en sachant très bien que la probabilité pour que Pheme Willis sorte soit extrêmement faible – et c’est être optimiste que de dire ça. Les rumeurs veulent que la PDG passe plus de temps dans son bureau qu’en dehors, ce qui pose problème pour la vengeance personnelle de Reiko, mais soit. Soit. Attendons avec la lourde porte en vue, attendons en suivant des yeux les personnes qui fréquentent l’hôtel, en essayant de leur imaginer des vies mais n’ayant pas assez d’esprit pour le faire correctement. tu as toujours manqué d’imagination, mais ce n’est pas de ta faute, tu es simplement d’un pragmatisme fou.

Et puis le Soleil qui décline, les gens qui partent et ceux qui arrivent, le changement dans l’hétérogénéité de la foule qui se presse sur les trottoirs trop petits. Il y a ceux qui travaillent ici et qui fuient le quartier une fois le job fait, et il y a ceux qui travaillent autre part et qui rentrent chez eux, qui déverrouillent la porte menant à leur refuge. Et il y a Reiko, silhouette traînant dans le fond et se fondant dans la masse, l’œil acéré et la présence oubliée.

Les étoiles ont eu le temps de se lever au milieu du drap noir de la nuit tombée et elles frissonnent dans le ciel sombre qui surplombe les dernières âmes égarées qui se hâtent jusqu’à leur ultime destination. tu commences à t’impatienter. cette peste ne sortira donc pas ce soir non plus ? ta langue nerveuse se promène sur tes lèvres sèches et tu tapotes la poche de ta veste bombée par le pistolet qui y niche.

Sa paupière recouvre l’orbe brun mais celui-ci a eu le temps de capter un mouvement à l’entrée du Stardust et un courant électrique la parcourt et
elle se met en mouvement,
se met en chasse.

***

Son pas est léger, les bottes lacées qui chaussent ses pieds viennent à la rencontre du sol avec un léger bruit qui, dans le silence des rues sans vie, finissent par résonner alors que la distance avec la blonde se réduit, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle sente l’odeur âcre et mentholée qui suit, elle aussi, la jeune femme.

La simple vue de Pheme Willis a réveillé des émotions tordues par la violence de l’esprit et l’intensité du cœur, des émotions qui font naître des picotements sur la pulpe de ses doigts et qui lui brouillent la vue, lui ôtant peu à peu toute raison, tout discernement – mais en as-tu encore, Reiko ?

Et puis sa voix qui résonne dans la rue dans le silence laissé par l’arrêt des talons qui ont cessé de maltraiter les pavés. Reiko laisse sa paupière tomber puis se relever, le temps d’inspirer l’air nocturne qui ne la calme pas, qui ne l’apaise pas. Cette voix tranchante et incroyablement agaçante de par sa condescendance réveille des souvenirs qui font battre son cœur à ses tempes et qui descendent pour grouiller dans sa poitrine, parasites qui la dévorent de l’intérieur depuis
six ans.

Reiko s’extrait de l’ombre d’une ruelle adjacente et marche dans la faible lumière d’un lampadaire, la semelle épaisse de ses chaussures résonnant volontairement dans le silence pesant des retrouvailles. Son regard est brûlant mais ses mains sont vides, seulement frémissantes d’une rage difficilement contenue. Son œil traîne sur les cheveux de Pheme Willis, tu te demandes pourquoi est-ce qu’elle est si belle, si hors de ce monde, si irréelle dans ces rues sombres, si hautaine dans cette situation qui ne l’avantage pas et ses lèvres se pincent avant que sa bouche ne s’ouvre pour cracher des mots qu’elle n’a pas préparés.

« Des choses à faire ? Comme envoyer les gens en prison ? »

Les sourcils se froncent et les traits se tordent alors qu’elle s’avance.
S’avance.
Et s’avance.

Elle a vu son geste lorsque l’autre a parlé. Elle sait très bien qu’elle est armée. Mais elle n’a pas peur. Reiko n’a pas peur pour elle-même. Elle fermerait les yeux et accepterait le coup fatal si elle se savait condamnée. Mais pour l’instant, elle a la certitude – et même l’obligation, de rester en vie, d’économiser ses morts, jusqu’à ce que sa vengeance se fasse. Jusqu’à ce que
Pheme Willis
paie.

mais le paiement ne sera pas forcément la mort. tu ne la souhaites pas sciemment, elle te vient juste naturellement lorsque la colère met le feu à ton corps, que l’incendie s’étend sans s’éteindre. alors pour mademoiselle willis, ce que tu veux, c’est lui prendre tout. tout ce qu’elle a, sa fortune, son entreprise, son gang. la faire tomber de son piédestal, la faire supplier, faire couler les larmes et lui enlever cet air arrogant du visage.

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Mar 26 Oct - 15:31



here comes trouble (make it double)
@reiko

Les yeux noirs et fatigués de la soirée qu'on a fait trainer entre l'ombre et les livres de comptes remontent vers la silhouette qui se dégage et
son coeur manque un battement,
puis deux, puis elle ne sait plus vraiment les compter.

Parce que se tient devant elle, dans les flammes vengeresses qu'elle lit sur les traits déformés par la haine, le fantôme rougeoyant d'un passé qu'elle avait fait enfermer.     littéralement.

Et alors, ses sens s'emballent, s'hérissent de voir ses sentences voler en éclat dans la lumière chevrotante du lampadaire. La bile lui monte en caprice des enfants gâtés qui voient leur autorité discutée, et le visage de celle qui l'a insultée miroite dans la pénombre - et c'est insupportable, de voir les puni.es hors de leurs chaines.
Que diable faisait-t-elle en liberté ?
Aux orées calmes du visage si délicat on ne saurait voir les marées excédées qui la submerge, en proie aux rages frénétiques de voir ses plans déjoués.
  Personne ne peut échapper aux sentences impériales, alors
    pourquoi elle ?

Et à mesure que la brune s'avance, Pheme se fige, n'entamera pas le moindre pas en arrière malgré les tempêtes grondant dans l'esprit gangrené du contrôle qu'on refuse de perdre. Malgré son sang pulsant furieusement contre ses tempes, prend le temps de poser sa voix, niant les sentiments bavards et la fierté bafouée de devoir s'abaisser à récurer le chaos qu'elle sème.

je vous demande pardon ?

Feint superbement l'ignorance face aux pupilles qui la brulent vive, reste aux aguets de tout mouvement que pourrait entamer la brune,
car elle a beau tituber des coups portés à l'orgueil immense, le jour ou Pheme reconnaitra ses échecs -
elle pourra bien mourir.
Alors elle maudit la beauté sauvage et les instincts funestes qui suivent les pas qui s'approchent encore. Tirant une nouvelle bouffée du tube désormais peint de rouge à son extrémité, elle laisse les volutes opaques combler la maigre distance entre les deux femmes,
tapi les tensions des embruns mentholés du flegme qu'elle feint (si bien).

vous revenez donc de prison, très chère ? ça vous a plutôt réussi, vous avez bonne mine. laisse couler ses yeux froids sur le corps qui la domine largement. mais je n'ai rien à voir avec ça - la société est assez dure avec les malfrats, elle n'a pas besoin de mon aide.

Et elle se souvient des longues mèches sombres, se rappelle les œillades lancées sur la vie débordante et criblant le charme étrange de cette femme qui travaillait pour Monsieur Willis. Elle se rappelle aussi des insolences, tentatives avortées de s'en prendre à l'empire, qu'on corrige en sifflant, malgré l'intervention de son père en faveur de l'employée
- mais dans ses mots qui glacent le sang,
alibi douteux des malédictions qu'elle jette pour un regard de travers,
     il n'y a plus aucun souvenir.

et à vrai dire, je ne vois même pas ce que j'ai à voir avec vous. termine la voix basse et tranchante pour abréger la désagréable entrevue, déjà prête à lui tourner le dos pour enquêter et maudire le culot des prisonniers d'autan de croiser sa route
pourvu que Reiko Stone n'ait pas l'envie subite de lui rafraichir la mémoire.



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Sam 6 Nov - 11:58

here comes trouble


Ses poings se serrent mais elle les force à se desserrer, tandis que chaque pas la rapproche de sa némésis, de ce diable grimé en ange, et sa poitrine se comprime tandis que l’air qu’elle expire se mêle à la fumée de cigarette qui lui donne envie de balancer le cylindre néfaste loin, si loin (dans la gorge de la femme qui le tient).

Sa remarque suivante coupe la respiration de Reiko un bref instant, parce que ce culot, ce mépris qui suinte de cette fois, ça fout un bordel pas possible dans ton esprit, ça fait grogner le monstre qui se terre dans ton abdomen, ça te donne envie de montrer les dents et de mordre, réduire en pièce, de faire payer la femme qui se tient en face de toi, si fière que tu aimerais la traîner dans la boue et réduire son existence à néant.

« Bonne mine ? »

Elle ne trouve rien d’autre à gronder, la voix basse et la bestialité dans les recoins des mots qu’elle répète, sidérée par tant d’affront. Surtout que le regard qu’elles échangent ensuite ne la trompe pas : Pheme Willis se souvient très bien d’elle.

S’occuper de monsieur Willis a toujours été un plaisir, mais les instants de flottements quand sa fille se montrait la laissaient inconfortable, se sentant jugée par ce regard froid qui la perçait de part en part, sans aucune pitié. Elle n’a jamais compris.

Et enfin, les paroles démentent les souvenirs et la jeune femme se détourne, espérant peut-être fuir le passé, fuir une confrontation dont elle sait l’issue, mais Reiko
n’est pas
du même
avis.

En un pas, le fossé est franchi et sa main frémissante se referme sur le bras de la blonde, la forçant à se retourner, la faisant peut-être voir le regard brûlant et irraisonné de l’autre qui serre les dents autant qu’elle serre le bras, et
le mur est si commode, juste là
qu’elle referme sa main sur la gorge fragile et plaque contre les briques (ou le béton, elle ne sait plus) le corps de la proie désormais immobilisée.

le souffle tanguant et la tête vide, tu serres au lieu de frapper, serres au lieu de poignarder, serres au lieu de sortir ton flingue et de lui coller une balle entre les deux yeux. tu ne penses plus à tout ça, tu ne penses plus à rien, tu veux juste lui faire mal, tu n’acceptes pas l’affront, tu n’acceptes pas le dédain qu’elle t’a jeté au visage comme un bouquet de roses fanées comme si elle te disait tiens contente-toi de ça bon chien, alors tu penches ton visage vers le sien, et

« Te fous pas de moi. Te fous. Pas. De moi. »

Son œil est vrillé dans celui de la cheffe de gang, et elle essaie de réfléchir malgré son cœur qui lui bat jusqu’aux oreilles, elle essaie de ne pas foutre son plan (quel plan ?) de vengeance à l’eau, ses sourcils se froncent et elle secoue la tête, comme un chien qui s’ébroue, un filet de raison revient et elle desserre la prise de ses doigts sur la gorge – qui laissera sans doute une trace rougeâtre, laissant l’autre respirer, rien qu’un peu, ne pas la tuer maintenant, ne pas hâter la mise à mort.

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Lun 8 Nov - 22:01



here comes trouble (make it double)
@reiko

Et dans la ruelle, seule règne la hargne qui émeut les corps, fait taire les tergiversations en un magnifique feu d'artifices - des veines saillantes et des brasiers dans les yeux qui auraient pu tuer s'ils l'avaient voulu
(et alors, elle serait déjà six pieds sous terre).

Mais à l'accalmie morbide qui suit un instant le venin qui se distille chez la brune, soudain elle n'est plus car celle-ci cède et
Pheme grimace lorsque la pierre accueille la silhouette frêle. Le luxe dont elle ne pare ne suffit pas à orner la faiblesse des muscles heurtés, et ,le souffle coupé par le choc qui lui broie la colonne, elle se heurte seulement au visage si près du siens.
(ah, il y a bien longtemps que Pheme ne différencie plus la furie létale des baisers vengeurs et la proximité imbue offerte par les prétendant.es, mais les mains furieuses qui la broient n'ont été faites que pour faire fleurir les carnages.)

Et des lèvres mortelles ne sortent qu'un poison digne du siens, alors Pheme plisse les yeux, proie acculée dans la poigne bien plus ferme qu'elle ne l'aurait imaginée.

tu n’as pas de bracelet qui sonne quand tu te mets en rogne ? pas de maton pour te rappeler aux pieds ? le serpent siffle, défi les prunelles ardentes d'une voix ridiculement supérieure, rendue chevrotante sous le joug qui la fait suffoquer.

Mais bientôt, elle étouffe, sa vue se broie et
    elle ne peut pas mourir comme ça
      elle ne peut pas mourir comme un chien,
seule et refroidie dans les rues puantes,        non,  non, elle refuse
    elle ne peut pas mourir sous les courroux insolents de pion qui n'aurait même pas du sortir du trou dans lequel elle l'avait terré.

Pourtant, l'air revient, et elle retrouve les yeux meurtriers et sa gorge lui parait souffrir de mille maux tandis que les doigts de la brune trainent encore sur les rougeurs. Alors, lorsque les ses propres doigts viennent enserrer les mâchoires trop proches en représailles.
Pheme n’est plus d'humeur, et ses murmures assassins glissés contre le visage qu’elle rapproche, la pointe de la bague creusant la peau. Et dans les serres qui se ferment sur la naissance des joues de la femme, l’or se mélange au vermillon timide. Une goutte minuscule, rejeton grotesque de l’outrance apposée sur les joues qu’on a soi-même salies.

je te déconseille de tenter quoi que ce soit parce que tu me crois sans défense ce soir. n’oublies pas ce dont je suis capable,

 après tout, tu devrais le savoir mieux que quiconque

          Rei
            ko.


Le nom meurt en frémissant sur les lèvres peintes qui frôlent la chair tendre, car bien sur, elle n'a pas oublié que tout est son œuvre - comment le pourrait-elle ?
     tu es sienne, Reiko Stone,
    et tu devras apprendre qu'on ne se débat pas, dans ses filets.

Mais pas tout de suite - la patience de la capitaine des PIC est connue, se savoure du haut de sa tour de laquelle elle voit le monde cheoir.
Alors elle quitte la peau à peine entamée et rompt la proximité malvenue de leurs visages, sans pour autant perdre la tension grisant son corps déjà affaibli. Pheme le sait pertinemment, le confirme en laissant ses iris cribler la femme qu'elle contourne, s'éloignant du mur : elle n'a pas une chance face aux muscles saillants qu'elle devine sous les vêtements.

Alors elle impose une sorte de trêve étrange et nébuleuse ou l'on se jauge comme des bêtes, rode aux alentours de la brune qu'elle sait bien trop renseignée. Car leur rencontre n'a rien de fortuite et que les armes sur les courbes galbées ont été minutieusement préparées pour l'évènement. Pheme prend toujours soin de noyer ses déplacements dans des horaires irréguliers, couvrant ses pas comme on efface les traces immaculées dans la neige. Après tout, depuis combien de jours n'est-elle pas rentrée chez elle ?
Reiko Stone est bien trop menaçante pour que la blonde ne se départisse de son éternelle méfiance,
celle qui l'a tant de fois sauvée.

écoute, puisqu'on en est à se montrer nos travers, tu dois être ravie d'avoir déjoué un de mes plans : tu t'en doutes, ça ne me ravie pas particulièrement. la blonde soupire, son souffle s'échouant sur l'épaule de la femme qui la domine largement de sa taille.
et elle a l'air un  tout   petit      peu     plus humaine, dans la lumière embuée d'une faiblesse honnête qu'elle manie presqu'aussi bien que les mensonges. mais je dois t'avouer être surprise que tu ne t'en vantes pas. tu as du user de stratagèmes sacrément tordus pour t'abaisser à mon niveau, je parie ?

Oui, Reiko, dis-lui donc,
indique lui la voie que tu as volée (ah, encore ?) pour la retrouver -
qu'elle te rende à la déchéance promise.      



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Mer 24 Nov - 15:37

here comes trouble


Et contre ses doigts le pouls de la vipère, le pouls de la proie qui se fatigue, qui ralentit, et derrière les yeux de Rei un cerveau qui se bat contre une bête hurlante et informe, mais ces pulsations contre ses doigts gardent la raison vivante.

« Fais pas la maligne, ou tu le regretteras, j’ai pas de bracelet non, j’ai rien pour me retenir et t’aurais pas dû- »

Ses mots se roulent dessus, se collent et se cognent, elle n’en a rien à faire, son visage marqué par une colère viscérale s’approche encore de quelques millimètres, et elle a envie de la frapper jusqu’à la rendre méconnaissable et son corps dit oui, ses muscles tressautent mais elle ferme un instant les yeux et avant de commettre l’irréparable, avant de faire ce qu’elle n’avait pas prévu de faire,
elle lâche tout
et se recule.

Un seul pas lui est permis avant que des mains ô si froides lui enserrent la mâchoire et le contact l’électrise, la pression exercée par la pulpe des doigts fins n’égalera la sienne mais elle la maintient immobile – non pas par soumission, pas par abandon, mais par une fascination morbide et malsaine qui l’empêche de se dégager, et Rei ne sent même pas le sang perler. Sa poitrine se soulève et s’abaisse à une fréquence trop rapide pour être considérée comme normale, c’est sa rage qu’elle essaie de contrôler, c’est le voile rouge qui se dissipe et qui la laisse à bout de souffle, déstabilisée par l’absence de violence, par la haine et la colère qui délaissent son esprit bancal en murmurant des promesses de retour, bientôt.

Et un frisson la parcourt tout entière alors que son propre prénom se voit prononcé par les lèvres carmin qui la frôlent puis s’éloignent et elle fixe un instant cette bouche trop insolente avant de laisser son regard remonter au niveau des yeux froids, préférant cela à la tentation et au danger. Et puis, les yeux en disent beaucoup plus que les lèvres, et dans cette situation, toute information complémentaire lui est utile.

mais pheme willis joue la comédie à la perfection, alors penses-tu vraiment pouvoir voir à travers son masque ? tu te surestimes, reiko, et tu sais sans vouloir le reconnaître qu’elle est tout à fait capable de te mener par le bout du nez, que tu es déjà sur le bateau et qu’elle seule sait où il te mène, mais tu tiens bon et tu fais tout pour ne pas te faire dépasser, tout pour rester à la même hauteur, de ne pas la laisser prendre le dessus.
parce qu’au moment où elle aura un coup d’avance, ç’en sera fini de toi, reiko.


La blonde ne s’éloigne pas, on aurait pu penser qu’avec la violence de l’autre, elle aurait voulu mettre une distance de sécurité pour ne pas ajouter d’autres marbrures à la petite collection qui se dessine sur son cou délicat, mais non, elle reste près, trop près pour Reiko qui résiste au besoin de faire un pas de côté pour s’en éloigner, parce que le serpent qui siffle près d’elle est un danger et qu’une simple remarque peut lui remettre la tête en vrac et lui faire perdre tout contrôle et

non, ce n’est pas possible, pas encore, il faut attendre, prendre son mal en patience et ne pas frapper, ne pas tuer, simplement menacer, attendre les ordres maudits et effectuer son travail jusqu’à l’effondrement de l’empire de pheme willis.

Les derniers mots de celle-ci feraient presque sourire Reiko qui se contente de la regarder. Le marron de son œil couve les braises brûlantes d’un brasier qui s’éteint peu à peu, et elle la regarde et même la neutralité n’existe pas quand cet œil se pose sur la blonde, parce que la simple vue, la simple évocation de mademoiselle Willis la met hors d’elle, et ses mains se crispent et elle tient les rênes avec une fermeté frémissante, se disant qu’elle ne peut pas rester trop longtemps, que ses doigts la démangent et qu’elle doit

frapper. se défouler.

« Même avec les stratagèmes les plus tordus, j’aurais pas pu m’abaisser à ton niveau. Trop bas. J’trempe pas là-dedans. »

Reiko sait qu’elle attend une réponse, elle ne serait pas restée dans le cas contraire, alors pour une fois qu’elle utilise sa tête, elle fait attention à ne rien lui révéler, rien ne dire à cette princesse aux doigts mortels, aux mots fatals, qui en un claquement de doigts, pourrait lui faire regretter d’être en vie. Elle se sait en position de supériorité dans cette situation précise, mais elle sait également que tout un gang s’est rallié derrière Pheme, alors…

alors tu fermes ta gueule et tu retiens toutes les injures qui ne feraient que te trahir, tu ne dis rien parce qu’un mot en trop suffirait à la faire jubiler et tu ne veux pas rentrer dans son jeu mais en même temps, tu y as déjà mis un pied, tu n’aurais pas du perdre ton sang-froid mais maintenant que tu l’as regagné, garde-le précieusement car chaque goutte de haine qui suinte de ta plaie pas encore refermée, chaque once de rage, tout ça t’éloigne de ton but et lui permet de jouer avec toi selon son envie. alors ferme-la, reiko, garde l’atout du secret, ne lui révèle rien, soulève les questions et ne donne aucune réponse.

Mais Reiko veut des réponses, elle, et malgré tout son contrôle, malgré toute sa volonté, elle ne peut pas résister, parce qu’elle ne sait pas quand elle reverra la vipère, elle ne sait pas quand leurs chemins se croiseront de nouveau, alors elle tente sa chance tout en sachant que la réponse risque de faire hurler le monstre qui sommeille de nouveau en elle.

« Pourquoi avoir fait ça ? C’était pour quoi, ce fameux plan ? »

Le ton est hargneux, exclut le pardon et la pitié. Elle se doute déjà des mots qui sortiront de la bouche, ses poings se serrent déjà mais elle reste, elle ne bouge pas, se contente de la regarder de haut tout en sachant que la simple différence de taille ne suffit pas pour la dominer, et cette simple pensée la crispe et elle la déteste, la déteste, la déteste.

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