07.07.2022
Combien de temps s’est-il écoulé ? Jusqu’à où l’horloge de son monde avait continué ? Les abysses ne désiraient pas encore l’accueillir, Kaith avait été recraché.
Quand il ouvrit les yeux, ce ne fut pas un lit douillet qui l’attendait, mais le béton froid d’un lieu qu’il avait encore de la peine à assimiler.
Le soleil n’était plus, la nuit avait déjà pris place le faisant croire à une farce.
Maintenant sur ses genoux, la tête entre ses mains, il lui fallut quelques minutes pour assimiler ce qui s’était passé, la mort qu’il venait de subir.

« Luca ??? » Cria-t-il par réflexe en regardant autour de lui, te cherchant du regard.

Mais rien, il était seul au milieu d’une pénombre difficile à distinguer.
Quand il arriva enfin à se relever, le détective remarqua enfin ne pas avoir vraiment changé de place, enfin… Il était passé de l’extérieur de la serre à son intérieur.
Il avait l’impression que son cœur allait exploser de stresser, cherchant dans cette dernière ta présence, mais personne.
Sa sortie fut en toute hâte pour se diriger vers l’arrière, voir si un autre corps n’y était pas ou n’importe quel autre indice permettant de savoir la fin du combat.
Malheureusement : rien.

Ah… Il s’en voulait d’avoir succombé si rapidement, de t’avoir laissé seul face à cet enfoiré… En cet instant, Kaith était terrifié de ne pas savoir si tu avais perdu la vie ou pas. Il n’avait qu’une seule envie : courir chez toi pour en être certain.

Alors que sa tête était littéralement en train d’exploser sans savoir quelle décision prendre, il entendit enfin son Com sonner, des messages de Lysandre bien trop nombreux. Allait-il lui dire que la vie l’avait quitté ? Certainement, mais pas tout de suite.
Une réponse rapide pour dire qu’il allait se mettre immédiatement en route, car il était certain que c’était toi qui l’attendais là-bas.

Il aurait pu t’ignorer, encore une fois et te laisser attendre là pendant toute la nuit. Mais quelque chose lui disait que tu reviendras tant que vous n’auriez pas parlé, alors… Kaith devait prendre son courage a deux mains et se préparer mentalement à ce qu’il allait découvrir.

Le temps d’arriver à ses quartiers, il devait être 23h voir un peu plus. Le temps de prendre son souffle et de pousser la porte de son bureau.  

« Luca ? Je suis là. » A-t-il simplement dit, comme pour faire comprendre qu’il savait que tu l’attendais, fermant la porte derrière vous.

A peine vos yeux se croisèrent qu’il sentit son cœur se serrer. Ses yeux cherchèrent sur toi le moindre signe pour le rassurer et quand je vis ce bandage autour de ton cou, j’ai essayé de penser positivement.
Par réflexe, mes doigts s’approchèrent un peu de ton col près des bandages pour le bouger.

« Tu as pu t’en sortir... N’est-ce pas ? » Il faisait de son mieux pour maitriser le ton de sa voix, mais ses yeux montraient clairement de l’inquiétude.

Qu’est-ce que j’ai perdu cette fois-ci… ?

Il savait que tu allais le bombarder de questions, ne pas le laisser s’échapper aussi facilement.
Actuellement, Kaith n’avait qu’une seule envie : te serrer dans ses bras. Se rassurer que tu sois bien devant lui, en un seul morceau.
Cela faisait des années qu’il n’avait pas senti son cœur autant le lui réclamer, mais son cerveau continuait de lutter contre cette envie. Pour il crie, il hurle… Il te réclame plus que tout.

Qui allait gagner entre sa raison et ses émotions… ?

07.07.2022
Sais-tu à quel point tu venais de le soulager de lui dire que tu avais survécu à cette attaque ? Était-ce vraiment un piège là pour se venger de lui ? Kaith ne le savait pas, mais Achille allait le payer de t’avoir pris pour cible, ça il se le promettait. Son visage prit une expression soulagée, il n’avait pas gâché une de ses vies, il t’avait été utile.

Quand ta main vint attraper ses doigts, ton amant n’eut aucun mouvement de recul, profitant de la chaleur de cette dernière et d’aucune vision mortuaire.

Serre moi dans tes bras...

« Je me doute, oui. » Simple réponse, alors qu’il ne lâchait pas ta main et…

cette question, Luca… ?

Kaith ne l’avait donc pas rêvé, il t’avait réellement demandé en mariage avant que sa vie ne s’envole. Les dernières secondes de sa vie avaient été floue, tu venais de les éclairer. Que peut-il te répondre ? Qu’il pensait mourir et ne pas revenir ? Quelle demande ironique, bien loin de celle dont il rêvait il y a six ans.

Il ne quitta pas tes yeux pendant tes interrogations, ce ne fut qu’une fois finit que ses prunelles rubis se perdirent dans le néant, lâchant doucement ta main. Laissant planer un silence de quelques secondes.

« On dit que les paroles les plus honnêtes sont celles dites avant qu’on disparaisse à jamais. » Commença-t-il tout en réfléchissant.

Peut-il être honnête sans te mettre en danger ? Confirmer cette demande alors que vous n’étiez même pas dans le même gang ?
Doucement, ses doigts glissaient sur le dos de certains livres, puis sur le bois de l’étagère avant d’atteindre une petite boite bien dissimulée.

Elle avait toujours été à ses côtés à attendre que sa mission soit terminée.

Luca, veux-tu m'épouser ?

« Tu peux y croire, je ne plaisantais pas. » Pourquoi ne pas contourner cette question ? Car le détective se doutait que ta réponse allait être négative à cause de tout ce que tu venais d’énumérer.

Qui voudrait épouser quelqu’un qui vous fuit depuis six ans ? Qui ne vous a rien expliqué ? Qui cherchait à ce que tu le détestes au lieu de l’aimer.

Quand ses pensées traversèrent ses esprits, il sentit à nouveau son cœur se serrer, une lueur de tristesse venant s’emparer de son regard alors que d’habitude, Kaith savait se retenir.

Il ne pouvait pas tout te dire, non. C’était impossible : pour ta sécurité. Qu’est-ce qui avait changé en lui ??? Comme si ses émotions ne demandaient qu’à exploser d’un seul coup.

07.07.2022
Pourquoi après tout ce temps… Encore une fois, il ne pouvait te répondre qu’il se pensait définitivement mort. Si la vérité sortait de sa bouche, tu pourrais croire qu’il ne le pensait pas sérieusement et sur ce sujet… Kaith ne se sentait pas de mentir, quelque chose l’empêchait de prendre ce sujet à la légère. Déjà… Il s’en voulait d’avoir gâcher ce moment qu’il attendait tant, rien ne pouvait se passer correctement, n’est-ce pas ?

« Je viens te le dire, non ? C’est les dernières choses auquel j’ai pensé avant de mourir. Les désirs profonds enfouis. » Un léger rire amer sortit de sa bouche à nouveau ses yeux posés sur cette petite boite.

Et les questions recommencèrent, celles que tu lui posais à chaque fois. Celles qui devaient te hanter depuis des années et que Kaith n’avait jamais pu apaiser.

« C’est… compliqué. » A-t-il commencé à dire, réfléchissant à la tournure de ses phrases sans trop t’en dire.
« Laisse-moi régler le problème et tout ira bien. » Encore une fois, c’était une luette mentale qui se passait à l’intérieur de lui.

Le besoin de tout t’expliquer, mais son cerveau bloquant toujours de peur de te mettre dans une merde encore plus grosse que celle actuelle.
Achille était de retour… Il devait s’en occuper rapidement avant qu’il n’en parle à quelqu’un d’autre. Kaith avait utilisé ses ombres, sa couverture pouvait aussi exploser à tout moment.

« Je ne laisserai pas cet homme en liberté bien longtemps, je peux te l’assurer, tu n’auras plus rien à craindre. »

Laisse moi continuer à te protéger, s’il te plait…

Ta question avait clairement été détournée, des réponses certes, mais pas au sujet que tu tentais de lancer.

Ça tête lui faisait mal, ça le lançait… Comme s’il était en train de se battre contre lui-même…

07.07.2022
Oui, tu avais le droit d’être au courant, Luca. Il en va de soi, mais Kaith préférait rien ne dire pour que tu ne deviennes pas encore plus une cible. D’abord à cause de son métier, en suite de sa double identité et après de son rang. Il avait bien vu que les opposants aimaient s’en prendre à leur proche, il ne voulait pas que tu sois mêlé aux affaires de gangs… Une personne s’était bien assez.

« C’est une personne que j’ai fait enfermer à l’époque. Il est venu se venger, simplement. » Néanmoins, ça ne collait pas avec ce qu’Achille disait.

Il ne te mentait pas, mais ne te disait pas tout pour autant. A côté, le détective s’en voulait de t’avoir mêlé à ses affaires, mais pour Achille… Ce n’était même pas vraiment de sa faute. Kaith n’a jamais su pourquoi il avait voulu te tuer à l’époque. Qu’avais-tu fait, Luca ?
Ses doutes s’étaient mis sur le travail de ton père, car vous étiez jeunes… Sans aucun problème, juste un couple qui voulait rester uni pour l’éternité et qui a été brisé par un psychopathe.

Quand tu t’approchas de lui, ton amant sentit son cœur s’accélérer à cette voix bien plus sévère qu’avant.
Il avait échoué ? Dans un sens oui, mais pas entièrement.

« Au contraire, Luca. Hier était un bon exemple. Moins tu en sais, plus tu seras en sécurité. Peut-être que pour toi, hier était un échec… Mais pas pour moi, car tu n’as pas perdu la vie. » Souffla-t-il dans un sourire un peu ironique.

Sa propre vie ? Ce n’était pas grave, il avait toujours été prêt à la sacrifier pour ton bien être sinon, il n’aurait jamais commencé cette mission qu’il s’était donné il y a de ça six années.

Ça fait mal, Luca. Tu sais ça ? De voir tant de temps écoulé et que tout pouvait voler en éclats en quelques minutes.
Il allait devoir prendre des précautions, se dépêcher de reconstruire pour que rien ne s’écroule. Et pourtant… C’était dur, si dur de contrôler son cœur, ne pas exploser sur des mots si réel…

Il pouvait encore tenir, n’est-ce pas… ?

07.07.2022
Un bruit sourd vint briser le silence qui se plaçait dans son bureau. Le visage toujours sur le côté, sa main vint se placer sur cette marque rouge que tu venais de lui laisser sur la joue. Quelle ironie tu lui en mettes une exactement pour la même raison que lui lors de votre -première- vraie retrouvaille.

Pour le moment, Kaith ne disait absolument rien, il encaissait et te laissait vider ton sac. Cependant, tu touchais des sujets que tu ne pouvais pas comprendre, Luca et ça commençait à doucement le faire frissonner, le faire bouillir de l’intérieur.
Il n’avait pas l’habitude d’ainsi se prendre la tête avec toi, de te voir au bord des larmes, lui crier dessus. Sentir que c’était à cause de lui que tu étais en train de souffrir. Ça le rongeait, le détruisait petit à petit…  

« Si tu tiens tant que ça à te venger, tu peux toujours le faire. Je ne fuirais pas. » A-t-il répondu, car tu étais tout à fait en droit, lui qui t’a déjà volé une vie.

Car oui, Luca. En quelque sorte, la vie de Kaith t’appartient, c’est pour ton bonheur qu’il a construit tout ce monument autour de lui. Vous êtes comme des inséparables. Si tu meurs, il te rejoindra dans la mort après t’avoir vengé.

Il t’écoutait encore et encore, mais un sujet ne se retirait pas de sa tête, un sujet qui le faisait souffrir depuis l’enfance, cette malédiction qu’on lui avait fourni qui l’avait fait se refermer sur lui-même alors que le Kaith adolescent était pourtant ouvert.

« Bien sûr que je sais ce que ça fait de voir quelqu’un mourir sans rien pouvoir faire. » Il lâcha un rire.
« Mon père, toi, Cale… Qui je dois citer encore ??? » Tu ne peux pas savoir à quel point ça fait mal de sentir aussi inutile, depuis des dizaines d’années.
« Tous mes proches que je vois mourir, que je ressens souffrir. Je me suis promis de ne plus jamais rien tenter pour empêcher leur mort, mais à chaque fois, je suis le pire imbécile pour me dire que je peux sauver quelqu’un. » Sa voix se cassait entre des rires amers, une voix qui tremblait petit à petit.
« Un poignard dans le cœur, une overdose, la foudre qui me frappe, une noyade. Tu sais à quel point ça fait mal ? La douleur ne sera jamais aussi forte que de se sentir impuissant face à la mort alors… » Il tourna à nouveau les yeux vers toi, sa main venant se poser sur ta joue.

Aucune vision.

« Ne me sort pas que mes actions de hier étaient inutiles… Que j’ai gâché ma vie… Car pour une fois, j’ai réussi à la vaincre. A détourner un destin, le tiens… » S’il vous plait, ne faites pas qu’une nouvelle vision se déclenche dans les prochains jours, comme avec son père.
« Je ne t’en ai jamais parlé, car c’est mon propre fardeau et non celui de quelqu’un d’autre. Je vois vos morts, je les subis et je n’ai jamais pu les contrer… Sauf en te donnant la mienne. » Il t'avait fixé dans les yeux avant de finalement baisser la tête, la douleur le prenant à la gorge.

En réalité, c’était la deuxième fois, mais la première… C’était en volant la tienne de ses propres mains et non celles d’Achille.

Son cœur battait si rapidement, ses yeux se retenaient de s’humidifier. Ce n’était que la deuxième fois de sa vie qu’il expliquait aussi clairement ce ressenti. La première fois, c’était après votre mort… A Cale.

Je n’en peux plus Luca, je suis épuisé, mais je ne dois pas céder. Aujourd’hui, j’ai appris que cette malédiction pouvait être contrée, alors… C’est mon devoir de continuer, jusqu’à que la paix sur Mars puisse commencer à régner… Une fois que la guerre sera terminée.
Je ne sais pas combien de temps mes jambes vont encore tenir, comme tu viens de me le dire, mais je dois tenir… Pour toi.

07.07.2022
Pourquoi est-ce qu’il n’en avait jamais parlé avant ? Pourquoi avait-il subi toutes ces morts, seul ? Car on ne peut rien faire contre la mort, simplement l’observer nous voler nos proches. On a beau se battre, lutter contre cette fatalité, elle nous suivait comme un fil rouge prêt à nous trancher. Kaith connaissait cette douleur mieux que personne et au grand jamais il ne veut que quelqu’un de proche la subisse.
Son cœur avait dû se créer une carapace d’acier, s’obliger à devenir l’ombre froid qu’était Crow pour mieux tenir debout, alors qu’au fond… L’homme était quelqu’un de profondément aimant.

« Justement, parce qu’on ne peut rien y faire, alors… Pourquoi obliger quelqu’un d’autre à endurer la souffrance que cette faculty m’oblige à voir, à ressentir ? C’est inutile. Si je te dis que dans deux heures, Cale va mourir… Ne vas-tu pas tenter de le sauver ? Et finalement, ne pas y arriver. Sais-tu à quel point savoir et être simple spectateur et dur ? Je ne le souhaite à personne d’autre, c’est pourquoi j’ai gardé ma faculty secrète. » Ses yeux s’humidifiaient de plus en plus.
« Je ne sais pas par quel miracle, j’ai pu détourner ta mort, hier. J’imagine que… C’est donnant, donnant ? Donner une vie contre une autre… ? Je ne suis même pas sûr… L’avoir complètement contrecarré… »

Si tel est le cas, dois-je sacrifier des inconnus pour sauver mes proches ?

Il ne sait pas, il a peur…

« Et si j’ai une nouvelle vision qui recommence dans les prochains jours… ? Et si ma mort n’avait pas suffi à te sauver… ? Comme elle a couru après mon père, je… » Il ne savait pas, tout comme il y a six ans, ses esprits commencèrent à s’embrumer, à mal tourner…

Il était prêt à sacrifier le monde pour toi, Luca…

La chaleur… Cette douce chaleur que tu venais de lui accorder en le prenant dans tes bras.
Il n’en fallait pas plus pour que son cœur explose, que ses yeux commencent à s’humidifier, que ses bras t’entourant à leur tour.

« Je… Je n’ai jamais voulu te rejeter, Luca. Mais près de moi, tu étais.. Tu es en danger. » Des larmes commencèrent à se rependre sur ses joues, encore plus quand ta main vint s’entremêler avec ses cheveux enneigés.
« Je me refuse de te voir à nouveau mourir, de voir cette lueur disparaître encore de tes yeux. Ton sang sur mes mains... C’est pour ça que… Que je suis parti. Pour faire ce que personne ne fera si je ne bouge pas… Calmer cette planète, calmer ces guerres. Que tout éclate et qu’une fois ceci fait, la paix puisse venir sur mars… » Parfois, ses mots étaient étouffés par des sanglots, des phrases hachurées.

« Pour… Pour que tu puisses à nouveau sourire sans avoir peur que la mort ne revienne te prendre. Vivre paisiblement, ens… Ensemble… Je ne serais pas revenu vers toi avant que je n’aie réussi ma mission. Quitte.. A prendre le risque que tu m’aies oublié et refait ta vie… » Son cœur se détruisait encore plus à cette pensée, on pouvait l’entendre dans sa voix.

« C’était… Ma façon de me racheter de t’avoir volé une vie… De t’avoir rejeté toutes ses années. C’est ton bonheur que je veux avant toute chose, te voir à jamais rayonner… » Son visage perdu sur ton épaule, contre ton cou...

Et maintenant, il remarque encore plus à quel point tes bras lui avait manqué, Luca… A quel point il en avait besoin pour avancer. Le manque de pouvoir t’aimer, t’avoir à ses côtés. Comment avait-il pu vivre sans ça ?

Je t’aime… Je t’aime. Je t’aime !!

07.07.2022
Cela faisait combien de temps qu’il n’avait pas ainsi craqué devant quelqu’un ? Souvent, il n’y avait que Flocon qui pouvait voir les larmes de son maître, venir se coller à lui pour le réconforter de cette douce chaleur.
Aujourd’hui, c’est toi qui avais le droit de voir ses larmes… La seule fois où il s’était ainsi écroulé devant toi, Luca… C’était à la mort de son père, pour la même raison : son incapacité à sauver la vie d’un proche.

Heureusement que vous étiez dans son cabinet, caché aux yeux de tous, car les informations qu’il te livrait, peu de personne étaient au courant. Ils se comptaient sur les doigts d’une main.
Sentir ton odeur, ta chaleur… Ces gestes qui lui rappelaient quand tout allait bien. Il y avait un côté réconfortant tout comme une mélancolie du bonheur d’antan.

Quand tu commenças à parler, il ne dit rien, profitant de la mélodie douce que ta voix portait à son cœur. Sais-tu à quel point tu étais en train de le toucher ?

« Même après… Tout le mal que je t’ai fait ? » Demanda-t-il comme s’il avait de la peine à réellement le croire, comme s’il s’était préparé à te perdre. -Il en aurait certainement perdu la tête.-

Ton bonheur était à ses côtés, près de lui. Oh détrompe toi, Luca. Il avait réussi à te garder protéger jusqu’au bout. C’était un démon du passé qui avait surgit, non pas quelqu’un voulant se venger ou causer du tort aux Carrots.

« C’est une vengeance qui date d’il y a six ans, Luca… Le danger qui m’entoure est beaucoup plus présent, maintenant. Je ne veux pas que quelqu’un tente de te capturer ou te faire du mal pour m’atteindre. Tu sais que… ça sera le meilleur moyen pour me mettre à genou. » Souffla-t-il entre deux hoquets à cause des larmes.

Rien que d’imaginer cette situation, son cœur se déchirait.

« Et tu sais que si ça arrivera, je donnerai à nouveau ma vie pour qu’il te libère. » Il avait besoin de le dire, que ça sorte… Parce que cette situation pouvait venir à tout moment surtout à cause de son métier. Heureusement que son rôle de second était encore caché.
« Et tu… vraiment prêt à prendre ce risque… ? » Il avait besoin d’en être sûr. Que tu sois prêt à encore le voir mourir pour toi.

Quand il te sentit reculer, c’était à contre cœur qu’il te laissa faire, qu’est-ce qu’il était bien dans tes bras, à absorber ta chaleur. Il ne te repoussa pas quand tu essuyas ses joues, ni quand tu attrapas ses mains. Encore moins quand tu appelas son prénom, ses yeux finirent dans les tiens.

Et tu le pris par surprise, ses joues prirent une teinte pourpre, tu venais… Tu venais vraiment d’accepter sa demande ? Peut-on faire plus originale et triste à la fois ?
La gêne pouvait se lire aisément sur son minois, ses yeux se baissant un peu comme pour reprendre le contrôle d’un sentiment aussi soudain. (Quelques ombres devaient danser autour de vous.)
Doucement, il resserra son emprise sur tes doigts, tes mains.

Cette demande était une bénédiction comme le plus gros des dangers, tout ce que le détective avait voulu éviter.
Vous n’étiez pas dans le même gang, vous alliez devoir être dès plus discret.
Mais Kaith avait des principes et cette demande, jamais il ne la prendra à la légère : il en avait trop rêvé.

« D’accord, mais alors… S’il te plait. Laisse moi la refaire comme j’ai voulu te demander ta main, il y a six ans de ça. » Un nouveau secret avoué dont seul Cale était au courant.

Une de ses mains vint caresser ta joue, tendrement. L’autre ne lâchant pas tes doigts.

« J’aimerai… Te demander ta main à la hauteur de mes sentiments pour toi, car tu le mérites. » Son cœur allait exploser, les images de cette demande brisée était encore dans sa tête.

Il voulait les remplacer par des actuels…

Mais sa tête continuait de crier danger, que votre vie n’allait pas être aussi simple qu’à l’époque… Alors, doucement. Il glissa près de ton oreille pour y murmurer quelques mots.
« Et fais-moi une promesse, Luca. Si un de nous deux atteints sa troisième mort, nous trouverons un moyen de nous enfuir sur terre. »
Il ne savait pas si c’était réellement possible, mais à vous deux combinés, peut-être que tout était possible, non ? Car maintenant, vous allez reformés un tout.