07.07.2022Kaith avait encore de la peine à réaliser ce qui était réellement en train de se passer. Etait-ce la réalité ? Non un doux rêve dont il avait le droit après sa mort ? Tout semblait presque trop beau à quel point tu l’acceptais aussi facilement, cet amour toujours aussi puissant.
Depuis toujours, vous étiez faits l’un pour l’autre et au grand jamais vous n’auriez dû être séparés. Le destin avait été contre vous, mais ensemble… Vous pouviez encore lutter contre cette fatalité.
Quand il te parla de cette demandée raté d’antan, ce fut normal que tu aies été surpris, Luca. Surtout vu le déroulement des événements.
«
Oui… Le jour où j’ai eu la vision de ta… Mort. C’est ta main que je voulais demander. A croire que le destin aime se mettre dans notre route, hein ?» Lâcha-t-il d’un rire ironique, peut-être que tu comprenais encore mieux pourquoi il avait autant changé avant ta mort. Pourquoi il avait autant perdu la tête…
Au lieu d’avoir ta main dans la sienne, c’était ton corps sans vie qu’il avait dû supporter…
Oh qu’il fut heureux d’entendre que tu étais d’accord d’attendre un peu, qu’il puisse faire les choses correctement. Petite bague, tu allais devoir encore attendre, désolé… Mais bien moins longtemps que ce que Kaith se disait encore hier matin.
«
Oui, je suis d’accord… Car moi aussi, je veux savoir que tu as fait toutes ses années. Tes recherches, tes avancements, comment tu as eu ta serre. Je te parlerai de moi, tout comme je découvrais tes exploits. » Doucement, il serrait un peu plus votre main encore entremêlée. Un sourire doux venant sur son visage encore un peu humide.
Un sourire doux, un vrai.
Il n’était peut-être pas encore aussi rayonnant et vrai que dans tes souvenirs, mais bien plus que ceux de ces dernières années.
Cette promesse était conclue et je peux te promettre que Kaith ne reviendra jamais dessus. Quelque part, c’était égoïste, mais le détective n’a jamais brisé son principe premier. Tout ce qu’il faisait, c’était pour te rendre heureux. Alors… Il était prêt à tout accepter.
Par contre, sais-tu à quel point tu es cruel, Luca… ? D’ainsi déposer tes lèvres sur les siennes. Y déposer ton goût, ta chaleur… Pour les retirer aussi rapidement. Te rappelles-tu ce craquage dans ta serre, quand tu étais malade ?
Ta chaleur était la plus forte des drogues pour ton amant. C’était doux, délicat… Lui aussi voulait rester à tes côtés, ne pas te voir t’en aller cette nuit.
Peut-être était-il encore dans un rêve, que tes derniers mots ne vinrent pas vraiment à ses esprits embrumés par ce contact qu’il ne pensait jamais ravoir honnêtement le droit.
Ne t’éloigne pas, reste près de lui ! Il veut encore les sentir, à nouveau tout ressentir venant de toi.
Alors quand tu tentas de l’amener vers le divan, Kaith te tira plus fort contre lui, adossant ses fesses contre son bureau et vint voler tes lèvres à son tour, passant sa deuxième main à l’arrière de ta tête, approfondissant légèrement le baiser.
Sais-tu qu’il les a toujours gardées pour toi ? Jamais elles ne touchèrent une autre personne, il se le refusait malgré son manque de chaleur. Elles t’étaient réservées et il avait tenu promesse jusqu’à la fin.
«
S’il te plait, Luca… Montre-moi que tu veux rester à mes côtés. » Souffla-t-il à son oreille après s’être séparés de ce tendre baiser.
«
Montre moi à quel point j’ai besoin de toi… » Son front était venu se poser contre le tiens.
«
A quel point tu m’es indispensable… » Sa main posée sur ta joue, ses yeux crépuscules posés dans l’aube des tiens. Ses lèvres proches des tiennes.
Fais moi crier que je t’aime, appeler ton prénom… Que mon corps réclame le tiens, te supplier de ne plus jamais me quitter. Que je sois entièrement tiens.