PeriodeHARD

Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff.
C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...

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animosité ambiante | ft. léto
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Reiko Stone
Ven 26 Nov - 17:53

animosité ambiante


Les yeux mi-clos, elle se laisse porter par la musique qui lui secoue les tripes, qui lui ébranle le cœur, elle se perd dans les basses assourdissantes tandis que tous ceux autour d’elle sautent sur place, enivrés par la musique. Elle ne voit que des flashs lumineux, les projecteurs qui bougent et éclairent en lignes coupées, en courbes disloquées par les corps sur lesquels leur lumière se projette. Elle ne sent que la sueur, et le mélange de milliers de parfums, elle se perd dans la foule qui tente parfois de l’accrocher mais ce soir,

Rei ne connaît personne, ne veut connaître personne, se contente de balancer sa tête de bas en haut sur le rythme de la musique dont les notes spiralent autour de sa tête, et le sol tremble sous le poids des gens, visages flous et impossibles à identifier, mais dont la joie transparaît tout de même et la fait elle-même sourire, sensible à cette ivresse qui les anime. Elle reste encore un peu, laissant les mains glisser sur ses hanches dénudées lorsqu’elle passe, caresser ses épaules, elle répond même à un mec qui lui pose une question qu’elle devine à propos de son cache-œil, puis elle finit par s’extirper de là, monte d’un étage avant d’en descendre deux.

t’es pas encore totalement dans le brouillard, mais tu flottes déjà un peu, t’as bien un demi-litre de vodka dans le nez après un before avec quelqu’un des black rottenegg, mais tu l’as perdu dans la foule, et ça te va très bien aussi, tu aimes évoluer seule dans la masse, tu aimes cette liberté de te perdre sans que personne ne t’attende, elle est grisante et effrayante, alors tu comptes sur l’alcool pour annihiler tes peurs et tes angoisses.

Les oreilles bourdonnantes des restes de musique, elle marche à peu près droit jusqu’au comptoir, la musique tranquille lui faisant l’effet d’un silence total après l’étage qu’elle vient de quitter. Elle se hisse sans problème sur une des chaises hautes alignées, pose un avant-bras sur le bar et penche la tête sur le côté avec un léger sourire, adressant un regard plein de chaleur à la barmaid qui est en train de servir quelqu’un à l’autre bout, avant de le baisser sur sa main appuyée sur la surface lisse et froide. Elle s’en fiche d’attendre, se contente d’écouter les battements de son cœur dans sa poitrine, ils ralentissent légèrement maintenant que l’atmosphère est plus tranquille. Le lounge n’est pas désert, mais il n’y aura jamais autant de monde qu’à l’étage de la tech.

ce soir, tu te tournes vers l’ivresse pour te faire oublier. oublier la rencontre avec pheme willis. oublier la haine qui te brûle l’estomac, oublier la fascination malsaine, oublier que tu as failli la tuer sur un coup de colère. mais ça, ouais, tu n’y peux rien, t’es comme ça et tes poings parlent pour toi et ta rage est ton arme la plus féroce dans ce combat. mais ça t’énerve, tu ne supportes pas l’effet que cette femme a sur toi, et qu’elle puisse te faire sortir de tes gongs aussi rapidement ne t’étonne pas, se contente de t’agacer profondément. tu ne dois pas la tuer. pas tout de suite.

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Sam 27 Nov - 15:10
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Les nuits sans fin s’étiolaient dans l’alcool et les basses douces de la musique au creux du bar lounge. Si certaines salles du Green pumpkin arboraient une décadence lunaire, cet étage était d’une paisible élégance, un avilissement doux dans les éclats de voix de microcosmes d’hommes à chaque table.
Au bar, quelques visages familiers, des sourires fugaces et des verres tendus avec les manières des vieux amis, sans pourtant l’être. Les boucles rousses rebondissants au creux des omoplates, Léto portait un rictus plu aux lèvres, échangeait des banalités avec la familiarité de celle qui connaissait ses quartiers en activant ses membres jusqu’aux verres vides à remplir. Un clin d’oeil au client régulier, la pinte glissant sur le bois noble. Un instant de silence au sein du service, les yeux jaugèrent la salle un court instant, se posèrent sur le nuisible au bout du bar avec la vivacité du lynx. Soupir, oh, n’y avait-il jamais de répit pour les damnés ?
La chevelure sombre, l’oeil brillant d’alcool et les traits fins : Léto reconnaissait tout dans ce portrait récemment devenu proie à chasser. Les mains diaphanes s’étaient posées sur le cou délicat de sa maîtresse et le chien, enragé, cherchait la chair à transpercer. Mais Léto prit un shooter, le remplit et laissa la brûlure de l’alcool la ramener à son flegme habituel. Les talons claquaient sur le sol sourdement, le sourire fugacement figé au visage quand les mains se joignaient dans une étreinte qui aurait du être celle subie par le cou de Reiko Stone.

– Bonsoir, qu’est-ce que je peux vous servir ? point de tremblement dans la voix, seulement cette nonchalance déconcertante quand les pupilles transpercent la prétendue inconnue, les lèvres fendues d’un sourire prétendument calme -pourtant vil. Vous êtes nouvelle par ici, n’est-ce pas ? Un visage comme le vôtre se retient.

Oh, la chienne qui s’agitait, l’envie de déchirer la nuque des parasites aux pieds de Pheme et pourtant. L’immobilité primait, obéissance ultime quand la capitaine n’était pas là pour ordonner d’un coup de sifflet l’attaque. Ici-bas était la paix et Léto se devait de respecter ses propres règles, ravaler les désirs désagréables de revanche pour les beaux yeux de sa lady Willis encore un peu plus longtemps. Les ongles claquaient sur le bois, impatience, frustration, curiosité dans la cervelle. Les yeux ne semblaient pas pouvoir lâcher la silhouette de Reiko, jaugeait les volumes et la force qui en découlait avec un mépris palpable. Comment pouvait-elle oser poser ses mains sur Pheme ? Elle qui, ivre comme elle l’était, ne ferait jamais le poids ? Comment osait-elle ?

Déférence, déréliction jusqu’au pli des lèvres pleine de déplaisir même dans le sourire, Léto n’aboyait pas, ne montrait point de crocs mais promettait déjà de voir le sang couler. Plus tard.

Elle posait les coudes sur le bois, s’étalait au front d’une guerre froide dont Reiko n’avait aucune idée avec un sourire qui cachait plus de mesquinerie qu’il ne le montrait. Si elle ne pouvait avoir sa tête, Léto aurait au moins l’avantage des mots qu’elle cracherait ivre sur son domaine.


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Sam 27 Nov - 23:48

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Et elle a l’impression que quelque chose a changé mais la vision est floue et les sens sont émoussés alors elle ne cherche pas à comprendre, ne cherche pas à savoir, se contenter de lever la tête et de laisser son œil rencontrer les courbes douces et les traits fins, suivant l’ondulation des cheveux qui semblent roux dans l’éclairage tamisé de l’étage qui calme qu’il en paraît irréel.

Mélanger, ne pas mélanger, telle est la question. tu es peut-être déjà un peu amochée. tu ne devrais sans doute pas mêler un autre spiritueux à la vodka qui tapisse les parois de ton estomac. tu ne devrais pas prendre de risque, mais
ah
j’avais oublié que dans la bataille, tu avais perdu le peu de discernement que tu possédais.


« Un daïquiri, s’il vous plaît. »

C’est drôle, ça. Lucide, encore en possession de tous ses moyens, le regard qui a seulement du mal à s’accommoder, et la manie de se perdre dans un silence contemplatif pendant quelques secondes, avant de redevenir souriante et joyeuse. C’est drôle de se dire qu’elle essaie de noyer ses problèmes dans l’alcool, mais qu’elle le tient au final beaucoup trop bien pour accéder à cette amnésie généralement facile, qu’elle peut se sentir flotter mais que si elle ne fait rien, les pensées reviennent. Alors c’est pour ça qu’elle préfère avoir de la compagnie, la plupart du temps. Cale, souvent, à parler toute la nuit. Des anciennes connaissances, parfois. De parfaits inconnus, quand elle n’a personne, quand elle se sent de finir la nuit dans les bras d’une autre – et parfois d’un autre.

Elle lance un regard à la barmaid, réfléchissant à la question qu’elle vient de lui poser. Nouvelle ? Visage ? Elle sourit, réajuste son cache-œil. Elle doit sans doute parler de ça, parce que ce n’est pas son visage que l’on retient facilement, ce sont des traits ordinaires, des mimiques que l’on voit partout, à tous les coins de rue. Oui, Reiko est comme les autres.

comme les autres, tu as des choses à cacher. comme les autres, tu as des squelettes dans tes placards. et comme les autres, ça ne te plaît pas vraiment de les exhiber.

mais t’es nulle à ça, t’es nulle à cacher tes sentiments, cacher tes soucis, cacher tes secrets et tes envies. alors il suffit de quelques instants, de quelques mots glissés, susurrés, pour que tu cèdes, il suffit d’une goutte alcoolisée de trop.


« Pas exactement nouvelle, je… ça fait juste longtemps que j’suis pas venue ici. J’ai fait un petit voyage. Un long voyage. »

Un silence pensif, le regard dérive. Oui, c’était long. Elle remonte son œil brunâtre sur l’autre, la regardant de haut en bas – ou du plus bas qu’elle puisse – avant de sourire brièvement. Elle se penche ensuite légèrement en avant, comme le miroir de la barmaid de l’autre côté du comptoir.

« Je vous ai déjà vue. »

Elle fouille son visage, l’air étrangement sérieux. Quelques secondes s’écoulent, tombent entre elles sur le bois du bar.

« Je vous ai déjà vue. A l’autre étage ? Un autre étage. »

L’alcool lui brouille les souvenirs, les déforme sans pitié, et c’est si difficile de démêler le vrai du faux. Mais ces cheveux roux qui lui donnent tant envie de les toucher – ne les aurait-elle pas déjà vu quelque part ? non, tu inventes des choses, tout se mélange mais rei, cette femme est une totale inconnue.

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Jeu 2 Déc - 22:31
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Les commissures des lèvres tremblaient, crispées dans un sourire dénué de sa chaleur familière, les habitués observateurs le savaient. Imperceptible et pourtant si grande rage toute rassemblée au creux des paumes pressées l’une contre l’autre. Et Reiko semblait naïve, stupide ivrogne qui réclamait un nouveau poison. Une proie facile. A cette pensée, l'attitude changeait, le regard vif, les mains précises et expertes sur les bouteilles qu’elle saisit. Ce soir ce n’était qu’une idiote bourrée. Et qui sait, peut-être que la langue se délirait au fil des verres ?

– Ça arrive tout de suite.

Un clin d'œil, les mains s’agitaient, versaient rhum et jus dans le shaker. En un clignement d’yeux le verre élégant se remplissait devant Reiko. Pas empoisonné, Léto y avait pensé mais s’était faite raisonnable : pas sans Pheme. Il y avait des plans à fomenter uniquement avec elle et ce cou appartiendrait aux crocs de sa patronne. Alors les gestes se couvraient d’une nonchalance élégante, la main agile lorsqu’une rondelle de citron venait se piquer au bord du cocktail. Le regard glissait sur la silhouette, restait aiguisé, feignait la joie légère de l’indifférence quand elle guettait toute création. Les mots glissaient sur les musiques du lounge et Léto écoutait d’une oreille attentive. A la mention d’un long voyage, l'œil brillait : oh, Léto connaissait chaque étape du voyage de Reiko. Mars. Les coffres de Pheme. Prison. Hélas, elle n’avait pas passé assez de temps en cage pour la garde du corps et si elle cherchait les mots à dire à la femme qui avait eu l’affront d’affronter Pheme, le regard sur elle la laissa hausser un sourcil silencieusement, sentant la tension courir le long de la colonne. N’était-elle pas assez ivre ? Il y avait dans l'œil, le sourire, quelque chose d’inquiétant.
Et quand la brune se pencha vers elle, murmura ces mots si banals et pourtant si inquiétants, elle ne put que sentir les muscles se crisper, les dents grincer dans son sourire.
Le corps s’avançait, les pupilles jaugeant cette figure qu’elle n’avait jamais réellement vu, balayant le soudain souci pour se parer d’amusement, cacher les doutes sous les rideaux.

– Ah oui ?

Les secondes s’écoulaient entre elles, immobiles, le cœur de Léto palpitant pour seule révélation de l’agitation, là, avec le souffle qui s’échappait trop lentement des narines, trop contrôlé pour s’avérer véritable. Mais le regard, lui, plongé dans celui de la cliente, était un lac tranquille, une étendue sans aucune révélation; glacial et impénétrable. Oh, elle ne céderait pas, jouerait l’ignorance quand la main reposait proche du couteau sous sa veste, prêt à la menace sous les rictus.
Soudain le calme, l’incrédulité car Reiko n’était qu’une ivrogne de plus, bien sûr. Le sourire s’agrandit, se fit plus franc jusqu’à faire exploser le rire, une flamme dans les yeux pendant que la main se détachait du couteau (pour l’instant). Il y avait subitement une familiarité dans la voix, la chaleur quand elle hochait la tête en se servant un shooter, un dernier avant la prudente abstinence.

– Effectivement, on a pu se croiser à un autre étage, je tourne selon les soirs.

Les lèvres ne purent se départir du sourire ; le chat tenait une souris entre ses griffes et elle finirait broyée dans le poing de Pheme dès qu’elle le désirerait. En attendant, elle dansait sur son terrain de jeu et Léto ne pouvait que sourire, attendre l’occasion de prévenir sa maîtresse si précieuse d’un message. Une disparition rapide pour servir un autre client, le corps qui revint vers Reiko pour ronger les barrières, découvrir l’être qui était la proie qui méritait l’attention personnelle de Pheme quand les lèvres se confiaient toujours contre le comptoir.


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Mer 8 Déc - 19:05

animosité ambiante


Elle ne voit rien, préfère s’égarer dans les zones du bar plongées dans la pénombre, son regard se fondant, se floutant, dans les ombres qui, presque mouvantes, l’attirent et l’hypnotisent. Après l’éclat de rire de la barmaid, qui aurait dû lui picoter un peu plus la peau mais qui ne fait que lui tirer un sourire amusé de son côté aussi, elle se laisse dériver le temps de la solitude, le temps d’un monopole de l’air autour d’elle. Elle ne touche pas encore à son verre, regarde le liquide trouble à la couleur indéfinissable dans les lumières tamisées du lounge.

tu erres dans le flou d’une vie que tu as du mal à te réapproprier, tu chasses des démons qui se dérobent sous tes doigts tremblants, et les fantômes du passé te hantent sans que tu ne puisses réellement t’en débarrasser. même la plus grande volonté du monde ne pourrait t’aider, alors tu te débats dans l’eau froide de tes songes devenus réalité, tu respires dans la fumée âcre d’un avenir déjà en cendre, et tu n’as même plus envie de prier pour ton salut.

Reiko laisse ses paupières retomber puis se relever et,
la barmaid est de retour, plus furtive qu’elle ne l’aurait pensé. Et enfin, elle se rappelle le verre qui traîne devant elle alors elle l’attrape, fait un petit geste avec pour saluer la jeune femme et ses lèvres trempent dans le liquide qui tombe dans sa gorge. Elle ne vide pas tout, non, ça ne serait pas poli, elle se contente de siroter quelques secondes avant de reposer le verre sur le comptoir, un léger sourire aux lèvres.

« Vous savez, ça m’avait manqué. Je peux vous tutoyer ? »

Et alors, si les effets de la vodka précédemment engloutie n’étaient pas tous apparus, ils viennent tous en force à chaque minute qui passe, et c’est avec la tête terriblement légère que Rei souhaite continuer de faire la conversation avec la rousse, qui lui semble si belle et si lointaine, dont les lèvres auraient peut-être pu s’écarter en une invitation si elles ne se trouvaient pas de l’autre côté du bar – qui sait ?

je ne sais pas si c’est une bonne idée que tu continues de boire. je sais que tu tiens exceptionnellement bien l’alcool mais ton ventre est beaucoup trop vide – enfin, si on ne compte pas le spiritueux avec lequel tu t’es intoxiquée, et tu pourrais faire des erreurs, tu pourrais te compromettre. et ça serait si moche pour toi.

« J’ai… »

Sa main s’agite légèrement, comme pour chasser des mouches invisibles.

« J’ai passé trop de temps loin des bars. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, ces trucs-là, c’est convivial, et on rencontre des gens, et- et même avec ces gangs à la con, les gens, les gens se rejoignent et… »


Elle cherche ses mots, secoue la tête, fouille le visage de la jeune femme comme si elle allait y trouver la réponse à ses questions. Elle refait un geste de la main comme pour passer à autre chose, comme pour dire ‘tu vois c’que je veux dire, c’est bon’.

« T’as du en rencontrer, des gens. C’est cool. Eh, moi aussi ! J’étais… Enfin, j’suis… ou j’étais ? J’suis aide à dom’. Les gens ont besoin d’aide, alors je les aide. »

Un sourire fleurit sur ses lèvres humides, sa mâchoire est ankylosée par l’alcool qu’elle a ingéré mais elle a l’habitude, elle ne connaît que trop bien cette sensation qui lui dit, ‘t’es bien, là’.

« Les gens ont besoin d’aide dans ce monde de merde. »

Encore ce regard un peu trop perçant pour quelqu’un de bourré, mais ça ne dure que quelques instants, et elle repart dans ses pensées, rattrape son verre et se remet à le siroter, son autre main pianotant distraitement sur le bois lisse.

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Mer 15 Déc - 15:49
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Face à l’ébriété décadente, la vigilance restait de mesure, recouverte du rictus poli des barmaids fatiguées. Pourquoi Léto travaillait-elle ce soir-là ? Si l’envie d’en découvrir plus ne manquait pas de chatouiller sa curiosité, la garde rêvait toujours du calme de sa routine, la pensée de son lit dans quelques heures retrouvé flottant dans l’esprit. Mais c’était l’agacement qui venait compresser les tempes dans un étau désagréable, un désir de violence soudain, fugace à chaque regard sur ce visage, cet air idiot d’ivrogne quand les mains avaient pourtant enserrées le cou de Pheme en son absence. Une absence qu’elle se reprochait tout en maudissant la perte d’un temps libre tant aimé.

La demande d’une familiarité ne put que surprendre, laissant les sourcils se hausser dans un gloussement courroucé : comment pouvait-elle oser ? Si le cerbère était bien caché derrière ses simulacres, spectre invisible derrière l’éclat des diamants, l’ego vexé de l’animal fidèle ne pouvait que déplorer cette requête. Mais la main se mouvait dans un geste nerveux, balayait son rire pour mieux lisser les crocs en un sourire. Le regard sibyllin frôlait le visage de Reiko, semblait jauger un instant sa valeur avant que le rictus ne devienne lumineux.

– Bien sûr, tu peux me tutoyer.

L’hostilité se portait en manteau sur les bras nus, hérissant le poil de la bête malgré le masque bienséant, oh quel (dé)plaisir d’ainsi jouer de la proie ! Reiko souriait, arborait les yeux des désireux lorsque Léto fantasmait le rouge sur ses crocs. La garde en aurait presque profité, le regard glissant sur les lèvres délicates, la figure exquise dans le tableau du bar… Il aurait été facile de mimer l’attraction de la femme dans la haine fugace du chien. Pourtant il ne fut pas nécessaire d’arborer les airs amoureux, non, Reiko parlait sans un battement de cils de sa part, se dépouillait des mystères pour ouvrir sa bouche trop grande. La colère revancharde se tût, bien couchée au fond de la poitrine pour mieux écouter Reiko, les mains occupées à sécher quelques verres, le regard vif perché sur la silhouette de l’ivrogne, charognarde prête à se saisir du moindre secret dans les révélations qui n’en étaient point pour la sentinelle. Elle se satisfaisait de se faire faussement découvreuse, allait étirer son plaisir en posant une question auquelle elle connaissait la réponse, en fut retenue par les mots qui ne cessaient de doucement s’échapper des lèvres de Reiko et en vint à hocher la tête simplement, le menton appuyé au creux des mains meurtrières, l’air faussement fasciné par les paroles – peut-être l’était-elle un peu, comme un enfant découvrant l’animal en cage.  Et la stupéfaction fut réelle à l’entente du métier admirable de l’ennemie, la rancœur immédiate quand elle se demanda silencieusement pourquoi perdre tant de temps à rêver de vengeance quand elle tenait tant à prendre soin d’autres faiblards. Le dégoût loyal manqua de se montrer dans les pupilles, se masqua à la première vision de vivacité dans le regard ivre pour arborer à nouveau la nonchalance prudente, le sourire amical plus grand quand elle entrouvrait les lèvres.

– Oh, aide à domicile ? C’est un beau métier ! Pas facile mais c’est courageux de le faire et t’as bien raison, il faut bien quelqu’un pour aider ces pauvres gens, surtout avec ces vilaines choses dehors.

Cette vilaine chose qui viendrait lui arracher la gorge attendait si proche d’elle. Elle se glissait sur le bois du comptoir, les coudes s’approchant doucement de Reiko, le regard rendu rieur et léger.

– Et donc tu parles de ce métier au passé, c’est un licenciement qui t'amène par ici ou un changement d’ambition ?

La hyène pouvait peut-être se sentir derrière les airs amiteux, si envieuse de blessures. Pourtant Léto restait sage, choisissait agilement son moment pour saluer un client régulier et le servir avec la familiarité des gens aimables, demandait comment se portait la famille comme celle qui s’intéressait réellement aux actes de ce petit monde. Un clin d'œil à Reiko quand elle reposa le regard sur la brune, basculait sur ses talons pour mieux disparaître un instant derrière le bar. Si elle se saisit d’une bouteille, c’était aussi pour glisser le com entre ses mains, taper un message préventif à sa chère maîtresse mais, oh, ne pas cliquer sur le bouton d’envoi pour une raison qu’elle ne s’expliquait pas. La curiosité la poussait-elle à profiter d’un instant de jeu ? Soupir, l’appareil disparaît dans la poche et elle réapparaît, tequila et verres à shot à la main.

– Petit cadeau de la maison ? propose-t-elle avec un grand sourire.

Les mains s’agitaient, versaient le liquide translucide dans les verres rapidement avant de les saisir et tendre l’un d’eux à l’ennemie.

– A ta santé ! puisse-t-elle faner vite. Léto, ravie de faire ta connaissance.. ?

Dans le rictus, le sourcil doucement haussé, reposait la question silencieuse de l’identité pourtant bien connue, jeu du serpent autour de la pauvre souris. Et Reiko ne se doutait de rien, non, comment le pourrait-elle ? Oh ironie du sort ; c’était au chien de sa némésis qu’elle tendait le cou tendre.



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Dim 26 Déc - 16:55

animosité ambiante


Elle ne voit rien, ne se doute de rien. Les sens sont émoussés, intoxiqués, le danger est proche et pourtant elle ne le flaire pas, trop occupée à s’anesthésier à coup de boissons trop chargées.

ah, reiko, tu ne devrais pas être si
                                           détendue


Elle ne voit que les jolis sourires, passe à côté des rictus effrayants, laisse glisser son œil sur les regards trop perçants pour ne garder que la gentillesse d’une fausse expression qui, au milieu de la nuit, lui réchauffe un peu le cœur. Elle a toujours aimé parler avec les employés des bars dans lesquels elle passe ses soirées – faut dire qu’elle y retourne tellement de fois qu’ils finissent par la connaître. Alors, oui, elle essaie de renouer avec cette vieille habitude, elle essaie de réapprendre à faire la conversation normalement, et pas juste avec des coups de poings pour prouver sa force.

Les mots de la jeune femme attirent son attention, elle fait les louanges du métier de Reiko, atteint son âme naïve et la fait sourire presque timidement – si seulement l’ex-taularde connaissait la timidité. Un non de la tête et une réponse brève.

« On m’a viré de la société qui m’embauchait et… ouais, on m’a reprise autre part. »

Elle ne se souvient même plus du nom de son nouvel employeur, le plus important étant qu’elle se remette au travail. Bon, avec les missions que le Staff a en réserve, elle n’a pas pu se mettre en temps plein, mais c’est déjà ça. Un semblant de retour à la vie qu’elle menait autrefois. Et ça lui fait du bien de renouer avec les gens, de leur rendre service, de sourire et de rire avec eux comme quelqu’un de normal.

Le temps que la barmaid réapparaisse de nouveau, Reiko a fini son cocktail. Quand il n’y a rien à faire, autant boire, non ? Alors elle contemple une goutte solitaire qui rejoint le fond du verre, toujours plus légère, toujours plus inattentive à tous les détails qui auraient dû la mettre sur ses gardes. Mais non. Elle accepte le « cadeau de la maison », parce que ça signifie plus d’alcool, et donc encore plus d’oubli et de fièvre enivrée. Qu’importe, que le spiritueux soit doux ou brûlant, qu’importe sa qualité, tant que les conséquences soient au rendez-vous, tant que la tête se vide et s’allège, tant que le cœur oublie ses peines, tant que la folie survienne et fasse danser le monde.

« Reiko. Enchantée, Léto, et… à ta santé. »

La main lève le verre, puis l’amène jusqu’à la bouche écarlate. Le liquide brûle et agresse, fait grimacer la jeune femme mais,

c’est bon.

« J’bois pas souvent de… trucs de cette qualité. J’pas les moyens, t’sais ? Y’a des gens qui se paient des bouteilles… bien trop chères. Et les boivent pas. Que des cons. »

Elle secoue la tête mais arrête avant d’avoir le tournis. Ouais, ça continue de monter, encore et encore, parce que tu ne sais pas t’arrêter, reiko, tu te crois capable de résister à tout, tu te crois invincible contre l’alcool, mais tu es en réalité un être faillible jusqu’au bout, que tu le veuilles ou non.

Son regard se fixe sur la barmaid – Léto, oui, c’est bien ça, et sa bouche s’étire en un sourire amical. Intéressé. Curieux. Oui, cette femme mérite que l’on s’intéresse à elle.

« Pourquoi t’as – pourquoi t’as fait ça ? Barman ? Barmaid ? C’est quoi ta motivation ? »

Elle la laisse répondre, écoute les mots couler comme la mélodie d’une fontaine à eau, comme des notes de musique qui clapotent à ses oreilles. Elle s’imprègne de ses paroles, se demande si elle retiendra tout ça une fois la nuit passée. Et les mots en engendrent d’autres, c’est bien connu, et le besoin irrépressible de parler, de vider son sac, de tailler une ouverture dans son stupide cœur pour en retirer tous ses secrets.

« Dis, Léto, j’peux… j’peux te dire un truc ? Eh, tu me promets de garder… de le garder pour toi. Ok ? J’peux te faire confiance ? »

Piètre moyen de s’assurer de l’intégrité d’une personne, mais Reiko est presque totalement soûle, alors elle a l’impression de lire une honnêteté et une douceur infinies sur le visage de la barmaid. La brune regarde autour d’elle comme pour repérer d’éventuels intrus, puis se penche un peu vers Léto.

« J’étais en prison. J’étais en prison tout ce temps. Trop longtemps. »


icon une fois la porte poussée, il n’est plus question de revenir en arrière – alors accroche-toi, ça va secouer.
feat. léto
746  mots
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elle aboie en #AF2326. please come.
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