p.v Urie

What do you want.

Poids des responsabilités qui vient alourdir tes épaules, décision prise sans regret lorsque Cosmo te l'a proposé, t'as hésité mais il t'as conforté dans cette idée folle, celle de reprendre son rôle. T'as pas voulu être un leader, tu te pense pas meilleur ou supérieur mais t'es sûr de pouvoir les guider, de pouvoir les accompagner vers cette finalité que vous vous êtes fixés, alors t'accepte ce nouveau statut avec autant de respect et dignité que t'as l'habitude d'afficher.

Pas question en revanche d'abandonner tes habitudes, le café routinier que t'es pas prêt de lâcher, parce que t'as pris goût à cet énergisant sans lequel tu peux pas commencer la journée, t'en serais qu'un peu plus aigri, et t'as trouvé ton bonheur chez ce petit commerçant, rien de bien claquant, le charme ancien du bois, l'odeur du café fraichement moulu, une atmosphère vielle et charmante dans laquelle tu te fond parfaitement.

T'as garé ta moto devant la vitrine, sa place habituelle, et tu t'es installé là, à l'intérieur, près de la baie vitrée, gardant ton chapeau et tes gants en cuir. Pas besoin de commander, il sait parfaitement ce que tu prends, noir sans sucre, amer, corsé, ce dont ta besoin pour bien te réveiller. T'as un tas de paperasse à gérer aujourd'hui, que ce soit pour le gang ou pour le Gun Shop alors tu sors un petit carnet de l'intérieur de ta veste, commencer à étudier tes dernières notes, les finances, un poids dont t'aimerait bien te débarrasser.

presque apaisé par l'odeur qui se dégage de la tasse qu'on pose face à toi, tu remercies poliment le gérant, porte à tes lèvres ton précieux breuvage avant de souffler dessus pour en prendre une gorgée. C'est brûlant, tu regrettes presque de ne pas avoir attendu plus longtemps, mais t'es reparti, plongé dans tes comptes jusqu'à apercevoir du mouvement dans ton champs de vision après avoir entendu la clochette de la porte.

T'es pas inquiet, même si t'étais pas armé tu sais parfaitement jouer de la gravité pour te protéger, alors t'affiche cette expression que t'affectionne particulièrement, l'apathie, comme si l'inconnu ne venait pas totalement ruiner ton petit moment privilégié. Parce que c'est ce qui se passe, elle s'installe sans y être invité, prend ses aises comme si vous étiez proche, mais tu refuses de lui donner la satisfaction de t'atteindre, alors tu hausses simplement un sourcil, prends une nouvelle gorgée de ta tasse en la fixant.

Evidemment que tu la reconnait, c'est pas la première fois que vous vous voyez, sauf que t'avais toujours été l'ombre de Cosmo, planqué derrière son aura rayonnante, ironie quand t'es littéralement celui qu'on appelle Solar, t'es pas certain que ça ait changé.

« Les nouvelles vont vite. »

T'as reposé ta tasse, fermé ton carnet, tu sais qu'elle est pas là par hasard, t'aimerais juste savoir pourquoi elle a décidé de te déranger aujourd'hui.

« Comment tu vas Stratford. »

Parce que toi t'oublies pas un visage, ni même un nom.

p.v Urie

What do you want.

Plissement des yeux face à ton nom écorché, tu ne relevera pas, elle n'attends que ça, à la place tu prends une nouvelle gorgée, soutient son regard parfaitement agaçant.

« C'est de l'inquiétude ou simplement de la curiosité ? »

Cette fois tu hausses un sourcil, laisse un sourire étirer le coin de tes lèvres. Comme si t'étais du genre à balancer quoi que ce soit, surtout quand ça concerne ta famille. T'admire presque cette nonchalance dont elle fait preuve, comme si au fond elle n'avait rien de mieux à faire que de venir te faire chier de si bon matin.

« Ça se passe à merveille si tu veux tout savoir, Cosmo à su bien s'entourer une fois les... Éléments perturbateurs dissipés. »

Vous. Les 4 originaux. Elle n'a pas à savoir les détails, ce qui te trotte dans la tête, la présence de Cosmo comme capitaine encore bien ancrée au sein des B.B, toi qui essaie de trouver tes marques, Cosmo jamais bien loin.

La tasse rejoint une fois encore sa soucoupe et tu t'affalles un peu plus dans ta chaise, croise les bras contre ton torse.

« Intéressante façon de voir les choses en tout cas. Personnellement je ne me considère ni comme un souverain, ni quoi ce soit qui mérite une couronne, on ne fonctionne pas comme ça chez nous et peut-être que c'est pour ça que ça marche si bien, tu devrais essayer. .»

Parce que tu sais comment ils sont chez CG, des brutes, un dédale de violence pour monter en grande dans leur rangs, des méthodes que tu répugnent, des animaux à tes yeux. Alors tu la toise, ce petit air satisfait collé au visage, parce que t'as rien à lui envier si ce n'est la notoriété.

« Mais je suis presque flatté que tu prennes le temps de venir me voir, à moins que tu n'aies choisi ce café parfaitement par hasard. »

Évidemment que ce n'était pas un hasard, que ce soit le café, l'irruption à ta table, si peu de temps après que que ton bras droit t'aies passé le flambeau. Mais tu restes fidèle à toi même, calme, distingué, sûr de toi, parce que t'es pas dans une situation qui pourrait te pousser à bout, t'es juste en train de profiter de ton café de la matinée.

« Tu desires quelque chose en particulier ou c'est simplement une subite envie de faire plus amples connaissances ? »

Pas que tu sois enchanté par cette idée mais comme on dit "Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis”.

p.v Urie

What do you want.

Sourire sincère face à son audace, t'es pas du genre te laisser déstabiliser pour si peu, à la place un simple haussement d'épaule, le bleu de tes yeux toujours ancrés aux siens.

« Je n'ai rien à cacher et c'est toi qui est venu interrompre mon café aux dernières nouvelles, libre à toi de partir si tu préfères le silence »

Un geste vague de ta main gantée en direction de la porte. Elle n'en ferait rien tu le sais bien mais hors de question de laisser passer son tempérament de petite fille gâtée sans y répondre.

Posture totalement différente de la sienne, toi assis sur ta chaise comme un prince sur son trône, une jambe désormais pliée sur l'autre, les bras croisés à nouveau, semblant presque fermé à cet échange, le regard perçant, le menton haut, toisant presque la rousse face à toi. Elle pratiquement affalée, l'expression taquine, presque amusée par tout ça.

Tu hausses un sourcils face à son observation, baisse les yeux sur la tasse vide à présent.

« Je ne raffole pas du sucre si tu veux tout savoir »

De pas grand chose en réalité, parce que tu ne manges pas beaucoup, saute souvent les repas, comme si t'oubliais que c'était un besoin vital.

« Tu joues les profiler ? Comme je t'ai dit, je n'ai rien à cacher, si tu veux t'amuser à détailler le moindre de mes faits et gestes soit, mais ne me fait pas perdre mon temps. Si tu as quelque chose à me dire viens en au fait. »

Parce que t'as pas que ça a foutre et t'as pas non plus envie de papoter de tout et de rien, pas avec elle en tout cas. Tu bouges enfin, ouvre un pan de ta veste pour en sortir un étui à cigarettes vintage, l'ouvres et le tend vers la jeune femme.