Ok, tu reçois un sms d'un de tes gars qui veut te dire un truc à toi, parce que l'autre mec là - ne répond pas. Pheme t'avait pas prévenu que c'était aussi chiant d'être Second, mais whatever en fait, parce que bon, tu craches pas sur quelques potins ; surtout si ça te permet de faire des trucs drôles avec.

Dans les locaux destinés à ta personne, tu reçois la visite d'Hyacen dont le nom te revient en mémoire dès qu'il se met à te parler d'une façon formelle.
                M.Gallagher ?
T'exposes de rire comme un petit porc qu'on égorge ; même le boss actuel n'a pas autant d'égard pour toi.
Il est marrant ce petit gars, il te plaît bien ; va' un peu trop vite en besogne par contre - toi faut pas trop d'en demander le matin.

- Oula oula attend mollo mon pote. Tu te grattes le fiak en passant ta main sous ton vêtement, juste avant de t'affaler sur le fauteuil et d'en faire grincer le cuir. T'en veux une ? Ouvert à tes mains, tu présentes un paquet de clopes dans sa direction, au milieu des autres débris qui traînent par terre ; c'est limite une décharge le truc.

Puis le petit, là, il reprend la parole et tu ne l'écoutes que d'une oreille parce qu'en même temps, tu penses à autre chose - à cette salope de Mercredi, par exemple.

- D'q'oi t'c'auses ? Un long bâillement - souvenir de la passée, ignore certaines syllabes pendant que les larmes te montent temporairement au coin des yeux. AaawwWAA Rapidement, tu plonges la tête en arrière, la clope au bec - vraiment trop crevé. T'as même soulevé ton t-shirt ; comme si tu étais chez ta grosse daronne, tellement t'as les revers de la chicha que tu as fait circuler la veille.

Tu fais pas trop d'efforts pour être présentable ; y en a pas besoin. L'autre te fait déjà des courbettes et t'a même droit à de l'obséquiosité pour tartiner ton ego, sans que t'es rien besoin de faire.

L'ambiance a radicalement changé, tu l'as bien vu - sauf que toi, t'es pas du genre à verser du sentimentalisme ; tu ne te sens plutôt pas concerné par ses humeurs.

Là, tu te prends une rafale de reproches et si tu lèves un sourcil dans ton apathie, t'es pas loin d'exploser de rire.

- Eh beh, t'en avais des choses à dire finalement. Tu tires une taffe et écrases le mégot à même la table avant de te redresser lentement et de lui faire face. Toi t'es relax, tu vas pas de mettre en colère pour ça - au contraire, tu veux l'encourager

- C'est tellement adorable de te soucier de moi, tu ne voudrais pas le faire, temps que tu es là ?

Akira l'aurait très sérieusement fait, mais ta nounou n'est pas là pour te border et Hyacen a l'air motivé, puisqu'il a déjà envisagé des possibilités là où tu n'en voyais pas encore.

- Écoute petit, tu tiendrais pas cinq secondes dans mon rôle. Là, ton bras passe autour de sa nuque comme si tu avais affaire à un vieux pote à toi. Faut faire tous ses trucs de Second... Comme tu n'as pas vraiment d'exemples concrets, tu trouves un substitut en roulant ta main libre dans l'air, validant tes propres propos par ce seul geste. La paperasse, la gestion... enfin, remarque, toi avec ton petit caractère de péteux ça te poserait pas de souci. Tu lui balances un sourire carnassier, le rapprochant plus de toi. Dis-moi sincèrement, c'est pas chiant d'être chiant ?

Tu réponds à ses attaques par d'autres - sauf que tu cherches encore plus la merde. Il a des ressources le gamin et il a au moins eu le mérite de rendre la conversation plus intéressante.
Alors, quand t'as capté ça, tu passes à l'action, le poussant un peu ; littéralement et figurativement.  

T'as pas l'air de prendre au sérieux ses répliques - c'est long, puis ton esprit est trop occupé à se servir de ce qu'il te sort actuellement pour valider le reste de ses plaintes.

- Tu serais mignon en soubrette. T'éclates ton rire - vraiment tu serais même prêt à le payer de quelque manière que ce soit pour qu'il nettoie ton bureau avec ce genre de frusques. Allez chouine pas comme ça. Ton index vient frotter sa joue pendant que tu continues de lui sourire alors que Monsieur semble carrément braqué : il ne sait pas s'amuser le petit.


- T'es beaucoup trop sérieux Hyacen, décompresse.

T'es presque prêt à lui faire un massage des épaules tant il te semble tendu. Ça te parle de la bourse, de ce que tu devrais faire pour ne pas crouler sous les papiers et d'un tas d'autres trucs que t'es même pas certain de vraiment écouter ; les expressions et réactions de ton interlocuteur t'intéressant bien plus que ses conseils.

En revanche, ouais, tu fais attention à sa dernière remarque, car là, il a bien mis le doigt sur un truc.

- Raaaaaaah ouais putain, je me fais chier à mooort. Un bâillement spontané vient élargir ta mâchoire que tu ne caches même pas à ton invité pendant que tu t'affales presque sur lui, ton bras autour de son cou - et, alors que tu relèves les yeux vers lui,

- Tu sais quoi. On va jouer toi et moi. Demain c'est une journée out pour moi, donc personne viendra t'emmerder. Tu prends ma place et je prends la tienne. Alors que ça semble s'éclaircir dans ton encéphale, tu rajoutes. J'te parle pas de prendre ma place de Second mon pote, je te parle de reprendre mes attitudes, mon vocabulaire et moi je prends le tien : et on verra qui se fait vraiment chier ici.

Ou qui fait le plus chier l'autre, enfin, là n'est pas le propos - et, puisque les jeux doivent toujours mériter une récompense, tu complètes votre petit pari.

- Le premier qui craque devient la soubrette de l'autre disons... pendant une semaine. Tu rapproches ton visage du sien, un sourire qui donne l'air que tu sais que c'est une connerie ; mais une connerie foutrement géniale. Qu'est-ce que t'en dis ? Tu ne vas pas te défiler devant ton Second, hein ?

Parce que pour le coup, tu serais prêt à lui en donner l'exécution - sauf que t'es pas comme ça à jouer sur ton pouvoir, même en dernier recours, mais t'as bien envie qu'il accepte sans venir marchander que ceci ou cela de lui ou de ses principes.

L'espace d'un instant et tu manques de goûter à la froideur du sol lorsqu'il écarte son passage de l'entrave de tes bras. T'as assez de réflexe pour retenir tes muscles de flancher, mais tu gardes le dos arrondi à sa hauteur, les paupières tirées de rouge.

- AHAHAHAHA, tu as ma parole Hyacen. Tu as beaucoup de défauts - aux yeux des autres. Toi, tu ne regardes pas vraiment qui tu es en introspectant sur toi-même, car t'es plus dans le mood de faire ce qui te chante quand tu le veux, égoïstement, sans prendre en considération autrui ; mais s'il y a une chose qu'on peut affirmer, c'est que tu es loin d'être un menteur.

Généralement, ton franc-parler rebute plus que la peur que tu mentes. On préférait même que tu sois plus hypocrite, c'est-à-dire.

Nouveau rire spontané - la perceptive que Hyacen ait pu croire que le défi ne se résumerait qu'à vous deux, montre qu'il sous-estime ta fourberie.
Ouais, t'es connu comme le fêtard jamais sérieux, sauf que ton attitude volontairement nonchalante dissimule parfaitement ton esprit, bien que ce n'était pas le but principal.
De base, toi, tu voulais juste échapper à ton intelligence, mais voilà que c'est elle qui parle désormais ; étouffée par ta personnalité extravagante.

- BWAHAHA attend mon gars... tu croyais vraiment qu'on allait le faire entre quatre yeux comme des gamins ? Faut de la tension, faut du risque, du danger ! On sera vu en public : je suis prêt à acheter un costume sur mesure, je suis prêt à avoir la même coupe de cheveux que toi, à répondre à mes messages de com avec ton verbe, à imiter ta voix - et je veux même parler à Cecil avec tes attitudes.

T'as clairement peur de rien.
Au travers de ton empressement pour le challenge et de ce que tu es prêt à faire, tu montres une posture assurée qui se fait déjà gagnante.
Oh que oui t'es décidé à tout endosser, mais tu ne pars pas perdant pour autant.
La fierté et ton besoin du jeu animent tes sens au point que tu ne fais réellement aucun pronostique sur les victoires, au même titre que tu es loin de t'encenser pour le provoquer - au contraire, ça te ferait même triper si c'est toi qui perds ; mais pour l'heure, tu lui tends seulement la main,

Le vraisemblable besoin de précision de ton interlocuteur te démontre qu'il n'a aucun second degré et ça le rend bien plus mignon à tes yeux qu'exaspérant - même si ça pourrait t'ennuyer à la longue.
Il a juste l'air comme ton petit frère que tu aimes taquiner - alors, dans un élan d'affection qui pourrait sembler ironique d'un autre point de vue connaissant votre proximité émotionnelle inexistante autant que ton caractère naturellement moqueur, tu viens lui shampooiner rapidement la tête.

- AHAHAHA, je prends tout ça pour des compliments, merci mon pote ! Enfin, franchement, t'avais pas besoin qu'il te le dise puisque tu le savais déjà ; faut voir à quel point il est carrément sec à côté de toi, mais pour ce qui est des cheveux... ouais faudrait une perruque ou qu'il accepte de te donner les siens, pour le fun.

Tu le salues d'un coup dans le dos après lui avoir servi une poignée de main énergique et retournes à ton déclin lymphatique jusqu'au lendemain.


Toi, tu arrives à l'heure, coiffé aux millimètres près, (à vrai dire, tu peux remercier ta sœur sur la qualité de ta coiffure) tiré à quatre épingles d'une chemise légère et d'une cravate noire.
Tu hausses les sourcils dans une expression qui se veut ennuyée quand il surgit dans la pièce, empêchant un rictus nerveux de s'inviter sur ton visage tant son imitation t'amuse.

- Pardon de vous interrompre Monsieur D'Amboise, je trouve que vous êtes d'une vulgarité sans égale. J'en suis choqué, laissez-moi me remettre de mes émotions, je vous prie. Putain jamais tu n'avais dit autant de mots dans une seule et même phrase ; t'as presque déjà plus de salive.
Bon, faut dire que tu exagères aussi un peu la situation - car c'est le but : souligner les défauts de l'autre à travers un jeu de rôles autant que de prouver à l'autre lequel a la position la moins confortable.

Enfin, tu sens que tu peux faire mieux, car Hyacen te paraît plus dans une vibe du mec aux reproches faciles que dans celle d'une grosse victime facilement choquée par tout.

- Vous auriez pu être un peu plus présentable pour me rencontrer. Embauchez donc un domestique pour vous faciliter la tâche, vue à quel point votre travail doit être difficile...