« Ton papa a du travail mais il reviendra t’inquiètes pas. »

Qu’est ce que j’ai pu entendre cette phrase dans ma vie.
Et puis quand t’es gamin, tu te dis que bah ça va, il reviendra.
Tu as l’espoir.

Alors que finalement il n’en est rien.
Oh.
Il est revenu mon père mais jamais assez longtemps.

Sur terre, c’était une vie tranquille comparé a aujourd’hui : l’école, les copains, les petits conflits, la recherche d’un avenir.

Si j’avais des amis vous pouvez être sur qu’a un moment ou un autre je finissais par m’embrouiller avec.
J’avais pas de patience, j’en venais rapidement aux mains.

Mais elle était là.
Ma mère.
Elle était toujours derrière moi, prête a me soutenir.


Et puis vient le jour où j’ai retrouvé ma mère en pleure.
J’avais 16 ans.
16 ans oui.

Elle m’a dit ce jour là que mon père avait décidé de faire sa vie ailleurs.
Quel demeuré.
J’étais en c o l è r e.
Tellement en c o l è r e que j’était prêt à le poursuivre.
A le cogner.

Mais elle m’en a empêché.
M’a tendu une lettre qu’il avait écrite.

J’ai pas ouvert cette lettre avant mes 18 ans.
Pourquoi ? Parce que cet abruti ne le méritait pas.

Je suis resté avec ma mère un moment le temps qu’elle se remette, qu’elle refasse sa vie, qu’elle trouve un nouveau compagnon beaucoup plus présent.

Et a 18 ans, j’ai pris mon courage a deux mains et je l’ai ouvert cette lettre.
Et j’ai presque regretté de ne pas l’avoir ouverte avant.
A côtés de banals mots d’excuse mon père m’a avoué que j’avais un demi-frère.
Un demi-frère qui est né un peu plus tôt.

Alors j’ai passé 1 an sur sa trace car j’avais b e s o i n de savoir.
J’avais besoin de le rencontrer.
Peut être qu’au fond a cette époque au-delà de la curiosité je voulais juste du soutien.

J’ai découvert qu’il était parti sur mars.
A a r o n.

Et je me suis donné les moyens d’aller sur une autre planète dans l’unique but de le retrouver.
Evidemment je suis pas fou, j’ai pris mes dispositions.
Ma mère inquiète m’a demandé avec quoi j’allais bien pouvoir vivre.

De la musique.
Cette passion qui m’anime depuis toujours.
Cette envie de transmettre, ce qui me fait tenir.
Mais c’est plus suffisant, j’ai besoin de p l u s j’ai besoin de connaitre ce demi-frère.

Me voilà partie.

Arrivé sur place j’arrive a entrer dans le gang où mon frère pourrait être.
Les Carrot Cake.

Si au départ c’était uniquement pour l’approcher discrètement.
Finalement, ce gang s’est avéré être une véritable aubaine pour moi.

J’avais trouvé une nouvelle façon de vivre qui me correspondait mieux.
La musique d’un côté, la baston de l’autre.

C’était parfait.
Jusqu’au jour où j’ai pris mon courage a deux mains.
Je suis allé voir ce demi-frère pour tout lui dire : et j’ai essayé le rejet.
La d e c e p t i o n.

Je me suis donc posé la question : repartir sur terre ?
N o n.
Fierté oblige je me suis obstiné dans ce gang.
Mars me plait bien.
Ma vie me plait bien.

Et même s’il m’a rejeté, je vais juste lui prouver que je vaux mieux que c a.

Alors j’ai bossé dur.
J’ai entendu dire que pour monter les échelons il fallait donner une part de nous-même.

D e g o u t t a n t.
Et pourtant nécessaire.
Alors autant que ce soit u t i l e.

J’ai accumulé les poches de sang.
J’ai même fini à l’hôpital pour cette carence.
Mais je me suis jamais arrêté.
Jusqu’à m’en rendre m a l a d e.
Et quand le grand jour est arrivé, j’ai tout donné.

Que ce soit utile pour le gang.
Et que ça me soit utile.

Me voilà promu au rang de garde du corps du second.
Comme quoi ces nombreuses années à me bastonner pour mon gang auront servie.

Récemment le second a changé.
Est-ce que je vais le laisser m’évincer ? N o n.
Je n’ai pas fait tout ça pour rien.
Crow n’a qu’à bien se tenir.

résumé :