CaractèreBon. Avouons le. Azariah est
con comme un balais. Du jamais vu. Ses parents pensaient même, pendant un temps, qu'il avait des problème là haut. Il se trouve qu'il n'en a pas, qu'il peut réfléchir quand il veut. Mais il ne veut quasiment jamais.
"Hein ? Comment ça, la vaisselle sale se met pas à la machine à laver ? C'est quoi le but de la machine à laver si elle lave pas ??? ... Oh. Pour le linge..." Le genre à aller pousser mémé dans les orties si vous lui dites de pas le faire, parce qu'il prend tout au pied de la lettre.
(Et parce que c'est fun.) Jean-Pierre Premier Degrés, qu'on pourrait l'appeler. En même temps, réfléchir c'est d'un ennui à en crever. Quel est le but, même ? Se préserver, assurer sa sécurité, patati patata. Réfléchir vous sauvera pas de la mort, hein. Suffirait que vous trébuchiez sur un trottoir et boom. Une voiture qui passe et c'est bye bye. Alors, autant être con et s'amuser, pas vrai ?
Puis, franchement, il con dans le mauvais sens du terme aussi. Azariah ne pense qu'à sa gueule et à son propre amusement. Le reste ? Rien à faire.
"T'es à la rue ? Mdr, au moins tu prends l'air." La gentillesse à l'excès, c'est ennuyant. Il peut l'être s'il veut l'être, comme lorsqu'il est dans sa boutique par exemple, ou avec ses amis ou son gang, mais la plupart du temps, ce ne sera pas le cas. Vous vous cassez la gueule ? Comptez pas sur lui pour vous aider, il sera trop occupé à se taper un fou rire. Azariah a toujours été
du genre à rire dans les pires moments. Les situations trop sérieuses le mettent mal à l'aise et chez lui, le malaise le fait rire. Il s'est tapé une barre quand son père lui a annoncé que sa grand mère était décédée, ce qui lui a valut une bonne gifle. Pour sa défense, lui aussi là il aurait pas dû lui dire comment elle était morte. C'est éclaté au sol comme mort, de mourir en
s'étouffant avec du taboulé.
Rien à foutre. Cette courte phrase pourrait suffire à le décrire quand il se retrouve face à de l'opposition. Nonchalance à outrance, vous pouvez l'insulter, le frapper, qu'il vous sourira au nez.
Le culot, t'sais ? Faut dire que culot aussi, c'est un mot qui le décrit plutôt bien. Il a apprit depuis bien longtemps que voir la frustration dans les yeux des autres est bien plus satisfaisant que de s'énerver. Même les rares fois où il
répond aux assauts, que d'ailleurs, il provoque lui même la plupart du temps, c'est plus par amusement qu'autre chose.
Et s'il mord la poussière, alors soit. Il pourra au moins rire de lui-même, parce qu'il a quand même une sacrée gueule de con avec le nez de travers. Ouai parce qu'au moins, Aza n'a pas un égo surdimensionné. Il rit de sa propre personne régulièrement. Insultez le d'abruti et il répondra surement
"Ptdr t'as trop raison.".
(Oui, il prononce les abréviations sms à l'orale.)Si vous n'aviez pas remarqué depuis le début de cette biographie, Azariah n'en a rien à foutre de la langue de Molière. Il la broie au mixeur et la jette dehors pour les moineaux et les mioches.
Vulgaire à souhait quand il parle, les phrase joliment tournées, c'est pas pour lui. Lui, son héro linguistique, c'est ce type dans sa voiture, derrière une petite vieille à moitié aveugle qui bloque toute la circulation, qui hurle
"Mais elle va la bouger sa caisse cette connasse ??". Il n'y a rien de plus beau. Azariah aime se penser cool et dark, différent des autres. Si c'est vraiment vrai, ça, allez savoir. Les études philosophathénonamique ou je sais pas quoi là, les trucs trop réfléchis, très peu pour lui.
La science et tout, pas son domaine. S'il était pas sur Mars, ce serait le genre à croire que la Terre est plate, parce que ça l'amuserait de voir tous le monde s'insurger.
En vrai de vrai, c'est peut-être un petit con qui
aime foutre la merde autour de lui, mais il reste quelqu'un de sociable qui a besoin d'être entouré. Il vous faudra pour être un ami, être prêt à affronter les problèmes qui viennent avec lui et surtout, la façon dont il risque de tout faire pour vous rendre la vie dure. Mais si vous vous y faites, alors au moins, vous ne vous ennuierez jamais. Il vit en coloc et juste hier, son coloc l'a surprit à trois heures du matin en train de repeindre le frigo dans la cuisine.
"Ben quoi ? Il était moche en blanc là." T'sais, c'était nécessaire. Azariah c'est un mec random qui fait ce qu'il veut quand il veut, qui n'a aucun tact, aucune gêne. Alors forcément quand on est dans son entourage, si on sait passer au delà de son côté casse couilles, on passe vraiment du bon temps.
Désinvolte. Excentrique. C'est sûr que c'est un sacré personnage. Un vrai gamin.
Si c'est un défaut de base, lui, voit sa maladresse comme une qualité. C'est plus drôle. Il n'est pas rare qu'il porte des pansements à droite à gauche de son corps, résultats de ses chutes. Il n'est pas rare d'entendre
"Niques toi enculé !!" quand il se cogne le pied contre le coin de la table. De le voir faire tomber des choses, casser, briser. Si sa vie était la loi de Murphy, il serait surement la biscotte beurrée qui
tombe toujours au sol côté beurre. Au moins, c'est drôle. Puis nettoyer ses conneries, ça l'occupe. Nan parce que Monsieur n'était pas déjà assez chiant comme ça, fallait qu'il soit hyperactif en plus.
Une vraie pile électrique. Il en faut, de l'énergie, pour nourrir ses envies chaotiques et anarchistes. C'est à se demander quand il dort. Mystère mystère. Si ça se trouve c'est un vampire qui viendra vous sucer le sang, qui sait.
HistoireACTE I.La mère soupira, se frottant l'arrête du nez. Elle sentait une nouvelle migraine la gagner. Des pleurs. Encore des pleurs. Toujours des pleurs. Elle pensait être immunisée, pensait que comme ses trois enfants précédent, celui-ci, serait calme. Ce n'était pas le cas. Si elle avait su, peut-être qu'elle n'aurait pas arrêté les protections. Faut dire que son mari avait insister pour avoir un dernier enfant, encore juste un. Celui qui serait parfait, qui clôturerait la fratrie. Un petit ange. Haha. Peut-être que ça aurait pu. Peut-être qu'il aurait pu devenir un enfant modèle, bon à l'école, qui suit les règles sans faire de vagues, un genre de gentil petit collabo' coincé du cul, qui rase les murs, qui fait tout bien comme on lui demande. Sauf que.
" - Non, c'est pas ce que j'ai dis. Catty savait depuis le début, mais elle devait garder le secret pour éviter que Mark ne le sache ! Sauf qu'elle est allée le répéter à Marie et- " Il n'avait jamais été un bébé calme. Alors, surprise de pouvoir parler au com sans les cris du petit, elle se retourna. La mère se coupa dans sa phrase, poussant un cri d'effroi. Le com fut jeté quelque part, alors qu'elle se précipitait près de la baignoire pour attraper le corps devenu bleuté de son fils. Elle l'avait pourtant calé pour qu'il ne glisse pas, elle ne l'avait laissé seul qu'un instant. Cet instant suffit au nourrisson à se noyer. C'était sa première mort. Celle qui finit de changer un simple bébé compliqué à un personnage qui apporterait la honte à toute sa famille. On lui reprochera, plus tard, cet excès qu'il gagna avec cette mort, cet excès qui finalement, était de la faute de sa mère, qui avait préféré se laisser distraire par son com que de surveiller son fils.
" - Madame Mcarty, si je vous convoque ici, c'est à nouveau à cause de la conduite d'Azariah. Je suis désolé, mais ce n'est plus possible. Il ne sera plus accepté dans la classe à partir de lundi. " La mère soupira, se frottant l'arrête du nez. Elle sentait une nouvelle migraine la gagner. C'était la deuxième école à le refuser, au bout de quelques mois. Ses deux grandes sœurs avaient été des anges. Son grand frère était studieux. Lui ? C'était comme s'il vivait pour le chaos. Les plaintes se multipliaient, variées, comme si l'enfant n'était jamais à court d'idées.
Azariah colorie le tshirt de son voisin de table en cours, avec des marqueurs parce que je cite "Le blanc, c'est moche.". Azariah a collé un chewing-gum dans les cheveux d'une de ses camarades. Azariah joue de la flute ... pendant le cours de mathématiques. Azariah a sorti un appareil à raclettes, ainsi que tous les aliments nécessaires, et s'est fait une raclette dans la cour. Plus le temps passait, moins les parents arrivaient à maitriser leur fils. Personne ne le pouvait. Ils ont même tentés de l'inscrire à des sports de combat, se disant qu'il serait épuisé et plus calme par la suite. Paye ta mauvaise idée.
" - Alors là, je rêve. Dites moi que je rêve. " Il sourit, alors que le regard de sa mère se changeait en couteaux, un feu de haine brûlant dans ses yeux, devant le spectacle. Azariah était seul avec son père aujourd'hui. Ils étaient allés se promener. Son père n'était pas rentré seul avec lui, non. Il était accompagné d'une demoiselle, maintenant assise sur ses genoux, en tenue bien fine. Sa mère, rentrée du travail, en fit tomber son sac au sol face au spectacle qui l'attendait dans le salon. Son frère, ses sœurs, étaient sans voix, ne sachant quoi faire, quoi dire, où se mettre. Elle était allée les chercher à leurs clubs du soir, ils s'attendaient probablement à, comme d'habitude, rentrer, manger, faire leurs devoirs et aller dormir. C'était sans compter sur Azariah. Azariah, qui s'amusait innocemment du divertissement qu'il avait provoqué, incapable de se rendre compte du mal qu'il faisait, incapable de comprendre même, ce qu'il y avait de mal à faire du mal. Il avait toujours eu du mal à montrer la moindre empathie.
" - Chérie c'est pas ce que tu crois ! Je sais pas ce qui s'est passé, je... Sortez de chez moi, vous ! Chérie je te promets que je ne voulais pas, je t'aimes et- " Les insultes avaient fusées alors que les adultes s'étaient enfermés dans la cuisine pour épargner un minimum leurs enfants. Azariah se colla à la porte, pour entendre chaque reproche, chaque pleur. S'ils savaient. S'ils faisaient plus attention. Peut-être, alors, son père aurait-il vu son regard briller alors qu'il utilisait son don. Alors qu'il le remplissait d'un désir que jamais son père n'aurait eu sans son intervention. Le gamin avait toujours su qu'il pourrait causer bien des problèmes grâce à sa faculté. Mais ce jour là précisément, il comprit quelque chose d'encore plus important pour lui. L'amour, c'est la faiblesse la plus drôle à abuser chez les gens ! Il ne lui en fallu pas moins. Sans que personne ne le soupçonne même d'avoir quoi que ce soit à voir avec ça, Azariah se prit de passion à causer des problèmes.
ACTE IIAzariah savait très bien que leurs parents étaient homophobiques sur les bords. Alors forcément, lorsqu'une amie de sa sœur s'était pointée pour un exposé à faire à deux, il était curieux de voir si son intuition était vraie. Il avait découvert que sa faculty n'avait presque aucun effet s'il se trompait d'orientation lorsqu'il choisissait deux personnes à lier. Sauf qu'en espionnant, les deux demoiselles n'avaient pas l'air de faire quoi que ce soit d'autre que travailler. Alors il s'en était mêlé. Discrètement, caché derrière la porte, il avait joué avec sa faculty. Cela n'avait pas raté. Le baiser qu'il avait causé entre les deux jeunes femmes avait été rapide. Pas assez pour que sa mère ne les surprennent pas. Une dispute avait éclaté.
" - Notre fille ! Sous notre toit ! Une autre fille, sérieusement ? " suivit d'un magnifique
" - J'aime peut-être les femmes, mais moi je pardonne pas quand on me trompe !"Leur mère n'avait rien pu dire face à cette accusation. Mais ce n'était rien comparé au coup de poing qu'Azariah se prit par son grand frère, quelques années plus tard. Et alors, le nez en sang, un peu de travers, face à la colère de son frère, tout ce qu'il trouva à faire fut de rire. Rire, parce que bordel, s'il pouvait voir sa tête ! Elle ? Elle avait couru hors de la pièce, surement hors de la maison, une fois qu'elle avait réalisé la situation.
" - Je vais te défoncer, Azariah ! Enfoiré ! T'es mon frère bordel, comment t'as pu te taper ma petite amie ? T'as vraiment pas de race ! " Elle était mignonne. Pas le genre d'Azariah. Il l'avait comprit quand elle bougeait au dessus de lui, et qu'il ne ressentait pas grand chose de plus que lorsqu'il usait de sa main. De base, il voulait juste choper une jeune femme, n'importe laquelle, et tester. Voir s'il aimait vraiment uniquement les hommes, ou si les femmes étaient aussi une possibilité. Non pas qu'il s'y soit intéressé souvent, en somme, mais plutôt par curiosité. L'idée d'utiliser sa faculty pour se faire la copine de son frère avait germé dans son esprit comme une petite graine néfaste, glauque, mais qui à ses yeux, semblait être une telle opportunité de s'amuser. Cela n'avait pas manqué. Non seulement voir son frère frapper avec la force d'une fillette l'avait fait rire, mais en plus, les problèmes ne s'étaient pas arrêtés là. Parce que son frère avait vu ses yeux briller. Parce que la demoiselle a expliqué à son frère qu'elle ne voulait pas, que c'était comme si elle l'avait fait sans vraiment le vivre. Et que son frère a comprit.
" - Tu comprends pas, M'man ? C'est de sa faute tout ça ! Papa qui t'as trompé. Ma copine qui m'a trompé. C'est de sa faute. Il utilisait sa faculty ! " Le cœur en peine, le remord dans le regard. C'est surement ainsi que sa famille aurait souhaitée le voir. Mais c'était loin d'être le cas. De remords, il n'en brillait pas une once. De peine, l'absence s'en faisait remarquer. C'est la satisfaction, qui régnait en maître dans son regard. Et cela ne changea pas même après des mois passés à être la bête noire de la famille. Azariah, tel un ouragan, bouleversait tout sur son passage. La famille tentait de rester soudée mais il rendait la chose compliquée. La maison, c'était son terrain. Il en connaissait tous les recoins. Alors les autres commencèrent à éviter d'y rester. Son grand frère quitta le lieu dès ses dix-huit ans. Ses grandes sœurs décidèrent d'être mises en internat le temps de la fin de leur scolarité. Ses parents fuyaient au boulot la plupart du temps, maintenant que seul leur enfant le plus compliqué restait. Si Azariah pouvait être sérieux plus de deux secondes, il en serait peut-être triste. Mais la vérité était que ses parents ne ressentaient plus vraiment d'amour pour lui.
" - J'en peux plus, Azariah. Tu ne fais que de foutre la merde partout où tu passes. C'est invivable. On est fatigués. Est-ce que tu ne ressens pas la moindre culpabilité ?? " Et pouvait-on vraiment les blâmer ? Azariah se dit que, tout simplement, ces gens là n'étaient pas pour lui. Qu'ils sont trop posés, ennuyeux, pour le comprendre, pour le tolérer. Alors il s'est mit en tête de trouver un échappatoire, de déménager, peut-être. Ses parents furent si heureux de l'apprendre qu'ils lui donnèrent même de l'argent pour l'encourager dans sa démarche. Pour se débarrasser du poids qu'il représentait sur leurs épaules. Pour pouvoir fuir toutes ces honteuses messes basses qui circulaient dans leur cercle d'ami, dans leurs emplois respectifs, au sujet de ce fils intenable et mal élevé qu'ils avaient éduqués. Qu'ils avaient foiré, visiblement. Qu'Azariah quitte le nid était à leurs yeux, un moyen de s'écarter un peu de l'embarras qu'il était devenu pour eux. C'est en se réveillant un matin chez son groupe d'amis d'enfance, tout autant chaotique que lui, que l'idée lui vient.
" - Les gars ! Je vais devenir un business man. " des rires.
" - Vos gueules, je suis sérieux ! Imaginez un bubble tea avec de l'alcool ?? Trop cool non ? " Bien sûr, le Kitty Gang -oui le nom est éclaté, oui c'est lui qui l'a choisi- l'a encouragé dans cette idée qu'ils disaient révolutionnaire. Une hyperbole, un peu. Bien sûr, ses parents se sont insurgés lorsqu'ils ont appris que leur fils avait utilisé les sous censés lui servir à s'offrir un appartement pour racheter un local et en faire une boutique, du jour au lendemain. La tête haute, Azariah est partit. Quoi ? Non, on ne l'a pas jeté dehors, hein. Il a
décidé de partir après que ses affaires aient été jetées dehors. Nuance ... Oui, bon, il s'est fait jeté dehors. Pendant quelques temps, il a squatté chez ses potes, jusqu'à ce qu'ils aient ensemble finis de rénover la boutique. Sauf qu'une fois la boutique ouverte et lancée, le quotidien s'est calmé. Non mais vous l'imaginez, lui, dans un rythme métro boulot dodo ? Impossible. Il a donc cherché une idée, un truc pour foutre du piment et des paillettes dans sa vie, et a entendu parler du gang des BB. Sauf que les calculs étaient pas bons Kévin.
ACTE IIIIl s'est renseigné, mais pas son style. De ce qu'il a entendu, on y prêche la cohésion de groupe. Eh.
Boooring. Alors, son attention s'est porté vers un autre. Celui qui régnait sur le même quartier où il aimait aller, en aimant le chaos qui y régnait bien souvent. Les Chili Gazpacho. Après quelques recherches, en demandant le chemin tout simplement, en fait, il finit par trouver le QG du groupe. C'est donc tout naturellement que notre petit con s'est pointé dans l'entrepôt, y entrant sans plus de cérémonie. C'était cool, mais ça manquait cruellement de couleur. Il prit donc sa bombe de peinture rose, commençant à dessiner la forme d'un chat. Si la surprise des membres présents lui fit gagner du temps, il ne fallu pas longtemps avant qu'il ne soit chopé par le t-shirt. Il s'est prit une sacrée raclée, non sans répondre aux coups. C'est que ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas pu se défouler de la sorte. C'était le coup de cœur directement. Ce gang, il était fait pour lui. Le goût du sang dans la bouche lui avait manqué. Le froid du sol, l'austérité du lieu, les capacités de ceux à qui il faisait face, tout n'était que plus excitant.
" - Hey ! Je veux vous rejoindre ! Je sais pas, vous avez l'air cool. Bon votre entrepôt est moche et manque de couleurs, mais vous avez l'air drôle. " Ouai, bon. Pas très convaincant, on va se l'avouer. Mais Azariah n'a jamais eu à passer d'entretien d'embauche, et de toute façon, il ne se plierait pas à une présentation réglo juste pour plaire. Dans sa tête, c'était gagné. Il s'était démarqué, et avait même prouvé qu'il était capable. Après tout, sa lèvre était peut-être explosée, il avait peut-être l'arcade sourcilière ouverte, mais il avait mit trois types au tapis. Sauf qu'apparemment, sa peinture avait dû vexer Madame la Chef, et il se fit mettre à la porte avec un coup de pied au cul. Ce qui l'amusa grandement. On dit souvent que ce genre de chose, c'est bien. C'est ce qui forge, ça vous apprend une leçon. Mais si à ce point là de la lecture, vous pensez toujours qu'Azariah est le genre à se remettre en question, à être assez intelligent pour tirer une quelconque morale de cet évènement, c'est que vous ne l'avez toujours pas bien saisit. Le lendemain, il s'est repointé. Rentrant à nouveau pour cette fois s'installer comme chez lui, avant de se faire bien vite mettre dehors. Puis le jour d'après. Encore, et encore. Parce que ça l'occupait, que c'était drôle de voir la frustration qu'il provoquait sur les visages, parce ce con est trop borné pour abandonner.
" - N'empêche, Chili Gazpacho. C'est chelou comme nom. Pourquoi du Chili ? C'est pas ouf, en plus, ça donne v'la les gaz quand t'en mange. Pourquoi pas Bolognese Pasta, plutôt ? " Un soupire de la part du CG qui se retrouve à devoir écouter ses réflexions à deux balles. Oui, il a fini par se faire accepter. Au bout d'un moment, il a arrêté de se faire jeter dehors avec un coup de poing en prime. Peut-être que les membres ont finis par s'attacher. Peut-être bien que la chef a jugé qu'il avait du potentiel, et surtout, qu'il était trop con pour présenter une quelconque menace. Ce qui est plutôt vrai, en tout cas, dans l'optique d'une peur potentiel d'un espion. Non parce que franchement, Azariah ne tiendrait probablement pas plus de dix minutes en tant qu'espion avant de faire flamber sa couverture. C'est quoi l'intérêt de cacher son identité et faire semblant, si dire la vérité pouvait foutre la merde ? Nan, être espion, ce serait bien trop ennuyant à ses yeux, clairement. Il s'habitua vite à la vie de gang. Il avait tout le nécessaire gratuitement, les salles d'entraînement, les gens à faire chier, la totale ! Il avait même le droit de rester dormir au QG le temps que sa boutique prenne plus d'ampleur et qu'il ait de meilleurs revenus. Finalement, après quelques années, ce fut un boom total. Il fut même obligé d'employer deux trois personnes, afin de garder de son précieux temps libre. Quand on lui proposa une coloc, il accepta. Après tout, ça avait l'air drôle. Enfin loin de sa vie dans un milieu, un quartier, une famille, tous trop calme pour lui, incapables de le comprendre, il a enfin l'impression de pouvoir vive à 1000%, comme il l'entend.
LE RESUME QUI FAIT PLAIZ Né quartier des BB, dans une famille posée dont il est le plus jeune d'une fratrie de trois. Deux soeurs, un frère.
Se noie étant bébé, suite à l'inattention de sa mère pendant que le nourrisson était dans le bain. Super la daronne, hein.
Commence donc la vie avec déjà un effet de mort, et pas des plus arrangeant : un coup particulier pour les problèmes. Enfant difficile, hyperactif, il mène la vie dure à tous ceux qui l'entoure.
Utilise sa faculty pour ruiner la vie de sa famille. Fait en sorte que son père trompe sa mère, fait embrasser une fille à l'une de ses sœurs, qui se fait surprendre par leur mère un peu homophobique, se tape la copine de son frère, pour le fun et pour voir s'il aime ou pas les femmes.
Quand sa famille comprend que tout ça, c'est de sa faute, il devient le mouton noir de la famille. Sauf qu'au lieu de le déprimer, ça l'amuse plus qu'autre chose. Parce qu'il se trouve un nouveau jeu. Ses parents étaient des gens assez populaires car gérants d'une banque, il aime leur foutre la honte publiquement autant que possible. Il devient du coup la honte de la famille. Yes sir.
Décidé à quitter la baraque de ses parents, heureux de s'en débarrasser, ses parents lui donne de l'argent pour l'aider à s'envoler. Il ouvre sa boutique avec. Le rêve d'une vie, des années de travail et de réflexion... Non je déconne. Il s'est réveillé un matin en se disant que ce serait drôle. Ses parents sont furieux, il se fait mettre à la rue, et part squatter son groupe d'amis.
S'ennui à mourir. Songe à rejoindre le gang des BB, dont il entendit parler, mais flemme, ça avait l'air trop calme. Il se renseigne donc et découvre les CG. C'est le coup de foudre pour le p'tit Cupidon.
Abruti qu'il est, il se pointe inconnu au bataillon directement au QG des CG, avec une bombe de peinture rose, et commence à repeindre le mur devant le choc de ceux présents. "C'est qui lui ? Il fout quoi là ?" Evidemment, il ne faut que quelques minutes avant qu'il ne se fasse marave. Bonne ambiance, t'sais.
Il parvient à tenir tête à quelques personnes cependant, à en mettre deux trois au tapis, avant de clamer qu'il veut les rejoindre. Ouai bon il a jamais été bon aux entretiens d'embauche, mais au moins, il s'est démarqué. Haha. Il se fait mettre à la porte avec un coup de pied au cul.
Sauf qu'il abandonne pas, ce serait mal le connaître. Tous les jours il revient, comme si de rien était, s'installe et fait comme chez lui dans le QG, avant de se faire renvoyer avec un point dans la gueule en peu de temps.
Finalement, c'est sa ténacité qu'a convaincue. Peut-être que les grosses têtes avaient décidés de l'accepter, mais en tout cas, un beau jour, il entra et ne se fit pas jeter dehors. Le lendemain non plus. Toute façon, il ne visait pas à devenir chef ou quoi, hein.