“Why are you putting so much distance between us? If you want to make sure it hits me, then you should get close and fire. Or is it that you're afraid of letting even a part of me out of your field of vision by getting close? If that's the case, then it's a foolish thought. Distance only has meaning in a fight between equals. With you and I, distance holds no meaning at all. Watch... If I do this, my hand is almost instantly at your heart.”


Calme. Beaucoup trop calme. Rien ne semble l’atteindre. Connaissez-vous ce sentiment. Frustrant. Le voir vous sourire alors que vous exultez de colère ? Le voir impassible alors que vous maudissez sa famille ? Le voir se baisser à votre niveau, s’abaisser à votre hauteur. Pour vous murmurer dans l’oreille :

« Il n’y a pas de chose aussi simple que « la vérité » ou « les mensonges » dans ce monde, ils n’ont jamais existé. Il n’y a que les faits, clairs et concrets.  Pourtant, tous les êtres de ce monde ne reconnaissent que les « faits » qui leur sont favorables, avant de les ériger en « vérité ». Ils agissent de la sorte car ils ne connaissent pas d’autre façon de vivre. Ironiquement, pour ceux impuissants, qui composent la grande majorité de notre monde, ces mêmes faits qui les dérangent et qui les définissent, sont leurs seules vérités. »

Persuadé qu’il dispose d’une parole divine. Persuadé qu’il détient le savoir des hommes. Il ne se pense pas pour autant supérieur aux autres. Au contraire, un homme ne se croit pas supérieur aux insectes. Tout comme un dieu ne se croit pas supérieur aux hommes. Ils ne sont tout simplement pas à la même échelle. Ils ne viennent tout simplement pas du même monde.

Certains façonnent le monde et l’histoire. D’autres le peuplent et la vivent.

C’est l’ordre naturel des choses. Toutes les créatures veulent croire en un être supérieur. Ils ne peuvent vivre sans cette soumission. Et pour échapper à la pression de cette vérité, à l’horreur de ce destin, ceux qui reçoivent leur confiance et leur foi se tournent aussi vers un être supérieur à eux. Il en va de même pour les suivants. C’est ainsi que sont nés tous les rois de ce monde. C’est ainsi que l’homme créa des dieux dans lesquels croire.

« Moi, je ne leur ai jamais demandé de me croire. Je leur ai simplement proposé de me suivre, mais jamais de croire en moi. Je leur rappelle d’ailleurs de ne jamais accorder leur confiance, à qui que ce soit, y compris moi. Hélas, rares sont ceux capable de le faire »


Depuis le début, depuis les commencements de l’humanité, personne n’a jamais résidé dans les cieux. Personne. Ni les rois, ni les empereurs, ni les dieux, ni moi. Mais cette insupportable absence sur le trône céleste doit être corrigée. Je vous le dis donc mes fidèles, mes compagnons, mes camarades, mes amis. En ce jour sacré je vous l’assure. Je siègerai sur le trône céleste. Pour vous offrir à tous un royaume digne de vous. Pour que vous m’offriez en retour un monde digne de moi.

« Arrêtez donc de rechercher la beauté dans les combats. La beauté dans la mort. Ne considérez pas votre propre vie ou votre honneur. Si vous souhaitez protéger quelque chose ou quelqu’un, alors frappez lorsque votre adversaire vous tourne le dos. »

Chaque chose existe pour une raison. Chaque raison existe pour une cause. Rien n’est laissé au hasard dans ce monde. Il est naturel que les faibles s’accrochent au fort pour subsister. S’ils souhaitent vivre, ils n’ont pas d’autre choix que de ployer le genou. C’est une boucle infinie. Tandis que ceux qui portent le fardeau des forts, dans l’espoir d’échapper à ce fardeau, recherchent une divinité quelconque, susceptible de les libérer de ses chaînes qu’ils ont forgés eux-mêmes. C’est ainsi que naissent les dieux, qu’ils sont érigés comme des idoles de peuples tout entier. Mais ne vous méprenez pas, ils lui demeurent tous fidèles. A cet homme. Puisqu’en premier lieu, vous assisterez vous aussi à la « puissance » des dieux dans lesquels ils ont bêtement placés leur foi. Avant d’assister à l’avènement de celui qui deviendra le dieu auquel ils n’auront d’autres choix que de croire.


« Bonne soirée. (S’adressant aux CC). J’ai ouïe dire qu’il y avait une attaque ennemie. Mais d’abord, buvons un thé… »

Il porte cette tasse, d’un blanc immaculé, à ses lèvres. Le contact de la mixture chaude le détend immédiatement. Ce petit rituel était devenu une évidence à ses yeux. La chaleur emplissait sa gorge à mesure que le liquide venait couler le long de son cou. Il ferma les yeux l’espace d’un instant. Sans pour autant cesser d’écouter leurs balbutiements.

Ils avaient tous une excuse parfaite, qu’ils avaient longtemps étudie dans leur esprit étriqué avant de franchir le seuil de son bureau. Nul doute qu’ils avaient mis plus d’ardeur à cette tâche qu’à la défense de leur propre base. Il est bien plus simple de se délier de toute responsabilité que d’en assumer pleinement les conséquences. Le commun des mortels était aussi risible que prévisible.

Il y voyait une certaine forme théâtrale, cette farce aux allures de parodie était finement jouée par chacun de ses acteurs. Trouvant les bons mots et les bonnes excuses pour désigner un coupable. Prompt à accuser, bien moins déterminé à se remettre en question.

Il leva la main, marquant une pause dans ce débat vide de sens, vide de bon sens. Avant de prendre lui-même la parole, courte césure dans sa séance théerique.

Laissez-moi résumer la situation. Un groupe de terroriste s’est empressé de monter un braquage, ici-même, en apprenant mon absence. N’hésitez pas à intervenir à la moindre erreur de ma part. Une opération en mesure d’ébranler tout notre système de sécurité en mettant à mal chacune de nos lignes de défense. Même avec l’aide d’autorités extérieurs, vous n’avez réussi aucune capture, aucune vindicte ne leur a été infligé.

Plus aucune voix ne s’élevait à présent. Eux qui s’empressaient de trouver des excuses, n’osaient reprendre la parole.

N’ai-je donc rien oublié ? N’ai-je donc rien n’omis ?

Nouveau silence. Nouvelle absence. Lourde de sens. Alors que les voix se taisaient. Alors que la culpabilité ne faisait que croître. Les faits parlaient d’eux-mêmes. Le fiasco du braquage n’avait aucune justification. Aucun sens. Et ce, malgré tout le mal qu’ils s’étaient donnés pour lui en donner un.

Permettez-moi de m’excuser. J’ai moi-même une part de responsabilité dans ce drame. Il ne serait guère mature de ma part de vous blâmez simplement pour cet échec. Je vous ai bien trop bordé. J’ai été trop doux avec vous. J’ai hélas pensé qu’en vous offrant de la compassion, vous m’offrirez en retour des résultats. Cependant, vous vous êtes retrouvé à vous complaire dans cette médiocrité. Loin de progresser, vous n’avez fait que régresser.

Une nouvelle gorgée vint chatouiller ses papilles.

Je comprends votre affliction. Quoi de pire pour un employé que de décevoir son patron ? Quoi de pire pour un soldat que de faillir à sa mission ? Je serai à présent bien plus ferme. Bien plus clair dans mes attentes.

Son regard se posa sur chacun des membres présents dans la pièce, passant de l’un à l’autre. Il surplombait l’assemblé, leur imposant cette présence oppressante et stressante. Ne leur laissant aucune échappatoire. Seul face à cette figure exposant leur défaut et leur faiblesse. Seul face au poids de leur propre péché. Seul dans cette pièce. Seul à cet instant.

Vous désirez un monde où la peur ne serait plus un fardeau. Mais dans un monde sans peur de la mort comme le nôtre, les gens tel que vous ne connaitront jamais le plaisir de se débarrasser de leur peur tout en marchant vers l’avant.  Il est vrai que le commun des mortels peut tout à fait continuer d’avancer par le simple fait de vivre leur vie. Mais un tel destin n’est en rien comparable à celui de s’enfoncer droit vers la mort, tout en s’efforçant de la maintenir à distance. C’est pourquoi les hommes ont donné un nom très spécial à cette marche triomphale. « Le Courage ».

Sa tasse était vide à présent. Il la posa délicatement à sa juste place. Profitant de ce bref instant de tranquillité.

N’oubliez pas. Quoi qu’il arrive. Aussi longtemps que vous resterez à mes côtés. Aucun ennemi ne pourra se dresser face à nous.

résumé

Enfance :— Héron est fils unique d’une famille de riches commerciaux. Disposant d’une grande entreprise d’export/import sur Mars. Imposant petit à petit son monopole sur la planète. Il n’a jamais manqué de rien, grandissant dans une opulence certaine. D’un esprit vif et curieux, il développa un intérêt certain pour les affaires familiales, et ce, depuis très tôt. Adolescence :  — Attiré par le monde des affaires, bien plus que par le gang dont il fait partie. Il grandira au milieu de dîner et de contrats. Jour après jour, ses idées ne cessaient de croître, à mesure que l’empire de son père ne cessait de fleurir. Jour après jour, sa passion l’élevait vers de nouveaux sommets. Projet COLOMBE : — Il rentre petit à petit en conflit avec son père, notamment sur la gestion de l’entreprise. Ce dernier, trop craintif à l’idée de tout perdre, s’enlise dans la mollesse et la sécurité.  Tandis qu’Héron souhaite développer et s’installer sur un nouveau marché. Permettant ainsi à l’entreprise de rapporter bien plus d’argent. Pour une fortune déjà bien conséquente. Il évince son père grâce aux actionnaires, duquel il s’est rapproché au préalable, leur offrant à tous un projet d’avenir radieux. Il mise tout sur cette nouvelle idée. Développer également un système de boutique en ligne, permettant à tous de retrouver n’importe quel produit en temps réel sur la planète. Disposant d’une plateforme officielle, pour des biens classiques. Ainsi que d’une plateforme officieuse, pour tout ce qui touche aux trafics d’armes, de drogues, d’arts et d’autres joyeuseté. Fondation de l’Empire : — Héron devient officiellement le PDG de l’entreprise. Son idée se révèle être une véritable mine d’or, lui apportant un apport en capital plus que conséquent. Sa fortune explose, dépassant largement tout ce qu’avait accumulé sa famille jusqu’à présent. Il profite de cette rentrée d’argent conséquente pour se lancer dans l’immobilier, achetant des immeubles tout entiers dans le quartier des CC, non content de dominer la zone par leur présence, il va jusqu’à racheter la zone elle-même. Construisant de somptueux penthouse dans la zone, qu’il loue à prix d’or. Les carottes sont cuites :— Il s’investit petit à petit dans le gang, de façon bien plus active. Tout en gardant son entreprise sous le coude, la gérant d’une main de fer. En plus de son apport financier et logistique, il recrute à tour de bras. Construisant une véritable petite armée corporate. Il a comme particularité de tenir ses hommes par la simple parole, qu’il soit dur ou honnête avec eux, il apprécie les discours enflammés qui éveillent le cœur des hommes. Persuadé que dominer par la parole et bien plus efficace que par la violence et la menace. Il rêve de créer une troupe de fanatique prêt à mourir pour lui. Elite :— Son dévouement, mais surtout ses résultats, le conduisent au rang de sous-capitaine. Usant de toute l’expérience accumulée avec les affaires, il utilise son esprit pour diriger et contrôler les hommes, aussi bien lors d’un affrontement qu’en dehors. Il protège le QG et le quartier des CC avec fierté.