Ennui mortel. Cela ne faisait pas deux jours… Et tu te faisais déjà chier. Soyons honnête, toi qui a l’habitude d’aller partout, ou tu veux, rester dans ton lit était la pire idée du monde. Tout ça parce que ton bras est plâtré et ta jambe dans l’attelle. Tu soufflas, une énième fois sûrement, tu ne savais même plus. Essayant peut-être de dormir un peu. Mais la seule fois où tu avais réellement envie de faire une sieste, c’était quand tu avais pris tes médicaments. Helios venait quand il pouvait… Hadès aussi… Cosmo… Non, tu ne voulais pas en parler. Par contre, Ceres avait l’air déterminé à venir te voir. Pas que cela ne te faisait pas plaisir. Mais peut-être qu’elle devait se reposer aussi après la soirée que vous avez subi. Enfin, peut-être qu’elle te donnera au moins des nouvelles de Solar puisqu’il n’a pas daigné répondre à tes dizaines de messages.

La sonnette retentit dans tout l’appartement. Le fauteuil roulant à côté de ton lit, tu te levas avec difficulté et fis de ton mieux pour t’asseoir dessus. Putain, si jamais ça avait été un bras différent, tu aurais pu avoir au moins une béquille. Mais non! Tu n’étais pas confortablement installée, mais tu pus au moins tenter de rouler vers la porte. C’était compliqué... Mais tu avais réussi! Bon ok, ton fauteuil roulant avait un peu bloquer l’ouverture de la porte et tu avais l’air d’une énorme conne. Mais de toute façon ça durera un moment. Enfin, le temps que ta jambe guérisse. En espérant que ça aille vite. Elle commença à te parler de son timing parfait vis-à-vis des messages que vous vous êtes échangés et du monde qu’il y avait dehors. Tu émis un petit rire un peu gêné… Sortir… Tu aimerais tellement.

Avec encore une fois beaucoup de mal, tu te rendis dans le salon tout en lui disant de rentrer. Pendant qu’elle posait ses affaires, tu t’asseyais sur ton lit, comme si tes jambes étaient paralysées, tu te traînais littéralement, comme une larve. Ceres te demanda si tu aimais le curry et tu répondis favorablement. Cela faisait un moment que tu n’en avais pas mangé.
-Ne t’inquiète pas. De toute façon, je suis sortie en très peu de temps.
Elle te demanda comment tu allais. Tu la regardas avec un petit sourire, assez faible tout de même.
-Eh bien écoute, comme une personne avec un bras dans le plâtre et une jambe dans l’attelle. J’essaye de m’en sortir.
Tu réussis enfin à t’asseoir correctement et invitas Ceres à se mettre à côté de toi en tapotant sur le lit. En vérité, tu te sentais seule, inutile… Mais comment pouvais-tu lui en parler ?