PeriodeHARD

Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff.
C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...

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Agape Lloyd
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Agape Lloyd
Dim 16 Jan - 16:31
« Oh Agape, tu es tendu comme un string ! Tu devrais tirer un coup pour te détendre, je te jure que ça te ferais du bien ! »

Les mots tournent en boucle dans ta tête. Ta fierté en a pris un gros coup. Il a beau être l’un des seul êtres humains que tu tolères, voire peut-être que tu apprécies, tu n’aimes pas que l’on te fasse de telles remarques. Surtout qu’il sait. Il sait que la chose ne t’a jamais intéressé, mais il ignore, ou plutôt, ne comprend pas pourquoi. Toi-même, tu ne comprends pas pourquoi. Mais c’est un sujet que tu ne souhaites pas approfondir.

Le souci, c’est ta fierté. Et ce que tu as répondu, dans la foulée.

« Bien sûr que je vais le faire ! »

Et dès lors, tu ne pouvais plus reculer. N’est-ce pas ? Ainsi, te voilà à passer le pas de la porte du Sunset Paradise. Ton regard balaie les lieux, les habitants, ou du moins, les présents. Tu ne réfléchis pas. Tu ne réfléchis plus. On t’a dit qu’il ne fallait pas réfléchir, dans une telle situation. Alors, tu te diriges vers la première personne qui capte ton attention. Inconsciemment, tu te diriges vers la personne qui ressemble à ce qui aurait pu se rapprocher le plus d’un fantasme, dans ta jeunesse, si tu avais écouté un peu plus ton corps.

Il semblerait que la pudeur ne soit pas de mise, ici. Cela ne te met pas à l’aise. Pas du tout, même. Tu veux en finir vite.

Tu ne sais pas vraiment comment il faut agir. Tu n’es clairement pas dans ton élément. Est-ce qu’il faut juste sortir une liasse ? Ou…

« Combien ? »

Demander, ça peut fonctionner, également. Si ça se trouve, le boug ne travaille même pas ici… Et alors, tu passeras pour un con. Et tu ne supportes pas de passer pour un con…
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Dim 16 Jan - 22:08


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Il sourit, observant sous les moindres détails le corps qui se présentait à lui. Une poitrine rebondie qu'il regardait sans envie, en appréciant simplement la beauté, un fessier à peine caché, des cuisses fermes. Cependant, non, ça n'allait pas. Secouant la tête avec un air non convaincu, il relève le regard vers la femme en question, une de ses filles.

" - Hm... Enlève moi ça. Tu es sublime, il serait dommage de ruiner ce corps avec un ensemble de sous vêtements qui ne convient pas. Le rose ne flatte pas ton teint. Met le rouge, il faisait ressortir tes yeux. "
Avec un sourire satisfait, elle le remercia, avant de s'éclipser pour se changer. D'un regard songeur, il fit le tour de la salle. Toutes ses marchandises n'étaient pas ici, il en avait positionnées dans tout le Sunset, certains et certaines même à l'extérieur, pour augmenter la clientèle, augmenter les gains. Lorsque son regard croisait celui d'une de ses employées, au bras d'un homme ou d'une femme qui ne semblait n'avoir d'yeux que pour elle et son corps tentant, ils s'échangeaient un clin d'œil.

Il était important qu'il leur fasse savoir lorsqu'il était fier d'eux. S'il n'était pas lui-même certain à quel point cette relation était sincère, il était important pour lui de la maintenir. Ses prostitué.es, il était leur parrain, leur personne de confiance, un ami, un confident et un patron. L'humain étant faible, pour pouvoir le manipuler, il ne suffit que de deux choses. L'amour et la crainte. Ce qu'il s'assurait d'instiguer autour de lui, lorsqu'il travaillait.

Ce soir ne ferait pas exception, il aurait une bonne liasse à rapporter à Caelus, et une bonne liasse pour lui-même. Encore avachit sur le fauteuil, sa chemise blanche était encore à moitié déboutonnée sous sa veste de costume, suite à la prestation qu'il avait offert un peu plus tôt. C'était d'une simplicité sans nom parfois, il faut croire que certains sont prêts à débourser une fortune pour très peu. "Je voudrais vous voir embrasser celui-là, et vous chauffer un peu." C'était tout ce que l'homme avait demandé, indiquant un des prostitués de Pandore, et lui tendant un petit amas de billets.

Une fois satisfait du petit show que Pandore et son prostitué lui avait offert, le client s'apprêtait à partir, mais c'était mal connaître le proxénète. Quelques mots doux susurrés à l'oreilles, quelques promesses et phrases salaces, et l'homme avait déboursé une somme bien plus signifiante, et était partit dans l'espace chambres, trainé par la main par le prostitué qui avait capté son attention en premier. Pandore aurait préféré être celui choisi, cela lui aurait rapporté plus. Mais l'homme n'en avait vraisemblablement pas les moyens.

Avec un soupire, il se leva pour se diriger vers le bar, et une fois sa boisson servie, il se retourna pour observer la danseuse sur la scène, qui faisait des acrobaties sensuelles sur la barre de pole dance. Sirotant son cocktail, il se retourna lorsqu'il sentit comme quelqu'un l'observer. Cela n'avait pas raté, un homme marchait vers lui, un homme qu'il reconnaissait. Mais avant qu'il ne puisse laisser sa surprise se voir sur son visage, ou le saluer, ce dernier lui demande. "Combien ?"

Ne l'avait-il pas reconnu ? Oh, voilà qui venait de rendre sa soirée mile fois plus intéressante qu'elle ne l'était de base. Avec un sourire amusé, Pandore pencha légèrement la tête, un air charmeur alors qu'il regardait celui qui était probablement la chose la plus proche d'un ami d'enfance qu'il avait, de la tête au pied. C'était surprenant, de le retrouver ici. Sauf si, comme Pandore, il avait bien changé depuis cette époque, ce n'était pas son genre d'être ici, et encore moins de venir pour un service.

" - D'ordinaire, je prend 800 crypts de l'heure, mais pour toi chaton, disons 700. Après, tout dépend de ce que tu veux. Si tu m'en disais un peu plus, le temps que je finisse mon verre ? Qu'est-ce que tu veux au juste ? Qu'est-ce que tu aimes, une position particulière, ... ? "
Ses lèvres se reposèrent sur son verre, jetant sa tête en arrière pour savourer le liquide alcoolisé et fruité, un peu plus que nécessaire pour mettre en valeur sa chemise dont les premiers boutons avaient sautés plus tôt. Pandore aurait pu saluer sa connaissance normalement, il aurait pu se présentait, mais il était bien plus divertissant de tester les limites.

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Agape Lloyd
Dim 16 Jan - 22:33
Non, tu ne l’as pas reconnu. Premièrement, car tu ne veux pas penser à ton passé. Tu es là où tu dois être, et te refuse de regarder en arrière. Deuxièmement, si tu devais resonger à ce jeune homme qui était le plus proche de ce qu’on peut appeler « un ami », tu n’aimerais vraiment te le figurer comme un prostitué. Non pas que ce soit mal. Simplement… eh bien. Tu n’aurais pas d’explication à cela. Pas d’explication… rationnelle.

Donc non. Tu ne le reconnais pas. Tu n’as même pas vraiment pris le temps de l’observer en détail. Tu as simplement vu la globalité. Un jeune homme, long, fin, aux cheveux et à la peau très clairs. En revanche, lui, prend le temps de te détailler. Et bien que tu fasses mine d’être plus concentré sur la carte des boissons pour trouver quelque chose de non alcoolisé que tu pourrais potentiellement apprécier …

« Un café. Noir. Serré. »

… tu le sens te détailler. Et cela te déplaît. Va-t-il te refuser la réponse ? Ne serais-tu pas à son goût ? Il paraît qu’en ce lieu, l’argent peut tout acheter. Mais peut-être es-tu trop répugnant pour que ce prostitué-ci ne t’accepte. Et en même temps, tu te demande bien ce que cela peut te faire. Tu es venu payer pour un service, et tu ne comptes pas te dégonfler. Et tu ne compte pas te dégonfler, hein… ? Oh. Le doute, dans ton esprit. Mais tu ne peux pas retourner à ton atelier maintenant. Et tu n’as rien d’autre à faire.

L’homme te répond, également. Alors que le café se pose, devant toi et que tu paies pour ta consommation. Tu manques, d’ailleurs, d’avaler de travers. Non pas que l’argent soit un problème, pour toi. Simplement… autant ? Pour… ça ? Une chose aussi insignifiante, à tes yeux. Tu soupires, fermant les yeux, un instant. Oh, quel grand prince. Tu as le droit à une réduction. Tu sors, cependant, de ton portefeuille, les huit-cents initialement indiqués, et les pose sur le comptoir, à côté de lui.

« Huit-cents. Pour vous payer une nouvelle consommation et laver cette bouche sale. »

Tu susurres, sèchement. Chaton… Personne n’a jamais osé te donner un surnom, et encore moins aussi ridicule. Mais au moins, il ne t’envoie pas chier. Tu inspires, profondément. Tu meurs d’envie de te dérober, finalement. Tu n’es pas bon, pour interagir avec les gens. Tu n’es pas bon pour ce genre d’ambiance. Mais ta jambe te fait un mal de chien. Tu as juste envie de te poser, et ton chez toi est trop loin pour que tu te sentes le courage, immédiat, de te taper le trajet retour. Tu sors un petit flacon en plastique, rempli de gélules, en prends deux dans la paume de ta main, avant de venir les glisser entre tes lèvres et les avaler, puis les faire couler avec quelques gorgées de café.

« Du calme. Je veux du calme. »

Tu finis, cependant, enfin, par répondre. Ici, c’est trop bruyant à ton goût. Et ça sent. Une odeur qui te dérange. Une odeur qui réveille des choses que tu préfères laisser en sommeil.

« Mais déjà, terminer mon café. »

Tu conclus. Parce que le café, passe avant tout. Et la cigarette, aussi. Que tu sors, instinctivement, et allume. Sans même penser à demander si on a le droit, ici.
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Dim 16 Jan - 23:23


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(Content Warning: Contenu sexuel sous
entendu à multiples reprises.)


Pandore observe, le regard vautour. Des cheveux bruns jusqu'au bout de la canne que l'homme utilisait. Curieux, quelque chose avait dû se passer, depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus, pour que la mobilité d'Agape soit ainsi restreinte. Cela ne changeait rien cependant pour Pandore. Ce ne serait pas la première fois qu'il se retrouverait à faire des choses avec un ami. Le dessous du bureau de Caelus lui était familier, et ce n'était là qu'un exemple parmi d'autres. Il ne trouvait pas non plus que son ancien "ami" nécessairement moche, et pour être honnête, il avait accepté des partenaires bien pires, pour quelques billets de plus.

Il n'y a rien que l'argent ne peut acheter, en tant que proxénète. C'était le moto de son business après tout. Tous les désirs peuvent être exaucés, pour peut que le portefeuille soit ouvert. Des limites, Pandore en avait bien peu. Sa fierté était à la fois trop grande pour laisser le travail la bouffer, et trop inexistante pour le bloquer. S'il gardait toujours la tête haute, la fierté tombait une fois les portes des chambres franchies, parce qu'elle n'était d'aucune utilité en ces lieux là.

La commande d'Agape le fit sourire. C'était surement un des seuls type qui venait dans un club pour prendre du café. Mais soit, il ne commenta rien sur le sujet, finissant lui-même son verre. Attendant sa réponse, Pandore se demanda s'il n'aurait pas dû réduire son prix un peu plus. Si Agape décidait de partir tout de suite car les tarifs étaient trop chers, ce ne serait d'aucun amusement. Mais c'est avec une surprise dissimulée que Pandore l'observa sortir l'argent.

En le voyant sortir ainsi les billets, sans grande hésitation, le proxénète se dit qu'il l'avait surement mal jugé. Peut-être qu'Agape avait changé, lui aussi. Peut-être qu'il ne restait que peu de choses des deux gamins renfermés, seuls, et pauvres qu'ils étaient. Pandore prit les billets, les comptant rapidement juste pour le show, avant de les ranger dans sa poche.

" - Quelle générosité, merci. Si j'avais su que tu les donnerais aussi facilement, j'aurai demandé plus. "
Pandore dit avec un ton amusé, plaisantant clairement. Il avait tout de même des principes. Enfin, avec les connaissances. Pour les clients random, bien évidemment qu'il augmentait les prix lorsqu'il voyait que les costumes étaient raffinés et les chaussures de marques. Il ne considérait pas cela comme un manque de valeurs, non, simplement le fait de savoir faire du profit.

" - Ma bouche est peut-être sale, mais elle sait faire bien des chose~ "
Il avait murmuré, penché près de l'oreille du brun, avant de se reculer. Oui, il taquinait souvent ses clients, les exciter faisait partie intégrante de la stratégie de vente. Mais il fallait bien admettre que dans ce cas précis, Pandore s'amuser plus qu'autre chose à voir juste à quel point Agape avait changé. Pour voir si ce dernier était vraiment sérieux, lorsqu'il demandait ses services.

" - Tu sais, si on s'apprête à coucher ensemble, ou même faire quoi que ce soit, je pense que tu peux me tutoyer. Enfin, à moins que ce soit un de tes fantasmes, dans ce cas, ça ne me gêne pas. "
Pandore l'observe alors qu'il avale des petites gélules, avec son café. Il ne les a jamais vu, donc certainement pas de la drogue. Probablement plus des médicaments qui auraient à voir avec la canne qu'il utilise. Peut-être que s'il décide de lui révéler son identité, il lui demandera ce qui lui ait arrivé. Peut-être.

Du calme... Soit. Pandore se retourna, faisant signe à une de ses prostituées de s'approcher. La jeune femme, celle qu'il avait conseillée plus tôt sur la couleur de sous-vêtements qu'elle portait désormais, vint jusqu'à eux avec un sourire. Alors qu'elle regardait Agape avec intérêt, curieuse de savoir s'il serait son prochain client, Pandore secoua la tête.

" - Non, celui ci est pour moi. Prépare nous une chambre, mon ange, merci. "
Certaines de ses marchandises préféraient utiliser un surnom, plutôt que leur réel prénom, ce que Pandore respectait, lorsqu'ils travaillaient. Avec un hochement de tête, Ange les abandonna pour se diriger vers les chambres, du haut de ses talons aiguilles. Le temps qu'ils finissent tous les deux leurs verres -Pandore s'étant commandé un deuxième cocktail-, la chambre serait certainement prête.

" - Le calme, c'est arrangé. Dans la chambre, on sera au calme. Tu m'as payé pour une heure, et une heure, c'est plutôt court. Je commence à compter à partir du moment où on entre dans la chambre, alors il vaut mieux discuter des termes ici. Tu es plutôt dessus, ou dessous, trésor ?"

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Agape Lloyd
Dim 16 Jan - 23:49
En vérité, du gamin que tu as pu être un jour, une seule chose a changé : ta situation financière. L’armement, ça paie. Et pas qu’un peu. Du reste, tu l’es toujours. Renfermé, mal à l’aise socialement, maladroit, inintéressé, également… Tout est identique à l’époque. Tu le laisses se saisir de la liasse, n’ayant même pas fait attention à si l’on a pu voir l’argent déboursé, ou non. Si l’on risque de venir te racketter sur le chemin du retour, ou pas. Chose à laquelle tu devrais véritablement faire attention, surtout maintenant que tu es – vous êtes – privé de ta faculty, qui est ton seul et unique moyen de défense, en cas d’agression.

Ses mots, tu n’y prête guère attention. Tu hausses les épaules. Il aurait pu. Tu aurais peut-être payé. Ou peut-être pas, qui sait. En revanche, tu frémis violemment, aux paroles qui suivent. Trop proches. Beaucoup trop proches. Soufflées au creux de ton oreille. Tu te décales, d’un pas, les sourcils froncés.

« Évitez. »

Tu lâches, simplement. Ce frisson, tu l’as interprété comme du dégoût. Mais la vérité est peut-être plus complexe. Sauf que tu ne connais pas d’autre raison possible. Ton cerveau s’est donc rapproché de choses qui lui sont familières. Une fois encore, tu fronces les sourcils à ses paroles. Mais tu ignores. Te contentant de claquer la langue. Alors, il s’occupe d’organiser les choses. Tu ne prêtes pas attention à la demoiselle. Sans nul doute est-elle jolie à regarder. Mais une fois encore, tu t’en fous. Royalement. Cela ne t’intéresse pas.

Tu finis ta tasse, le temps de leur échange. Jusqu’à ce que l’homme ne reporte son intérêt sur toi. Tu as l’impression de faire face à un serpent. Vicieux. Mais tout à coup, ton cerveau semble comme… être court-circuité. Dessus de quoi ? Dessous de quoi ? Trésor ?

« Pas de surnom, je vous prie. »

Tu lâches, sèchement. Cela te déplaît. Grandement.

« Et… je n’en sais rien… »

Réponse soufflée. Aveu murmuré. Tu baisses le regard, pour le coup. Et, si l’on est très attentif, un léger rose te monte aux joues. La raison ? Tu détestes ne pas avoir la réponse à une question. Cela te déplaît. Et s’il insiste, ou s’il se moque, tu risques d’être piqué dans ton orgueil et de te laisse un peu trop emporter. Or, pour une fois, ton instinct te dit que ce n’est pas l’endroit pour être le plus gros trou du cul du monde – titre que, si l’on venait à t’accorder un jour, ne te dérangerait absolument pas. Juste, pas ici. Pas entouré… de gens qui pourraient te faire la peau en deux temps trois mouvements, non. Ça fait mal, de crever. Une fois, ça t’a suffi.

« La chambre. Elle est à cet étage ? »

Tu finis par demander, doucement. Pitié. Pas d’escaliers…
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Lun 17 Jan - 0:46


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Finalement, il semblait qu'Agape n'avait pas changé tant que ça, par rapport à ce dont Pandore se souvenait de lui. Son malaise était apparent, il était clair qu'il n'était pas à sa place ici, et qu'il n'était pas non plus pleins d'assurance concernant la raison de sa visite. Le proxénète trouvait ça plutôt amusant, maintenant, bien qu'il ait lui aussi été dans une situation similaire pendant bien des années. Peut-être même pire, finalement. Après tout, des années auparavant, l'idée même du sexe lui filait une peur panique, lui retournait l'estomac. Maintenant...

Maintenant, Pandore avait bien changé. Il en était fier, de ce changement. L'ancien Pandore n'aurait jamais rien pu faire, il n'aurait été qu'une victime isolée. Bien loin de sa vie actuelle, proxénète pour le plus grand réseau de prostitution de la ville, au commande de son propre petit monde, à s'offrir les plaisirs d'une vie relativement onéreuse et rythmée par les nuits d'euphories. S'il y avait bien entendu les quelques clients peu plaisants et les problèmes à gérer de temps à autres, il ne reviendrait à ce qu'il était avant pour rien au monde.

C'était amusant cependant, de voir que le brun semblait détester le moindre rapprochement, le moindre flirt. Comment comptait-il même faire quoi que ce soit avec Pandore, s'il était mit à mal par une simple murmure près de l'oreille ? L'homme aux cheveux blancs soupçonnait qu'Agape n'ait simplement pas l'habitude. Si ce dernier n'avait pas changé par rapport à son caractère lorsqu'ils étaient enfants, Pan' ne serait pas choqué d'apprendre qu'il était encore vierge.

Pandore, qui l'observait comme un serpent observe sa proie avant de l'entourer et de la capturer, remarqua la façon dont le regard d'Agape ne s'arrêta pas une seule seconde sur le corps d'Ange. Cette dernière était attirante, jolie, bien définie. Si même Pandore qui n'aimait que les hommes pouvait l'admettre, alors il se dit qu'Agape, pour pouvoir l'ignorer, devait être tout aussi indifférent aux charmes de la gente féminine qu'il ne l'était.

Il le prit aussi comme un compliment. Agape était venu le voir lui, c'est donc qu'il le trouvait un minimum attirant. Que, de toutes les personnes qui se trouvaient ici, il était peut-être celui que le brun désirait le plus. Cette pensée ne fit qu'enfler l'ego du proxénète, satisfait.

" - Bien, bien. Pas de surnoms. Mais je continuerais à te tutoyer. "
Il fit une moue, un peu triste d'avoir si rapidement perdu son petit jeu de s'amuser à trouver toute sortes de surnoms pour Agape. Mais il trouverait bien d'autres choses pour se divertir. Il avait un doute que lui et Agape ne fasse quoi que ce soit, vu son attitude. Le brun, bien qu'il soit celui qui soit venu lui demander ses services, ne semblait pas très ouvert.

" - Pas de soucis, ce n'est pas bien grave. Peut-être qu'après ce soir, tu sauras qu'est-ce que tu préfères. "
Il en doutait. Mais il jouerait le jeu aussi longtemps qu'Agape tiendrait le coup. Après tout, ce dernier avait payé, et dès lors, Pandore devait satisfaire ses requêtes. Le rouge qui monta aux joues de son ancienne connaissance était plutôt adorable à voir. D'une certaine façon, Pandore assuma donc qu'Agape était, en effet, encore vierge. Ce ne serait pas le premier client à venir au Sunset dans l'espoir de pouvoir goûter aux plaisirs du corps pour la première fois.

" - Ah... Non, elle est à l'étage. L'escalier n'est pas grand. Est-ce que ça va aller ? "
Pandore aurait proposé son aide, mais il avait entendu assez de plaintes de personnes avec un handicap quelconque pour savoir que lorsque l'aide n'était pas directement demandée, il n'était pas vraiment agréable de se la faire proposer. Pandore détestait avoir la pitié des gens, sauf évidemment si ça lui était utile. Alors, il pouvait le comprendre. Cependant, Agape était un client, et surtout, quelqu'un qu'il avait un jour considéré comme un certain ami, peut-être même encore maintenant. Alors s'il le lui demandait, il l'aiderait sans hésitation.

En voyant Ange revenir et lui envoyer un clin d'œil, Pandore finit son verre d'une traite, avant de se lever. La chambre était prête. Ils y seraient au calme, dans un cadre bien plus intime qu'ici. Peut-être qu'alors, Agape serait plus réceptif et ouvert. Peut-être.

" - On y va ? Si tu as besoin de temps une fois arrivé pour te remettre, je ne compterais pas ça dans l'heure payée.
Il ajouta avec un sourire. D'ordinaire, la règle du "le temps demandé et payé commence dès la porte passée" servait à éviter que des clients gagnent du temps en perdant celui des prostitués en leur parlant éternellement avant de commencer ce pour quoi ils avaient payés. En somme, pour éviter de se faire avoir. Mais dans ces circonstances là, Pandore n'était pas un monstre non plus. Si Agape avait mal une fois là-haut, il lui laisserait un peu de temps pour se sentir un peu mieux.

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Agape Lloyd
Lun 17 Jan - 12:58
Tu poses ta tasse, range tes cachets, avant que l’autre ne reprenne la parole, non sans avoir laissé passer un temps de silence. Peut-être aurais-tu dû te demander à quoi il pensait. Mais tu t’en fous, en vérité. Comme tu te fous de beaucoup de choses, en règle générale. Mais le voilà, qui te réponds. Pas de surnom. Bien. De cela, tu es satisfait. En revanche, le tutoiement… bon.

« Je suppose que c’est ce pourquoi j’ai payé. »

Tu réponds, en soupirant… avant de venir te gratter la nuque. Signe, lorsqu’on te connait, de nervosité apparente. De sentiment de malaise. En revanche, tu ne prête pas attention à sa moue de déception. Trop concentré à le fuir du regard. Mais voilà que le sujet revient… eh bien. A ce pourquoi, théoriquement, tu as payé. Là, tu viens te ronger l’ongle du pouce. Autre signe flagrant que tu n’es pas à l’aise.

« Hm. »

Tu te contentes de grommeler, doucement. Mais vous devez y aller. Et il t’annonce que c’est à l’étage.

« Eh merde… »

Tu murmures, pour toi-même. Tu inspires, amplement, avant de clore les yeux, pour tenter de rassembler tes forces.

« Il va bien falloir… je vais sûrement prendre du temps dans les escaliers, par contre. »

Tu réponds, alors, à ses mots, t’armant de ta canne, prêt à le suivre.

« Je vous laisse ouvrir la voie. »

Qu’il te montre par où il faut aller. Pare que, bon… tu ne connais absolument pas les lieux, toi. Tu n’es pas un habitué. Peut-être… pas encore. Peut-être jamais. Et pour la première fois, tu poses réellement ton regard et ton attention sur ton hôte du moment. Avant de froncer, doucement, les sourcils. Tu as une impression de déjà-vu… Mais tu ne sais pas – ou plus – d’où cela vient exactement. Et, ne voulant pas passer pour un con, tu ne poses pas de questions. D’aucun aurait pu dire que c’était pour ne pas passer pour un vieux dragueur à deux balles. Mais ça, c’est un concept qui t’es inconnu. Donc non, ce n’est pas le cas.

Bref. En route.

Claque, claque, claque, fait la canne. Couic, couic, couic, fait l’attelle.
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Mar 18 Jan - 20:45


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Il était pour sûr très amusant de voir l'attitude d'Agape face à la situation. C'était comme si on l'avait forcé. Peut-être que c'était le cas. Cela expliquerait beaucoup de choses. Néanmoins, tant qu'il n'exprimait pas lui-même une envie de revenir su sa décision, Pandore ne mettrait pas fin lui-même à cette entrevue. Il se devait de satisfaire sa clientèle, quoi qu'il en soit. Le brun avait payé, et tant qu'aucune règle n'était entravée, alors Pandore n'avait plus son mot à dire, il n'était pas en place de prendre les décisions lui-même.

Les signes de la nervosité de son ancienne connaissance étaient simple à reconnaître. Celui aux cheveux blancs avait toujours été plutôt bon observateur, et il se souvenait bien de ces signes, les mêmes qu'Agape faisait déjà, lorsqu'ils étaient mômes. Juste avant un exposé à l'oral, juste avant un devoir, ... Au fond, ça réveillait une certaine nostalgie au fond de Pandore. Enfin, c'était là un grand mot, leur relation n'étant probablement pas assez profonde pour parler de nostalgie à proprement parler.

Mais pour sûr, ses souvenirs avec Agape étaient les meilleurs souvenirs qu'il avait, jusqu'à avant sa rencontre avec les AS. Rien d'extraordinaire, mais assez neutre pour se hisser bien au dessus de tous ses souvenirs amers et sombres avec sa mère, avec ses camarades de classe qui ne lui lançaient pas même un regard. Ce n'était pas la plus grande des amitiés, la plus longue, ni la plus incroyable. C'était à peine une amitié, même. Mais c'était le mieux qu'il ait jamais eut, étant gamin.

" - Pas de soucis. Si t'as besoin, tu peux t'agripper à mon bras. Sinon, prends ton temps, rien ne presse, j'ai rien d'autre de prévu ce soir. "
Ce n'était pas tout à fait vrai. Il aurait été plus gagnant pour lui d'aller voir d'autres personnes. Mais qu'importe, il était engagé désormais, et puis, il y avait une part personnelle dans ce petit jeu. Il s'amusait à se questionner combien de temps il faudrait pour qu'Agape change d'avis, ou même, pour qu'il le reconnaisse. Tant pis, ses prostitués rattraperaient le petit manque que prendre sa soirée causerait ce soir. C'était égoïste, mais Pandore s'en fichait bien. Il devait bien avoir des avantages, en tant que patron.

Les deux hommes se dirigèrent vers l'escalier, Pandore menant le chemin, attentif à rester au rythme de son partenaire. La canne et ce que Pandore suppose être une attelle se font entendre, à chaque marche montée. Cela ne fit qu'exacerber la curiosité du proxénète, bien qu'il se retiendrait de poser la moindre question tant qu'Agape n'aurait pas remarqué qui il était.

" - On y est. C'est celle ci. "
Pandore sourit alors qu'il étaient en haut de l'escalier, indiquant une chambre. Il jeta par réflexe un petit regard aux portes voisines. Certaines il savait occupées, se demandant bien ce que ses prostituées lui rapporterons une fois leur travail finit pour la nuit. Une fois Agape à ses côtés, il ouvrit la porte, laissant le brun entrer en premier avant de le suivre à l'intérieur, verrouillant derrière-eux.

Ange avait en effet préparée la chambre. Evidemment, rien de romantique. Sauf pour demande particulière, la plupart du temps, les clients voulaient juste tirer un coup simple avant de rentrer chez eux. Alors au lieu des pétales de roses qu'on trouverait dans une chambre de jeune mariés, les lumières étaient tamisées, des produits de préparations et de quoi se protéger, disposés sur la table de chevet. De la musique d'ambiance jouait, volume bas, comme un murmure.

" - C'est mieux, ici ? Plus à l'aise ?"
Il demanda, curieux de savoir si la gêne visible du brun plus tôt tenait du fait qu'ils soient en public dans un lieu auquel il était manifestement, peu habitué. Curieux de voir si l'intimité qu'offrait la chambre aiderait, ou si au contraire, cela ne ferait qu'empirer le malaise d'Agape.

Pandore, lui, ne pouvait pas être plus indifférent. Celle ci était une chambre classique. Il s'était retrouvés plus d'une fois dans les chambres à thèmes bien plus ciblés que celle ci. Il s'avança donc vers le lit, enlevant sa veste sur le chemin, et la posa sur une chaise avant de se laisser tomber en arrière sur le matelas. Il voulait laisser un peu de temps à Agape pour se remettre de la montée des escaliers.

" - Alors maintenant, dis moi... Pourquoi tu es là ? Qu'est-ce qui t'as fait venir ? Qu'est-ce que tu viens chercher ? Aucune honte à avoir, je doute que tu puisses me demander quoi que ce soit qui me choque, alors, pas besoin d'être gêné. En toute franchise... Tu n'as pas vraiment l'air de vouloir être là, donc je suis curieux. Vois-tu, je n'aime pas vraiment les clients au consentement incertain. "
S'il y a bien des choses qu'il tolérait, Pandore avait des valeurs. S'il sentait un client incertain, il était important de s'assurer que ce dernier avait vraiment envie de faire ça. Il avait passé le message à tous ses employés. Au début, il n'y pensait pas vraiment. Puis un jour il avait dû gérer une scène avec une cliente en train de pleurer, et le prostitué qu'elle avait choisi qui tentait de s'excuser.

Apparemment, elle ne voulait pas vraiment faire ça, mais ses amis avaient fait pression. Un défi, elle disait. Résultat, elle n'avait pas osé se plaindre. L'affaire s'était tassée, elle était même devenue amie avec le prostitué qui n'avait aucune mauvaises intentions envers elle. Malgré tout, depuis, c'était une des règles d'or de bien vérifier qu'un client voulait réellement ce qu'il demandait. Pour éviter les problèmes, aussi bien pour lui, ses prostitués, et les clients eux-mêmes.

" - Enfin, si jamais tu le veux vraiment, dis moi quand t'es prêt, et ce que tu veux. "
Il termina finalement, avec un haussement d'épaules.

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Mar 18 Jan - 23:06
Les escaliers sont un supplice, que tu endures en serrant les dents. Les anti-douleurs mettent toujours un peu de temps, avant de faire effet. Tu prends ton temps, ne pouvant clairement pas aller plus vite, sous risque de perdre l’équilibre et dévaler les escaliers en sens inverse. Ce qui n’arrangerait pas ton état actuel. Cependant, tu finis par passer l’épreuve. Et alors, tu ne rêves que de t’assoir et reposer ta jambe. Et ton dos. Qui te tire. Te tend. Tes doigts se sont bien crispés sur la rambarde, qui t’a aidé, autant que ta canne, à te hisser jusqu’en haut. Tu dois avoir l’air pitoyable, te dis-tu… et pourtant, alors que tu croises le regard de l’homme, tu ne sens aucun jugement dans celui-ci. Aucune pitié, non plus. Et tu trouves cela… étonnamment agréable. Tu veux prétendre que cela te laisse de marbre. Mais tout au fond de toi, tu es… heureux.

Tu souffles, une fois la dernière marche franchie. Et tu prends le temps de respirer. D’essayer de ravaler la douleur. Garder la tête froide. Avant de le chercher du regard, pour le suivre, en boitant un peu plus encore que lorsque tu étais au rez-de-chaussée. Ta jambe est raide. Tu peines, plus encore, à plier le genou. Et tu te retiens de te mordre la lèvre inférieure, alors qu’enfin, tu atteins le pas de la porte et le franchis, pour aller t’assoir, dès que possible, où que possible.

Et c’est alors qu’il recommence à parler. Te demandant si tu es plus à l’aise. En vérité ? Pas du tout. Tu viens te passer une main sur le visage, en inspirant profondément, essayant de retrouver contenance.

« Hm. »

Tu te contentes de répondre. « Non. » est la véritable réponse. Non, tu n’es pas plus à l’aise. Tu ne sais même pas ce que tu fous vraiment ici. Tu commences à observer, d’ailleurs, autour de toi. Et tu te rends compte que c’est un sujet qui t’a tellement peu intéressé que tu ne connais pratiquement rien à la chose. Ni à l’utilité des objets qui se trouvent sur la table de chevet. Toi, tu as juste… envie de t’allonger. Reposer ton corps qui s’émiette un peu plus chaque jour qui passe. Oublier cette aventure.

Mais ses mots te ramènent à la réalité. Tu as payé. Quel con tu fais, te dis-tu. Tu clos les yeux, te tasse un peu plus, t’arquant de manière peu gracieuse, mais qui semble soulager légèrement les douleurs dans les lombaires.

« Est-ce que je passerai pour un fou ou pour un abruti, si je répondais simplement « rien » ? »

Finis-tu par susurrer, l’air totalement épuisé, d’un coup. Un peu moins fier. Un peu plus fragile, peut-être. L’espace d’un instant. Avant que tu ne tentes de te ressaisir.

« Est-ce que le personnel fait service à l’étage, ici ? »

Tu finis par demander. Tu aurais bien besoin d’un remontant. Un café. Ou… peut-être quelque chose de plus fort. Tu l’ignores. Mais tu attends la réponse, pour pouvoir te décider, ou non.

Avant de finir par l’observer, de ton regard perçant, le temps qu’il réponde. Et quelque chose en toi semble s’agiter. Doucement. Tu prends un air sérieux, tout à coup. Et songeur, également. Tu essaies de réfléchir. De penser. De te rappeler. Tu peines. C’est un peu flou. Mais…

« On ne se serait pas déjà vu quelque part ? »

Tu finis par susurrer, doucement. Presque… juste pour toi. Presque comme si tu ne voulais pas vraiment qu’il entende ton interrogation. D’aucun pourrait vraiment croire à une tentative nulle à chier de draguer. Mais toi, tu es sincère, dans ta question. Et puis, draguer, ça, tu ne sais pas faire. Donc ça ne risque pas d’être le cas.
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Mar 18 Jan - 23:40


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Pandore n'était pas du genre à juger. Enfin. Si, clairement, il l'était. Mais inconsciemment, alors, il aimait penser qu'il ne l'était pas. Généralement, ses pensées étaient bien plus critiques qu'il ne le voulait. Pourtant, en observant Agape qui semblait ne pas aller si bien qu'il ne le prétendait, aucun jugement ne lui venait. Peut-être, à la limite, un semblant d'inquiétude. Peut-être. Cela faisait des années qu'il ne s'était pas inquiété pour quelqu'un.

En entendant les réponses à ses questions, le proxénète sourit. Il n'était pas vraiment surprit. Il s'était même attendu à cela. Agape avait l'air misérable. Non pas à cause de son physique altéré par l'attelle et la canne, non. Parce qu'il était clair qu'il n'avait pas envie d'être là. Il se demandait bien, Pandore, qu'est-ce qui avait bien pu le pousser à venir.

" - En théorie, non, on a pas de service d'étage. Tu sais, je commence à me dire que tu aurais économisé de l'argent à prendre un hôte, plutôt qu'un prostitué ! Mais... On va dire que je suis quelqu'un d'un peu respecté, ici, alors, tu veux quoi ? "
Il répliqua avec un sourire, montrant son téléphone, avant de commencer à taper la demande au barman. Un peu respecté. C'était un euphémisme, quand il était l'une des figures du Sunset, la main droite de Caelus quand cela touchait au réseau de prostitution de la ville. Mais Pandore n'avait pas d'intérêt à vanter ce statut devant Agape. Il n'avait pas le moindre doute que le brun n'allait tout d'abord, pas s'en prendre à lui, puis, non plus, pas vraiment être intéressé par cette information.

Une fois le sms avec la commande d'Agape envoyée, Pandore soupira. Il n'était pas du genre à jouer les psychologues, sauf quand il pouvait en tirer des informations utiles. Mais il connaissait Agape de l'époque où il était encore loin de ces manipulations. Loin de celui qu'il était désormais devenu. C'était différent, alors, pour une fois il pouvait certainement se permettre d'être légèrement plus empathique que d'ordinaire.

" - T'as pas vraiment envie de faire ça, pas vrai ?
Il soupira, se redressant, assit sur le lit pour pouvoir observer l'homme plus facilement. Pandore pouvait comprendre, en quelque sorte. Il se souvenait encore de la peur que sa mère avait fait grandir en lui par rapport au sexe. Des larmes et de la peur lors de sa première, deuxième, même troisième fois. Jusqu'à ce qu'il s'y habitue. Pour lui, ça avait été une étape difficile à passer, mais nécessaire. Pour Agape, en revanche, est-ce que ça l'était vraiment ... ?

" - Rien ne presse. Parfois, une première fois, aussi catastrophique soit-elle, peut enlever un blocage, certes. Mais pour certaines personnes, si ce blocage ne constitue pas une gêne en soit, alors il n'est pas important d'y remédier. Si tu n'es pas sûr de le vouloir, c'est qu'au fond, tu ne le veux pas vraiment. Tu ne devrais pas te forcer. "
Sa voix était plus douce cette fois, alors qu'il parlait. Si vraiment, Agape voulait le faire, il le ferait. S'il avait lui aussi une peur dont Pandore ignorait l'existence, qu'il voulait s'en débarrasser comme le proxénète l'avait fait, alors il le ferait. Mais si ce n'était pas un désir important, une nécessité, il valait sans doute mieux patienter. S'il avait conscience qu'Agape était loin d'être du genre sociable, il trouvait tout de même qu'il méritait d'avoir sa première fois avec un amour sincère, ou au minimum, une certaine attirance. Pas avec un prostitué, à reculons.

" - Et si je te donnais un massage ? Comme ça, tu ne seras pas venu pour rien, et ça pourrait aider si tu as mal. Ensuite, on verra ce que tu veux faire. Qu'en dis-tu ? "
Pandore proposa alors, avec un sourire, ne voulant pas laisser paraître la moindre de ses pensées. Surtout, il voulait tout de même offrir à son client quelque chose d'agréable. Si après cela, Agape se détendait et voulait aller plus loin, soit. Si il se contentait du massage, soit. Et s'il refusait, alors Pandore lui rendrait son argent.

Lorsqu'il entendit la question, cependant, il ne pu s'empêcher un petit rire amusé. Pour s'être déjà vus, ils s'étaient déjà vus.

" - Hm... Oui. On s'est déjà croisés. Deux, trois fois... Quelque chose comme ça. "

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Mer 19 Jan - 0:37
Toi, tu te sens profondément idiot. Cela t’arrache un rire, amer.

« Que ma vie est triste, pour dépenser 800 crypts, sans sourciller… pour ne pas consommer. »

Tu finis par susurrer, doucement. Et en même temps, l’argent n’a guère de valeur, à tes yeux. Ce que tu as dépensé ce soir, c’est ce que tu n’as pas dépensé pendant des mois. Et tu touches bien plus, encore. Tu viens te masser l’arrête du nez, doucement, en soupirant. Avant qu’il ne te réponde. Non, bien sûr. Ici, ce n’est pas un hôtel.

« Je me fiche, de l’argent. »

Tu réponds, cependant. Mais oui, c’est un fait. Tu n’as rien à foutre ici. Et tu commences véritablement à le comprendre, maintenant, seulement. Tu inspires, avant de soupirer longuement. Cependant, il semblerait que ton hôte du soir semble t’accorder une faveur et te faire faire le service à l’étage rien que pour toi. Tu déglutis, avant de finir par commander deux cafés… et un whisky. Tu as le souvenir de n’en avoir bu qu’une seule fois. Et ça piquait. Mais là, tu te doutais que cela pourrait ne pas te faire de mal.

Vient alors la suite de la conversation. Tu déglutis, doucement. Il arrive bientôt, ce verre ? Tu as la gorge un peu sèche.

« … Non. »

Tu te contentes, de répondre. Avant de soupirer, puis te sortir une cigarette. Tu ne demandes pas si c’est autorisé, une fois encore. Tu fumes, simplement.

« La chose ne m’a jamais intéressé. Je suppose. »

Tu restes avare de détails. Avare de paroles. Avare de mots. Mais l’idée est plus que présente. Claire, même. Tu ne peux faire plus précis. Enfin, si. Tu pourrais parler de ce camarade d’école, qui lui ressembla-… Tu hausses un sourcil, avant de lui offrir un regard en coin. Tu n’écoutes qu’à moitié ce qu’il te répond, essayant de creuser un peu plus en ce sens. Mais ta mémoire te fait défaut. Et le mal de tête dû à l’anxiété qui te ronge, depuis que tu as pénétré ces lieux, également.

Enfin. La réponse que tu attendais. Croisés. Deux trois fois. Tu viens te ronger l’ongle du pouce.

« Je ne sors pas souvent. Voire pratiquement jamais. Et vous n’avez guère l’allure de quelqu’un qui achèterait… mes créations. »

Tu susurres, doucement, essayant d’être le plus calme possible. Mais tu es certain de te tromper.

« Quel âge avez-vous… »

Tu ne lui as même pas demandé son nom, à vrai dire. Tu ignores tout de lui. Si ce n’est que tu l’as payé. Et qu’il t’a proposé quelque chose.

« Pardon, je n’ai pas retenu votre nom. Ni votre proposition. »
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Mer 19 Jan - 1:22


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Pandore secoua la tête légèrement. Lui non plus, n'était pas le plus doué en gestion d'argent. Depuis que ce dernier s'était fait plus abondant, Pandore le dépensait avec moins d'attention, se laissant aller aux plaisirs multiples et variés qu'offrait la ville. Certainement un des effets d'avoir grandit dans la pauvreté et d'avoir si soudainement accès à tant de nouvelles expériences.

" - Si aucun de mes services ne peuvent te satisfaire, je t'en rendrais une partie. Je garderais un ou deux billets pour le temps accordés, mais les 800 crypts inclus des prestations. Ce serait injuste de faire payer le prix complet si rien n'a été fait. Je ne pense pas que tu sois idiot. Je dirais plutôt que... Parfois on ne réalise pas à quel point on est loin d'être prêt pour quelque chose, jusqu'à ce qu'on se retrouve en face de la dite chose. "
Finalement, l'argent ne semblait pas lui poser tant d'inquiétudes. Tant mieux. Ils avaient grandis dans le même milieu, après tout. Pandore n'était certainement pas le plus bon des hommes, mais il souhaitait tout de même à son partenaire de l'époque de s'en être sortit lui aussi. Finalement, c'est une coïncidence appréciable, qu'Agape ait choisit de venir ce soir. De venir vers lui, qui plus est.  

La réponse ne surprit pas du tout Pandore. Agape avait peut-être mit du temps à se l'admettre lui-même ce soir, qu'il n'était pas au bon endroit, qu'il n'aurait pas du venir, mais pour Pandore, cela avait été une évidence presque depuis qu'il l'avait vu et reconnu. Après tout, son métier dépendait de savoir correctement cerner les gens. Et s'il avait émit le doute que peut-être, Agape venait ici dans un moment d'égarement, il semblait que cette hypothèse se confirmait.

" - Pas de mal à ça, ça se comprend. Certains se plaisent à évoluer dans les joies du sexe, d'autres non. "
Pandore le regarda fumer, ne disant rien. Dans un bordel, fumer était le dernier des problèmes, personne ne s'en plaindrait. Lui même, se laisserait bien aller à en prendre une, mais il se ravisa. Cela pouvait encore attendre.

" - Oh, tu fais quoi, exactement ? "
Il demanda avec une curiosité sincère. C'était donc ça, le gagne pain d'Agape, maintenant ? Intéressant. Très peu surprenant, également, ça allait bien avec ce qu'il avait connu du brun, à l'époque. Pandore décida d'ignorer son constat, trop amusé par le temps que l'autre prenait à connecter les choses entre elles.

" - J'ai 27 ans. Et toi ? "
Il demanda innocemment, bien qu'il connaisse déjà la réponse. Ils avaient tous deux le même âge. Entendre qu'il n'avait pas vraiment écouté ce que Pandore avait dit fit sourire celui-ci. Il s'y attendait un peu, Agape n'avait pas l'air très concentré, sur le moment. Ou plutôt, il était certainement concentré à essayer de remettre le doigt sur qui le proxénète était, d'où il l'avait déjà vu.

Alors que Pandore allait répondre, on frappa à la porte. Avec un sourire, il ouvrit, laissant entrer le barman qui déposa les deux café et le whisky sur la place qu'il restait sur la table de chevet. L'homme aux cheveux clairs n'avait rien pris, peu désireux de se retrouver bourré ou avec un taux de caféine trop élevé. Sauf avec les AS, il n'était pas un grand fan de ne pas être entièrement en contrôle de ses actes et de ses paroles.

" - Tu ne l'as pas retenu parce que je ne l'ai pas dis, et que tu ne l'as pas demandé. "
Pandore sourit avec un sourire de renard, amusé, vicieux. Parce que lui, savait depuis le début qui Agape était. Pandore ne dit rien, laissant Agape boire un peu, avant de bouger à nouveau. Innocemment, il posa ses mains sur les épaules du brun, le guidant vers le lit.

" - Je proposais un massage. Rien de sexuel, sauf si tu changes d'avis bien sûr.~ Au moins tu auras payé pour quelque chose, puis, je pourrais peut-être apaiser un peu la douleur. "
Pandore le poussa sur le lit, avec assez de force pour qu'Agape tombe dessus sur le ventre, mais pas assez pour prendre le risque qu'il ne lui fasse mal. C'était sans doute un peu méchant, de faire ça ainsi. Clairement, c'était plus une taquinerie qu'autre chose, mais elle était bien trop tentante.

Grimpant après lui, se positionnant à genoux au dessus de lui, une position qui serait tout à fait normale pour un massage classique, mais qu'il sait suffira largement à embarrasser son partenaire, il posa à nouveau ses mains sur les épaules d'Agape, roulant ses paumes contre les nœuds de tension qu'il pouvait sentir là. Finalement, il sourit. C'était le moment parfait.

" - Au fait. Je m'appelle Pandore. "

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Agape Lloyd
Mer 19 Jan - 2:12
Des réponses. Des questions. Des questions en guise de réponses.

« Gardez l’argent. Pour la perte de temps. Et l’ennui mortel que je suis. »

Tu en as conscience. C’est déjà bien. Même si tu ne te sens pas désolé. Juste stupide d’avoir laissé ta fierté parler, ton égo, plutôt que ta tête. Tête qui te parle un poil trop, actuellement. Tu n’arrives pas à mettre le doigt sur ce que tu cherches, dans ton esprit. Mémoire polluée par les mots de l’homme. Le sexe. Ce mot apparaît clairement, en toutes lettres, dans ton esprit. Et pourtant… Non. Cela ne t’attire pas. Tu soupires. Question.

« Je fabrique des objets. Et mon partenaire les vents. »

Pas de détails. Tu n’es pas idiot. Bien au contraire. Ici, tu n’es pas chez toi. Et toi tout seul, sans ton ability, tu n’es pas en sécurité. Et dans ton état, tu ne saurais même pas te défendre contre un simple coup de poing.

« J’ai toujours aimé, bidouiller. »

Il le sait. Sûrement. Mais toi, tu ignores qu’il a une marge d’avance sur toi. Et cela va sûrement te mettre dans une colère monstre, contre toi-même, lorsque tu vas t’en rendre compte. Mais pour le moment… Le service d’étage frappe à la porte. Entre. Pose les boissons. Tu viens alors prendre une des deux tasses que tu avales, d’une traite. Avant de te saisir du verre, pour te refroidir la langue. Une gorgée, pour commencer. Et elle brûle par où elle passe. Oh, et entre temps, tu as eu son âge. Et vous avez le même. Tu fronces les sourcils. Tes méninges s’activent.

Sa réponse suivante… eh bien. Il a raison. Non pas que tu en avais quoi que ce soit à faire, de qui il était. À l’origine. Mais maintenant… tu veux son nom. Si tant est qu’il n’utilise pas un pseudo. Tu finis le verre, d’une traite, également. Sauf que ce n’est pas du café. Tu toussotes, légèrement, sous l’effet de l’alcool qui te brûle la gorge. Et il reprend. Un massage, donc. Tu n’en as jamais eu. Mais tu n’as pas le temps de réagir qu’il te pousse. Sur le lit. Tu n’arrives pas à te retenir. Te retrouves à plat ventre. Non sans un grognement. Les mouvements brusques, tu n’aimes pas cela. Ils t’effraient. Tu as peur de souffrir, de nouveau. De te blesser, encore. Là encore, tu es trop lent. Le voilà déjà à t’immobiliser de son poids. Tu grognes. Tu crains qu’il ne touche au bas de ton dos. Qu’il découvre la triste vérité en dessous des vêtements.

Mais ce qui te crispe le plus, c’est son souffle. Sa voix.

Ce prénom.

Ta gorge s’assèche, d’un coup. Tu en as le souffle, coupé, même. Tout te revient, brutalement. Tu déglutis, péniblement. Pandore.

« Croisés deux ou trois fois, hein… »

Tu susurres, doucement, en tendant un bras, difficilement, en arrière, pour lui attraper un poignet, doucement.

« Tu sais donc que je n’ai jamais aimé que l’on me touche. »

Tu susurres, mécontent. Contrarié. Contre toi. Contre lui. Contre ton putain d’assistant qui t’a soumis l’idée de venir ici. Contre la planète entière ! Mais surtout contre toi… Quel con ! Et pour toi, c’est la pire insulte qui soit. Toi et ton égo surdimensionné quant à ton esprit et ton intelligence… Visiblement, pas ta mémoire.

« Restes en aux épaules… »

Un ordre, pour le coup. Maintenant que tu sais qui il est… tu regrettes encore plus d’être venu ici. Qu’un fantôme de ton passé te voit dans cet état… Tu n’aimes pas du tout cette idée. Mais alors, pas du tout.

« Bas du dos hors limite. »

Tu es déjà assez pitoyable… alors s’il te plaît, Pandore. Respecte cela…
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Mer 19 Jan - 3:18


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Ah, le revoilà. Ce fameux manque d'assurance, cette tendance à se redescendre lui-même. Agape avait toujours grandement manqué de confiance en lui. Non pas qu'à l'époque Pandore était mieux, loin de là. Ils étaient tous deux dans le même bateau à l'époque. Enfin, pas vraiment. Eux, ils étaient les gamins qui couraient derrière le bateau de leurs camarades, qui n'arrivait jamais à le rattraper. Jusqu'à ce que finalement ils décident de ne plus essayer, et se retrouve à être les deux solitaires de leur classe, ne s'habituent à cette solitude plus qu'ils ne l'étaient déjà.

" - Je ne te considère pas ennuyeux. Loin de ça. "
Pandore avait répondu avec plus de douceur qu'il ne s'en était rendu compte. Bien au contraire, il s'amusait, se délectait de cette rencontre qui changeait tant de ses soirées habituelles. Non pas qu'il n'aimait pas les soirées où il se contentait de superviser ses employés, de charmer les clients qui trainaient dans l'espace érotisme. Non, il adorait ça. Se perdait dans la joie de se sentir à la fois désiré et respecté.

Mais c'était un autre type d'amusement. Agape était parfois ennuyant, il est vrai. Il se souvenait, lorsqu'ils étaient enfants, Pandore devait parfois faire toute la discussion seul, face à un Agape impassible. Il ne savait jamais vraiment quand Agape l'écoutait ou non, à l'époque. Mais ça ne l'avait jamais dérangé. De là à le qualifier d'ennui mortel, c'était poussé bien loin. Surtout ce soir. Il était tout l'opposé d'un ennui mortel.

Bien entendu, Pandore nota le manque de détails dans la réponse du brun. Tant mieux. Il n'était pas rusé dans cette ville de trop parler à des inconnus. Enfin, Pandore n'était pas un inconnu, mais Agape ne le savait pas encore. C'était plutôt amusant comme constat de voir ce qu'ils étaient tous deux devenus. Agape était resté plutôt le même, vivait désormais de ce qu'il adorait déjà faire en étant jeune. Pandore avait changé du tout au tout, et vivait de ce qui constituait l'une de ses plus grandes peurs à l'époque, ce qui lui avait ruiné la vie.

Après avoir révélé son prénom, Pandore continua de masser les épaules d'Agape, pendant quelques secondes avant que ce dernier ne réagisse et n'arrive à attraper son poignet avec douceur, malgré sa position. Le proxénète pourrait facilement s'en défaire, mais pourquoi faire. Les paroles du brun le firent sourire.

" - Oui, je le sais. Tu as toujours détesté ça. "
Pourtant, il prit plaisir à ignorer cette connaissance, ce fait. Autrefois, Pandore n'était pas comme ça. Il obéissait dès qu'on lui demandait quelque chose. Il n'aurait jamais joué de la situation comme il le faisait maintenant. Se détachant de la main d'Agape, il replaça ses doigts experts sur les muscles des épaules tendues de l'autre homme.

" - Estimes-toi heureux que je ne t'ai pas fais enlever ton haut. Le massage serait plus efficace sans. "
L'homme aux cheveux blanc taquina, amusé de savoir que l'idée même d'enlever son haut était probablement bien au delà des limites d'Agape. Ce qui était drôle, puisqu'il était venu initialement pour passer une nuit avec un prostitué. C'était forcément une décision impulsive, peu réfléchie, peut-être le résultat d'une fatigue trop présente.

En entendant la demande, qui semblait bien plus appuyée que ses demandes habituelles jusqu'ici, certainement un ordre donc, Pandore hésita. Il pouvait bien lui donner ça. Il se doutait que cela devait avoir un rapport avec tout ce qu'il avait pu voir jusqu'ici. Les cachets. La canne. L'attelle. La douleur sur les traits d'Agape. En revanche, Pandore espérait pouvoir étancher sa curiosité, au moins légèrement. Un minimum.

" - Tu as eu un accident ? Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? "
Comme pour le détendre du stresse que cette question provoquerait, Pandore se concentra à bien appuyer sur un nœud particulièrement mauvais, sur l'épaule droite du brun, mouvement qui fera probablement du bien. Il se disait qu'il faisait tout cela pour obtenir des renseignements, par intérêt, parce qu'Agape avait payé et restait donc un client.

Mais en vérité, il ne pensait plus du tout à tout cela.

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Mer 19 Jan - 23:56
Tu ne sais guère comment prendre sa réponse. Lui, ne te trouve pas, toi, chiant à en crever ? Tu n’arrives guère à y croire. Tu te dis que c’est par politesse, qu’il nie cela. Et pour autant… le ton de sa voix. La douceur avec laquelle il t’a répondu. Il ne l’avait pas encore eu, jusque-là, dans vos échanges. Pour autant, tu ignores réellement ce qu’il en pense. Tu sens juste… au fond… qu’il est sincère. Même si tu ne veux guère y croire.

Enfin. Le voilà qui continue le massage. Tu as du mal à te détendre. Aussi, ton corps et ton esprit luttent-ils quelque peu, lorsqu’il tente de s’en prendre à un nœud. Il le sait. Il se souvient que tu n’aimes pas que l’on te touche. Et pourtant, tu te laisses faire. Tu te laisses faire, oui. Tu n’as guère le choix, à vrai dire. Allongé, sur le ventre, la position ne te met pas en confiance. Pour te relever, il te faudrait cambrer le dos, et donc, risquer de te faire mal. Ou bien, plier les genoux. Sauf que ta jambe est tellement raide, après avoir monté les escaliers, que tu en souffrirais. Alors oui. Te laisser faire, te semble très clairement être l’option la moins pénible. Endurer le contact. Et puis… ce n’est pas un inconnu. Tu peux au moins te répéter cela.

Cependant, la phrase suivante… Te fais froncer les sourcils.

« Je n’aurais pas accepté. »

Tu réponds, doucement. Sincère. Sérieusement. Là. Le nœud. Comme pour te faire oublier sa question. Tu grondes, doucement, pas habitué à ce qu’on essaie de te détendre. Tu te crispes, un peu, geins, également… avant de soupirer. Car Pandore a réussi à chasser la tension. Ton visage se détend, également, d’un coup. Et tes yeux, l’espace d’un instant, se lèvent vers le ciel.

« Hmpf.. »

Pas sûr d’être très content qu’il t’ai pris en traitre… Tu déglutis, inspires profondément.

« Je… »

Tu commences, doucement. Mais tu ne sais trop comment le dire. Ça reste un épisode traumatique, pour toi. Tu te mords la lèvre inférieure, avant de venir te ronger l’ongle du pouce.

« … Je me suis fait jeter du haut d’un immeuble … »

Tu finis par marmonner, en enfonçant ton visage dans l’oreiller. Pour cacher ta gêne. Et cacher à quel point cela t’a impacté. Tout comme tu as impacté le sol. Ahah. Chute. Impact. Sol. Crac le dos.

Tu as besoin d'une cigarette.

« … je peux me ... redresser et... me prendre une cigarette...? »

Sous-entendu, peut-il te libérer ? Un instant, peut-être ?
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