Acharné et volontaire, quand il s’agit de bien faire, l’effort est sa plus grande force. Depuis sa plus tendre enfance, on l’a formaté de tel façon à ce qu’il recherche constamment l’excellence pour récolter de la reconnaissance.

Avec un brin d’analyse et de travail, n’importe qui pourrait devenir intelligent et compétent dans un domaine. Charon pense qu’une personne qui ne cherche pas à être la meilleure version de lui-même, n’accomplira jamais grand-chose. De ce fait, il n’apprécie pas particulièrement les paresseux et les profiteurs... Il cherchera toujours à les descendre ou les évincer. Dans le cas contraire, il valorisera ceux qui tenteront de bien faire et il les protègera de ceux qui cherchent à les rabaisser…

Charon est doté d’une capacité d’adaptation étonnante puisqu’il prend du recul face à une scène avant d’entrer en action. Certains le jugeront comme étant froussard plutôt que prudent. Quand est-il de cette colère sournoise, prête à exploser, qui se trouve tapis au fond de lui ? Dans les situations de la vie, il est bien rare de le découvrir sous cet angle. Lui qui parait si posé, si calme en apparence, sent parfois son esprit se détraquer lorsqu’il y a un abus de conscience et de confiance.

Doté d’une présence naturelle, il use de la parole avec détermination sans jamais flancher. L’émotion serre bien rarement sa voix. Ce qui le fait paraître pour plus fort qu’il ne l’est vraiment. Sa part de faiblesse est astucieusement dissimulée sous un mur épais. Il ne pourrait que trop remercier ses parents pour avoir si brillamment réussi à le transformer en bombe prête à exploser…

Etouffer ses émotions, être toujours meilleur, ne rien laisser paraître et devenir ce que désir les autres. Rien que ça suffit à transformer le premier né en homme tout à fait incapable d’exprimer clairement ses désirs et ses souhaits. Sous ce voile séduisant, il cache ce bien lourd fardeau de plaire à son entourage, au détriment de ses propres besoins. A l’évidence, il tente d’en sortir en s’échappant dans sa bulle ou en lançant quelques sarcasmes pour faire fuir l’audience… Mais il finit toujours par tomber dans cette spirale de comment plaire à l’autre. D’une certaine façon, cela fait de lui quelqu’un de malheureusement manipulable. Il suffirait de placer un, qu’en penseront les gens? et son cerveau est capable de se noyer dans l’indécision en deux minutes.

L’aîné s’est toujours trouvé projeté dans une dualité, entre la peur de l’échec et le besoin intense de reconnaissance. Il eut bien du mal à faire ses choix en fonction de ses besoins et envies personnels. Étouffé par l’espoir de ses parents de générer des héritiers parfaits, il fut la première victime d’une longue série.
Il voyait bien que sa famille posait problème, mais il prenait sur lui, il essayait de faire barrière entre son frère, sa sœur et ses parents, sans jamais avoir l’ascendant sur ces derniers. Le schéma finissait par se répéter alors que des remarques blessantes venaient se répercuter dans les esprits.

Seul l’école et ses amis lui permettaient de faire une pure rupture. Pendant son adolescence, il eut très peu de relations amoureuses et amicales. Parce que surprise, une relation, il fallait l’entretenir. Ainsi, lorsqu’on est interdit de sortie pour faire ses devoirs, qu’on n’a pas la possibilité de faire des travaux de groupe dans son palace, les gens finissent bien par vous trouver barbant et sans intérêt… Gamin, il se disait pas que ces relations n’auraient jamais aboutis et qu’elle aurait été aussi toxique que celle qu’il nourrissait avec le père et la mère… Mais on est con quand on est petit. On se dit toujours que les amis, c’est le bonheur et qu’il nous veule que du bien. L’argent ou l’intérêt ne peuvent pas entrer en action… Un gamin ça sait même pas ce que c’est surtout quand il bouffe des cuillères en argent et en or à longueur de journée…

Les amis étaient interdits à la maison, et il devait donner l’explication de l’avenir... Les repas étaient une réunion obligatoire où il fallait parler de projets. Il fallait même prendre le temps de raconter ses moments forts de la journée tout en orientant le dialogue sur ce qu’ils avaient appris… Au fond de lui-même, il savait bien que la meilleure partie était toujours celle où il suivait les boutades de ses pitres de camarade. Il en parlait à sa fratrie. Il nourrissait même cette envie de faire pareil. Et ça arriva bien un jour. Un jour où il n’oublia pas le regard noir de père et la tristesse dans les yeux de mère. Un jour où il fut puni pendant trois longs mois de toute activité joyeuse le soir. Pour ça, il ne recommença plus et commença même à cacher toutes les bourdes de son frère et sa sœur pour leur éviter ce supplice.

Même les jeux avec ses frères et sœurs se faisaient parfois dans le secret ou lors de l’absence des parents. Il s’agissait des seuls précieux moments où il se permettait d’être lui-même… Avec son père dans les parages, il retenait toujours sa respiration et maintenait son dos excessivement droit.

Lorsqu’il entama ses années lycées, ses parents décidèrent d’envoyer le premier rejeton dans une école spécialisée dans la finance et les affaires. Après tout, il était le premier chapeau à devoir reprendre le flambeau de la famille. Cet univers de chiffres et de statistiques l’ennuya profondément au début. Mais il était pas si con, il arrivait toujours à faire mieux, mieux pour ne récolter aucune remarque. Les bavures n’existaient pas en apparence. La réalité fut qu’il apprit à ses seize ans à vivre ses premières vraies expériences. Malgré tout, il ne mit pas en exergue ceux qu’il aimait et partagea un maximum de choses avec eux à ses retours le week-end. Jusqu’à rentrer de moins en moins souvent. Après tout, ses notes étaient excellentes, et le premier né exprimait son envie de réviser les week-end.  

Puis vint les premiers actes de rébellion de Corey, puis les désirs artistiques de sa sœur par la suite. Il se sentit tout à fait incapable de les soutenir face à son père et les réconforta en secret pour ne pas froisser le père qu’il craignait. Ces épisodes et leurs départs provoqua un effondrement en lui alors qu’il travaillait depuis quelques années dans la société de son père.  


L’histoire porte des marques indélébiles sur l’esprit. Le poids que les êtres trainent les ralentis et ils ne parviennent pas tous à se libérer de ces charges. Lorsqu’on vieillit, lorsque les années passent, ces sensations de lourdeurs s’apaisent rarement. Car certaines personnes n’ont pas été guidé pour lâcher prise. Il n’y a aucune raison de pleurer à dire vrai. Même s’il a l’impression que sa vie est à moitié foutu, il compte bien se rattraper un peu sur mars. Les remords sont bien présents, bien encrés, alors qu’il y va la boule au ventre en traînant une masse monumentale de souvenirs lourds et chargés. Il s’inspire tout de même un peu de ce qu’il y a de bons. Il s’est même dit qu’il retrouverait assez vite son frère, sa sœur et son cousin là-bas. Mais cette ville est foutrement grande et il se passe bien six longs mois avant qu'il n’arrive à récolter une information vague. Cette information n'est même pas sur.

résumé

Avant 2008— Étouffé par ses parents, il se focalise essentiellement sur sa frangine et son frangin. Il vit à travers ses parents et vit comme un automate sans conscience de ses réels besoins. Il pense aussi que ses amitiés sont pures mais ses amis de l'époque perdent vite de l'intérêt pour lui. Il vit très mal ces moments, il a du mal à se construire une identité et suit ce qu'on lui dit. Malgré tout, il prend son rôle de grand frère très au sérieux et essaie d'aider ses suivants à s'épanouir en leur apportant en cachette des cadeaux liés à leur passion cachée. 2009 - 16 ans— Entre dans une école spécialisée dans la finance et les statistiques. Il vit ses premières vraies années et se sent mieux dans sa peau. Il y trouve ses premiers amis, ses premiers amours et il vit ses premières ivresses et défonces. 2015— Il dispose d'un poste d'analyste financier. Son chef direct et amis de son père lui fait la misère et le rabaisse sans arrêt. Des piques pour plaisanter d'après lui, mais Charon est conscient de sa jalousie mal placée. Il ne parle jamais de ces moments avec son père car il sait très bien ce qu'il dirait. Après 2016— La disparition soudaine de Corey l'affecta particulièrement. Il dira qu'il n'avait rien vu venir malgré les échanges qu'il avait eu avec. Après cela, il se rapprocha d'Olympe pour ne pas la perdre également. La réaction disproportionnée de ses parents face à la révélation de la jeune fille sur sa grossesse le mit hors de lui, et les premières disputes contre son père éclatèrent. 2020— Après une énième remarque de la part de son supérieur, il laissa éclater sa rage et il envoya son poing dans la figure à trois reprises. Après cela, sa main s'était raccroché sous la cravate pour avoir une meilleure prise. Il l'attira vers lui puis alla le cogner contre le mur sans s'arrêter jusqu'à ce qu'il s'excuse. Il fut juger pour cet acte, mais l'affaire fut étouffer par l'ombre noir du paternel. Il écopa de la peine minimale d'un an et de dédommagement financier à verser à sa victime. 2021— Il sortira de détention à cette période et quittera la terre avec quelques mots salés à son paternel. Il gardera toutefois brièvement contact avec sa famille sur terre contrairement à son frère et sa soeur. Dès son arrivée sur mars, son pouvoir se déclarera et il en parlera un peu autour de lui. Ne sachant pas que cela pourrait le desservir à ce moment là, il fera confiance à certaines mauvaises personnes. Par la suite, les Pie in crust étoufferont l'affaire et il se sentira redevable. La même année il intègrera le gang et subira l'humiliation pour l'intégrer officiellement. En parallèle, il profitera de son statut pour essayer de retrouver la trace de Corey et Olympe.