Une journée banal, un jour de repos mérité, tu en profitais Anna pour nettoyer tes vitrines extérieures avec coincoin se dorant la pilule non loin de toi telle la diva qu’il est.

- Tu ne trouves pas que l’extérieur est triste comparé à l’intérieur ?

Un œil qui s’ouvre pour t’observer et juste un minuscule bruit sort de la bouche de ton compagnon à plume… Sérieux des fois tu aimerais lui arracher des plumes pour qu’il souffre !

Les vitrines étincelantes, tu te mis à réfléchir pour imaginer un extérieur aussi vivant que l’intérieur.

Des fleurs ? Trop banal…
Des lumières ? Trop banal aussi…
Des bancs ? Pourquoi faire….
Des portants avec des vêtements ? et s’il pleut…

Tu soupire alors que coincoin vient de se lever pour se planter à l’endroit où tu cherches coin mettre.

- Certainement mon bon monsieur, je ne mettrais pas de panier ici !

Hors de question que tu mettes un panier pour ta diva dehors !!!! Si jamais il se fait enlever, tu le retrouve comment, tu as bien l’impression que ton compagnon se fiche bien de cela tant qu’il peut profiter du dehors.

Sauf qu’observer coincoin ne va pas t’aider Anna à embellir ta boutique, tu pense que mettre un petit panneau serait pas mal, peut-être du lierre grimpant aussi, cela demande moins d’entretien que des fleurs, repeindre aussi la devanture pour qu’elle soit assortis aux murs de la boutique, plutôt une bonne idée.

Tu sens quelque chose sur ton pied qui te sort de ta réflexion, ton compagnon à plume te regarde avec des yeux doux, tu soupir en le prenant dans tes bras pour le caresser, qu’elle diva quand même, très différent de toi Anna mais, c'est pour ça que tu l'aime énormément.

Le temps est bon, le ciel est bleu. Il a deux amis.es qui sont aussi ses amoureux.ses. Il tique. Trouver des gens pour se polir mutuellement les organes, oui. Tomber amoureux, non merci. C’est arrivé une fois, et elle est morte pour de bon.

Bref. Enif se balade dans VV sans aucun but. Non, vraiment ! Pour une fois, il n’a même pas envie d’aller se torcher la gueule. Chaton en profite donc pour une petite sortie en vi- J’la connais pas, cette odeur… Pas un humain. Pas un chat., se dit soudainement Enif.
Et une panthère, c’est curieux. Alors il suit la piste. Il s’imaginait pas chien de chasse, mais bon. La piste s’épaissit. Il s’approche. Eeeet… Non, c’est une gonzesse. Elle a les cheveux bleus, elle aussi. C’est peut-être la teinture ? Une teinture qui sent le vieux cul, mais dont l’odeur ne dérange que les paumés dans son genre qui ont l’odorat plus sensible que celui d’un chien après dix-sept lavements nasaux ?

Les mains dans les poches, Nif Nif, aussi peu subtil qu’à son habitude, s’approche pour renifler les cheveux de la belle. En avançant, il se rend compte qu’elle est pas mal, en plus. Faudrait juste qu’elle change de shampooing, ou bien de-

« -C’est… » Il attend d’avoir l’attention de madame, quand même. Avec sa tête de délinquant qui fait vroum vroum dans la rue avec sa moto, Enif laisse la jeune femme se tourner vers lui. Il lance le menton vers la boule de plumes qu’elle tien dans ses bras.
« -C’est un canard, ton machin ? » Le ton est dédaigneux, oui. L’a jamais appris à être cordial, en même temps, ce sale gosse. Il s’accroupit, pour mieux voir la bête. Cligne bêtement des yeux.
« -J’en avais jamais vu… Je savais même pas qu’il y en a sur Mars. », dit-il en avançant la main. Il s’arrête, se rappelant soudain qu’on DEMANDE avant de toucher le coin coin des jolies filles.
« -Je… J’peux toucher ton canard ? » Nous commençons donc cette belle après-midi ensoleillée par une question que JAMAIS PERSONNE ne s’imaginait poser à une inconnue. Classe, Enif. La grande classe.

Tu étais trop concentré sur ta devanture, mais tu as bien senti une présence près de toi vu que ton compagnon à plume s'est réveillé de sa micro-sieste.

Tu te tournes vers l'homme, très bizarre d'ailleurs... pourquoi il est aussi proche de toi ?
Les gens d'habitude ne sont pas trop proche d'habitude, il baragouine énormément... discrètement tu enclenche ton appareil auditif que tu mets par occasion, tu ne sais pas pourquoi tu les as mis aujourd'hui...

« Un canard » « ton machin » « toucher ton canard »

….

Tu regarde ton compagnon à plume qui a clairement compris qu’il avait trouver une nouvelle personne pour faire sa diva, tu pouffe légèrement en te tournant complètement vers l’étrange bonhomme.

- Si cela peut te faire plaisir !

Même si tu pense Anna que cela va faire plaisir au deux, comme coincoin la diva aime les caresses des gens qui sont en admiration devant lui et que l’inconnu à l’air d’être complètement subjugué.

- Je pense qu’il doit en avoir d’autre, mais dans des élevages. Domestique c’est plus rare.

C’est vrai que prendre un canard en animal de compagnie, ce n’est pas commun mais Anna est-ce que tu as déjà adopté un animal qui ne sort pas de l’ordinaire… Non pas vraiment, de toute façon les chats et les chiens c’est mignon tout le monde adore ça donc tu t’es interdis d’en adopter un.

- Par contre fait attention, il pince si tu le caresse trop brusquement.

Faut mieux prévenir vu que la plupart des gens qui caresse coincoin, ce sont des mannequins ou bien des collègues stylistes qui le connaissent bien, donc la plupart de ses personnes sont douces. De toute façon c’est à ses risques et périls, tu garde un simple sourire en attendant.

La jeune femme ne réagit pas. Enfin, pas au début. Alors que l’canard, lui… ben il a l’air vachement plus au courant que quatre-vingt-douze kilogrammes de prédateur naturel est en train de l’observer avec de grands yeux ronds. Et la dame qui pouffe. Hein ? Elle… Elle est conne, sourde ou les deux ?

Enif a un léger de mouvement d recul, quand la jeune femme lui répond. Merde, c’est qu’elle parle fort ! On dirait lui. Pour une fois qu’il essayait d’être discret… M’enfin. Remis de sa surprise, panthère approche sa main de canard, et laisse ce dernier inspecter diligemment les doigts qui lui sont tendus. Hmm… Ah, ouais… Yen a bien cinq, le tout sur une main… Au bout d’un bras, en plus ! Ouais, intéressant…. Admettons. Que la main administre les papouilles !

Et panthère devient chaton. Les yeux brillants, les mouvements doux, le pouce qui gratouille la tête de coincoin. Les mots qui deviennent des « -Grogneuroudougnouboudidoublouuuuu ! » Il en oublie presque qu’il y a une jeune femme, à côté de lui. Enif passe donc d’un teint beige légèrement hâlé par le soleil peu filtré de Mars à un teint pivoine.

« -Je… Ahem. Enif. », finit-il. Il tend la main à la demoiselle, un sourire gêné –oh ! C’est une carte pokémon ultra-rare, ça !- aux lèvres. De son autre main, le mécanicien n’a de cesse de caresser le canard. Tfaçons, dès qu’il arrête, un bec outré vient demander son dû. Nif se rappelle aussi qu’elle faisait quelque chose, avant qu’il ne vienne ducknapper flatter son nouveau pote à plumes. Le mécano reporte donc son attention vers la vitrine. Laisse s’échapper un sifflement admiratif devant les tenues affichées. Pousse un « -Mama ! », en lisant les prix.

« -Tu travailles dans cette boutique ? Je savais même pas qu’il y avait du prêt-à-porter aussi élaboré, sur Mars. » Revenant à la belle aux cheveux bleus, la bête et sa crinière de la même couleur lui adressent un grand sourire. « -Si vous avez besoin d’un mannequin, je suis partant ! J’aurais jamais l’occasion de porter des choses aussi chères, sinon. »

Quoi ? Qui ne tente rien n’a rien, comme on dit !

Les mimiques du jeune homme qui caresse ton compagnon à plume te font bien rire sauf que tu retiens celui-ci pour ne pas être grossière, encore un gaga de coincoin.

- Enchanté, Anna.

Tu lui sers la main, même si tu as la force physique d'une plume à coincoin, ta poignée est toujours vive et pleine d'entrain quand le sujet dérive sur ta boutique.

- Oui je travaille dans cette boutique qui est la mienne.

Tu as ce visage fière d'avoir pu créer ta propre boutique à Vénus Ville, la mode sur Mars est ce qui t'a toujours intéressé Anna. Tu ne penses avoir des vêtements très sophistiqué.

- Avec plaisir, je n'ai pas beaucoup de mannequins hommes en plus.

Déjà tu essayais plusieurs combinaisons de couleurs, de tissus et tu en passe dans ta tête Anna, un mannequins homme est une denrée rare et Enif à l'air d'avoir une carrure assez sportif, tu pourrais presque lancée une gamme de vêtement de sport...

Tu t'emballe là déjà comme à ton habitude sauf que le client est roi donc tu dois l'interroger sur son style vestimentaire plus en détails que tes yeux peuvent voir.

- Décris moi ce que tu portes habituellement, j'ai déjà quelques idées sauf que je veux que les vêtements que portent mes mannequins soient à leurs images.

Tu as toujours mis un point d'honneur sur cela, même sur les vêtements que tu avais déjà sous la main, tu essaie que cela correspond à ce que dégage ton mannequin et tu as toujours fait des heureux, tu espères que cette fois-ci aussi tu feras un heureux.

Il hausse les sourcils de surprise. C’est… c’est sa propre boutique ?! Elle a pas l’air si vieille, pourtant… Tu m’diras, les gens ne vieillissent plus après trente ans, donc elle pourrait bien avoir le double de son âge. Devrait-il poser la question ? Oui bon, c’est malpoli. Et ?

« -T’as quel âge, pour déjà avoir ta propre boutique ?! » Même lui avec l’héritage de papa-maman et de Perceval a du louer un atelier en s’associant à quelqu’un d’autre… Et encore, il a hérité de l’appart ! L’a pas eu à trouver une piaule, sinon il dormait sous la servante d’atelier.

Et les yeux de madame se mettent à briller, dès qu’il se propose comme mannequin. Ah ? C’est si galère à trouver, des mannequins homme ? VV regorge pourtant de beaugosses, à ce qu’il sait. Bah ! Si ça peut lui faire des fringues à moindre prix, Enif ne vas pas trop y réfléchir. C’a jamais été son fort, faut dire.

« -Je… beuuh… Hein ? », qu’il balbutie.

Dans sa surprise, Enif en a oublié de caresser coincoin. Qui revient donc à la charge. Quel toupet, arrêter les papouilles comme ça ! Chaton reporte donc son attention sur la boule de plumes, un sourire attendri aux lèvres. « -Ouais, je t’ai pas oublié, copain. Les voilà tes gratouilles ! »

Le mécano réfléchit un peu plus à son style vestimentaire. Plutôt… plutôt mode urbaine, non ? Façon tokyoïte… Des jeans, des vestes, des t-shirts un peu larges. On lui dit souvent qu’il devrait mettre des habits moulants, mais c’pas son truc.

« -Je dirais plutôt simple : Des couleurs claires ou pâles. Plutôt veste que sweat, plutôt T-shirt que chemise… J’aime bien les cols et les doublures en laine ou en fausse fourrure… Ah, j’suis pas fan de manches longues en général. Avec mon boulot, c’est vite chiant. »

« -Mais… », reprend-il après quelques secondes. « -Tu fais des habits pour homme, aussi ? J’déconnais, moi ! »

Tu t'es tournée mieux pour que coincoin puisse profiter des caresses qu'il réclame sans cesse à ce pauvre Enif, une véritable diva en demande d'attention comme à son habitude.

- 25 ans, je l'ai ouvert à mon arrivée sur Mars quand j'avais 18 ans.

Un souvent mi sucrée mi amer même si tu ne regrettes en aucun cas d'être venue t'installer pour toujours sur cette planète qu'est Mars, tu es comme chez toi même si tu as eu des hauts et des bas la vie est comme cela tu ne peux rien y faire Anna.

- ben, disons... que même si ça fait un moment que j'ai ma boutique... je suis mal placée...

Tu te gratte la joue un peu honteuse, c'est vrai que la partie du quartier de Venus Ville où tu te trouves est moins fréquenter par la masse, seule les curieux viennent par là.

Tu as de la chance d'avoir quand même un mini réseaux.

- Je ne suis pas encore hyper connu comme styliste mais, je fais tout pour être populaire qu'importe le genre de la personne.

Tu écoutes Enif sur son style vestimentaire et un vêtement te vient en tête que tu as depuis un moment exposé sur un mannequin, tu poses coincoin au pied de ta nouvelle connaissance.

- Donc oui je fais des habits pour homme, attends j'ai peut-être un truc. Reste sage avec Enif, je reviens d'ici quelque seconde !

Le temps de faire un aller-retour expresse à l'intérieur pour prendre ce fameux vêtement.

- Est-ce ce style de blouson t'irait ?

Un blouson en semi-cuir que tu avais teint en bleu pastel, tu avais coupé les manches et mis de la fourrure sur tout le col et garnis de clou blanc et noir dans le dos donnant la forme d'un renard.

- Je ne sais pas si ce genre te convient, je dois avoir d'autre vêtement comme tu m'as décrit sinon je peux en faire

Tu étais sérieuse, surement un peu trop sérieuse comme à ton habitude Anna sauf que ta passion et peut-être un futur mannequin était en jeux donc tu devais jouer carte sur table.

Tu étais donc revenue avec ce blouson en cuir, coincoin dans les bras d'Enif était hyper content, tu ne pus que sourire à cette vue Anna cela faisait longtemps que tu n'avais pas vu ton compagnon aussi heureux.

- Oui ce serait que pour des photos, je ne vais pas aborder un simple civil pour devenir mannequin de podium c'est insensé.

Complétement, les shooting photo et le podium sont deux mondes très différents, le premier est soft bonne enfant alors que le deuxième... C'est un monde cruel où la compétition que ce soit entre mannequin ou styliste est rude et pleine de rancœur.

- Evidemment que tu peux avec coincoin, il est souvent sollicité pour cela. Il adore les photographes avec qui je travaille régulièrement donc c'est tout à fait possible.

Un plus grand sourire nait sur tes lèvres quand ton compagnon à plume commence à se dandiner pour remettre ses jolies plumes blanches en place.

- Tu n'as pas vraiment besoin d'être gracieux, les photographes savent bien gérer les nouveaux mannequins photos donc ne t'inquiète pas sur cela.

Comme quoi t'occuper de la devanture de ta boutique était une bonne idée, cela te force à sortir de ton atelier et de voir la réalité Anna même si coincoin t'aide déjà beaucoup à cela et qu'eux aussi, tu devrais aller les voir de temps en temps au QG, peut-être plus tard dans la journée.

- Après tu peux passer à la boutique quand tu le souhaite, que ce soit pour coincoin ou pour les vêtements cela ne me dérange aucunement.

Tu n'avais plus rien à rajouter, tu ne pouvais qu'attendre la réponse du jeune homme à tes côtés.

Enif l’écoute attentivement. Elle… elle est sérieuse. Enfin, il croit ? La belle n’a pas l’air de se méfier le moins du monde. Entre l’odeur du cuir et celle du canard, la panthère ne sent pas une once de mensonge. Pas qu’il pourrait le sentir chez une personne dont il ne connaît même pas le parfum habituel, mais bon. Il peut essayer !
Le bleu arque un sourcil, perplexe. Ce serait fun de faire une séance photos avec un canard. De faire une séance photos tout court, en fait. Merde. Il est impatient, en fait. Au pire, ça fera des photos marrantes à accrocher au mur !
Le CG décoche un grand sourire à la jeune femme tout en se redressant. Il lui tend sa grande paluche avant de répondre.

« -Avec grand plaisir, alors ! Et si jamais tu as un souci avec une machine à coudre ou à découper le tissu, n’hésite pas à me contacter : Je suis mécanicien, je pourrai sûrement te trouver des pièces pour les réparer, ou un collègue qui s’y connaît mieux que moi sur ces machines te fera une ristourne ! »

Et, dans le même mouvement, le bleu tend son com pour qu’elle y note ses coordonnées. Il n’a jamais été un grand commerçant, ni un marchant d’exception. Par contre, la règle d’un service donné pour un rendu ; même si elle n’entraîne pas de redevance, lui tient à cœur.
Ce type a un code d’honneur quand ça l’arrange, au final…

« -Je te laisse revenir vers moi pour des photos, quand tu auras une collection pour laquelle tu veux faire des photos. Moi je file, j’allais quelque part à la base. Je crois. », finit Enif. Il se fend d’un clin d’œil et allume sa clope en partant ; sans oublier bien sûr de copieusement flatter coincoin en guise d’au revoir.