Tu l'attends, assis sur ton canapé, les mains jointes et les coudes posés contre tes genoux. Tu aurais dû avoir cette discussion avec elle beaucoup plus tôt. Mais le travail, le déni, une certaine envie de fuite avait retardé ton geste. En boucle, tourne dans ta tête les mots de Maisie et les idées qui en sont nés. Tu as peur de te tromper, encore plus d'avoir raison. Dans tous les cas, tu dois la voir, tu dois savoir. La façon dont ton estomac se serre quand tu penses (réalise) qu'elle est la seule à avoir pu vendre ton passé avec Cecil est un frein à ta tranquillité d'esprit et à ton efficacité. Ton esprit est embrouillé, tes émotions à fleur de peau. C'est imprudent. Son image t'obsède et tu ne sais pas si tu penses à la trahison ou au fait de la retenir pour ne plus jamais la laisser partir. C'est confus. Il n'y a que Circée pour te foutre en vrac de la tête au pied.

La porte s'ouvre et tu lèves les yeux vers elle. Tu ne te lèves pas. Tu attends qu'elle referme la porte. Non. Elle n'a pas pu te trahir. Rien que son sourire te donne envie de mourir.

— Il faut qu'on parle.

Tu es conscient que le ton brut que tu emploies va perturber la délicate harmonie de son visage.

— Mésange est venue me trouver.

Tu te lèves, tu soupires, ça transpire la lassitude. Mais dans ta façon de te tenir, tout transpire la tension.

— Elle sait pour Cecil. Pour la cheminée. Pour l’empoisonnement. Elle me croit.

Tu t'avances vers elle, d'un pas lourd et inquiétant. Doucement, tu l'accules contre le mur, pose ta paume contre le mur, proche de son crâne. Tu as le visage grave, le regard inquiet.

— Je ne sais pas comment elle a pu le découvrir. Mais tu étais la seule à savoir.

Tu penches la tête vers elle. Tu la regardes. Elle a des yeux magnifiques, des lèvres à se damner. Tu te rends compte que ça fait longtemps, déjà, que tu la trouves belle à crever. Tu serres la mâchoire. Est-ce qu'elle aurait pu ? Est-ce que t'es con à ce point-là ?

— J'ai pas envie de le dire.

Ce que tu penses. Ce que tu soupçonnes.

— Tu étais la seule à le savoir, Cici.

Et Mésange est sa sœur.
Sa f a m i l l e.

Tu secoues la tête, t'en crois pas un mot. T'imagines très mal Cecil s'amuser à raconter votre passé et encore moins à se vanter de t'avoir piégé. Il brandirait exactement la même histoire, la même version. La seule fois où il avait cédé c'était devant toi, juste pour t'acculer un peu plus. Non, Cecil ne ferait pas ça.

— Ça ne vient pas de Cecil.

Ça ne peut venir que de toi.

L'idée te fait mal, t'enrages. Et quand elle s'énerve, t'as la faiblesse de vouloir la croire. Tout pointe vers elle et les seuls arguments qu'elle te lance ne la rende que plus coupable encore. Elle en appelle à votre confiance mutuelle, elle en appelle à vos sentiments. Tu fronces les sourcils sous les coups qu'elle te donne, sans pour autant te pousser, sans pour autant répondre. À voir son visage ravager par la colère t'as envie d'avoir le doute.

— Arrête.

Elle crie, elle se sent trahie. Elle prend la fuite. Tu contractes ta mâchoire, ne sais plus si la victimisation de son discours est légitime ou le fruit d'une nouvelle manipulation. C'est trop. Putain, c'est trop. Elle te pousse pour partir. Tu ne veux pas la laisser partir.

— PUTAIN ARRÊTE.

Tu la retiens avec ta faculty, la saisie par les poignets pour l'immobiliser et la piéger contre le mur de nouveau.

— Tu crois que ça m'amuse ? Tu crois que c'est facile ? Que t'es pas la seule à qui je fais confiance ? Putain Cici !

Tu serres ses poignets, craches, furieux.

— Tout pointe vers toi !

Dans quel monde tu ne peux pas ne pas te poser la question ?

— Je veux te croire ! T'as pas la moindre idée d'à quel point je veux te croire. Edge, Indra, Blanche, qu'ils me trahissent tous, je peux encaisser, mais toi ?

Ça gronde dans ton estomac. La peur. La rage. Maisie est peut-être bien un serpent.

— Alors explique moi ! Explique-moi comment elle a pu savoir ? Elle peut lire dans ta tête ? Elle t'a droguée ou que sais-je ?

Tu la presses, relâches la pression dans ses poignets.

— Donne-moi une raison de te croire, merde !

C'est un ordre.

Tu claques ta langue contre ton palais, agacé. Tu ne supportes pas ses reproches. Tu ne supportes pas qu'elle te ne comprenne pas, qu'elle ne te rassures pas. Pourquoi elle ne comprend pas ? Tu vis mal de ressentir de la culpabilité quand les choses sont aussi bancales. Ton passé avec Cecil est une arme que Maisie tien entre ses mains et t'as aucune idée de ce qu'elle va en faire. Tu fronces les sourcils, la mâchoire contractée à l'extrême. Elle hurle, à croire que c'est toi qui fautes.

— Te torturer ?

Tu la regardes, esquisses un rictus mauvais. Tu la lâches, souffle.

— C'est ce que tu penses de moi ?

Des reproches dans les yeux. Pour qui elle te prend ? Tu doutes et elle te dresse dans le rôle du bourreau ? Si c'est sa façon de te punir c'est beaucoup trop efficace à ton goût. Ton estomac se tord, t'as un coup acide dans la gorge. Tu la juges du regard.

— T'as le droit de m'en vouloir de douter de toi, mais me faire passer pour un gars qui irait te battre ? T'es injuste, Cici.

Tu te recules.

— Tu restes ici.

Et au cas où ce ne serait pas assez clair.

— C'est un ordre.

Tu gagnes la cuisine et ouvres le frigo. Tu en sors une bière que tu décapsules d'un geste expert avant d’engloutir quelques gorgées. Tu essuies ta bouche d'un revers de la main. Viens t'appuyer contre le plan de travail et pousser un long soupir.

— Tu comptes raser le mur encore deux heures ?

Tu souffles du nez, secoues la tête.

— Ça y est, tu vas me faire la gueule et me fuir maintenant ? Super.

Tu rélèves la tête.

— Sauf que je vais pas te laisser me fuir.

C'est bien envoyé. En d'autres circonstances t'aurais été réceptif à son impertinence, tu l'aurais même approuvé, un rictus fier au coin des lèvres. Pas ce soir. Appuyé contre le plan de travail, tu fronces les sourcils. Ton regard croise le sien, ta colère aussi grande que ta paranoïa. Mais il y a des éléments dans ta vie dont tu ne veux pas douter et dans ses yeux y a le besoin désespéré de pouvoir lui faire confiance. Tu soupires, passe une main lasse contre ton crâne.

— J'y ai pensé.

Tu doutes de tout. Dans ta tête, naissent des scénarios terribles où Cecil, grand marionnettiste, tisse des alliances improbables.

— Je me méfie d'elle. Je n'aime pas qu'elle puisse avoir un quelconque ascendant sur moi.

Vos négociations ne se font pas d'égal a et égal. Tu as compris que la sœur de Circée était autant une ressource précieuse que dangereuse mise à votre disposition. Tu n'es pas aussi subtil qu'elle en négociation et tu commences à entrapercevoir les limites de cette violence brute et franche qui est la tienne. Ça ne sert à rien de se faire lion face à aux serpents. Il faut que tu apprennes à te faire vipère, toi aussi.

Tu secoues la tête, Circée à l'air sincèrement inquiète. Malgré le fait qu'elle soit heurtée, elle reste là (tu l'as ordonné). Tu la dévisages, elle n'a que sa parole pour elle, pas de preuves, ni de faits. Une partie de toi se dit que tu ne devrais pas lui donner autant de pouvoir. Mais t'as tellement besoin de pouvoir compter sur quelqu'un.

— Et qu'est-ce qu'elle t'aurait fait ?

Tu réalises en t'approchant à quel point tu as besoin de te reposer sur elle. À quel point l'image solitaire que tu t'es forcée à te forger rentre en contradiction avec ce que tu veux vraiment. Tu lui en veux de te rappeler que tu es incapable de faire le deuil de ce que Cecil t'a volé. Dans le fond, la conquête du monde n'est même pas un but en soit. C'est juste un moyen d'avoir *ça*. Tu prends sa main, tu la poses contre ton cou. Sans la quitter des yeux tu glisses ta main libre contre sa nuque.

— Marrant, j'suis pas encore mort.

Tu penches la tête sur le côté.

— Peut-être que le danger est ailleurs, hm ?

Tu caresses sa joue du pouce. T'es fatigué. Fatigué de douter, d'anticipé la chute. Blanche à raison, tu es fort mais tu es mort de trouille. Et tu laisses la peur grouillante, rampante, gangrener la moindre parcelle de ta peau. Peut-être que Maisie est alliée à Cecil, peut-être essayent-ils de te séparer du peu de choses qui t'ancre dans la stabilité ? Peut-être est-ce Circée qui te trompe ? Tu plisses légèrement les yeux, sans cesser de la regarder.

— Je me suis peint une cible facile dans le dos à cause de toi. Y a pas à être aussi stupide.

Sa peau contre ton pouce est douce. Tu presses un peu son visage de ta paume pour la forcer à relever le menton.

— ...

Tu es stupide.
Ses lèvres sont sucrées.

Tu as la désagréable sensation de commettre l’irréparable, de faire le seul pas que tu aurais dû t'interdire. Ses lèvres contre les tiennes, ton ventre grondent. Le plus effrayant, c'est peut-être de comprendre que tu avais envie de ça depuis longtemps. Tu glisses une main dans le creux de son dos pour la ramener à toi, cherches sa langue, partagé entre le besoin de la retenir et la peur qui te fait caresser l'envie de la repousser. Quand elle rompt le contact tu restes silencieux quelques secondes. Tu la bénis de ne pas s'attarder sur votre écart, comme tu te frustres qu'elle ne l'évoque pas. Ta main toujours possessive posée dans son dos, tu déclares.

— Je n'en ai pas l'attention.

Elle fait dériver la conversation vers d'autres préoccupations. Tu te forces à la suivre, même avec elle tu ne peux pas te payer le luxe de totalement t'abandonner. Tes yeux fixent ses lèvres puis se ferment. Tu viens de ta main, jusque-là échouée sur son visage, masser tes paupières.

— Je te crois quand tu parles du prudence, Cici. Je ne remets pas en cause ton professionnalisme.

Et tu te demandes si c'est comme ça que Blanche se sent, coincée entre Cecil et toi. Le nouveau qui balance des arguments recevables (toi) et l'ancien, auquel on est si solidement ancré, qu'on refuse de le mettre en doute malgré les preuves qui s'accumulent (lui). Tes doigts caressent son dos.

— Elle voulait Cole. Cole, contre la promesse de me faire justice.

Tu secoues la tête. Tu pousses un soupir.

— Je ne devrais pas douter de toi, n'est-ce pas ?

Tu plisses légèrement les yeux. Elle n'évoque pas votre baiser. Tu appuies dans son dos pour la coller à toi. Tu souffles.

— Tu ne me tourneras jamais le dos.

Ce n'était pas une question. Tu glisses ta main de libre dans ses cheveux.

— Tu n'es loyale qu'envers moi.

Tu es à moi.

Tu aimerais ne pas avoir à douter d'elle non plus. Entouré d'ennemi, tu prends conscience d'à quel point la folie peut-être mortelle. Des rois sont tombés pour moins que ça, malgré leurs armées, leurs richesses, leurs forces. Des fois il suffit d'un peu de solitude et de zestes de paranoïa pour détruire un empire. Tu ne peux pas te permettre de te laisser aller à de telles faiblesses. Tu as besoin de lui faire confiance, alors que c'est peut-être plus dangereux encore.

Tu la fixes, ses lèvres sont pleines, tentatrices, son parfum t'enivre. Tu repenses aux mœurs libérées de Caelus, à Indra et ses beaux discours sur l'amour. Dans ton ventre gronde l'appréhension et l'excitation. Tu la veux, mais tu appréhendes de ne pas pouvoir en payer le prix. C'est tellement simple, alors, de garder le silence, de la laisser faire le pas pour toi. Tu n'as plus de responsabilité à prendre quand c'est elle qui t'embrasse. T'es presque soulagé de la voir vous condamné. Au moins, tu n'auras pas à porter le poids de cette culpabilité. Tu agrippes ses hanches, le colle contre le dos du canapé pour te presser contre elle. L'idée de coucher avec elle à une saveur que ta fierté à du mal à appréhender. Quel malheur de se comprendre amoureux.

— Si ça se sait, ce sera ta fin.

Tu la regardes, l'espace d'un instant mortellement sérieux.

— Personne ne doit savoir.

Que ce soit dans vos rangs ou de les leurs. Personne. Personne. Sous aucun prétexte. Tu saisis sa main, la glisse à tes lèvres. Un geste tendre que tu n'as jamais eu pour personne. Elle est la première. Elle sera la première dans beaucoup de domaines.

— Cici. Je n'ai jamais connu ça avant. Je ne sais pas faire.

Cette vie t'a toujours paru si lointaine, réservée à un Romeo qui n'a jamais vu le jour. Et soudain tu as peur. L'ombre de Cecil plane toujours. Tu ne pourras rien confier d'elle à qui que ce soit. Et soudain tu as peur, entre vouloir et pouvoir il y a un monde. Si tu la veux depuis longtemps, as-tu seulement la capacité de la garder ? Tu l'observes, ses yeux qui scintillent dans l’obscurité. Son corps pressé contre le tien, y a de la douceur dans sa peau contre la tienne, y a quelque chose de plus cru, aussi.

— Est-ce que ça veut dire que tu restes ce soir ?

Braise incandescente dans tes yeux, tes lèvres à sa nuque.

— Et que je peux faire ça ?

Tu humes son parfum.

— Je n'aurai pas à te partager avec qui que ce soit ?

Tu reviens à ses lèvres, son nez qui frôle le tien, la tentation du baiser que tu fais volontairement durer, son souffle suspendu au tien. Tu pointes son cœur du doigt.

— Ça, je n'aurai pas à le partager avec qui que ce soit ?

L'à-demi n'a jamais été pour toi.

Tu relèves la tête, quitte à regret sa nuque pour la regarder. La pique est douloureuse, mais juste. Tu penches légèrement la tête sur le côté pour la dévisager. Qu'en est-il de toi, qu'elle demande ? La réponse est évidente, pourtant, tu trouves une certaine forme de jouissance dans l'expression de sa jalousie. Elle doit le savoir, pourtant, que si tu as cédé aux avances, tu n'as jamais regardé aucune d'entre elles comme tu peux la regarder elle.

— Hm, serais-tu jalouse ?

Tu souffles du nez, esquisses un rictus provocant alors qu'elle vient mordiller ta lèvre, alors que tu viens l'embrasser à pleine bouche. Tu glisses tes mains à ses hanches pour les agripper et la soulever. Tu l'assois sur le plan de travail de la cuisine, colle son torse au tien, tes lèvres qui se délectent des siennes, à bout de souffle.

— Si c'est l'exclusivité que tu demandes, demande la moi correctement.

Tu souris, insolent. Presque revenu à vos débuts, bien avant les responsabilités, bien avant tout ce merdier, quant à l'époque vous n'étiez rien de plus que deux adolescents turbulents.

— Hm ? Alors, j’attends.

Tu la provoques, cherches son agacement à la manière d'un sale gosse. Lentement, tu glisses ta main contre sa joue. C'est fou comment on peut se jeter dans la gueule du loup, comme ça, et n'en exprimer que trop peu de regret. Tu viens de te créer une faille qu'ils se délecteront tous à exploiter si jamais ils la découvrent. Tu vas devoir la protéger. L'idée se glisse que le mieux serait de tromper votre entourage en donnant le change avec une autre femme. Wanda, par exemple ? Artémis ? Tu la regardes, tu n'exprimerais aucun remord à te jouer des autres si c'est pour la préserver elle, vous. Mais elle n'approuvera pas ce plan, n'est-ce pas ?

— Cici... Non, laisse tomber.

Non, elle n'approuvera définitivement pas ce plan.

— Viens.

Tu l'entraînes dans la chambre, glisses dans son dos pour dégager lentement sa nuque en la frôlant de tes doigts. Tu y déposes des baisers, passes tes bras autour de sa taille, glisse une de tes mains sous son haut, ton pouce qui caresse son ventre, tendrement. Dans la pénombre de la chambre, tu vous observe face au miroir.

— Regarde comme tu es belle.

C'est beaucoup trop officiel, pourtant il n'y a pas d'autres façons de le formuler. C'est elle et toi, toi et elle. Comment appeler ça autrement ? Alors que, dans le fond, ça en coche toute les cases, en suit tous les codes. Ça ne devrait pas être aussi prise de tête, pas aussi compliqué. Pour n'importe quel civil, ce serait une chose simple. La réponse serait oui, et il n'y aurait pas de plan à monter, pas de disposition à prendre. Seulement votre monde est ce qu'il est. Tu penses à Cecil, tu penses aux CG, au CC. Tu penses à son job, tu penses au tien. Pour vous, l'amour n'est pas simple. Chez vous, l'amour tue. Y a cette partie de toi, raisonnable, qui accepte que répondre "non" serait la meilleure solution. Pourtant, c'est pas ce que tu réponds.

— Oui.

Tu l'entraînes dans la chambre, pressé. Des années d’errance à combler, des années de censure à libérer. Des caresses. Des baisers. Tes doigts sur sa peau tu frisonnes. Tu ne peux pas nier l'envie qu'elle te procure, la folie dont elle se fait source. Elle se retourne, t'embrasse et tu ne peux que y répondre. Elle te pousse, tu te laisses, non sans satisfaction, tombée sur le matelas. Elle reine, elle peut tout se permette. Et la vois d'en bas est loin d'être déplaisante. Tu retiens ses menaces auxquelles tu n'as pas le loisir de répondre. Elle te censure d'un baiser et tes mains viennent gagner ses hanches, passer, avides, le long de ses courbes dont tu apprécies la moindre nuance. Tu ne tolères pas de rompre le contact alors tu te redresses pour capturer ses lèvres de nouveau. Tes mains sur elle qui dansent toujours. Tu veux la voir comme tu ne la jamais vue avant.

Tu la regardes, intense, la fixe même quand tu l'aides à se débarrasser de son haut. Tu viens embrasser sa poitrine, caresser amoureusement son haut.

— Je ne toucherai que toi. C'est ce que tu veux entendre ?

Tu remontes tes lèvres jusqu'à sa nuque, son lobe.

— Alors écoutes.

Un sourire étire tes lèvres, tes mains se baladent. Tu viens caresser son ventre, jouer avec le bouton de son pantalon.

— Je ne toucherai que toi.

Un baiser, encore.

— Je n'aimerai que toi.

C'est pure folie et vous le savez. Mais vous n'êtes plus à un stade où vous pouvez vous donner le luxe du regret.

— J'ai envie de toi.

Son bouton toujours entre tes doigts.