PeriodeHARD

Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff.
C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...

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Carrot Cake
Aaron E. Orwell
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Aaron E. Orwell
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Aaron E. Orwell
Mer 13 Avr - 21:06
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S’il avait passé ses premiers mois sur Mars à arpenter les alentours, afin d’en apprendre davantage sur son environnement - et sur la société, plus particulièrement - il était désormais rare de voir Aaron s’aventurer en dehors de ses lieux de prédilection. Depuis qu’il avait pris ses habitudes, il se contentait des mêmes trajets, tant pour sa sécurité, que par désintérêt.

Il se complaisait dans sa routine et pour cause, Aaron, à l’instar du rôle qu’il jouait lorsqu’il se glissait dans la peau d’Eden, avait plutôt tendance à être casanier. Il appréciait le calme, autant que la solitude, ce qui ne l’empêchait pourtant pas de passer l’essentiel de son temps libre au QG de son gang.
Dans son coin, avec un livre.
Et le premier qui le dérangeait était susceptible d’écoper de son plus beau regard noir.
(ce qui ne suffisait jamais à faire reculer Kaith, cependant, c’était bien dommage)

Pour le médiateur, il ne s’agissait pas moins d’un endroit stratégique depuis lequel il pouvait observer l’évolution des autres membres des carrot cake. Il n’appréciait pas qu’on vienne le déranger, mais n’était pas gêné à se mêler aux autres quand il le décidait. Surtout, il considérait comme important pour son rôle de cerner les caractères de chacun.
C’était ce qui l’avait poussé à abandonner ses occupations, en apercevant une chevelure blonde aussi étrangère que familière.

Jewell ? Son expression était neutre, lorsqu’il approcha, presque ennuyé. L’interrogation transparaissait dans sa voix, alors qu’il s’était assuré de connaître son nom - à moins qu’il ne s’agisse d’un surnom - à son entrée dans le gang.

Peut-être était-il temps qu’ils fassent davantage connaissance.

Je t’ai vu au moulin rouge, hier. J’ignorais que tu y dansais. Aaron tendit la main, comme s’il s’agissait d’une première rencontre. Ce qui n’était pas loin de la réalité. Tu es encore nouvelle, dans le gang, mais j’avoue avoir tardé à me présenter. Je suis Aaron Orwell.
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P. Jewell O'Doherty
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P. Jewell O'Doherty
Lun 18 Avr - 22:22
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La fin de semaine fut rude pour moi, les représentations n’ont pas cessé de me laisser épuisée, bien heureusement l’équipe se serre assez les coudes à ce niveau là, sinon je crois que j’aurais lâché depuis longtemps. Hier était la dernière de la semaine sur mon planning pour mon plus grand bonheur, le spectacle était bien orchestré, certains clients se sont payé l’audace de vouloir me payer un verre après mon service, ils ne sont pas rares à tenter ça avec n’importe laquelle des danseuses, alors à quoi bon accepter.
De toute manière, après le show, j’avais les talons en bouillie, à force de rester dans des positions peu confortables, alors je n’avais pas prévu de faire de vieux os. Je me suis changée en vitesse, en profitant pour masser légèrement la surface douloureuse, j’ai pris mon sac et aie souhaité une bonne soirée à tout le monde avant de m’éclipser.

Depuis quelques jours, Akira ne rentre pas avant très tard le soir et finalement je retrouve cette sensation de solitude qui parcoure mon échine et tente de me broyer les os. Dans ces temps-là, ils m’arrivent de me rendre au Red Dragon. Même si je n’y vois pas que des regards qui respirent la joie de vivre, même si je ne tente pas nécessairement de discuter avec les gens présents, le simple fait d’être entourée est plus supportable que la maison vide.
Alors ce soir j’ai pris les transports en commun pour m’y rendre, apprêtée pour l’endroit, sans en faire non plus des caisses, je ne voudrais pas faire tache. Le trajet est long, très long malgré la proximité entre les deux quartiers. Je ne tiens plus en place, alors c’est tout naturellement qu’en arrivant, je ne me fais pas prier pour sortir et rentrer dans le building.

À peine arrivée au Red Dragon, j’entends mon nom. Je recherche du regard quelques secondes la voix avant de me rendre compte que cela doit être la personne qui se rapproche. Je range mon téléphone dans mon sac pour ne pas être distraite. Je sais pour sûr qu’il fait aussi partie des Carrot, mais quand bien même, je n’arrive pas à remettre le prénom sur le visage qui se présente devant moi.
Il parle de façon familière, comme si nous nous connaissions déjà, mais de ce qu’il dit, cela n’a pas l’air d’être le cas. J’attrape la main qu’il me tend et la sers délicatement, avant de me présenter à mon tour.

— Enchantée. Jewell O’Doherty. Je bosse bien au moulin rouge, pas vraiment par choix, mais j’aurais pu tomber sur pire, j’imagine. Je marque une légère pause. J’espère que le spectacle t’a plu.

J’omets de lui dire que si ce n’est pas le cas, mes talons auront morflé pour rien, après tout je doute que ce genre d’infos l’intéresse.


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Aaron E. Orwell
Ven 6 Mai - 17:09
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Aaron observait, constatait, se désintéressait le plus souvent, mais gardait les informations les plus intéressantes dans un coin de son esprit. Jewel se mêle peu aux autres ; c’est ce qu’il a remarqué, les quelques fois où elle se rend au QG - pas si souvent, d’ailleurs, mais peut-être un peu plus régulièrement ces derniers temps. Ca n’avait rien de vraiment étonnant, cependant, les Carrot Cake n’étaient pas réputés pour disposer des membres les plus sociables. Elle ne semblait pourtant pas venir pour le divertissement. Peut-être par fidélité envers le gang ? Peu lui importait. Le médiateur songeait, avec satisfaction, qu’il y avait peu de chance pour qu’elle vienne le déranger.

Pour cette raison, il n’avait pas eu de gêne à entamer la conversation, par lui-même.

Le spectacle était plaisant. Il devait bien reconnaître aux danseuses leur talent, bien qu’il ne soit pas un habitué de ce genre de production. Pas par choix ? releva-t-il, peu après, plus intrigué par ce détail. J’ignore si les danseuses sont bien traitées ; j’ai davantage eu vent du trafic autour du Moulin Rouge. Rassure-moi, ça ne fait pas partie de vos contrats de travail ? Ca ne serait pas surprenant, en réalité, que les gérants profitent de l’attraction suscitée durant le spectacle, pour en vendre les plus jolies pièces aux plus offrants.

Ca ne devrait pas choquer, après tout : de la prostitution il y en avait à chaque coin de rue, chez les Acid Smoothies.

En comparaison, danser ne doit pas être le pire, en effet. Mais si tu ne le fais pas par choix, alors dis-moi, qu’est-ce qui t’a amené à y travailler ? Sa curiosité paraissait sincère et elle n’était pas loin de l’être réellement. Aaron cherchait les failles, il s’agissait là d’une vieille habitude dont il n’était pas prêt de se défaire, alors il ne manquait pas de saisir les perches qu’il entrevoyait. Alors que lui-même n’apprécierait pas qu’on le questionne sur le pourquoi de son travail.

La règle de bienséance indiquant de ne faire aux autres ce qu’on ne voudrait qu’ils nous fassent n’a d’importance, finalement, que pour ceux qui lui en accordent une.
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P. Jewell O'Doherty
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P. Jewell O'Doherty
Ven 6 Mai - 23:52
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Même si je ne suis pas familière avec classe que le Red Dragon semble arborer, je ne suis pas insensible à la classe qui s’en dégage. J’ai vite fait le tour de sa clientèle, très distinguable du reste de la population, toujours habillé de manière à montrer son appartenance qui respire la fortune et à l’envie de jouer. Je ne suis pas du genre à respirer le même air que la plupart de ces bons vivants à la recherche d’argent et d’excitation, pour être honnête, si je devais me décrire, je dirais que je suis quelqu’un de très sobre en comparaison. Je ne recherche pas la complication, autant dans la vie de tous les jours que dans le professionnel.
J’aime vivre la vie pleine dents, sans remords, sans retenue. Pourtant cet endroit m’attire inexorablement, sans doute parce que c’est ici que je pouvais observer le plus de monde, sans avoir à entamer une longue conversation avec des inconnus. Les gens qui viennent ici savent pourquoi ils viennent et je ne suis pas à la carte, alors je ne suis pas en proie à leurs assauts. Aaron semble plaisant, bien plus distingué que la plupart des personnes présentes à ces soirées. Je ne saurais trop dire si cela avait un rapport quelconque avec mon appartenance aux Carrots, mais cela me fit sourire doucement quand il m’annonce que le spectacle de la veille était plaisant à voir.
Il est poli, courtois, n’en dis pas plus qu’il n’en faut et ne fais pas d’exagération dans ses questionnements. Je me suis assez renseigné sur le groupe pour reconnaître son nom, je sais qu’il s’agit du médiateur, aussi je ne me formalise pas lorsqu’il me demande si les affaires « secrètes » du moulin concernent aussi les danseuses. Je sais qu’il est de coutume que n’importe quelle femme qui travaille avec son corps en spectacle finisse par user de ses formes auprès de la clientèle de Venus Ville. J’essaye tant bien que mal d’échapper à cette destinée, même si je sais que l’épée de Damoclès trône non loin de moi. Je secoue la tête légèrement, balayant les doutes planants.

Il me demande finalement pourquoi je fais ce travail, moi qui exprime à souhait l’idée que je n’avais pas prévu de faire carrière dans un cabaret. Je n’ai aucune idée de l’identité de ceux qui ont bien pu me conduire à ce funeste destin, mais j’imagine qu’il doit bien avoir idée de ce qui a pu me conduire ici, alors je ne mâche pas mes mots.

— Vous m’avez forcé à travailler pour vous. Quand bien même je n’étais pas celle qui vous a fait perdre de l’argent, c’est à moi de rembourser les dettes.

Je soupire, les souvenirs de la soirée me revenant en mémoire, lorsqu’on m’annonce la mort de Shadow, lorsque me force la main pour rejoindre le gang, je n’avais pas d’autres choix, sinon de souffrir, encore et encore jusqu’à ce que j’accepte ou devienne complètement vide de tout souvenir de ma vie d’antan. Finalement, je me demande si cela n’aurait pas été une meilleure alternative, j’aurais complètement omis la mort de celui qui m’a éduquée et de celle qui m’a maintenue en vie alors que l’ataraxie que me provoquaient les médicaments était plus supportable.

— En ce qui concerne nos contrats, vendre nos corps au plus offrant n’est pas en jeu, mais j’imagine qu’un jour, ils tomberont sur une offre qu’ils ne pourront pas refuser et je… Nous passerons à la casserole. Tout a un prix, il paraît.

Tout à un prix, même la vie, alors un corps, ça se marchande facilement, quand bien même je n’ai jamais donné mon consentement pour quelque chose de la sorte.

— Depuis que je me suis fait enrôler de force dans l’aventure, je n’ai plus l’impression d’avoir à décider de ce qui est acceptable ou non pour ma personne, je ne doute pas qu’on en arrive là. Qui ça intéresse, de toute façon ?


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Aaron E. Orwell
Dim 15 Mai - 1:51
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Aaron n’irait pas jusqu’à dire que Jewell faisait contraste au milieu du Red Dragon, mais il paraissait certain qu’elle n’embaumait pas la fortune et le luxe, comme nombre de sa population. Les Carrot Cake, pour la plupart, y avait un pied avant même de rejoindre le gang - sans compter ceux qui, certainement, étaient nés avec une cuillère en argent dans la bouche.
Lui, bien qu’il n’ait eu de mal à s’acclimater à tant de richesses, compatissait plus qu’il ne le voulait pour les démunis. Il avait bien assez connu les affres de la pauvreté, dans sa jeunesse. Il n’avait que trop conscience, également, de ce qu’il avait été prêt à faire pour s’en échapper.

Jewell devait-elle son travail à un manque d’argent ou y avait-il une autre raison, plus particulière, à ce choix qui n’en était pas un ? Soulever cette seule question sembla suffir à déverser un flot de rancœur, qu’elle devait avoir sur le cœur.

Patiemment, le médiateur écouta, cherchant un sens à ce qu’elle lui laisse entendre. Vaguement déstabilisé par une accusation à laquelle il ne s’attendait pas, il se reprit sans mal en constatant qu’il ne s’agissait que d’une généralité. Le vous s’adressait plus volontiers au gang, qu’à lui-même ; ce qui tombait bien, car il ne savait rien de cette histoire de dette. Le trésorier, peut-être, s’en sentirait davantage concerné.

Je vois que j’ai abordé un sujet sensible, s’amusa-t-il, non sans ironie. Si j’ai bien compris, on te force à travailler pour payer des dettes qui ne te reviennent pas ? Ca ne le surprenait pas, en réalité. Les Carrot Cake avaient sûrement fait déjà bien pire, pour conserver ou amasser leur argent. Comme prostituer des membres, puisqu’ils venaient d’en évoquer le sujet.

Tout a un prix, oui. Il y avait de l’amertume, cette fois, dans sa voix. De la résignation, aussi, si on parvenait à la déceler. Et pas seulement quand il s’agit d’argent. La liberté, la situation, la vie elle-même ; tout se payait, d’une manière ou d’une autre, quand on y regardait bien. Je ne te souhaite pas d’en arriver là, en tout cas. Quand bien même ses paroles n’auraient pas le moindre poids sur ce qui menaçait de lui arriver.
S’obliger à se prostituer était ce qu’il pouvait y avoir de pire, à son sens - quoi qu’ironiquement.

Jewell, cependant, avait dénoncé la question la plus importante : Qui cela intéressait ?
La cruelle vérité voulait que nul ne se préoccupe des personnes en détresse. Pas sans gain d’échange, en tout cas.

Lui-même n’allait pas mentir en prétextant s’y intéresser. Et donc ? Tu abandonnes ? Mais une personne dénuée de volonté était plus ennuyeuse, encore. Même quand la solution ne nous paraît pas évidente, je pense qu’on finit toujours par trouver une brèche, dans laquelle se faufiler.
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Sam 21 Mai - 17:24
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Toujours frustrée par la discussion que je mène, qui me rappelle à quel point ma vie est devenue misérable à cause de décisions qui ne dépendaient même pas de moi. Enfin, c’est bien moi qui ai mis ma carrière sur la sellette, mais jamais je n’aurais cru que cela aurait pu me conduire à cette vie. Shadow a organisé toute seule les ventes pendant mes concerts, sans m’en tenir informée et c’est la fin de cette affaire florissante qui a mené à tout ça. Si j’avais su tout ce que cela impliquait, je me serais fait violence, j’aurais continué, elle ne serait pas morte et je ne serais pas vidée par toutes ces affaires.
Sa remarque me fait tiquer, il me donne l’impression que ça l’amuse de me voir galérer, que la colère qui ère en moi envers les CC l’enchante. Il ne semble pas être au courant des raisons qui font que je suis un membre à part entière, malgré mon aversion pour le conflit et que je ne suis pas capable de faire le grand pas pour tenter de m’enfuir. Je sais qu’ils me retrouveront d’une manière ou d’une autre, la sentence sera bien pire que ce qu’ils m’ont déjà fait subir.

Il finit par rebondir sur l’idée qu’on puisse vendre nos corps et il semble sincère lorsqu’il me dit qu’il espère que je n’en arriverais pas là. Je l’en remercie silencieusement, même si j’imagine que mon sort ne le concerne pas autant qu’il veut me le laisser croire. On peut en dire beaucoup sans réellement y croire et je ne doute pas que ce qu’il vient de me dire n’est que pour but de tenter de me rassurer.
Il continue, en me faisant lâcher un petit hoquet de surprise. Je ne m’attendais pas à ce qu’il interprète ce que j’ai dit comme de la résignation. J’ai bien prévu de ne pas lâcher prise aussi vite sur quelque chose d’aussi important. La remarque était plus adressée à moi-même qu’à lui, parce que je sais que personne ne s’intéresse à ce genre de choses et que mon sort n’en inquiétera pas plus de monde. Je soupire doucement, en posant mon sac sur une tablette étant donné que je sens que la discussion ne va pas en rester là.

— Écoute, je serais incapable de remettre le visage sur ceux qui m’ont fait ça, mais on m’a enlevée quand je rentrais chez moi, mis une dette sur le dos qui appartenait à une amie avant qu’on m’annonce qu’ils l’ont tuée. Quand j’ai refusé de payer, on m’a asphyxiée… Je sens déjà quelques larmes rouler sur mes joues, tandis que j’essaie d’articuler mes mots. J’ai déjà assez donné quand il s’agit de ne pas abandonner.

Je tente d’essuyer les gouttelettes qui se sont formées sur mon visage, sans ruiner mon maquillage par la même occasion. Même si je doute que mon mascara n’ait tenu le choc.

— Je n’ai pas prévu de laisser l’argent s’approprier mon corps, loin de là, mais je ne suis pas non plus folle. J’ai expérimenté la mort une première fois et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas repasser par là, même si pour ça je dois…

Je n’arrive pas à le dire. Je fais un mouvement bras pour montrer mon corps.

— Donner ça…


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Aaron E. Orwell
Sam 16 Juil - 22:04
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Il n’avait jamais été à l’aise avec les larmes.
Les premières années de sa vie avaient été bercées par les pleurs de sa mère. Il se souvenait des sanglots désespérés et des flots qu’elle ne parvenait à tarir.

Lui-même y avait souvent cédé, dans son enfance. Tant par fatigue, que par détresse émotionnelle. Volontairement, aussi. Un enfant éploré attirait la compassion de certains adultes. Il en avait profité et parfois joué, afin d’en obtenir quelques avantages.

Déjà à l’époque, ses désirs étaient matériels, plutôt qu’humains. Seule la nourriture et la chaleur d’un foyer intéressait l’enfant des rues. Après tout, aucune parole, aussi gentille soit-elle, ne pouvaient assurer sa survie. Seuls les actes comptaient.

Ainsi, Aaron ne savait, ni même ne souhaitait savoir, comment réconforter quelqu’un. Il n’était pas insensible, bien qu’il ne soit pas le plus empathique des hommes, mais justement : la tristesse d’autrui ne parvenait qu’à le mettre mal à l’aise.

S’il jouait le rôle d’Eden, il s’efforcerait d’effacer les larmes roulant sur les joues de Jewell et suggérerait qu’il serait dommage qu’elle gâche son maquillage. Tel n’était pas le cas, cependant, et il se contenta de regarder le mascara couler des traînées sombres sur son visage.

J’ai déjà assez donné quand il s’agit de ne pas abandonner. La phrase résonna dans ses pensées, comme un écho amer de ses propres expériences. Alors, tu peux donner davantage. C’est dur, sans doute, mais la réalité est bien plus cruelle. La vie ne s’embarrasse pas de scrupule, quand il s’agit d’enlever davantage à ceux qui ont déjà trop perdu. Le karma ne tourne pas toujours de lui-même. Il faut parfois lui donner un coup de pouce, garde-t-il pour lui-même, bien que la réflexion soit déjà sous-entendue.

Son mouvement de bras traduisit son trouble, à l’idée d’en venir à vendre son corps. Aaron imagina sans mal son dégoût, qui n’était encore rien comparé au sentiment de mal être qui pourrait en résulter. Certains diront qu’il vaut mieux la mort. Et nombreux, parmi les concernés, songeront que la mort serait plus douce. Pour ma part, je pense que ceux qui privilégient la vie sont les plus sensés. Bien sûr, tout dépend du point de vue… Survivre à tout prix ou se refuser à vivre si ce n’est librement ; les choix varient selon les principes et les limites de chacun.
Lui ne connaît que trop bien sa position, vis-à-vis de cette frontière.
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