Tell me

Je calme doucement mon fou rire dans un long soupir. Reprends l’habituel de la porte de prison.

— Génie incompris oui.

Je peux au moins me soulager de me dire que tu utiliseras plus ce type de mots à l’avenir, ça m’évitera de dégoupiller, ça m’évitera de rage de finir par te tuer aussi. Parce que c’est ce qui va finir par arriver sans déconner, à force.

Et j’arque légèrement un sourcil à ta remarques.

— Parce que t’essayait de me serrer là ?

Je sais pas si t’as la meilleure ou la pire technique de la planète pour obtenir à un résultat aussi…pourri. J’hausse juste les épaules, te regarde t’étirer, mon regard qui réalise le sextoy tronant sur la table. La honte n’existe pas. Et j’hésite. Quand tu proposes ta pilule à la con.

— C’est la même chose que celle de la dernière fois ?

Je me rassois à cheval sur toi, échoue à nouveau mon bassin sur le tien, la flasque que je te vole, pour nettoyer ton torse toujours tergiverser.

— C’est toi qui a dit que c’était dégueulasse de me voir aussi mièvre. Alors je devrais éviter.

Mon visage plus proche du tien alors que j’imbibe le tissu d’alcool, pose sur ta peau endommagée, souffle.

— J’ai pas peur de ce que tu pourrais faire.

Je devrais putain. Je devrais. Mais t’as rien fait la dernière fois, pourquoi tu ferais quelque chose là.

— Je suis plus inquiet de ce que je pourrais te faire. Si je finis par te démembrer Duke on fera quoi ? Tu choisis. T’as trois secondes.

Et je te tends ma langue, et je compte mentalement. 3, 2, 1 à quoi je joue putain.

— by Flore —
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Je vois ton sourire qui fleurit quand je pose ma question, tu tapes la poses, ne réponds juste pas. Et je me perds un peu à l’intensité de ton regard. Et j’arrive pas à me décider, si t’essayais vraiment où si tu te foutais définitivement de ma gueule. Avec toi je sais jamais. Avec toi je sais jamais vraiment de toute façon.

Je soupire.

Je me souviens de toute façon pas de la dernière fois, jusque que j’ai dormi, sans cauchemar. Et ça arrive pas si souvent que ça.

— Comme je m’en rappelle pas j’imagine que la déception sera surement moins violente.

Lucide. C’est surement mieux par contre, mes doigts qui attrapent une de tes mèches., mon pouce qui trace la ligne de ta mâchoire, revient à ton menton.

— Fallait pas me traiter de pute. Tu peux t’en prendre qu’à toi.

Aucune ombre de regret. T’as eu ce que tu méritais c’est tout. Et quand je te tends ma langue t’as cette réaction que j’attends pas empressée, lascive ou c’est peut-être que dans mon esprit, alors que ta langue rencontre la mienne, que tu m’embrasses sans tendresse, me pousse à avaler, je reprends doucement mon souffle, mon corps qui réagit directement à l’échange. Chier.

Ca fait moins d’effet quand c’est moi qui prends les devants.

Tu me repousses et je grogne juste à la suite de tes mots. Criant d’une vérité que je suis pas encore ravi d’admettre.

— Ca dépends pourquoi.

Mon corps que je redresse, observe ton torse imbibé d’alcool, et je suis au moins heureux que ton cachet fasse pas encore effet, parce que l’envie qui m’a traversé l’espace d’une seconde je l’aurais peut-être réalisé. Et j’éponge encore un peu.

— Du coup c’est là que je t’abandonne, avant de partir dans un trip ?

J’ai un rictus mauvais ce serait une idée, alors je me lève, en me demandant ce que tu ferais. Avec toi je sais jamais, surement que t’en auras rien à foutre. Je marche d’abord vers la porte, glisse mes doigts sur la poignée, avant d’échouer mon dos contre la porte. Laisse mourir mon regard sur toi. Je sais pas si j’ai envie de toi Duke, ou si j’ai envie de te buter.

— Y’avait une jolie fille au bar l’autre soir.

Je voudrais que tu crèves de me vouloir. Comme ton chaotisme me donne envie de t’enfermer. Je te tuerais Duke. Sauf si tu me tues avant je crois.

— Elle parlait d’avoir rencontré un type, qui a posé un poignard, non un couteau sur la table en la menaçant.

Regarde moi.

— J’ai pensé à toi.

— by Flore —
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Y’a un coté délectable à te voir trésailler, te lever d’un coup d’un seul quand je menace de partir, t’as même sauter du lit, et ça me suffit à être satisfait, sourire en coin et j’efface bien vite

— T’as peur que je te manque ?

Mais je pars pas. Je te regarde t’installer sur le chaise, t’as une mine sombre, le genre de celle que je trouve bien plus déroutante que les autres, peut-être plus attirante aussi, moins douce, jusqu’au retour de ton sourire. Celui qu’aucun autre ne peut avoir.

— Non. Ça m’a peut-être effleuré l’esprit mais non.

Je te fixe sans rien dire le temps d’un instant.

— Je dirais pas que je préfère, je dirais plus que c’est que j’ai eu à disposition pendant très longtemps.

On trouve ce qu’on peut en prison. L’avantage de la carrure, ça prévaut sur les chétifs qui sont un peu perdu. La viande fraiche, comme on appelait ça avec les autres.

— Mais j’ai le choix maintenant donc j’imagine qu’il faudrait qu’il soit vraiment beau pour que je le préfère.

Ou juste vraiment fou. Pendant un instant je te vois écarquiller les yeux, mais tu te reprends vite. Mon regard happé par tes doigts. Avant que tu ne serpentes jusqu’à moi. La porte que tu verrouilles, je réagis pas vraiment. Ton souffle qui s’échoue sur mon visage, mes doigts qui glissent de ta nuque à ton menton.

— Une rencontre. Tu te l’es tapée ?

Ne fais que suivre le prisme dans lequel tu fonctionnes.

— Etonnant de confondre stylo et couteau.

Mes lèvres effleurent un peu les tiennes quand je me penche , sans les toucher. Ma main qui agrippe tes hanches, colle ton bassin, quand j'enchaine dans un murmure.

— Et la porte verrouillée, c’est pour avoir l’occasion de me buter plus facilement ?

Ca pourrait venant de toi, comme une autre technique pour être sur que même en transe je reste avec toi.

— by Flore —
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Je te toise de haut en bas l’espace d’un instant.

— Ca se pourrait. A croire que c’est la même chose qui l’a attiré chez nous.

Mais qu’est ce qu’on a en commun Duke qui pourrait attirer la même nana, hormis cette folie imprévisible. Et je repense à tes mots d’un peu plus tôt, qu’est ce que tu lui as dit Duke, et si la réponse était juste là finalement. J’attends des réponses à mes questions, qui n’en amène que d’autres.

— Jusqu’où t’a été pour te la taper Duke ?

Tes mots qui m’amène ailleurs, s’esquivent au sujet, alors que tes doigts se perdent à l’arrière de mon crane, s’enroulent dans les mèches, je réponds pas au fait que t’es très beau, ce serait te faire trop plaisir, j’arque juste un rictus. Ma tête un peu arrière dans un soupire. Alors que la menace se meurt entre tes lèvres.

— Si prévisible.

Avec toi je sais si c’est sérieux, mais y’a une grande chance que ce soit le cas. Et tu t’échappes à ma prise, ça me fait grogner. Te suis un peu, note le détraqué de ton sourire, mes mains qui glissent sur le lavabo près des tiennes, mon torse contre ton dos, j’inspire un peu ton odeur, je sais que lentement ta pilule s’insinue dans mon cerveau. Murmure à ton oreille.

— Je vais vraiment être furax contre toi si tu fais ça.

Te coince entre le lavabo et mon propre corps.

— Ne va pas confondre ça. Parce que crois moi que tu vas voir la différence.

Mes dents qui se perdent à ton oreille, mon regard mortellement sérieux, mortellement menaçant pour croiser le tien dans la glace.

— Pourquoi tu voudrais me tuer Duke, Alors que ça pourrait me rendre pire. Qui sait.

Mes dent qui viennent se perdre à ton épaule.

— Je pourrais oublier l’attachement que j’ai pour toi. Mais c’est surement ce que tu veux.

— by Flore —
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Tu te permets l’audace de dire je sais. Tu ricanes un peu pour agréer tes propos, demi sourire étiré, inspire ton odeur encore, ça devient dangereux, parce que j’en veux de plus en plus, et t’as pourtant fait clairement ta menace. Je devrais juste me barrer mais je reste, presse un peu plus mon corps contre le tien.

— Si tu sais pourquoi tu veux chercher la merde ?

Et tu te tournes, dis que ce serait amusant, ton corps qui se cambre, ton torse échoué contre le mien, rapproche nos visages, alors que tu me tends le rasoir immaculé, mon bras qui s’étire, mes lèvres qui frôlent les tiennes comme si j’allais t’embrasser mais c’est pas le cas, attrape le gel pour raser.

Le glisse sur mes doigts avant de l’appliquer sur ta peau.

— Je ne te parlerai plus si tu me tues.

Attrape le rasoir d’une main, l’autre maintien ton menton, ta mâchoire, avant d’apposer le rasoir méticuleusement, mon souffle qui s’échoue sur toi.

— Je t’ignorerai.

Mon regard un instant sur toi. Parce que c’est ça ce que tu veux, l’attention, être spécial, et c’est pas sensé m’exciter de te faire du chantage comme ça, mais c’est le cas, pas quand je risque de mourir putain. Sauf que si. Je dirais que c’est la faute de ta connerie de pilule. Alors que je continue mon œuvre.

— Tu vas détester ça.

Bien sur que tu vas détester ça. Le bruit du rasoir qui passe sur ta peau, ne veut pas te couper. Mes lèvres effleurent les tiennes encore.

— Qu’est ce qui t’excites le plus ? Ou plutôt le moins, hein bébé ?

Un instant mon bassin se fait lascif contre le tien. Avant de reprendre mon entreprise avec le rasoir.

— by Flore —
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Tu te demandes si j’en serais capable. Diable que oui, mon regard sérieux à l’orée du tien.

— J’en serais plus que capable.

Probablement parce que ce serait encore plus délectable de te voir ramper, et en même temps t’aurais trahi ma confiance et je n’en aurais plus rien à foutre. Rictus mauvais quand tu dis ne pas me croire. T’as bien tort cette fois. Je suis plus têtu que j’en ai l’air. Plus insupportable. Plus froid. Y’a que toi qui me sortait un peu de mon registre mais si tu faillis, t’auras juste droit à ce qu’on les autres et encore moins. Rien.

Quand tu bouges et que la lame tranche ta peau, je gronde mauvais, mais mon regard peut pas se départir du tien. Apologie du danger que tu me dépeins, celui que je connais, et que tu sembles parfaitement connaitre aussi, à croire qu’on ne connait que ça, où que c’est ça qui t’autorise à me dérouter comme ça.

Je suis surpris quand tu te plaques à moi, que tu voles le rasoir, me repousse, tu dis que c’est mon tour, je soupire un peu. A quoi tu joues encore. Mon corps échoué sur la chaise, je te sens t’asseoir, tes doigts qui appuient sur mes joues. Chier. Sans parler des questions que tu me lâches. Que j’ai lâché avant.

— La violence. Le bruit des os qui s’écrasent contre mes poings, le sang qui giclent, le peur dans le regard de l’autre, avoir le contrôle.

Mon regard qui s’illumine d’une lueur particulière quand je parle, quand je te regarde. Mais qu’on me rentre dedans comme tu le fais ça m’excite aussi apparemment.

— La folie.

Ca résume bien, mon timbre plus rauque.

— Celle qui prends aux tripes, l’imprévisible, l’insupportable, passionnante, agréable. Celle où tu sautes sur la colonne vertébrale d’un serveur à terre…

Rictus, alors que je bouge toujours pas.

— by Flore —
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J’ai un grognement au fond de la gorge quand tu masses ma peau pour appliquer la crème, c’est la première fois qu’on fait ça pour moi mais c’est agréable. Je te vois écouter sans écouter réellement, rebondir, menacer, mon regard qui te détaille, ressent tes doigts qui bouge sur ma peau. J’ai du mal à réprimer le rictus qui veut naitre sur mes lèvres d’entendre les milles façons dont tu pourrais me tuer là.

Tu sautilles, te recule mon regard sur toi. T’as écouté finalement, et je dis rien je souris juste.

— Comme tu t’y crois.

Je te laisse, faire l’autre coté, me laisse faire, alors que tu prends soin de moi, je me sens ailleurs, doucement mais surement dans un autre monde, surement à cause de ta drogue. Mais je suis lucide cette fois, c’est déjà ça.

Quand tu t’assois, mes bras se juchent autour de ta taille, un frisson quand tu déposes un baiser sur ma peau, ton index qui force le passage, mes paupières me paraissent juste lourde, et je mordille juste ton doigts au lieux de faire ce que tu veux.

Mes doigts qui s’enroule autour de ton poignet, retire ton doigts, ramène plus près ton visage, lèche ta joue.

— Tu vas m’en inventer combien encore ? Rien de tout ça n’est suffisant spectaculaire pour toi.

Inspire ton odeur, encore, avant de te soulever, mon corps lourd, pour rejoindre la pièce centrale, nous échoue tous les deux sur le lit. J’ai chaud, la sueur qui glisse entre mes homoplates alors que je soupire, ferme un peu les yeux.

— C’est vraiment de la merde ta cam, je me sens comme quand j’étais en sevrage en prison.

Rien pour faire planer. J’ai chaud, j’ai juste du mal à respirer, mes doigts autour de ta mâchoire, cherche à t’attirer à moi. Encore.

— Embrasse moi.

Je veux que ce soit toi qui vienne.

— by Flore —
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