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Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff.
C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...

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(end)(TW : mort ) Aux songes d'une nuit ensanglantée | Ceres & Duke
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Ceres Montgomery
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Ceres Montgomery
Mer 23 Fév - 14:47
aux songes d'une nuit ensanglantée
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La nuit avait été longue. Un supplice. Chaque seconde s'écoulait plus lentement que la précédente, et, s'échappant pour quelques heures de l'appartement, sous les seules lumières des lampadaires nocturnes, Ceres avait erré. Elle s'était assise sur le même banc auquel elle retournait toujours, celui où Orion et elle avaient discuté un après-midi d'été.

Elle avait fermé les yeux.
S'était endormie là, loin de tout, loin d'eux, loin de sa cave et des morbidités qui y étaient liées.
Lorsqu'elle se réveilla, elle se sentait profondément triste.

Le cœur lourd, en bravade, le corps froid, comme au bord d'un précipice. Elle avait descendu les marches de sa cave une casserole entre les mains, et était arrivée en silence, le regard mort, le visage morne.

Elle s'exécutait comme un automate, hochait de la tête comme obéissante. Elle servit un bol, attrapa une cuillère, et s'avança vers Duke. Debout devant lui, le regard plongeait dans son vis-à-vis.
Elle se demanda ce qui lui avait été arraché.

Bonjour Duke, Callum.

Elle était étrangement calme, habitée d'une tendresse inappropriée. Son visage se tourna vers Callum. Il avait tué Solar. Ils l'avaient fait, tous les trois. Comment pouvaient-ils encore être aussi ingrats ?

Je vois.

Elle déposa son regard sur le bol de soupe, et un sourire flotta à ses lèvres. Dans ses yeux il se baladait des couleurs amères.

Duke, mon petit ange, tu n'aurais aucune raison d'être rancunier, de toutes façons.

Elle fléchit les genoux, s'accroupit devant lui, et tourne dans la soupe avec la cuillère, en relevant les yeux fixement sur lui.

Ta mort n'était que le prix de ce que tu m'as pris.

Elle pencha la tête vers son second otage.

Ce que vous m'avez pris. Rappelez-moi de quoi il s'agit ?

Solar Brooks.
Elle ne leur laissa pas le temps de répondre, et son sourire s'élargit.

Considérez cela comme un remboursement de votre dette et de ses intérêts.

Ceres était créancière, c'était son métier.
Mais d'habitude, elle ne s'occupait pas de récupérer son dû ; elle engageait des bras, pour cela.

Elle servit une cuillère de soupe à Duke, l'approcha de ses lèvres.

Et puis je ne vous ai pas forcés à venir, n'est-ce pas ?

Son sourire immédiatement adressé à lui.
Elle les avait invités, et ils étaient venus. Empressés au pas de la porte alors qu'ils savaient de quoi ils s'étaient rendus coupables à ses yeux.
winter

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Duke Hawkins
Ven 25 Fév - 19:21
Tu m'as manqué qu'il a dit et tu n'as pas réagis. Tu as entendu la phrase, et sans que tu n'y prêtes réellement attention, elle s'est gravée dans ton esprit. Tu as manqué à Callum Quinn. Est-ce un piège, une moquerie ou tente-t-il de te mettre dans sa poche pour que tu l'épargnes ? AH ! Le saligaud, il y a trois chance sur quatre  pour qu'il ne soit pas sincère. À qui pourrais-tu manquer de toute manière ?

Non non non. TANT PIS. Tu préfères te focaliser sur Ceres, ta petite tueuse d'amour. Oh, elle cachait bien son jeu jusqu'alors - tu n'aurais pas cru qu'elle fasse partie de celles qui vont au bout des choses. Tu ne la quittes pas des yeux, la dévorent d'un regard insistant et dérangeant. Oui oui oui elle va au bout des choses. Et c'est aussi terrifiant que séduisant.

— « Ceres ! Ceres ! »

Tu l'appelles pour attirer son attention, qu'elle se tourne enfin vers toi. Quand elle s'exécute, tu souris avec panache - prends ça pour de l'obéissance. Tu as tout faux Duke, et putain ce que tu comprends plus rien. C'est moins évident qu'hier, c'est moins évident qu'avant.

— « Ah. »

Et le rictus amusant qui illuminait ton visage sublimé par une résurrection récente, s'éteint avec le reste de ton empressement.

— « Je vois, en effet. »

Sans répondre, tu ouvres la bouche et avances ton visage pour emprisonner la cuillère entre tes lèvres. D'un ton impertinent, tu passes ta langue sur tes dents et te permets un petit commentaire culinaire.

— « C'est trop salé, chérie. »

Soupires et ouvres la bouche comme un enfant, prêt à en ravoir. La faim devient de plus en plus croissante, la Mort n'as pensé à te nourrir avant de te renvoyer.
Et puis je ne vous ai pas forcés à venir, n'est-ce pas ?
Sa question tourne en boucle dans ton esprit, trop focalisé par la meilleure réponse que tu pourrais lui sortir. Tu tournes la tête vers Callum et lui fais un clin d'oeil discret quand elle plonge la cuillère dans le bol de nouveau.

— « Mais tu vas être forcée de nous laisser repartir. »

Tu actives ton pouvoir, cette fois tu ne te feras pas piéger.
T'as plus envie de rire, seulement de gagner.

— « Tu as très envie de me faire plaisir. »

L'idée fixe qui s'ancre en elle, parce que tu sais qu'elle ne refusera que ce qu'elle est incapable de faire. Et tu crèves de découvrir ses plus sombres limites.

— « Et j'ai très envie que tu me détaches. »

Souffles à ses lèvres, tu tentes de lui voler.

— « Oh, tu pourras me remettre les chaines dans un autre contexte, mais je commence à avoir mal aux jambes. »

Aux bras, aux cuisses, au dos, au coeur et à la tête. Tournes celle-ci vers Callum.

— « Et toi aussi tu voudrais me faire plaisir ? »

Hors de question qu'il reste ici.
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Callum Quinn
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Callum Quinn
Ven 25 Fév - 20:10
Aux songes d'une nuit ensanglantée


J’entends le Bonjour mais j’y réagis pas. Je réponds qu’un mouvement de tête le truc c’est que je sais pas ce que je pense de tout ça. Je veux juste sortir, avant qu’un de vous deux se décide à buter l’autre encore. Si je n’avais pas montré de l’intérêt pour Duke, il ne serait pas mort. Si j’avais pas…Peu importe ce que je fais en fait. Putain ma prison me manquerait presque.

Solar Brooks.

Ca sort tout seule quand je réponds à la question. Fucking Solar Brooks. Tout ça pour un putain de chef de gang que Duke a pu défoncer tout seul. Alors que Duke ignore, et qu’ils sont là, à se donner la becter de la soupe. Je suis dans un film putain. J’ai même pas envie de regarder ça. Ni l’un, ni l’autre bordel. Je suis sur le point de te gueuler de manger plus vite Duke, que tes mots parviennent à mes oreilles.

Et je sais ce que tu fais.

Putain il était temps.

Mon sourire à ton clin d’oeil.

C’est pourtant la rage qui s’insinue quand tu tente de voler les lèvres de Ceres, pour l’un pour l’autre, j’en sais rien. Mon regard à toi Duke, animal.

Dis moi ce que tu veux.

Et à coups presque sur tu l’auras. Parce que je résiste à quoi ? nI l’un, ni l’autre. Je suis une putain de sous carpette putain.



— by Flore
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Ven 25 Fév - 21:31
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Le regard voilé, Ceres paralysée. Rendue ivre de sa voix, elle releva les yeux de sous ses longs cils noirs, et les déplaça de son visage à ses chaînes, de ses chaînes à Callum, puis de Callum à Duke à nouveau qui se rapprochait d'elle.

Pour son plaisir.

Quelque chose n'allait pas.
Quelque chose la troublait plus que de raison.
Elle voulait lui faire du mal.
Elle s'en était persuadée.
Alors pourquoi ?
Voulait-elle tant lui faire du bien ?

Et avant que ses lèvres ne dérobent les siennes - elles s'effleurèrent à peine, la sonnerie de son com la secoua, la fit reculer d'un coup brutal. Elle papillonna des yeux, mais ne réalisa pas ce qu'elle s'apprêtait à faire - comme réveillée d'une absence.

Elle déposa la cuillère dans le bol qu'elle tenait d'une main, s'empara de son téléphone, et décrivit nerveusement les pixels qui s'alignaient sur l'écran. En une seconde, elle disparut, laissant derrière elle le tintement du bol qui tomba au sol, et roula sur le béton en éparpillant la soupe entre Duke et Callum.

Plus tard, en soirée

Elle était revenue.
Debout, figée, les deux jambes raides.

Je ne le ferai pas.

Elle serra les mâchoires.
Certaines convictions étaient trop tenaces pour être bafouées.
Sa loyauté envers le mariage qu'elle avait elle-même assassiné faisait partie de celles-là.
Sa loyauté envers Solar était du même acabit.

Mais elle s'approcha de Duke.

Elle ne parlait pas de le libérer.
Le libérer, elle allait le faire.
Elle parlait d'une autre faveur qu'il cherchait à s'attirer.
Elle ne croyait pas qu'il prendrait du plaisir à l'y forcer.


Car il voulait la gagner, n'est-ce pas ?
Ca ne pouvait pas être facile.  
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Elle s'approcha lentement, s'accroupit devant lui.

J'ai compris.

Elle baissa les yeux.
Elle avait mis tellement de temps à comprendre sa faculty qu'elle avait oublié de s'en méfier.

La persuasion... quelque chose comme ça ?

Quelque chose de triste flottait dans son regard. Un sourire glissa à ses lèvres, amer.
Elle devait bien admettre ; elle avait été vaincue sur ce coup-là.

Félicitations, j'imagine.

Car même en sachant que ça n'était probablement pas sa volonté, elle ne pouvait se résoudre à en différer. Elle se leva, marcha jusqu'à l'arrière des poutres.

Ses yeux s'illuminèrent, prête à fuir au moindre signe d'agressivité. Et elle les libéra de leurs liens, d'abord Duke, ensuite Callum. Elle se releva, vigilante, le cœur matraquant la poitrine - réalisant qu'elle venait de libérer deux assassins qu'elle séquestrait et dont la vengeance ne tarderait pas à la poursuivre.

Au cas où, elle avait laissé un message à Evan.
Elle recula d'un pas, figée, en proie.

Car ça ne lui ferait pas plaisir qu'elle prenne la fuite.
Alors elle resta là, immobile.
Incapable de partir tant que sa survie - ou son intégrité - n'étaient pas directement menacées.
winter

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ceres parle en #819ddb
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Lun 28 Fév - 15:23
Vos lèvres n'avaient pas eu le temps de se toucher (mais avaient eu le temps de rendre Callum en colère) qu'une sonnerie avait retentit pour perturber votre échange. Elle s'éloigna de toi pour récupérer son téléphone. A peine avais-tu eu le temps d'hurler son prénom dans la cave pour la menacer d'oser vous laisser une énième fois qu'elle avait déjà disparu dans un filet de lumière argentée. Le bol se renversa entre toi et ton compagnon d'infortune et tu poussas un cri rageur et frustré. L'impatience et le sevrage forcé rongeait à ce stade tout tes biais cognitifs, défonçaient les barrières déjà fragile de ta sanité.

Laissés seuls avec Callum tu tournes la tête vers lui. Les cernes avaient rapidement retrouvés leur chemin sous tes deux grands yeux bleus.

— « Ce que je veux, c'est un stimulant. Un bon gros plat de pâtes ou une pute à soulever. Ou peut-être le nouveau chef de gang des banana breads à tuer. »

Tu savais qu'elle avait la possibilité de t'entendre - juste pour t'amuser tu jouais avec la probabilité qu'elle le fasse vraiment.

— « J'ai mal aux bras et ma queue se sent vraiment à l'étroit. JE SUIS SÛR QU'ELLE A RAPETISSÉ PENDANT QUE J'ÉTAIS MORT. »

Tu te cognes la tête contre le pilier en béton, fixes obsessionnellement un point flou devant toi. T'as plus les idées en face des trous, et ta haine pour Ceres se mélange à l'affection glauque que tu lui portes.

— « T'aurais une clope dès qu'on sort ? »

***

PLUS TARD EN SOIRÉE.
Quand Ceres revient, t'es toujours en proie à tes tocs loufoques. Tu continues de frapper l'arrière de ton crâne au pilier - et tu sai que t'as du rendre Callum fou. Des heures qu'il entend ce bam, bam, bam, bam, bam, bam - elle arrive et BOOM ! Tu papillones des cils et la regardes s'approcher, murmures quand elle s'accroupit à hauteur de tes péchés.

— « Hm ? Peut-être, qui sait. On ne sait pas. À vérifier. »

Tu attends, grondes impatient qu'elle vienne te libérer et enfin se soumette à l'idée fixe qui lui a été soufflée. La chaine tombe lourdement le béton et tu te retiens de te jeter sur elle. La laisses libérer Callum. Tu te redresses, l'équilibre perdu et te tiens au pilier pour ne pas t'écrouler à peine debout.

Félicitations, j'imagine.
Et elle recule Ceres. Elle recule comme une proie face à deux lions sortis de cage. Tu te diriges dans un premier temps en l'ignorant, mains dans les poches, vers les escaliers qui permettent de remonter puis t'arrêtes brusquement devant la première page. Sans prévenir, sans réfléchir, sans même en sourire, tu te retournes et fonds sur elle. Tes grandes mains s'accrochent à sa gorge. Le visage est déformé par une haine vorace et possessive.

— « APPROCHE ET JE TE JURE QUE JE TE TRANCHE LA GORGE. »

Hurlé à Callum sur le coup. Qu'il n'essaie même pas de vous séparer. Tu t'accroches à Ceres comme une bête curieuse et furieuse, le regard écarquillé de folie. Et tes mains tremblent finalement, la relâches doucement dans un rire lunatique, tu déposes un baiser sur son front et enfouis ton nez dans ses mèches blondes, soufflant à son oreille.

— « Tu voulais... tu voulais me punir c'est ça hein ? Tu voulais me faire du mal comme je t'ai fait mal ? »

Tu renifles et mimes des sanglots étouffés. Tes lèvres effleurent son lobe alors que ta voix chaude continuent de lui pleurer :

— « T'es un démon Ceres. »

La relâches de ton emprise quand tu recules, tournes les talons en sifflotant. Tu fais signe à Callum de te suivre dans les escaliers. Tu lèves la main pour adresser à votre ravisseur un dernier avertissement.

— « La prochaine fois que tu m'inviteras j'espère que ça sera dans un café. Ça m'embêterait de devoir décimer tous les membres de ton gang pour me venger. »

Tu fais un signe de téléphone avec tes doigts. Appelle-moi.
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Lun 28 Fév - 18:02
Aux songes d'une nuit ensanglantée


J’écoute tes doléances, remarque les cernes qui reviennent en force sous tes yeux. Et j’ai juste l’impression de voir quelqu’un en manque, putain. Tu me rappelles certains camé qu’on avait, et c’est vrai que depuis qu’on est là, t’as pas pris la moindre pilule à la con.

Des petites pilules du bonheur aussi non.

Et tu hurles comme pour que Ceres entendent, je soupire. Hoche la tête pour la clope. Putain qu’on sorte.


* *

Et putain les heures passent et tu me rends fou. Complètement T A R E. Je veux juste que t’arrêtes, que tu la fermes. Que tu arrête de frapper ton putain de crâne contre le béton. J’ai le regard fou, au bord de l’explosion quand Ceres arrive. Je la fixe juste pour plus penser au bruit insupportable. J’écoute votre échange, observe les liens qui se tombent puis les miens.

Et mon regard croise le tien Ceres. Même si c’est bref.

Merci.

Tu ne le fais pas par réelle envie. Mais peu importe. Mes doigts qui massent mes poignets un instant, ça me rappelle la prison, cette sensation. Et j’ai juste envie de sortir. Observe ton corps qui se recule, et je grimace juste, glisse mes mains dans mes poches, en direction de la sortie. Mais Duke s’arrête.

Et c’est encore pire.

Je grogne vorace entre mes dents, mes doigts proche de t’attraper alors que la menace tombe. Et j’attrape pas ton bras Duke.

Duke lâche la. LACHE LA BORDEL.

Mon poing se loge de frustration contre le premier mur à ma portée, c’est en train de me rendre fou. Le poing qui se loge encore, alors que j’arrive pas à lacher tes doigts autour de sa gorge. Mes muscles qui se tendent, je suis à ça de désobéir. Pourquoi j’obéis ?

DUKE PUTAIN ! ARRETE. Je te jure que si tu la tue, je t’explose la gueule. Comme j’ai envie de l’exploser pour t’avoir buté.

Sauf que je peux pas. Et c’est la rage vorace, l’envie de vous séparer, celle de vous dire d’aller vous faire foutre. J’en ai rien à foutre de ce que vous vous dites, de ce que vous foutez, plus rien à foutre. Crevez la gueule ouverte. Je suis épuisé de rage, j’ai juste envie de frapper dans quelque chose. Sur vous deux. Sur personne. Je m’engouffre dans les escaliers quand enfin elle est libre.

Putain.

Grognement entre mes lèvres, alors que je te double Duke, coup d’épaule au passge, je veux sortir, sortir, sortir.

Et surtout ne voir ni l’un. Ni l’autre.

De la merde. De la merde. DE LA PUTAIN DE MERDE.

Sortir. Marcher. C’est le seul truc que j’ai encore en tête.


— by Flore
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Lun 28 Fév - 21:29
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Les mains de Duke enserraient sa gorge gracile. Tremblaient sur sa peau diaphane.
Son regard s'illumina, signe de sa faculty active, mais elle fut incapable de s'extirper de sa prise. Car ça ne lui aurait pas fait plaisir.
Un sourire naquit à la commissure des lèvres de Ceres, lentement. Quelque chose s'alluma à l'intérieur de ses yeux déments.

La voix de Callum éclatait dans l'air comme déchirant l'espace et l'ordre hurlé ouvrit des plaies qu'elle imaginait cicatrisées à l'intérieur d'elle.

Le visage de Duke enfoui quelque part près de sa joue, quelques une des mèches blondes de Ceres qui caressaient sa peau.

La douleur était morale.

Alors, quand Duke et Callum disparurent, et qu'il ne resta plus que le silence (l'angoisse) et elle seule au milieu de sa cave (le vide), Ceres se mit à rire. D'un rire sordide et froid d'abord, en hoquets nerveux et disparates.

Pour finir par rire à gorge déployée.
Pendant de longues (interminables) secondes, à s'en fatiguer les joues.

Lorsque le rire se calma, elle était redevenue un peu morte. Le regard morne se déposa sur la table où trônait encore leurs téléphones. Elle les attrapa, les lança contre le mur, traversant la pièce, poussés par un mouvement de rage. Elle se griffa les bras, le souffle court, quelques esquisses de sa voix étranglées dans sa gorge.

Duke Hawkins...

Le rire revint hanter sa respiration.

Callum... Quinn.

Ceres tremblait.
Mais Ceres n'avait pas peur.

Son regard devint noir.
Sombre.
Et son téléphona à elle traversa la pièce à son tour.

Elle ne trembla pas davantage.
Elle s'assit sur la chaise au milieu de la pièce, et contempla le vide qu'ils avaient laissé derrière eux.
Les chaînes trempaient dans la soupe.
Le cœur en bravade traversait des précipices.
winter

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