[Duke/Trame/QG]
Tu faisais les cent pas devant la porte. Attendant patiemment son arrivée. T’en pouvais plus d’attendre. T’en pouvais plus de les imaginer de l’autre côté. Ligoté royalement dans leur cellule. Même à travers le mur. Tu voyais le sourire figé sur le visage de l’autre demeuré. Rien de mieux pour te remettre en rogne. Tu frappes du pied la tête fictive que tu venais de visualiser. Non sans lâcher un léger grognement de mécontentement.

Juste à temps pour le voir débarquer à son tour. Il était là. Ton fameux second. Prêt à débuter l’interrogatoire. Au moins tâter le terrain avec toi. Chacun avait son jouet pour l’occasion. Cosmo s’occupait du brun. Et toi t’allais devoir gérer le mec au sourire de pute. Tu ne voyais pas comment le décrire autrement.

Sans plus attendre, tu ouvres la porte, faisant irruption dans votre prison de fortune. Débarquant sans sommation dans la cave. Te plaçant entre eux. Avant de saisir Duke par le col sans prendre le temps d’ouvrir la bouche.

Tu le traînes avec virulence derrière toi. A l’image d’un chiffon un peu trop sale dont tu te moquais éperdument de son sort et de son état. Qu’il soit un peu plus amoché ou non. Tu n’en avais rien à faire. Au contraire, plus il finissait en piteux état et mieux tu te sentais à l’intérieur.

Arrivée dans une sorte de petite remise. Pièce abandonnée à moitié vide. Ancienne salle où était stocké quelques vieilleries. Maintenant cette pièce était utilisée pour stocker vos déchets. Heureusement, ils étaient presque tous sortis à l’heure qu’il est. Presque.

L’envoyant valdinguer contre un mur. Tu viens le surplomber de ta taille.

J’espère que t’as fait bon voyage.

Tu le toises du regard. Observant une fois de plus celui qui était responsable de tous tes maux. Celui qui était venu foutre toute ta vie en l’air. Provoquant ce chaos sans nom au sein de ta famille. Un visage déjà bien entamé. Quelqu’un avait commencé le sale boulot on dirait, quel dommage qu’il n’ait pas pris la peine d’achever son œuvre.

Commence par le classique. Pour qui tu bosses ? Avec qui ? Dans quel trou à chiottes vous vous planquez toi et tes semblables ?

Tu pouvais pas croire que lui et son pote soient seul sur le coup. Ils étaient plusieurs, tu l’avais bien remarqué aux quadrilles. Il était loin d’être un incident isolé. Si tu voulais les protéger à présent, si tu voulais leur éviter d’autres emmerdes dans le futur. Tu n’avais d’autre choix que d’arracher vos problèmes à la racine.  

Même si l’envie de lui refaire le visage était grande.

Ton pied vint se poser sur son entre-jambe. Appuyant légèrement sur cette dernière :

Je devrais te castrer. Ça rendrait service à l’humanité. Tu penses pas ?

Tu n’attendais qu’une seule chose. Qu’il te donne enfin une raison de te lâcher. Que tu puisses enfin évacuer tout ce que t’avais sur le cœur.

[Duke/Trame/QG]
Tu devais vraiment faire appel à tout le peu de détermination qu’il te restait, puisant jusqu’à la dernière goutte, pour ne pas lui éclater la tête contre le bitume. A deux doigts d’aller chercher un marteau, histoire de le calmer, lui et sa grande gueule. On verra s’il fait toujours le fier avec la gueule en morceaux.

Un rictus se dessine sur tes lèvres à sa première remarque. Tu ne peux pas t’empêcher de sourire nerveusement. Même si la veine au niveau de ton front gonflait de plus en plus dangereusement.

Tu te crois où. C’est pas le chenil qui t’a vu naître. T’auras rien de moi.

A mesure qu’il se cambre davantage, tu te laisses tomber davantage. Appuyant de tout ton poids. Autant voire jusqu’où il était prêt à jouer. Ce petit jeu était bien incapable de t’amuser, mais au moins, tu tireras une certaine satisfaction à le voir frissonner petit à petit de douleur. A mesure que tu écrases sous ton pied ses parties génitales.

T’es le genre de mec qui peut pas s’empêcher d’ouvrir sa gueule. Pas vrai ? T'es un cliché sur patte frérot. Vu d’ici t’es plus proche du clown que de l’assassin sanguinaire.

Le fait qu’il soit bavard t’arrangeait. Tu préfères encore avoir à faire à une grande gueule qu’un type muet qui ne daigne même pas réagir ou broncher à tes menaces. Le problème demeurait pourtant le même. Tu n’avais encore rien obtenu. Il ne faisait que détourner la conversation.

C’est touchant que tu t’inquiètes pour moi. Si tu ne me faisais pas autant penser à un étron j’aurais presque pu trouver ça flatteur.

Tu attrapes la barre à mine place auparavant dans la pièce par tes soins. Un nouveau jouet venait d’entrer en scène.

Écoute, j’en ai pas l’air mais j’ai aucune patience petite merde. Continue de faire le malin, honnêtement j’men fous. Mais moins tu répondras à mes questions. Plus j’vais t’éclater la gueule. C’est compris ? t’inquiète pas. J’vais pas te buter.

T’avais beau dire que rien n’allait t’atteindre. Tu serais bien trop fort cette barre de fer entre tes mains. Comme si tu trépignais d’impatience à l’idée de lui faire du mal. Comme si t’avais attendu cet instant depuis bien trop longtemps. Tu ne t’étais pas défoulé depuis des années. Tu n’avais pas eu l’occasion de faire du mal depuis ta nomination. Pour être honnête, ça t’avait affreusement manqué.

S’il te plait. Couine pour moi.

Ton sourire n’avait plus rien du sourire nerveux qui habitait précédemment ton visage. Cette fois-ci. Frey avait laissé sa place. Et tu pouvais enfin être celle que tu avais toujours été.

Prête à tout, pour arriver à ses fins.

[Duke/Trame/QG]
Tu relèves ta jambe malgré toi, affichant une moue contrariée. Même si l’idée de lui briser les couilles, littéralement pour le coup, était attirante. Celle de les voir l’était beaucoup moins. Et sauf acharnement avec cette barre de fer, tu ne risquais pas de le castrer en lui marchant simplement dessus.

Tu l’observes prendre son rôle très à cœur. Vrai comique dans l’âme cet énergumène. L’espace d’un instant, tu te demandas sérieusement ce que Ceres pouvait bien lui trouver. A moins qu’il ne fasse parti de son plan de Vendetta personnel. Mais tout de même, aller jusqu’à se taper quelqu’un comme lui. Elle était réellement déterminée cette fois. C’était un point que tu étais incapable de nier.

Arrête de jouer le dur. T’es pas un caïd ici. Juste le toutou du staff.

Au moins, vous partagiez un point en commun. L’homicide volontaire. La seule différence avec toi. C’est que t’étais incapable de l’assumer. Ce crime. Crime que tu n’avais jamais eu à payer d’ailleurs. Préférant t’enfoncer jour après jour dans le déni. Jusqu’à en oublier son existence, jusqu’à refuser d’en avoir conscience.

Tu te baisses à sa hauteur, tout en gardant une certaine hauteur. Le surplombant par ta taille mais surtout par ta liberté.

T’es un méchant chien toi. A croire qu’ils n’ont pas assez dressé là-bas. Faudrait que je te trouve une laisse pour t’attacher et je pourrais presque faire de toi mon nouvel animal de compagnie.

Voilà qu’il enchaîne à présent avec Ceres. Même si vous aviez déjà eu cette discussion, l’entendre sortir de sa propre bouche était suffisant pour attiser à nouveau ta colère. Heureusement qu’elle t’en avait parlé, dans le cas contraire, tu n’aurais probablement pas réussi à te contrôler.

Le frappant sur la joue avec ta barre, avec une violence à peine dissimulée, prenant soin d’éviter de le tuer sur le coup. Tu ne voulais que le blesser. Tu avais donc délibérément évité de viser le haut de son crâne ou tout autre partie sensible de ce dernier.

Oops, désolé, ma main a glissé. Mais regarde le bon côté des choses, ça te fera un souvenir de moi.

Tu espérais sincèrement que cette cicatrice demeure à jamais gravé sur son visage, venant ruiner encore davantage son visage déjà bien entamé.

Ne sois pas impatient. Je n’aime pas qu’on me force.

Tu te redresses à nouveau, prenant un peu plus de distance. Tournant tout autour de lui. La barre tapotant sur ton épaule.

On parlait de quoi déjà ? A oui, ton petit groupe de cleps. Tu veux vraiment pas m’en dire plus ? Si tu souhaites te débarrasser de l’un d’eux c’est le moment où jamais pourtant.

Tout sourire, tu trépignais tout autour de lui. Dissimulant à peine ton excitation du moment. Depuis combien de temps tu n’avais pas été toi-même ? Depuis combien de temps tu ne t’étais pas lâché de la sorte ? Depuis combien de temps tu ne t’étais pas autant amusé ?

Bien trop longtemps.

Et une chose est sûre, ça t’avait manqué.

[Duke/Trame/QG]
Grande gueule. C’est vraiment une grande gueule. Tu n’avais jamais croisé quelqu’un qui pouvait décrire le mot avec autant de justesse et de perfection. Il était l’incarnation même de cette notion à tes yeux. Si jamais un seul mot suffisait à vous décrire celui-là le faisait à la perfection. Pour ce qui est de ton mot, que penses-tu de déni ?

Incapable d’accepter la réalité. Tu la fuyais, l’évitais. Persuadé que rien n’avait existé, si tu refusais simplement d’admettre son existence. Tu n’avais pas de famille. Tu étais orpheline. Tu n’en avais jamais eu. A quoi bon ressasser le passé ? Ce qui compte, c’est d’avancer. Pas vrai ?

Essaye, tu verras bien.

Tu profites de sa remarque pour rebondir dessus. De façon bien trop directe. Comme si tu avais attrapé à la volée la perche qu’il te tendait. Si à ses yeux ta réponse gonflerait son égo, pour les tiens, ce n’était qu’une façon de plus de t’évader. D’échapper à toutes ces questions qui te rongent et hantent.

Tu soupires à mesure que tu tournes autour de lui. Sa nouvelle remarque éveillait encore un souvenir douloureux. Les consignes, la logique. Cette maudite raison qui vous empêche de mettre fin à leur misérable existence. A ce clown et sa carpette.

Franchement ? J’aimerai bien. T’éclater la tête contre le mur. Tu disparais et on en parle plus. Mais c’est pas si simple…

Tu le dévisages, plonge à nouveau ton regard dans le sien, lui montrant tout ton désarroi dans ce funeste avenir. Dans cette optique qui voulait que tu lui laisses la vie sauve.

Tu clignes ensuite des yeux. Restant un moment interdite en voyant son cinéma. D’instinct, tu savais que son jeu d’acteur était aussi mauvais que peu pertinent. C’était trop facile, il n’allait pas changer en un simple claquement de doigt, alors qu’il brise les noix de toutes les personnes à l’avoir côtoyé.

Pourtant, ta curiosité t’empêchait de l’ignorer. Tu voulais voir ce qu’il avait tant à offrir. De nouvelles offrandes inattendues. Aussi stupide et futile soient-elles.

Sans un mot, tu fléchis à nouveau les jambes, te rabaissant une fois de plus à sa taille. Le jaugeant de haut en bas. En silence. Sans rien dire. Sans rien penser. Observant tout simplement se visage pourtant déjà si déchiré.

Tu vas parler ? Vraiment ? Très bien. Le nom des autres canidés et l’endroit où vous réunissez.

Autant tester sa bonne foi, si tant est qu’il en ait une. Tu émettais de sérieux doutes concernant ce dernier point. Mais si les miracles n’étaient plus de ce monde, alors à quoi pouvait-on croire à présent.

Tes doigts fermement enroulés autour de ta barre de fer. Tu étais prête à faire subir le même sort à son autre joue. Le moindre geste ou la moindre remarque sarcastique allait lui faire passer l’envie de sortir une nouvelle boutade.

On adore rire ici.

[Duke/Trame/QG]
Tu ne t’attendais à rien de sa part et pourtant, il arrive tout de même à te décevoir. Tu te moquais pas mal de ses raisons et mises en gardes. Même si c’était possible vrai, plus que tout, tu voulais des noms. Tu voulais en savoir plus sur ses petits camarades. Savoir lesquels de tes proches viendrait te couper la gorge. Le reste n’était qu’un détail sans importance à tes yeux. Qu’une simple information.

Hey, on s’est mal compris. Je te demande pas de me raconter ta vie. Pour être honnête je m’en fous. Ce qui m’intéresse ce sont vos noms, votre identité.

Tu tournes toujours autour de lui, l’observant tantôt d’un air méprisant, tantôt d’un air désintéressé.

Si vous êtes partout comme tu le dis. Prouve-le-moi. Donne-moi un nom qui me pousserait à te croire.

Tu soupires. Si seulement tout pouvait être simple, rien qu’une fois.

Écoute, je sais plus comment te le faire comprendre. C’est déjà la troisième fois que je force pour avoir l’identité de tes « potes ». Tu roules des yeux. J’ai pensé à te briser les os. Mais c’est classique, pas vrai ? D’autant plus que t’es un dur, la prison, les violences physiques. Tout ceci n’est que banalité à tes yeux je suppose. Alors voilà le programme. Je vais commencer par te bruler la rétine avec ma faculty, ensuite on enchaîne sur un petit barbecue avec tes doigts et tes pieds, avant de partir sur un découpage d’oreilles, saupoudré d’un petit arrachage de nez. Et je termine le tout en te tranchant la langue. C’est pas terrible, je reconnais, mais comme tu refuses de parler, tu vois pas d’inconvénient à ce que je refuse d’entendre ta voix à terme ?

Tes jambes fléchissent, tu te baisses légèrement vers lui. Ton corps commençant à réagir petit à petit, s’illuminant à peine. Simple avertissement de ce qui l’attendait par la suite. Simple mise en garde, pour le moment.

Bravo tu viens d’atteindre le bout du tunnel de ma patience. A toi de choisir maintenant. Ma méthode ou un peu de bonne volonté de ta part. C’est comme tu préfères.

Tu le dévisages avec un large sourire. Presque calqué sur le sien. Incroyable, dire que ce sourire qui te tapait autant sur le système commençait à déteindre sur toi. Tu commençais vraiment à atteindre tes limites visiblement.

Reste à savoir.

Qui de vous deux sera le plus dément.

[Duke/Trame/QG]
« Compliqué ». Et voilà. Évidemment, bien évidemment ! Pourquoi faire simple alors que vous pouvez tout aussi bien partir sur la solution la plus difficile ? A croire que ce monde était incapable de te surprendre. Ou alors tu devenais pessimiste avec l’âge. Peut-être même que ce n’était qu’un résultat du temps qui passe. Le fait de vieillir.

Tu l’observes pourtant en silence. Sans rien dire. Le sourcil haussé. Lui laissant une fois de plus le bénéfice du doute.

En coutant sa théorie, son explication, sa justification douteuse. Tu restes un moment dubitative. C’était si fou et insensé que malgré toi, tu voulais y croire. Sans compter que cette idée de chiffres pour se désigner n’était pas totalement impensable. Il y avait du sens dans ses propos désordonnés. Dans ce regard délirant.

Il avait l’air si sûr de lui en plus. Alors certes, il était complètement atteint. Et croire un fou persuadé de sa folie n’était pas la plus raisonnable des solutions. Si jamais il avait pris la peine d’arrêter son délire sur cette note, tu n’aurais probablement pas pris la peine de retenir sa longue tirade.

Si seulement.

Si seulement il n’avait pas pris la peine de poursuivre. Faisant germer le doute petit à petit dans ton esprit. Et si c’était vrai. Cette simple idée éveilla en toi une sensation que tu pensais depuis longtemps enfouie. Une sensation oubliée, que tu préférais ne jamais revoir au grand jour. Cette désagréable paranoïa. Ce sentiment d’être en permanence en danger. Quelque part, là dehors, là à l’extérieur de cette pièce. Quelqu’un veut te faire tomber.

Toi.

Après tout ce chemin, après tous ces sacrifices. Après tout ce que tu as donné pour arriver là.

Une femme aux longs cheveux ? A la peau claire. Qui ? Ceres ? Pourtant tu la connaissais depuis bien longtemps. Elle n’était pas comme ça. Avant. Alors qui ? Qui d’autres ? Tu repassais en revue tous les visages familiers de cette grande « famille » qui était tienne. Qui aurait pu vous trahir. Te trahir.

Et si c’était réellement Ceres ? Le doute s’empare à nouveau de tout ton corps. Les gens peuvent changer bien vite. Parfois, ils ne sont pas ceux qu’ils prétendent être. Tu étais bien place pour le savoir. Toi, plus que tous les autres.

Essayant tant bien que mal de chasser ses pensées de ton esprit, balayant tant bien que mal l’agitation qui règne dans ta tête. Tu focalises à nouveau ton attention sur lui.

Je salue l’effort. Il faudra être plus précis par contre, si tu as vraiment l’intention d’être honnête. Dis m’en plus sur cette fameuse femme, sur ce fameux numéro 11 et je verrai pour te croire ou non. Avec un peu de chance tu pourras même t’en sortir sans plus de blessures. Pas mal non ?

Un sourire se dessine à nouveau sur le visage. Alors qu’au fond de toi, tu n’avais aucune intention de le laisser partir. Tu étais bien décidé à lui arracher jusqu’à la dernières gouttes d’informations.

[Duke/Trame/QG]
Tu soupires, tu soupires sans même t’en cacher. Prise d’une profonde lassitude. Une part de toi pensait sincèrement que tout aurait été bien plus simple. Une part de toi bien naïve. Même si c’était prévisible, tu n’en demeurais pas moins déçu. Pas au point d’être triste, mais suffisamment pour être passablement agacé.

Ok donc tu te fous bien de ma gueule.

Nouveau soupire. Tu fléchis les jambes une fois de plus, te positionnant face à lui. Réduisant la distance entre vous.

Ecoute, on a tous un côté dérangé. (T’es bien placé pour le savoir). Je sais que Ceres a l’habitude de conserver une part de mystère. Mais si tu penses sincèrement ce que tu dis tu es loin de la connaître toi aussi. Dans le cas contraire, je te félicite d’affirmer un tel mensonge avec un visage aussi sûr de lui.

Tu penches la tête sur le côte, tu le toises du coin de l’œil.

J’avais dit que je commençais par quoi ? Les yeux, c’est ça ?

Une question rhétorique aux allures d’avertissement. Le dernier que tu étais prête à lui offrir. Celui de trop.

C’est toi qui le dis. Tu portes atteinte à ma patience, pas vrai?

Ta peau commence à s’illuminer doucement, une fois de plus. A la seule différence, cette fois, tu n’avais plus l’envie d’en savoir plus.

Tu arrivais au stade où tu souhaitais simplement te défouler. Te vider l’esprit. Ne penser à rien d’autre.

[Duke/Trame/QG]
Tu le connaissais si bien. Lui, ce fameux déni. Tu le vivais au quotidien. Il te hantait jour après jour. Mais dernièrement, ils avaient tous en tête de chambouler cette routine que tu avais pris. Ils avaient tous l’intention de venir perturber cet équilibre si fragile que tu t’étais imposé.

La ferme. Mais il ne s’arrête pas. La ferme. Il continue de plus belle. LA FERME. Il hurle avec toi à propos de Ceres. LA FERME. LA FERME. LA FERME. LA FERME. FERME TA PUTAIN DE GUEULE.

Dans un réflexe bien trop naturel et précis pour être celui d’une première fois. Tu viens lui asséner deux rapides coups de poings sur le visage. Le repoussant en arrière contre le mur. Vociférant tes paroles, qui étaient de moins en moins compréhensible. Tu sentais toute la frustration accumulée jusqu’à présent exalter sur chaque fibre de ton corps.

Vous avez tous décidé de me faire chier aujourd’hui ? C’est ça ? Encore et encore et encore. A me prendre la tête les uns après les autres ? Ça vous amuse ? T’as l’air de t’amuser oui. Toi, ça te fait rire pas vrai ? Tu prends ton pied pas vrai ? Je le vois à ton sourire. Tu kiffes ça.

Tu l’avais attrapé par les cheveux, son visage dégoulinant de sang.

Tu te crois malin. Tu penses que Ceres va revenir vers toi comme un bon toutou. Mais elle reviendra pas. Elle risque d’essayer, je dis pas le contraire. Mais elle reviendra pas. Crois moi. Même si je dois faire en sorte qu’elle ne soit plus qu’une coquille vide. Plus qu’un fantôme. Tu ne la verras plus jamais. Imprime-toi cette information dans ton petit crâne. Le jour où tu comprendras ça. N’hésite pas à venir me montrer ton sourire.

Tu lui assénas un coup de plus. Et encore un. Un de plus. Suivis d’un autre et d’un autre. Faisant pleuvoir une volée de coup sur son corps. Incapable de te satisfaire d’un simple coup. Incapable de le ménager. Même les sacs de frappe ne subissent pas autant d’acharnement de ta part.

T’en venais à perdre la notion du temps, la notion de tout. Incapable de penser, incapable de réfléchir. Tu ne parvenais à rester focaliser que sur une pensée. Une seule et même pensée. Transformer ce corps entre tes mains en tas de viande difforme. Ne voyant rien d’autre que cet objectif simplement macabre.

Frey. Freyyy. FREEEEYYY. On t’appelle dehors.

Ce n’est qu’après quelques hurlements du garde à l’extérieur, que ton esprit retoucha la terre ferme. Parvenant tant bien que mal à quitter cette frénésie qui s’était emparé de tout ton corps.

Clignant des yeux, sortant à peine de ta torpeur. Ton regard se porta sur le corps ensanglanté que tu tenais entre tes mains. Une chose est sûre, tu n’avais pas pris la peine de le ménager. Pas le moins du monde. Dans l’état, il était même méconnaissable. Tu avais du mal à reconnaitre celui que tu avais interrogé il y a de cela quelques minutes.

Jvais te ramener voir ton petit pote. N’oublie pas que Ceres est à nous. Alors tire bien une croix sur elle, si tu ne veux pas être déçu plus tard.