Tu étais toujours adosser contre le mur attendant la fin de la réunion toujours aussi silencieux. Contrairement à tes camarades tu n'étais pas du genre à contredire ou dire quoi que ce soit suite aux annonces. Tu étais comme ça, mais au fond tu étais loin de t'en foutre au contraire. Tu avais ta façon pour ce qui était de gérer tes émotions. Mais pour l'instant tu avais mieux à faire que de repenser à tout ça. Tu posa ton regarde sur Ephemer. Ton regard était devenu plus doux avec lui, tu étais plus détendue. On pouvait lire sur ton visage que tu n'aimais pas le voir dans cet état. Et lorsqu'il commença à revenir vers toi, tu ne t'empêcher de venir passer ton bras autour de lui pour l'aider a faire quelque part jusqu'à limite le forcer à s'asseoir de nouveau. Tu regarda sa blessure, si sa cicatrice ne s'était pas ouverte de nouveau. Même si tu savais qu'Ephemer était loin d'être une chochotte, tu ne pouvais pas t'empêcher d'être comme une mère avec son enfant. A toujours le surveiller, à vérifier si tout aller bien.

Tu hocha la tête avant de lui demander quelque secondes. Tu allas voir une dernière fois Cosmo, allant lui murmurer à l'oreille qu'il voulait s'entretenir avec lui à un moment. Et surtout quand il ira mieux. Tu allais changer et ne pas rester dans ton coin. Tu allais proposer tes services, aussi bien pour le protéger, comme pour aller espionner les autres gangs. Tu allais tout faire pour les aider à retrouver Solar. Tu reviens ensuite vers ton amis venant le prendre de nouveau dans tes bras. Tu quittas silencieusement la pièce laissant Cosmo tranquille.

Pendant le trajet, même si il était court, tu ne pouvais pas t'empêcher de venir le coller un peu plus contre toi. Tu avais peut être besoin de sentir son souffle, de sentir qu'il est proche de toi et qu'il ne risquait rien. Tu ne pus t'empêcher de venir rigoler un peu en le sentant se détendre et se blottir tel un chat.

« Je suis si confortable que ça ? »

Tu ouvris la porte avant de venir la pousser avec ton pied. Tu entras et alla poser délicatement Ephemer dans son lit. Tu viens lui caresser la joue avant de venir poser ton front contre le sien.

« Ne t'en fais pas, je reste ! Et puis je sens que si je reste pas, tu vas faire ton plus beau sourire pour me convaincre. »

Tu rigoles avant de venir regarder autour de toi. Tu allas même fouiller les placards, chaque tiroir de la pièce. Tu grognas de temps en temps avant de revenir vers Ephemer. Ce n'était pas vraiment le luxe ici. Tu voulais ce qu'il y a de mieux pour ton ami. Tu poussa un peu celui ci pour qu'il te fasse une place sur son lit. Tu t’étiras avant de venir passer un de tes bras autour du cou d'Ephemer. Tu viens alors lui caresser un peu la tête fixant le mur en face d'eux.

« C'est vraiment pas ouf ici... Je comprends de plus en plus le pourquoi je n'aime pas les hôpitaux... Enfin au moins je peux jouer les infirmiers pour toi ! Profite en ça sera pas tout les jours. Il te faut quelque chose ? Tu ne manques de rien ? »

Tu le regarde totalement sérieux pour ce que tu allais dire par la suite. Tu posas ta main sur son torse avant de venir remonter son tshirt pour voir la cicatrice. Tu caressa le contour de celle ci.

« Tu vas faire quoi une fois sortie ? Tu vas retourner chez toi ? Ça va aller ? »

Tu ne pus t'empêche de venir sourire un peu. Tu le trouvais tellement mignon. Un vrai bébé actuellement. Ça ne faisait pas de mal un peu de tendresse dans ces mondes de brutes. Pour une fois tu laissas ton visage froid de côté, étant seul avec Ephemer. Tu pouvais être toi-même et te lâcher un peu plus. Et puis bon vu sa position il ne pouvait pas voir ton visage et tant mieux. Tu ne voulais pas que l'on te voie ainsi. Tu n'avais pas encore assez confiance en qui que ce soit. Ephemer un peu, mais il te fallait encore du temps. Après tout tu es encore traumatisé de certains événements. Tu avais cette peur de t'attacher un peu plus. Voir à tomber amoureux. Après tout tu ne l'avais toujours pas retrouvé et tu avais fini par te dire qu'il y avait la possibilité de ne jamais la retrouver. Même si la ville est petite, la population se cesse d'augmenter et qui sait... Elle t'a peut-être oublié et a refait sa vie. Ce que tu peux au moins espérer c'est qu'elle soit heureuse là où elle est, même si ce n'est pas auprès de toi, avec toi.

Tu regardas Ephemer avant de venir caresser la partie de son corps où tu avais accès avec tes mains vu que tu l'avais dans tes bras. Et cet endroit n'était en outre que son fessier. Mais étant proche d'Ephemer ayant pas mal déliré avec lui, il se dit qu'il n'allait sûrement pas mal le prendre alors, il les caressa sans aucune arrière-pensée.

« Ah d'accord, je suis ton nounours en gros c'est ça ? Tu sais la grosse peluche toute douce que l'on serre fort quand ça va pas ! »

Tu voulais qu'Ephemer soit bien pendant son séjour ici, dans cet hôpital, mais tu avais déjà prévu de le ramener chez toi en fin de journée. Tu ne voulais pas le voir ici encore une journée de plus. Et clairement il n'aurait pas son mot à dire, étant très têtu tu feras tout pour avoir le dernier mot. Et puis tu avais déjà remarqué plus d'une fois, qu'Ephemer avait du mal à te dire non. C'est pourquoi une fois proche de lui, limite coller contre lui. Tu le gardas près de toi, par parce que tu as peur qu'il s'en aille, mais peur qu'il lui arrive encore quelque chose. Contrairement à ce qui s'était passé, aujourd'hui tu étais auprès de lui. Tu finis par venir afficher un mini-sourire dans sa direction. Tu le regardas avant de venir lui caresser la joue du bout de ses doigts. Tu approches de son oreille, voulant le taquiner un peu.

« Moi en infirmier ? Ne portant rien en dessous de ma tenue ? »

Tu te mets un petit peu à rigoler avant de venir déposer un baiser sur son front et lui tira la langue. Car clairement c'était une blague et que tu te régalais actuellement de la réaction de ton ami. Tu viens lui mettre sa tête de nouveau contre ton torse pour qu'il revienne à sa position d'avant. Tu arrêtes de l'embêter et tu redeviens doux avec lui. Tu fixas ta main qui c'était un peu balader sur son corps. Tu la retiras, ne voulant pas plus gêner Ephemer.

« Pardon. Je peux pas m'empêcher de fixer, de sentir ta blessure... J'aurais dû être là pour vous, pour toi. J'aurais dû être là pour te protéger... »

Tu allas nicher ta tête contre le cou de ton ami. Tu t'en voulais vraiment et que tu allais sûrement mettre du temps pour te pardonner. Tu feras tout pour lui, être même aux petits soins. C'est pourquoi une fois calmer tu le regardas de nouveau étant proche de son visage. Et c'est avec ton visage totalement figer, sérieux que tu balanças au calme tes projets que tu avais prévus pour Ephemer.

« Viens chez moi le temps que tu te rétablis. »

Tu souris un peu venant prendre encore plus Ephemer contre toi. On dirait un enfant. De le voir encore plus venir contre toi, contre son nounours, te faisait un peu craquer. Tu ne sais pas pourquoi mais à cet instant tu l'imaginais gamin. Un petit garçon que tu voulais protéger pour toujours. Il te faisait clairement du bien, tu aimais être auprès de lui. Tu aimais sa compagnie. Il avait cette tendresse qui te manquait tant dans ta vie. Cette bonne humeur qui avait constamment peu importe ce qu'il arrivait. Il était toujours positif. Il y a des fois où tu l'enviais un peu. Toi étais toujours là, à broyer du noir. À oublier ta peine à travers des litres et des litres d'alcool. Combien de fois Ephemer, t'avait vu bourré, tu avais ramassé échouer par terre dans coin ou même avait subi du côté tactile, dragueur. Il a toujours été là pour toi, comme un vrai ami. C'est pourquoi toi aussi tu seras toujours là pour lui.

D'ailleurs suite au baiser sur ton cou, tu avais envie de l'embêter. De le faire rougir comme à ton habitude. Tu voulais vivre comme avant, comme s'il n'avait pas eu tout ça, le quadrille, Ephemer de blesser. C'est pourquoi tu continuas à le taquiner comme à ton habitude. Sans aucune arrière-pensée, ne se doutant pas qu'Ephemer prenait peut-être la chose sérieusement. Tu le fixas avant de l’appeler pour qu'il te regarde dans les yeux.

« Le cou. Tu vas pas me dire que tu es devenu feignant au point de pas atteindre mes lèvres ! »

Tu te demandais s'il allait rougir ou s'il allait carrément t'embrasser. Il n'avait jamais osé auparavant, mais est-ce que c toujours le cas. Tu espérais au fond de toi qu'il ne le fasse pas. Tu ne voulais pas le repousserais, même si c'est gentiment. Tu ne voulais pas mettre de malaise entre vous deux.  Certes, tu trouvais Ephemer beau, il n'y a pas à dire, il devait sûrement attirer pas mal d'homme, comme de femme, mais pour toi, c'était un ami rien de plus.

Tu rigolas un peu enchaînant les bêtises avant de sentir les ongles de ton camarade se planter dans ta peau. Tu grognas avant de venir récupérer rapidement ton bras. Tu le fixas, ayant changé totalement ton regard. Il était devenu moins doux tout à coup. Si ce n'était pas Ephemer, tu aurais mis ton poing dans la figure de la personne. Mais là, tu pris le temps de te détendre avant de venir de nouveau regarder Ephemer.

« Et toi un vilain garçon ! Tu mériterais que je te donne la fessée ! Tu as de la chance d'être blessé »

Tu fais semblant de jouer les victimes, mettant bien la note sur le drama pour rigoler avant de venir de nouveau se coller contre lui. Puisque monsieur avait réclamé un câlin. Tu le laisses se positionner contre toi et tu en profitas un peu pour venir caresser ses cheveux. Clairement un enfant.

Tu profitas d'être près de lui pour venir lui pincer les fesses. Il pouvait te rassurer cent fois ça serait pareil. Tu t'en voudras à vie. Tu es comme ça, tu n'y peux rien. Mais au moins, il voulait être auprès de toi, comme toi tu le voulais. Au moins il ne sera pas difficile à convaincre de venir chez toi pendant quelque temps.

« Ne dit pas ça ! Ce n'est pas de ta faute non plus alors ! Mais de ce gros con... Qui a réduit cet événement en guerre. Clairement si jamais je le croise, il aura affaire à moi. »

Tu gardas ton front contre celui d'Ephemer avant de venir fermer les yeux et de laisser tomber tout ça. Tu ne voulais plus parler de ça, mais profiter de ce petit moment avec lui. Et heureusement que la suite allait aider à ça.

« Bah bien sur sinon je te le proposerais pas idiot ! Vu ton état, il y a des choses que tu ne pourras pas faire avant quelques jours, donc je jouerais les infirmiers pour toi et prendrais soin de ce petit garçon qui se trouve en face de moi ! »

Tu étais toujours auprès de ton ami, à prendre soin de lui. Ephemer, dans tes bras, tu venais caresser sa peau de temps en temps. Tu pouvais être toi-même avec lui, être tactile sans aucun souci. Tu te sentais bien à ses côtés. Ça faisait longtemps que tu n'avais pas ressenti ça. Ressentie la chaleur d'un corps. Tu en avais oublié la sensation. Tu fermas un moment les yeux profitant de la chaleur corporelle d'Ephemer.

Au fil des jours, il était devenu une des choses les plus précieuses dans ta vie. Il était un ami, mais en réalité il était bien plus. Mais ça tu ne te l'avouais pas encore, rejetant cette partie de toi au plus profond de ton être. Tu n'imaginais pas le perdre lui aussi. D'ailleurs rien qu'à cette idée, tu viens le serrer un peu plus contre toi. Comme si tu avais peur qu'il te file entre les doigts pour toujours. Si jamais ce jour arriverait, tu serais sûrement dévasté. Peut même au point de rechercher toi aussi la mord, pour le retrouver.

Tu finis par ouvrir de nouveau tes yeux, venant le regarder comme si tu allais le manger. Ton regard s'attendrit et un sourire s'afficha sur ton visage. Tu approchas tes lèvres des siennes pour lui faire comprendre que oui. Mais tu t'arrêtas, ne voulant pas l'embrasser. Tu voulais voir si celui-ci aller oser le faire. Même si tu n'assumais pas encore le faite d'être pansexuel. Ça ne t'empêchait pas d'embêter Ephemer. Après tout, tu aimais voir ces réactions, le trouvant mignon. Surtout lorsqu'il rougissait et bégayait.

Et vu la suite des événements, il confirma le fait qu'il ne le ferait pas. Tu fis semblant de faire une moue triste avant de rapprocher ton corps du sien. Tu viens lui prendre le menton pour qu'il te regarde dans les yeux.

« Qu'est-ce que tu en sais ! On te l'a dit où c'est toi qui penses ce genre de chose ? Perso je n'y crois pas et je suis même prêt à me faire mon idée sur ça ! »

Et sans le laisser le temps de te répondre, tu posas tes lèvres sur les siennes. Tu aurais très bien pu rompre le baiser, mais ton corps en voulait plus. Tu ne pouvais t'empêcher de venir le prolonger. Tu posas une main sur sa hanche ainsi que l'autre dans son dos. Tu jouas avec sa langue, venant de temps en temps mordiller sa lèvre. Ce n'est qu'après plusieurs baisers d'échanger avec Ephemer, que tu finis par le lâcher. Tu souris venant lécher sensuellement ta lèvre fixant le blessé.

« C'est bien ce que je pensais. Tu embrasses parfaitement idiot ! Voir même très bien ~ »

Tu avais remarqué d'ailleurs que celui-ci avait planté ces ongles en toi. Tu te demandais si c'était parce qu'il se retenait ou parce qu'il ne voulait pas que tu l'abandonnes, que tu pars de nouveau chez toi. Certes sur le coup tu étais en colère mais en vrai même si tu avais mal, tu ne laissas rien paraître tu ne voulais pas gâcher ce moment avec lui. Au contraire s'il voulait continuer, tu le laissas faire, si ça pouvait le rassurer. Et au pire il se vengera en venant se plaindre des marques qu'il lui aura laissées. Et puis se faire pardonner avec des caresses ce n'était pas mal du tout. D'ailleurs, tu lui donnais ton bras limité pour qu'il continue. Tu aimais ce contact sur ta peau. La douceur des doigts d'Ephemer te frôlant ainsi.

« Nan, Nan t'en fait pas ce n'est rien. Et puis si je peux avoir des caresses après ! Je veux bien que tu me plantes tes ongles souvent et où tu veuilles ! »

Tu rigolas avant de venir rougir un peu suite aux mots de ton ami. Ce genre de compliment était devenu tellement rare dans ta vie, que ceux d'Ephemer réchauffer ton cœur qui était devenu si froid. Tu allas te blottir contre son cou venant le mordre un peu, car tu étais gêné. Car oui, tu avais des faiblesses et Ephemer était sûrement le seul qui pouvait les voir, les lires en toi. Tu restas contre lui, ne voulant pas le regarder dans les yeux.

« Toi aussi tu s mignon hein, ne va pas croire que je suis le seul beau gosse des BB ! »

Tu fis une petite moue avant de venir caresser le torse de son ami.

« Justicier... J'en suis très loin à vrai dire. Je n'ai même pas réussi à protéger ma femme, à te protéger... Je suis un piètre héros. Mais héros ou non, j'ai faits la promesse que je prendrais soin de toi quoi qu'il arrive. J'ai déjà perdu ma femme... C'est pourquoi il est hors de question de te perdre... »

Tu regardas Ephemer à contre cœur, on pouvait lire dans ton regard une certaine tristesse. Tu étais si faible, ton cœur te faisait si mal. Tu avais sûrement ce besoin d'être rassuré, de savoir que jamais tu ne le perdrais. Tu ne te doutais pas qu'à cet instant, tu ressentais déjà des choses pour Ephemer. Tu devais changer l’atmosphère, tu ne voulais en aucun cas installer une aura froide, rempli de mélancolie. C'est pourquoi tu allas de nouveau l'embrasser sur les lèvres pour casser tout ça.

« Un petit baiser pour fêter le fait que tu vas devoir supporter ce gros lourdo de Sirius! »

Au fond de toi ce baiser ne t'avait pas laissé indifférent. Il t'avait clairement fait de l'effet, mais comme tu n'assumais toujours pas le fait de pouvoir aimé les hommes, tu rangeas ce sentiment, cette sensation bien dans un coin à l'abri de tout. Et puis c'était Ephemer, ton ami. Tu ne voulais pas mettre en danger la relation que tu avais avec lui, votre amitié, pour si ça se trouve une relation qui n'allait pas fonctionner. Tu ne voulais en aucun cas le perdre, c'était pourquoi, tu refusas de laisser parler ton cœur.

Tu étais un peu perdu, tu avais sûrement besoin d'un ou d'une ami.e à qui en parler. Une personne connaissant le sujet. Tu avais peur, toi, le Sirius des bananas Breads. Un sentiment qui avait fini par te hanter énormément depuis pas mal de temps maintenant. C'était la raison pour laquelle tu ne voulais pas te t'attacher aux gens. Tu aimais les Bb's, mais tu voulais pas non plus pensais tout le temps à eux. Voulant de temps en temps être égoïste et ne pensais qu'à toi. Ça t'avait réussi depuis le début, depuis que tu étais entré dans le gang, mais il fallait qu'Ephemer rentre dans ta vie.

Il avait tellement basculé des choses depuis que tu le connaissais, aussi bien ta vie, que toi mentalement et physiquement. Tu avais fait pourtant tout ce qu'il fallait pour qu'il ne s'attache pas à toi et bizarrement c’était le contraire qui s'était passé. Comme si tu avais été pris à ton propre piège. Tu avais finit par éprouver un attachement envers lui. Au point, où maintenant, limite tu n'imaginais pas ta vie sans lui. Rien qu'a cette idée ton cœur s’accéléra comme s'il allait sortir de ton cœur. C'est pourquoi tu te décollas un peu de ton ami, tu ne voulais en aucun cas, qu'il te voit dans cet état, qu'il entend ton cœur battre la chamade.

Tu profitas de la situation pour venir lui écraser gentiment l'oreiller sur le visage, étant un peu gêné.

« Ne dis pas de bêtises. J'embrasse normalement c'est tout. Personne n'embrasse comme un dieu. »

Tu le laissas poser son front contre le tien, mais au lieu de le regarder dans les yeux, tu les fermas. Tu n'arrivais pas à garder ton calme si tu croisais son regard. Tu rigolas un peu prêt à venir lui lâcher une taquinerie lorsque  tu sentis de nouveau ses lèvres sur les tiennes. Tes mains s'étaient posés sur ses épaules prêtes à venir les passés autour de son cou. Mais elles firent stopper net lorsque Ephemer mordra limite à sang ta lèvre. Tu grimaças avant de venir le repousser. Tu le regardas dans les yeux mais pas avec une douceur comme à ton habitude.

« …. Je te pensais pas aussi sauvage... » Dis-tu avant de venir essuyer le sang qui apparaît sur ta lèvre. « Tu pourrais faire attention quand même... Je vais me vider de mon sang si tu me mords à chaque fois ! »

Tu n'avais pas relevé son baiser, comme si c'était normal. Ce qui provoqua une certaine gêne de plus. Tu posas ta main sur ton visage pour cacher le fait que tu étais totalement rouge. Bégayant comme un timide, tu repris nerveusement.

« Enfin je ne veux pas dire à chaque baiser, mais en général... »

Tu ne disais plus rien car tout ce que tu arrivais c'était de t'enfoncer encore plus dans ta gêne. Et Ephemer avait sûrement remarqué cette chose puisqu'il te colla contre lui. Tu t'agrippas à lui tel un koala avant de venir nicher ton visage dans son cou. Ta respiration était plus bruyante, plus chaude. Par contre ton cœur, lui n'arrivait pas à se calmer et encore moins avec les mots de ton ami. Tu posas tes mains sur ses hanches avant de venir les griffer un peu, répétant sans arrêt dans ta tête, "Ephemer tais-toi..." ou bien "je ne suis pas amoureux ! C'est un ami rien de plus. "

Tu aurais sûrement tout fait pour que la personne te déteste et que ça règle le problème. En venant la rabaisser ou je ne sais quoi, en te comportant limite comme un gros con. Or, là c'était Ephemer. Tu n'y arrivais pas et tu ne le voulais surtout pas. Tu étais tellement faible à cet instant, il était devenue ta faiblesse. Tu devais reprendre la situation en main. Tu pris une grande inspiration, avant de venir par t'éloigner de lui.

« Bah... En vrai tu es mon seul ami. Enfin je suis proche d'autres personnes des BB, mais je ne suis pas autant attaché à eux. Je les aime bien, mais je sais que si je retourne sur Terre, je garderais aucun contact... Alors que toi, bah c'est différent... Donc si on considère le fait que tu es mon seul ami et ce qu'on vient de faire. Bah... Ouais, enfin même là c'était la première fois. »

Tu tournas le regard avant de venir caresser ta nuque un peu gênée. Tu aimais l'embrasser clairement et ses lèvres n'arrêtaient pas de t’appeler. C'est pourquoi tu trouvas une excuse pour pouvoir recommencer sans aucune arrière-pensée. Hors ton cœur lui en avait clairement une, il te faudra sûrement du temps pour l'accepter et te l'avouer.

« Tu sais par chez moi, ça se fait. J'ai déjà assisté à des soirées où les gens s'embrassent comme ça, pour le fun. Ce n'est pas désagréable donc... Si jamais tu veux qu'on recommence, je ne suis pas contre. Ce sera des baisers d'amitiés ! »

Tu ne pouvais pas le regarder en face. Tu ne pouvais pas lui dire la vérité. Tu avais peur de te révéler à lui. Peur que si tu t'engages dans une relation à nouveau, tu allais forcément le perdre. Comme à chaque fois. Tu restas un moment contre lui, profitant de la chaleur de son corps avant de venir sourire. Même dans les pires situations, il arrivait toujours à te faire sourire. Il était d'ailleurs le seul à réussir cet exploit. Peut-être parce que' lui, tu te sentais bien au point d'être toi-même.

Une fois ta gêne de passé, tu te décalas vers l'arrière venir le regarder dans les yeux. Tu te mis à regarder chaque recoin de son visage, faisant même semblant de réfléchir, cherchant un truc que tu pourrais lui dire. Mais au final, tu allas lui donner une petite pichenette contre son front avant de venir lui faire un clin d’œil.

« Non non, tu es parfait beau gosse! »

Tu le pensais réellement. Et ton cœur qui n'arrivait toujours pas à se calmer. Cette sensation ne t'était pas inconnue. Tu savais clairement ce qu'elle voulait dire. Te rappelant ta rencontre avec ta fiancée lorsque vous étiez jeune . Tu regardas un point sans aucune raison étant perdu dans tes pensées. Esseyant de comprendre pourquoi lui, pourquoi Ephemer. Tant de questions se bousculer dans ta tête. Un peu trop à ton goût d'ailleurs. Peu d'hommes t'ont fait de l'effet, voire même aucun et pourtant à l'heure actuelle, Ephemer dans sa tenue te donner un peu chauds.

Tu finis par revenir à toi fixant Ephemer de nouveau dans les yeux.

« Oui tu as bien entendu ! Ce serait con que tu me perdes car tu m'aurais trop mordu ! »

Tu te mis à rougir en voyant le visage d'Ephemer se rapprocher du tien et ton reflexe a été de reculer le tient pour éviter tout contact avec ses lèvres. Tu ne voulais pas craquer et faire des choses qui peut-être tues allaient le regretter plus tard. Tu tenais trop à lui. Mais étant emprisonné par ses bras, tu n'as pas d'autre choix que d'affronter cette gêne, fermant d'ailleurs les yeux. Tu les ouvris de nouveau lorsque Ephemer te présenta ses excuses.

Tu allais lui répondre, lui dire que ce n'était pas grave mais une chose mouiller s'était posé sur tes lèvres. S'il continuait à te torturer, à te coller ainsi tu n'allais sûrement pas te retenir très longtemps. Tu ne voulais pas lui donner de faux espoir ou que toi tu en aies. C'était tellement flou dans ta tête. Tu le laissas faire avant de venir retirer ses mains de ton dos rompant rapidement le baiser, repoussant Ephemer avec tes mains. Pas que tu n'avais pas aimé, mais tu voulais arrêter tout ça. Tu ne voulais en aucun cas souffrir ou que lui souffre si jamais ce n'était pas partager.  

D'ailleurs la suite des événements n'aillaient pas vraiment te faire du bien. Au contraire, ton cœur se serra et te faisait un peu mal. Ces mots, son refus t'avait clairement blessé. Est tu sur de le considérer comme un ami et rien d'autre. Tu te levas très vite de son lit avant de venir lui tourner le dos, fixant la fenêtre. Tu ne voulais pas que celui-ci te voit dans cet état, à te mordre la lèvre pour essayer de faire passer cette douleur a ton cœur.

Tu ne savait pas trop quoi dire, tu ne voulais qu'une chose, fuir, fuir dans ton garage et te mettre dans ta bulle pour réfléchir à tout ça. Profiter de ce que tu sois encore quelque temps seul. Avant qu'Ephemer ne soit chez toi. C'est donc main dans les poches que tu te diriges vers la porte et avant de sortir, tu tournas ton visage vers lui.

« Je pense que je vais y aller ! Je viendrais te chercher quand tu pourras sortir et on s'occupera d'aller chercher des vêtements chez toi. Car ma proposition tient toujours quoi qu'il arrive ! Reposes toi Ephemer ! Je te dis à bientôt warrior ! »

À peine tes paroles finissent, tu franchis le seuil de la porte et t'adossas contre le mur, main posée sur ton visage. Clairement tu avais mal. Et que les prochaines semaines allaient être le plus difficile de ta vie.