La goutte d'eau tomba sur un vase rempli. Beaucoup trop rempli.
C'était la dernière goutte possible dans ce que je pouvais accepter.
J'avais déjà craqué une fois et Cosmo m'avait aidé. Sauf qu'à ce moment-là, ce n'était encore qu'une fissure.
Une pauvre fissure qui n'avait été que colmater par des mots et la présence d'un ami.

Cette fois, ce n'était pas directement à moi que l'on s'en était pris. Et c'était peut-être pour cela que ma colère bouillonnait et éclatait au grand jour. ça, et tout ce qui avait précédé, tout ce qui avait été accumulé.
Garder les choses pour soi était la pire chose à faire.

Alors
Quand cet imbécile avait décidé de faire sa loi dans ma serre.
Quand il s'en était pris à mes plantes.
Celles à qui je donnais toute mon âme, toute ma passion, toutes mes heures, toutes mes nuits, toutes mes espérances pour une vie plus douce, pour un avenir meilleur.
C'était de trop.

On ne se méfie jamais assez des personnes calmes. Et pourtant elles sont parfois les pires.
L'eau dort, mais les tsunami se déversent et ravagent des endroits sur des lieues et des lieues, brisant tout sur leur passage.
La terre nous porte et nous nourrit, mais elle détruit parfois tout sur un simple tremblement.

C'était exactement la même chose.

La terre tremblait sous mes pieds nus, à mesure que je me rapprochais de l'individu.
La terre se souleva, venant l'entourer, l'emprisonner, l'enfermer dans une prison de terre et qui se resserra encore et encore. Doucement. Lentement. Faisant pression sur son corps, sur ses os, sur ses poumons.

- Ces plantes.... Ces fleurs... Ce sont la vie. Elles arrivent à peine à s'épanouir sur Mars. Et toi, tu gâches des heures de travail, des heures d'effort de ces pauvres plantes pour le simple fait de t'amuser.

Ma voix était calme tandis que la terre faisait son œuvre sur ce gamin insolent qui subissait ma patience brisée.

ft. @Luca Astyan

Les gens s'étaient éloignés. Bien heureux le fou qui voudrait venir danser sur un sol en mouvement. L'autre pris dans la terre devait souffrir, mais cela m'importait peu. Savait-il seulement combien ces plantes souffraient également ?? Combien il était dure pour elle de grandir en ces terres hostiles ??

Mon nom résonna dans la serre, mais cela m'importait peu. Je ne regardais que le mécréant dans mon étau. Sauf que la voix d'Evan se fit plus proche. Je ne voulais pas l'écouter. Je savais que j'allais peut-être le tuer, mais dans ma colère accumulée, cela ne faisait rien. Noire, froide, implosive.

C'est la gifle qui me fit revenir à moi. La terre soulevée se craquela. Mes yeux s'écarquillèrent avant de papillonner et de regarder Evan en me demandant ce qu'il faisait là.

- Evan... ?

Soudain, la culpabilité. Comme un enfant pris sur le fait d'une bêtise, je détournais le regard. Après un bref soupir, je mis fin à mon pouvoir, libérant complétement l'inconnu de ma poigne terrestre.

- Tu peux regarder s'il... va bien ?

Je me rendais compte que j'avais été à deux doigts de l'irréparable. Je me sentais incapable de bouger, de décoller un pied du sol pour avancer. Je ne me reconnaissais plus ces derniers temps. Entre mes rencontres dévastatrices émotionnellement avec Kaith, mes plans pour le récupérer et le libérer du joug des Carrot Cake, mon odorat récupéré qui me rappelait des moments agréables et désagréables du passé... Mes nerfs avaient été trop à vif.

La claque était bénéfique, même si elle me brûlait encore la joue. Je me la frottais doucement.
Je ne pouvais plus continuer à m'enfermer dans ce cycle infernal. Je n'avais pas remarquer à quel point cela me faisait du mal. Certes, l'on me l'avait déjà dit, mais j'avais été têtu. Je me faisais presque peur à l'instant. Ce n'était pas moi. Ce n'était pas moi. Ce n'était pas moi.

Je reculais d'un pas et fis demi-tour, fuyant l'endroit ouvert pour retrouver un lieu plus calme avec moins de regard. Si Evan voulait me suivre, il le pouvait aisément. Il possédait les pass nécessaires pour aller et venir dans la serre.
Et quand nous fûmes au calme, mon visage fermé s'ouvrit un peu pour exprimer mon désarroi.

- Désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris... Je ne pouvais juste pas accepter qu'il s'en prenne à mes petites...

ft. @Luca Astyan

Enfin à l'écart, je me permis de souffler. Qu'est-ce qui n'allait pas avec moi en ce moment ? Je me brulais les ailes avec mes projets. Peut-être que mes échecs en recherche, quelles soient en lien avec mon travail de botaniste ou pour récupérer l'amour de ma vie nuisait à ma santé de telle sorte que mon humeur en avait été chamboulé ?
Le bruit des pas d'Evan me fit relever la tête pour m'assurer que ce soit bien lui qui s'approchait. Une fois rassuré, je détournais le visage comme pour éviter la petite confrontation. Il ne me reconnaissait pas...

- Moi non plus...

Les mots n'étaient pas prononcés très fort. Ma voix était toujours calme, mais beaucoup moins froide que précédemment, signe que ma colère interne s'était quelque peu apaisée. Même si j'ignorais quand le volcan pourrait faire une nouvelle irruption.

Ses mains se posèrent sur mes épaules, me faisant légèrement sursauter. La tension était toujours présente, un stress silencieux sinuait dans mes veines. Je le regardais, fermais les yeux en poussant un maigre soupir, avant de le regarder.

- Simplement la pression. Peut-être. J'aimerai avancer dans mes projets personnels, mais les échecs commencent à me peser. J'aimerai pouvoir récupérer aussi une personne qui me tient à coeur. Je pensais vraiment pouvoir faire en sorte de... je ne sais pas... trouver un moyen pour qu'il quitte le gang où il est, le faire virer ou que sais-je. Mais c'est moins facile à préparer que ce que je pensais. Et puis... Cela peut paraitre ridicule...

Je marquais une brève pause avant de reprendre.

- Mais avec le retour de mon odorat, les images du passé me hantent. C'est comme un retour en arrière, un rappel amer de tout ce que j'ai perdu en six années. Et puis... Voir ce gamin qui maintenant s'en prenait à une des plantes qui tentent tant bien que mal de faire sa vie dans un univers qui lui est totalement hostile... J'ai juste craqué.

Pour une fois, je ne fondais pas en larmes. C'était comme si tout avait déjà été déversé avant.

- Désolé, je ne pensais pas non plus que je pourrais devenir ainsi... Mais merci d'être arrivé à temps.

Aurais-je été jusqu'à blesser davantage ma pauvre victime ? Vu l'état dans lequel j'avais été... peut-être. C'était flou dans ma mémoire, comme si ça n'avait pas eu lieu, comme si c'était quelqu'un d'autre et non pas moi qui avait agit...

- Je sais que je devrai me détacher de tout ça... mais je n'y arrive pas...

Si quelqu'un avait le remède miracle, peut-être serais-je preneur si cela pouvait m'éviter de perdre le contrôle de moi-même à l'avenir.

ft. @Luca Astyan

Ses doigts pressèrent mon épaule. Mon regard était plongé dans le sien quand il me tient le menton pour que je ne le fuis plus. J'avais conscience de la boulette commise. Je comprenais cette remontrance douce qu'il me faisait. Je savais pertinemment qu'il fallait que je me ressaisisse. J'avais déjà failli commettre l'irréparable en allant voir de mon propre chef le leader des Carrot Cake, heureusement, aucune retombée. Au final, ça n'avait été qu'un pari silencieux sur ma réussite ou mon échec à venir. En revanche, jamais je n'avais songé à ce que ma fin puisse venir d'une erreur irréparable comme celle que j'avais presque réalisée avant qu'Evan n'intervienne.

- Je sais.

Les mots sont comme murmurés, fatalistes, sans consistance. Car il y a savoir et appliquer.

Il se reculait et je fis de même. Mon regard fuyait beaucoup moins, surtout lorsqu'il m'expliqua comment lui géraient ses trop plein d'idées et d'émotions dans sa tête. Tout poser à plat, dans un ordre logique et tenter de les résoudre un à un pour aller mieux. Mais mes souffrances ne dataient pas d'hier. Si elles avaient été fermées pendant longtemps, elles sont sont rouvertes, comme une blessure purulente, plus violente. Cependant, tu pouvais toujours essayer.

Evan s'intéressa alors à lui. Je me mordis la lèvre inférieure une seconde. J'avais déjà vendue la mèche à Cosmo. Frey était très certainement au courant également. Cale avait été son ami, mais tu ne savais pas s'ils avaient gardé contact. Peut-être en ayant plus d'alliés, je pourrais mieux mettre des plans à exécution.

- Il est chez les Carrot Cake.

Il y avait toujours l'alliance avec eux. Toutefois, tu avais demandé pour qu'il vous cède un de leur informateur, et la réponse avait été négative. On ne pouvait malheureusement pas disposer des gens ainsi.

D'une geste de la tête, je pointais mon sous-capitaine et surtout la petite friandise sucrée qu'il venait d'avaler.

- Tu en aurais un pour moi ?

Car un peu de sucre, pour faire passer l'amertume, ça rendait le moment plus doux.

- Est-ce que tu veux que je t'expose ma liste de mise en pression ? En tous cas, c'est lui qui vient en premier, tout en haut. Kaith, c'est son nom. J'ai l'impression de jouer avec le feu pour lui trouver un remplaçant pour que les CC le libère du gang. Mais même si j'y parviens, rien ne garantit la parole de leur chef.

Surtout qu'il n'y avait pas eu de paroles données... Ma mémoire était en peu flou sur la fin de cette discussion avec le chef des carottes.

- Même par un moyen détourné, on m'a fait comprendre que ce n'était pas possible. Et s'il le quitte par lui-même, cela pourrait être pris comme une fuite. Et j'aimerai éviter qu'il soit pourchassé.

Quoique c'était ce qu'il méritait pour m'avoir assassiné.

- Et je ne suis pas suffisamment fou pour enlever une personne. J'ai comme l'impression que je devrai vivre avec cette douleur et les rencontres aléatoires et les peines qu'elles me font ressentir.

Se détacher. Oublier. C'était la solution la plus saine. Je poussais un soupir. J'étais toujours contre cette idée.

- Est-ce que toi aussi tu penses que je devrais l'oublier ? Parce que, franchement.... je ne sais pas comment on fait.

ft. @Luca Astyan

Le bonbon fut tendu et je le pris. Je le déballais avec lenteur, y mettant toute ma minutie, comme si cet acte me permettait de me calmer, de revenir à des idées meilleures. Mes doigts se crispèrent sur le papier d'emballage quand Evan mentionna le fait que c'était le choix de Kaith que d'être dans ce gang. Il avait raison, je le savais, surtout si mes hypothèses s'avéraient vraies.

- ... Je sais.

Et malgré tout, je ne voulais pas lâcher l'affaire. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond avec moi ? Je pris le bonbon en bouche. Le sucre m'aidera. Peut-être. À la mention de manipulation, je relevais les yeux sur l'homme assis face à moi. C'était une possibilité. Cela expliquerait qu'il me faisait tourner en rond. Rejet, approche, rejet. Un cycle infernal, faisant vibrer en moi amour et haine en son encontre. Je poussais un soupir léger.

- Peut-être qu'il me manipule oui... Mais je ne pense pas.

Ou bien serait-ce parce que je suis trop aveuglé ?
Plus je parlais avec Evan, plus j'avais l'impression que ma bêtise dépassait l'entendement. Je finis par m'asseoir sur le sol.

- Uniquement leur chef... et leur second.

Je me passais une main sur le visage. Sans voir le visage de mon sous-capitaine, je pouvais bien imaginer son regard.

- Je leur ai simplement dit que je voulais que Kaith quitte les Carrot, mais hier Crow m'a affirmé que ce n'était pas possible. Car il serait poursuivi pour trahison et laissé en paix une fois devenu coquille. À la place, il m'a proposé de les rejoindre.

J'eus un rire amer. Je bougeais ma main pour lever les yeux vers mon interlocuteur.

- Jamais je ne le ferai. Vous êtes tout pour moi. Vous êtes bien plus que des amis, ou que mes supérieurs. Vous êtes ma famille. Peut-être que je suis fait pour être séparé de lui. Mais de vous, je ne pourrais pas.

Ce que j'avais compris la veille me faisait bien comprendre que ce que je désirais était impossible. C'était probablement pour cela que j'avais craqué, me voilant la face au point d'en perdre le contrôle.

ft. @Luca Astyan

Je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à présent. Ce n'était qu'en voyant et entendant Evan que la pièce tomba. Son air sérieux, ses paroles pleines de sens. J'avais glissé seul sur une pente raide. Je me retrouvais au bord d'une corniche, quelque part sur le précipice.

Le mot détesté, prononcé par lui, et maintenant par mon sous-capitaine. Je grimaçais en l'entendant. J'étais une faiblesse.


Pourrais-je un jour cessé de l'être ?
Si j'ai augmenté ma force, c'était pour ne pas être à nouveau un poids sans faculty, mais maintenant c'était mes choix déraisonnés qui me poussaient dans une nouvelle forme de faiblesse. Ce n'était pour moi-même que je l'étais, mais pour les autres. À mes yeux, c'était pire.

Je baissais une nouvelle fois le regard. Je le laissais triturer mes ustensiles sur la table voisine. S'il avait besoin de s'occuper les mains, c'était pareil pour moi. Quand j'allais mal, c'était de mes plantes que je m'occupais, c'était d'une toile que je peignais. Alors c'était naturellement que je fis quelques pas vers la fleur la plus proche, pour en caresser les feuilles, examiner la tige et ses pétales. Il ne lui restait plus beaucoup de temps, elle venait de Lupin, et ses petites à lui n'était pas non plus grandes fans de cette planète hostile pour elles.

Chaque mot qu'Evan avait prononcé m'avait transpercé, même si je donnais l'impression de ne pas spécialement écouter. Quand il eut fini, je me relevais pour lui faire face, toujours l'air confus et embarrassé, car jamais je n'aurais pensé que tout cela puisse prendre des proportions d'une telle potentielle envergure.
Sa dernière question me perturba. Hésitation. Indécision. Conflit interne dans ma tête.

- C'est compliqué.

Parce que j'avais envie de répondre "non", mais que j'avais bien compris que c'était toujours "oui".

- Des paroles que j'ai pu recevoir vis-à-vis de lui, il leur est trop précieux pour qu'ils l'utilisent d'eux-mêmes. Il faudrait que ce soit une personne autre qui le fasse. Et une telle personne n'existe pas à mon sens. Sauf si toi ou les deux personnes dont j'ai fait mention en parler à d'autres. Mais il n'est dans l'intérêt d'aucun de colporter cela. Car si je suis devenu une faiblesse, il l'est également pour les siens, non ?

Si menace il devait y avoir, tout me portait à croire qu'elle viendrait d'un autre groupe. Ma confrontation la veille avec Crow me l'avait pratiquement confirmé.

- Je choisirai toujours les nôtres en premier. Cela fait six ans qu'il se débrouille seul, alors il peut très bien continuer sans que je l'aide... même si il est menacé. J'aurai même plutôt envie de moi-même lui planter ce couteau dans le cœur.

Pour lui faire comprendre à quel point j'avais souffert, même si ce geste... en serai-je réellement capable ? Les mots sont une chose, les actions en sont une autre.

- D'accord j'ai craqué. J'ai craqué une fois en six ans. Je pense que c'est un ratio qui reste acceptable, non ?

Je finis par m'approcher de lui, suffisamment pour prononcer des mots qui me pesaient, sans trop élevé la voix.

- Si toutefois je deviens bel et bien la faiblesse dont tu parles, utilisez moi pour remonter jusqu'à ceux qui nous voudrait du mal. Cela ne me dérange aucunement de servir d'appât, car j'ai toute confiance en notre gang.

En toi, Frey, Cosmo, et tout les autres.

ft. @Luca Astyan

J'aimerais tant que tout puisse redevenir plus simple. Je n'aspirais qu'à cela en vérité, à au moins avoir des explications pour permettre de tourner cette page douloureuse. Mais ne pas en avoir ravivait constamment la souffrance lié à mes souvenirs.

Si quelqu'un nous avait vu, j'ignore quelle conclusion il pourrait en tirer. Chamailles, rejet, peut-être de la tendresse dissimulée, mais celle-là ne m'était même pas montrée car elle avait été faite lorsque j'étais inconscient il y a plusieurs mois d'ici.

Je relevais les yeux vers Evan et acquiesçais d'un hochement de tête. C'était donc si flagrant ce mal qu'il m'avait fait ? En même temps, au vu de mes propos, cela coulait de source.
Evan était dur, mais compréhensif. Il m'avait bien fait comprendre la galère dans laquelle j'étais et celle dans laquelle je pouvais embarquer d'autres personnes dans mon sillage, mais en même temps, il y avait ce petit quelque chose de rassurant. Il n'était pas contre moi, bien au contraire. Même ses mots me le disait. Tout du moins, tant que je serai du côté du gang.
Ce qui était positif, c'était qu'il était moins catégorique que d'autres. Il ne me disait pas d'en finir, de couper tout lien, de cesser tout contact. C'était ce que j'avais voulu, n'y arrivant guère.

Le tintement des outils sur la table me fit regarder ce qu'il faisait. Je m'avançais, caressais la courbe d'un transplantoir.

- Cela ne se reproduira plus. Je te l'assure.

Je le regardais dans les yeux, avec la certitude de ce que je disais dans mon regard. Craquer sous le poids pour mieux se relever. C'était peut-être bien ce que je venais de faire. Il fallait croiser les doigts pour que ce ne soit pas le début d'une déchéance et que ma parole tienne. Mais j'y croyais.

Quant-à savoir s'il pouvait faire quelque chose, je n'en avais aucune idée.

- Hum... Là, je ne sais pas. Voudrais-tu te mettre au jardinage ? J'ai une partie du jardin à refaire. Mais sinon, je laisserai mon assistant s'en charger.

Mais déjà j'avais délaissé le transplantoir pour me saisir d'une grande pelle. J'avais de la terre à remettre en place et je n'avais plus la force pour utiliser mon pouvoir tout de suite.

- Ou alors simplement aller boire un verre.

Car il parait que je travaillais trop.

- Mais pour ce qui est de ma situation en tant que telle, vraiment, j'ignore si quelqu'un peut y faire quoique ce soit...

Ajoutais-je plus doucement, déviant mon regard vers le vert roussissant d'un arbuste.