J'ai refermé mon Com après avoir convenu d'une heure de rendez-vous avec Kaith. Son humeur rayonnante m'a permis de comprendre, qu'à côté de lui, je suis faide. C'est vrai qu'au fond, je ne m'amusais pas ou très peu. J'ai beau apprécier d'être derrière le cul de Kokoro pour le protéger ou encore aimer rendre service à Cosmo, que je n'ai que très peu pensé à moi dernièrement.

Vraiment, je n'arrive pas à me souvenir quand est-ce que je me suis mis une mine avec les copains. Je veux dire, bien que je ne bois qu'à de très rares occasions, mes sorties actuelles se résument à celles que je fais en douce pour rejoindre les dirigeants des Bananas Breads afin de faire mon rapport quotidien. Alors ouais... ça me manque de ne pas juste pouvoir voir quelqu'un pour un loisir quelconque ou juste pour une discussion sympa qui ne tournerait pas autour du gang et de l'organisation interne.

Kaith est l'un des premiers, hors recommandation de Kokoro, à me proposer spontanément de sortir.
D'ordinaire, on rencontre des gens importants avec lesquels on fait des dîners d'affaires à l'ambiance mondaine. Je dirais que je m'y fais majoritairement chier, et même si je comprends l'inconfort de Kokoro lié à sa culpabilité de m'y traîner, je refuse toujours catégoriquement quand il me demande de rester au QG. Ces lieux sont certainement les moments où il est le plus vulnérable. Ils regorgent aussi de tout un tas d'informations utiles à ma mission que je pourrais manquer à cause de ma réticence personnelle envers ce genre de soirée.

Alors, face à ça, la proposition de Kaith est rafraîchissante. Si je n'avais pas un minimum de retenue dignitaire, je serais déjà en train de sautiller de joie comme un petit garçon dans tout l'appartement.

Je décide de prendre ma voiture et sillonne l'asphalte à allure normale jusqu'au terrain de baseball. Putain, il a bien choisi l'endroit en plus, car les sports physiques qui font travailler les bras, j'adore ça !

- Salut Kaith.

Je le salue d'un sourire engageant.

- T'es suicidaire au point de vouloir défier un champion de bras de fer ?

Je ne suis pas à l'aise avec les plaisanteries, cela dit, j'ai le sens de la compétition et faut bien que Kaith mesure à quel point je pourrais être un adversaire coriace à ce jeu-là.  

Qu'est-ce qu'il me raconte ? Je ne suis jamais en retard, ce serait un comble pour un chauffeur de taxi. Je devine quand même la plaisanterie, hélas, je n'ai malheureusement pas la répartie offerte en pack avec.

- Oui, mais heureusement pour nous deux, ce n'était pas le cas !

Kaith a de la suite dans les idées, et même s'il me semble assez relaxé en public et amusant, il parvient à me montrer qu'il sait réfléchir. En effet, il y a bien plus que la force qui compte dans le base-ball.
J'acquiesce sans broncher.

- C'est vrai. Il faut aussi de la précision et de la discipline.

Discipline, c'est un mot qui revient souvent dans mon vocabulaire. C'est comme si l'entièreté même de ce mot est, pour moi, relié à tout l'essentiel de ce monde.
J'ai contracté ses valeurs de quelqu'un de très important pour moi et je tiens à mon tour à le transmette dès que j'en ai l'occasion. Bien que je ne sois pas non plus un fervent messager qui veut impacter le plus de monde possible pour rendre le monde meilleur, mon comportement et mes actions agissent en ce sens et ceux qui s'y heurtent comprennent bien que je n'abandonnerai pas mes convictions personnelles.

- Ok pas de souci.

La cage pour deux heures me semble bien en terme d'horaire. Il y a largement de quoi se faire les bras et avoir un brin de causette sans trop s'épuiser ou se laisser distraire. Kaith a bien trouvé l'équilibre parfait. Enfin... sa réflexion s'est limitée à nous trouver une récréation sympa car je ne sais pas ce qu'il espère me faire dire quand il parle de frustration. Il le serait, lui ?
Moi j'ai juste envie de taper dans cette foutue balle et de tout oublié.
J'ai du mal à lâcher prise, c'est un fait. Je ne suis ni ouvert, ni amical, animé ou bavard. Vu la lenteur à laquelle j'établis quelques relations étroites, ça ne m'étonne pas que je me sente seul chez les Carrot Cake. Je n'aide que ceux que je considère comme mes amis ou ceux qui partagent un bout de ma vie, comme mon coloc même s'il m'agace la plupart du temps.
Et pourtant, Kaith lui a pensé à moi pour qu'on se détende aujourd'hui. C'est peut-être con à penser, mais je sens implicitement que je lui dois quelque chose. Et pas une dette ou quoi que ce soit (j'en donne déjà bien assez de devoir moral.) Non, je dirai plus un échange.

Ouais, c'est ça, un échange. Juste que je dois me forcer à outrepasser ma tendance à me sentir toujours piégé par tout le monde et accepter de lever une ou deux barrières pour être dans l'humeur du statut quo.

- Prêt pour la racler du siècle ?

Dis-je tout en m'équipant de mes outils de protection. Ce n'est pas du tout dans mes habitudes de me vanter ou de montrer un fort esprit de compétition, ce qui fait que même si je le dis, le rythme de ma voix est maladroit.

- Allez, je suis chaud, file.

J'avance tout en tendant la main pour attraper la batte qu'il me donne. En position, je fixe loin la cible devant et moi et prend appuie sur mes hanches, les pieds bien ancrés au sol. Ma concentration est telle que je suis uniquement focalisé sur la machine et imagine sa possible trajectoire.

J'aurais ma faculty se serait plus simple, mais je ne l'ai pas. Et même si je l'avais, je refuse de tricher. Je suis venu pour m'amuser et me faire un peu les muscles, pas pour gagner.

Et malgré ça, quand la bouche géante extrait en un "pop" retentissant la balle à une vitesse vertigineuse, je fais appel à mes réflexes innés pour la projeter au plus proche du milieu de la cible.
Y a encore du boulot à faire mais au moins, je l'ai touché.

Je mets ma main en visière pour savoir où elle a atterrit, ma main libre sur le bas de hanche. Je suis fier de mon coup, je l'avoue, mais comme je le disais précédemment, je n'aime pas me vanter ouvertement. Ni même tout court d'ailleurs.

- À ton tour !

Le dynamisme exacerbé de Kaith m'amuse et m'épuise à la fois. C'est moi qui suis content de m'écarter un peu de mon quotidien trop rangé et c'est lui qui est aussi excité qu'une puce. Il a une sorte d'expression enjouée qu'il semble porter presque en quasi-permanence, le genre qui rend constamment mon visage renfrogné comme si je me sentais grincheux par son effet. Pourtant, ça me va de rester ici toute la journée et de renforcer mon amitié avec Kaith par la même occasion. Peut-être que j'ai finalement plus quelque chose qui se rapproche d'une vie normale que ce que je pourrais croire.

- Ah ouais... la raclée, hein.

J'ironise en suivant la balle du regard qui aurait démarré dans les tribunes s'il y en avait eu. C'est un échec flagrant et sans débat pour l'intrépide Kaith.

- Ce n'est pas la machine de tir qui est fourbe, c'est toi qui t'y prends mal. Je réquisitionne la batte et me remplace sur le socle carré. Tu as les épaules raides comme du bois, il faut faire des mouvements plus souples.

Je mime le mouvement en lui décrivant la manière dont ses hanches, ses épaules et sa colonne vertébrale doivent se mouvoir pour réussir à au moins envoyer la balle dans la bonne direction. Le but est qu'il ait une position aussi confortable que ce que sa condition physique puisse accepter.
C'est vraiment pas étonnant qu'il se soit foiré sur ce coup. À mon sens, le sport n'est pas un support pour régler ses antécédents avec ses ennemis. Chaque sport demande de la méthode, de la concentration et surtout de la discipline ! Et surtout, quand on n'y arrive pas, on ne râle pas, mais on recommence !

- Les menaces qu'on a reçues ? Tu veux parler de la lettre ? Je reste concentré sur la machine et patiente que la balle sorte du tuyau. Le timer est précis. J'ai tout juste le temps de finir mon interrogation que la balle se déplace avec fluidité dans les courants invisibles de l'air. Je frappe dans une sorte d'abandon sauvage avant de préciser. Je ne dirais pas que j'ai peur. Pour dire vrai, je sais pas si on doit prendre les menaces au sérieux ou pas, mais étant donné le caractère très explicite de celle-ci, j'imagine qu'on n'a pas vraiment le choix d'au moins croire que ça pourrait arriver.

Ma priorité est avant tout de protéger Kokoro dans le cas où cette éventualité pourrait se présenter. Je suis avant tout un mec qui bosse avec des preuves, néanmoins, je ne suis pas non plus idiot au point d'attendre que John frappe en premier juste pour en avoir. Tout est question d'équilibre et de nuances, un peu comme les lois.
Elles sont faites pour nous protéger, mais il existe des scénarios où l'on ne doit pas les suivre pour être le plus juste possible.  

- Tu ne te sens pas en sécurité ?

D'une manière générale, je ne suis que très moyennement doué pour deviner les émotions des autres. Je les devine que s'ils m'en parlent, ma charte de personnalité est plus à l'aise avec des faits ou de la logique pure. Mais j'ai envie de m'améliorer, de me prouver que je peux aussi être attentif sur des petits détails.
C'est possiblement inhabituel chez moi, or, c'est aussi ma manière de m'inquiéter.

Kaith éjecta la balle en suivant mes indications, ou du moins, au mieux qu'il le peut, pendant que je me contentai seulement de suivre la trajectoire des yeux. Il a l'air de plutôt bien prendre son échec, son bon esprit permettant, d'effectivement, nous faire passer une journée détente qui ne tourne pas à la compétition.

- Ce n'est pas encore ça, mais y a du progrès !

Je me positionne à mon tour et garde les épaules souples, faisant craquer mon cou avant que la balle ne soit éjectée. Petit à petit, à mesure que l'on envoie chacun nos balles, Kaith commence à s'ouvrir à moi. Ce qu'il me confie me surprend et m'intrigue en même temps.
Je ne l'imaginais pas aussi parano, et même temps, vu les raisons qu'il me donne la justifiant, je découvre beaucoup plus de mystères qui s'ajoutent à son personnage.
Je ne le connais que très peu, tout ce que je sais de lui est ce qu'il reflète : une personnalité sincère et malicieuse. Je ne connais pas le Kaith qui doute ou le Kaith qui a des problèmes. Il ne me semble pas différent maintenant, au contraire - ses aveux marquent une confiance qu'il m'accorde et je commence d'ores et déjà à trouver une solution à son problème comme le ferait un véritable ami dans cette situation.

- Je pense que ce n'est pas sain de trop anticiper des choses qui ne sont pas arrivées. Si tu regardes les faits et rien que les faits avec moins de profondeur, peut-être que ça apaisera ta peur ? J'envisage de bien comprendre ce qu'il me dit et me force à ajouter. Enfin, si les dites personnes que tu crains savent pour ta détention d'informations, je comprends ta peur. Le mieux, c'est de toujours montrer qu'on n'en a pas plutôt que de juste feindre l'ignorance, car dans ce cas-là, tu te protèges et les autres sentent que tu as quelque chose à cacher, alors que si tu montres ne rien avoir, tu es irréprochable sous tous les plans ; tu comprends la différence ?

Je serais curieux de les connaître, ses informations, maintenant qu'il m'en parle. On a tous nos secrets, mais j'avoue avoir du mal à rester à l'aise dans l'incompréhension surtout quand mon partenaire de baseball fait le lien entre ce qu'il évoque et avec cette fameuse lettre.

- Pourquoi tu me parles de ça maintenant ? Je pense que Crow a juste fait son travail. J'ai un peu de mal à faire sortir ses mots de ma bouche, mais ils restent nécessaires pour ne pas que Kaith me croit incapable de nuancer. J'ai fait pas mal d'acrobaties mentales ses derniers temps et faut dire qu'évoquer ce mec étrange m'a remis dans les états dans lesquels je m'étais trouvé lors de ce fameux jour. Je ne sais pas trop pour qui il se prend néanmoins, il n'est ni chef, ni second, mais Kokoro semble lui faire confiance, alors je n'ai pas d'autres choix que d'accepter son autorité, même si ça ne m'enchante pas.

À mon tour, je bois une gorgée de ma boisson et réalise que déverser ma colère m'a fait plus de bien que je ne l'aurais pensé. C'est quelque chose d'évident et pourtant, je ne l'ai jamais réalisé jusqu'à maintenant, alors j'enchaîne, motivé par ce climat de confiance.

- Et puis, Jay, n'en parlons pas. Il a bridé tout le monde pour une question stupide d'autorité alors que ce n'était même pas le sujet principal. Il y a l'homme logique en moi qui parle, mais il y a aussi l'homme jaloux qui accuse pour réparer un ego blessé, se servant lamentablement des autres comme excuse pour ne laisser paraître que le premier homme qu'estime être, que je voudrais mieux être. Il a mis mal à l'aise tout le monde alors que les autres voulaient réagir, même Kokoro a dû intervenir pour le calmer.

Je me rends compte que je me suis peut-être un peu trop lâché dans l'expression de ma colère. Néanmoins, le fait de ne pas avoir pu l'évacuer plus tôt m'a rendu tendu et frustré ces derniers jours...
... alors, pourquoi mon ventre se tord de honte de l'avoir fait ?

Je devrais probablement éviter de penser à ça et me concentrer sur comment surmonter ma gaffe, même s'il est clair que rien ne pourra me faire revenir en arrière. Je dois juste assumer mes propos et ne pas rendre la chose plus grave dans ma tête qu'elle ne l'est en réalité.

- Enfin.. je serais content qu'on ait enfin le fin mot de cette histoire.

C'est ce qui semble conclure le mieux. Je ne peux présentement rien faire d'autres que de rester dans un état oscillant entre la confusion et la vergogne, acceptant le fait qu'il ne me reste qu'à assumer l'échec qui a mené ma précédente précipitation.

J'écoute sans réellement intervenir, me concentrant principalement sur ses révélations plutôt que de juste trouver un nouveau truc à dire. Je n'ai pas vraiment d'ajout à faire, étant donné qu'il développe seulement son argumentaire et qu'il est le seul assez bien placé pour savoir ce dont quoi il parle. La seule chose que je peux éventuellement faire est de prêter une oreille attentive, et compatissante, face à ce qu'il me dit.
J'imagine bien qu'il doit vivre un quotidien dicté par la vigilance extrême. Une sorte d'épuisement mental qui tue à petit feu si on n'a pas les épaules pour supporter une telle charge. En soi, je me mets un peu à sa place, la mienne n'étant pas toujours de tout repos.
Je suis sans cesse en train de jongler, jouer sur deux tableaux, et à force, je me perdrais presque dans ma propre identité si je ne me répétais pas activement que mes actions sont nécessaires pour le bien des BB, de mes proches, et que tout trouvera une fin, un jour. 

- Ouais, j'imagine le fait que ça puisse faire du bien de penser à autre chose, c'est aussi certainement pour ça que tu m'as proposé cette sortie, pas vrai ?

Et vraiment, c'est autant bénéfique pour nous deux. Je ne peux pas m'empêcher de remarquer, maintenant que ça fait un moment qu'on parle, que Kaith a le réflexe d'amenuiser ses pensées derrière des sourires ou des soupirs soulagés.
Il a une belle façon de présenter les choses derrière une attitude toujours positive. Aussitôt que je pense ça, je réalise que c'est vrai, et mon visage persiste étonnamment à rester tendu, comme si même la personnalité solaire de mon ami ne pouvait pas déteindre sur moi, même quand il exprime simplement sur un sujet plus lourd, comme celui de vider son sac.  

- Comment ça, ce n'est pas son rôle dans le gang ? Je continue maintenant instinctivement de feindre l'ignorance, ou du moins, de réussir à le forcer à me dire ce qu'il sait pour me permettre de savoir ce que je suis ensuite libre de dire ou non.
Plus exactement, je dois le savoir tout en lui donnant l'air de vérifier les informations que j'aurai prétendument plutôt que de lui laisser envisager de croire que Kokoro ne m'ait rien dit : j'aurais l'air de quoi autrement devant lui ? Un type indigne de confiance alors que mon rang même m'oblige à être proche de mon supérieur ?

Je ne sais que peu de choses sur ce type en réalité. Kokoro ne m'en parle pas ou si peu. Crow est ou était comme un lambda pour moi, mais depuis son intervention inopinée au bureau, je dois avouer que j'aurai peut-être manqué une information cruciale entre lui et Kokoro ; puisqu'après tout, même mon interlocuteur à l'air de le savoir bien plus que moi.
J'imagine que je n'ai pas d'autres choix que de continuer à le descendre avec Kaith, si ça peut me permettre d'avoir sagement mes réponses.

- Ouais, c'est vrai. D'une certaine manière, je n'aime pas trop les gens qui s'imposent comme ça. Que ce soit son statut ou non, rien ne justifie un tel manque de rationalisme, ou du moins, de réagir comme l'a fait Jay lors de l'assemblée. Les arguments subjectifs qui atteignent la logique dans une conversation censée l'être n'ont aucun crédit à mes yeux. Je veux dire par là, que le manque de structure chez un gros bonnet du gang m'a mis une honte mémorable. Ce n'est pas étonnant qu'on ait des ennemis sur le dos à l'heure actuelle avec un tel comportement.

Je tique avec ma langue, matérialisant le reste de ma rage que ma voix ne porte pas forcément. Le commérage ne m'intéresse pas, le but de cette discussion m'autorise surtout de poser le doigt sur un comportement qui me déplaît et qui doit être amélioré afin d'augmenter notre efficacité ; cela dit, comme je doute que Jay soit particulièrement ouvert à une quelconque forme de conseil, j'utilise Kaith comme une sorte de transfère pour faire passer mon message.

- Je ne sais pas non plus, mais à la vue du visage de Kokoro, j'ai l'impression qu'il ne le connaît pas qu'un peu, qu'il avait une relation bien plus poussée que chef/membre. Je marque une pause en buvant moi-même une longue gorgée de mon breuvage qui catalyse ma gorge sèche comme sije voulais m'empêcher d'en dire plus. Voilà l'occasion parfaite que j'ai eu pour faire couler tout seul mes pensées précédentes que j'applique maintenant correctement sur le terrain. Tout ce que l'on peut faire avec les informations actuelles et le statut quo, c'est de bien nous préparer à toute éventuelle attaque imminente. J'ai déjà dit à Kokoro de rester sur ses gardes, même si, tu le connais... il n'a pas eu besoin que je lui fasse la morale.

J'évalue ensuite sa proposition et lève les yeux au ciel dans un état proche de l'exaspération.

- Pfff arrête Kaith, tu as quel âge ? Ce sont les enfants qui font ça.

Et encore même les adolescents stupides pourraient trouver du plaisir à répondre à ce genre de requête qu'ils qualifieraient comme amusante. Ce jeu nous avancera à rien et si j'ai trouvé un certain réconfort à ses côtés dont j'ai été dispensé ses derniers mois, je refuse de concéder à ses intentions quand bien mêmes elles paraissent bienveillantes.

Pourtant, quand je ramasse la balle et que j'envoie le coup beaucoup trop loin, je n'ai qu'un nom en tête.

Crow.