tw/ viol, inceste, violence (gore). rien d’explicite mais préservez-vous si vous êtes sensibles à ce genre de sujets.

— Alpha naît en Amérique, premier d’une fratrie de trois enfants dont il est l’aîné. Rapidement, ses frères et soeurs suivent ; Beta, et Gamma. Noms façonnés d’une lubie de leurs parents, qui eux n’auraient jamais cru que leurs enfants se retrouvent si obnubilés par leur signification. En tant que premier enfant, les Owens perçoivent en lui un modèle et le couvrent toujours d’éloges gratifiantes. Alpha les trouvera toujours niaises et futiles ; il n’empêchera qu’il tiendra sa place de premier enfant.

— Il ne faut pourtant pas attendre et très vite, à la fleur de l’adolescence, son plus jeune frère Beta voit naître une haine grandissante envers Alpha. Il déteste sa position de second comme il déteste être au milieu. On ne l’adule pas d’être toujours premier, on ne s’occupe pas de lui comme la petite dernière. Il se sent mal-aimé et délaissé. L’arrogance dont Alpha fait preuve à son égard n’arrangera pas leur relation et plus ils grandirent, plus ils se mirent à se détester mutuellement.

— L’intelligence notable d’Alpha sera une attaque de plus pour Beta, qui lui s’enfonce et se tue à essayer. Il détestera toujours cette capacité d’Alpha à entreprendre et réussir sans même lever le petit doigt. Alpha semble trop désintéressé par tout ; au contraire de Beta. Ils sont le jour et la nuit mais se complètent pourtant par leur idéologies similaires - bien que tout deux l’ignore. La jalousie de Beta implosera et sera manifestée par des petits actes nauséabonds provenant d’Alpha, lui-même ne se doutant pas de ce qu’il engendrait.

— Bien que les Owens se fichaient des querelles profondes entre les deux frères, les choses s’accélérèrent quand elles commencèrent à influencer Gamma, qui était encore jeune. Cible des mensonges de Beta, elle était souvent accusée à tort pour des bêtises et frappée par Alpha. Beta comprit qu’il n’était pas l’enfant le plus sage et profitera souvent de ses excès de violence. À cette remarque, leurs parents les inscrivent respectivement à des cours d’arts martiaux. Encore une fois, Alpha excellera sans trop d’effort et plutôt que de régler leur différents de la sorte (comme le songeait leurs parents), Beta s’enivre encore plus de rage.

— Alpha n’a jamais réellement compris cette haine viscérale que lui portait Beta. Elle n’était pas réciproque, fut un temps. Dans son arrogance, Alpha se justifiait simplement ; ce n’était pas de sa faute, s’il était le meilleur - l’alpha, non ? Les Owens ne percevaient jamais l’envers du tableau, ils étaient bien trop occupés, famille déjà bien rongée par l’alcool et la drogue, ils réussissaient pourtant à cohabiter, mais pendant seulement quelques temps.

— si Alpha était l’Alpha, il y avait une présence qui était bien au-delà de lui-même. Son père, fort et grossier. Il puait l’alcool et avait toujours le nez fourré dans son bureau. Mais un beau jour et sans explication il quitta la maison. Il quitta leur famille et en réalité, il y avait sans doutes milles raisons inexplicables. Pour Alpha, à qui revenait la place légitime d’Alpha, c’était pourtant une allée droite vers les Enfers.

— Sans leur père, la maison changea littéralement. Sa mère s’engouffrait sous les flots et ne leur offrait plus de regards tendres (déjà qu’ils étaient rares). Dans leur désespoir, Beta réussit néanmoins à nouer des liens forts avec sa soeur Gamma, là où sa haine viscérale se trouva bien plus violente et détestable pour Alpha. Sans la présence de son père, plus rien ne pourrait l’empêcher d’agir, n’est-ce-pas ?

— Au départ, il y eut de simples actes déplacés. Beta touchait aux drogues délaissées par sa mère, là où Alpha n’y fourra jamais son nez. Beta se laissait bêtement aller à l’idée qu’il pourrait un jour être l’alpha ce à quoi Alpha riait toujours haut et fort, et jamais sans cynisme. Ça lui était vraiment peu important de le blesser. Et Beta l’a détesté pour ça, Beta l’a détesté à un point qui le dépassait lui-même ; si bien qu’il voulait simplement enserrer ses mains autour de sa gorge et le regarder lentement mourir. Mais même quand il l’a fait, Alpha lui avait rit au nez. Ça avait été la goutte de trop, et ce soir-là Beta se souvient être mort. Peut-être que le peu d’espoir en lui mourut instantanément en l’entendant rire. C’était un rire aux couleurs de massacre ; un rire qui signifiait simplement - mais pourquoi es-tu si incapable ? Alors, Beta a abusé de lui une première fois. Ça l’avait écoeuré, mais il s’était plu à contempler se visage se tordre par la peur. Était-ce seulement de la peur ? Il ne savait plus. Ce qu’il savait, c’est qu’il avait continué, deux fois, trois fois, quatre fois.. Jusqu’à réduire Alpha en cendres.

— Et quand c’était fait, il ne savait plus par quoi il avait été rongé. Était-ce les effluves de nicotine ou cette drogue qui lui rongeait l’esprit ? Il était assuré qu’avoir présenté autant de dominance lui assurait cette place d’Alpha qu’il méritait tant. Après cela, Alpha était totalement effacé. Totalement rongé ; était-ce sa faute ? Il y avait cette bête idée dans son esprit, celle qui lui assurait que Beta en souffrait sans doute plus que lui-même. Et plutôt que d’en pleurer comme il l’avait fait au départ, Alpha se mit à rire. Il ne savait pas même pourquoi, c’était si stupide. Alors quand Beta venait et que le monstre qu’il était venait faire tordre son corps si indélicatement, Alpha se mettait à rire. Ça l’avait tellement blessé au départ, qu’il n’en souffrait plus. Et ce fut la dernière fois qu’il rit, car après ce soir-là, c’est comme si on avait arraché quelque chose en lui. Il n’avait jamais mérité ça, mais il avait mérité sa place. Il l’arracherait toujours, quoi qu’on attende de lui. Et Beta pouvait bien continuer si ça lui chantait - il garderait toujours sa place.

— Alpha changea radicalement après ce soir-là, comme finalement - après tous les autres. Il faisait tout son possible pour être le plus loin de la maison. Ses études ne l’intéressaient plus autant que ça, et il y sentait toujours le regard façonné de Beta qui le suivait. Avec le départ de son père, ils n’ont fait que manquer encore et encore d’argent. Être si impuissant le brûlait lentement, à petit feu ; il avait été si stupide, pourquoi s’était-il laissé faire tout ce temps ? Il était l’Alpha, pourtant.
Un soir, alors qu’il manquait à la table - il revînt les mains ensanglantées. Sa mère a poussé un cri horrifié, Gamma s’est mise à pleurer. Alpha a jeté le corps ouvert de leur chat sur la table et il s’est assis à sa place, comme si de rien était. Il assure qu’il l’a vu se faire écraser (mais c’est bien lui qui l’a ouvert en deux) comme il assure plus tard qu’il n’a pas volontairement poussé Helen dans les escaliers (il aurait préféré qu’elle se torde le cou) et comme il assurera plus tard que c’est Gamma elle-même qui s’est imposée entre lui et son frère (il ne voulait pas la tuer, qui aurait fait quelque chose pareil ?) ; il ment mal, le sait. Il ne s’en serait jamais caché, mais la mort de Gamma lui offre un séjour sans retour pour la prison. Ça lui importe peu, il ne ressent pas même de peine, ni de remords. Il se persuade ; de toute façon, il n’a jamais été proche d’elle. Au tribunal, il rassure Beta ; tu ne seras plus le juste milieu, au moins plutôt le zero pointé, celui auquel on s’accroche sans rien dire. Alpha assume alors tout ses actes, mais ne mentionnera jamais les actes de Beta.

— Il est envoyé en prison. Sans doute pas assez longtemps. On lui diagnostique un comportement antisocial en rapportant de nombreux cas de violences. Il y reste quelques années avant d’être approché par le staff pour être envoyé sur Mars. On lui assure que Beta, son frère cadet, y a trouvé sa place. C’est une motivation suffisante et il finira par trouver sa place au sein de Black Rottenegg.

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