|	Les préludes d'une nouvelle ère ; Hierarchie CG

Un soupir las, ton attention se détache de cette réunion à sens unique. Tes pupilles parcours une dernière fois, brièvement l'assemblée. Tu t'enfonces dans l'obscurité de la pièce, venant déposer ton dos contre un épais mur de béton, les yeux clos. Le feu qui lacère tes entrailles, comme à chaque instant, à chaque pas. Une nouvelle fois cloîtré dans le silence, les yeux clos. Face à l'absence de vie de certains, les silences cyniques, tu n'es pas du genre à débattre, tel était ta réalité. Les poings serré, ils te démangent, ils te brûlent. C'est toujours cette même rage qui t'habite, celle qui clos les lèvres pour laisser parler les poings, celle qui anime le chaos. Et au simple écho de ton nom de Roméo, toujours les yeux clos. Tu agites nonchalement la main en signe que tu avais entendu, sans y porter plus d'intérêt que ça. Seuls quelques échos qui te parvinrent surent attisé ta curiosité. Bien que cela se reposait sur des informations à confirmer et une tension quelque peu palpable entre l'ancien et le nouveau second. Tu présentais d'avance une lutte d'orgueil, un jeu de pouvoir s'installer. Une discorde qui ne semble pas prête de s'apaiser avec le temps, si rien n'est fait. Mais ce ne sont pas tes affaires.

C'est un autre soupir qui se glisse à l'embouchure de tes lippes, tandis que tu y glisses une seconde cigarette. Et quelques mots qui se font audace. < Si je résume, on a tout dit. Et deux gars sont prêt à se prendre le bec comme des chiffonière par orgueil et des rumeurs à confirmée pour le dessert, c'est ça ? > Tu marques une pause, amenant la flamme jusqu'au bâtonnet porteur de mort, inspirant un épais brouillard grisâtre avant de le recracher. < Si tout est dit, j'me casses. Causer pendant des heures, c'est pas mon truc. > Abandonnant ta position, tu t'approches de la table, saisissant simplement le document partager au début de la réunion, pas que tu y voyais un intérêt. Simplement par simple respect du concept d'organisation et ses conneries qui l'accompagne, avant de tourner les talons. T'apprétant simplement à quitter la pièce.

Avait-il vraiment plus à dire ? Plus à faire ? Les interminables réunions, entre quatre murs de béton, c'était loin d'être le genre de chose qui berçait ses fantasmes. Disons même qu'elles avaient un pouvoir somnifère terrifiant sur ta psychée de manière générale, bien que dans la situation présente, c'était tes nerfs qui étaient particulièrement à vif.