Nounou en roue libre
Akira et toi - c'est vraiment une grande histoire d'amour. T'aimes bien le chercher et ce qui y a de tripant quand tu t'y mets, c'est que ça marche toujours avec lui.
Ton garde du corps ne peut pas s'empêcher de réagir aux moindres de tes attaques ; et faut avouer que ça t'agite encore plus que s'il t'ignorait.
Et aujourd'hui ne fait exception - tu ne peux définitivement pas lui laisser faire son travail sans qu'il s'arrache les cheveux.
Akira a besoin d'être près de toi pour te garder, et toi - tu le gardes le plus loin possible de ton corps ; même si tu ne serais pas contre qu'il s'approche différemment de ton daddy body.
Là, tu l'as encore semé comme si vous faisiez une putain d'IRL Subway Surfers - ça n'en finit jamais.
- Alors Akiraaa, t'es mou aujourd'hui, bwahahah. T'es à peine essoufflé alors que tu lui fais traverser un axe fréquenté de Venus Ville, coupant la route comme si tu pouvais ressusciter à l'infini. Viens me chercher si tu l'oses.
Oh ça, pour oser, tu sais qu'il osera. Le dude a même pas peur de hurler en public comme si c'était ton daron dur, que toi ça t'encourage à encore plus provoquer.
Vous tournez un moment comme ça, toi qui bondis de sommet en sommet toujours plus haut, lui qui te course encore, toi qui l'attends aussi, car c'est encore plus humiliant ; et ainsi de suite.
Et là, un cul-de-sac.
Ça, merde, on peut dire que tu ne l'avais pas du tout prévu. Au départ, tes sourcils se crispent face à ton incompétence d'orientation, mais ta bouche entre en dissonance avec les codes de ces derniers - avec un putain de sourire tordu qui se sait condamné.
Très vite, l'ombre d'Akira se fait menaçante et engobe la totalité de ton corps. T'es fichu, f i c h u.
Y aura 0 retour en arrière.
- Oh merde bon bah... ahaha. Akira, sois cool mec. T'espères pas en sa clémence - mais tu trouves une nouvelle manière de te foutre de sa gueule. Je ferais tout ce que tu voudras ; je serais ton chien, regarde : ouaf ouaf !
T'as l'air de prévoir à forcer le passage, alors qu'en vérité, tu ne bouges pas d'un iota. Genre, vraiment, l'excitation de ce qu'il pourrait te faire subir dans l'unique but de se venger de tous tes supplices est bien plus intéressante que de lui échapper à nouveau - et, dans son regard déterminé, tu peux saisir que même ce que tu imagines de pire ne sera rien comparé à son courroux destructeur.
- Oh Akira, pitiiiiiiiiiié, épargne-moooooi.
Tu geins en te couchant par terre, le poignet suspendu contre ton front.
Tu fais le mort quoi, quatre, cinq secondes, avant de lever un œil vers lui, interrogateur - t'es trop vulnérable dans cette position, il pourrait se passer n'importe quoi...