Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff. C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...
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Là où tous les coups sont permis, même tuer
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11.08.22 ▬ Jumeaux Les inscriptions sont fermées !! Lire l'ANNONCE suivante pour être à jour, car un event final arrive bientôt
18.06.22 ▬ Jumeaux Les personnages jumeaux ne seront plus acceptés à l'exception d'une future réservation. Aussi, nous avons ajouté une nouvelle règle dans le réglement
27.05.22 ▬ Groupes libres Tous les groupes sont ouverts aux inscriptions. Inondez-les de votre amour ! Aussi, nous recherchons 1 Sous capitaine AS, 1 chef de garde BB, 1 chef de garde CC, des BR à foison ainsi que des membres Pitaya !
15.05.22 ▬ MAJ V3 MAJ V3 du forum ! Lire présentation de la MAJ ici : WWW. Note : Tous les Bottins sont à jour !
Dans les coulisses du cartel MMA, tu déplies les doigts de ta main en sueur ; le regard porté sur elle et les stigmates d'un exercice à peine rôdé, Replongé dans les affres d'une obsession pour le combat.
Leader de ton état aujourd'hui, auréolé des désirs de puissance.
Le dos des phalanges en sang, la nuque se craque sous le regard de la poutre morcelée. Une force qui jusque là, commence enfin à émerger, sans la vélocité que te prête l'énergie de ta faculty.
Les yeux se ferment un instant. Moral éraillé.
Tu as entendu l'état de survie de ton frère, et sans l'ombre d'un doute, tu lui devines un prompt rétablissement. Mais subsiste l'option, la seule, de l'étudier une fois encore. Lui. L'opportunité d'une alliance.
Mais leurs idéaux sont en contraste avec les tiens.
De pas alanguis, ton enveloppe sillonne les rues interminables de Venus ville, une fois de plus, traversant les quartiers des Pie in Crust sans qu'aucun ne t'empêche d'avancer.
Ils ne peuvent pas te toucher. Comme tu ne peux pas les abîmer. Votre alliance tient encore, et tu le savais. Pheme et toi êtes beaucoup trop voraces pour vous arrêter là.
Régulier, dans ta façon de marcher. Stoïque et calme, dans tes expressions.
Lorsque tu lèves le menton, t'échappant du cloaque pensif, tes pas t'ont déjà mené jusque devant la chambre du seul être qui t'est cher. ... Ton visage se tourne pourtant vers celle qu'on t'a indiqué. Un frère non loin de Mère.
D'un flegme latent, chacun de tes pas épouse le lino avec cette régularité gênante. Et tes orbes croisent ceux de deux êtres. La femme aux cheveux blancs échange avec toi une discussion muette des plus glaciales. Tu avances encore pour aviser la porte fermée et amorces le geste fatidique pour la rencontre mais ce qui s'apparente à un garde du corps te barre la route en repoussant ta masse.
Des arcs électriques jalonnent alors vos deux corps en quelques microsecondes pour éloigner cet opportuniste sans intérêt.
Les âmes s'échauffent. Tu le sens dans ton dos. L'écho d'une voix jusque là omise s'élève alors pour sommer de te laisser tranquille.
Et quand bien même tu aimerais la remercier, tu préfères pénétrer la chambre pour refermer à moitié derrière toi. La totale attention portée sur la silhouette plus fluette que la tienne dans un lit de faiblesse. Engoncé dans un mutisme analytique.
Avatar : Sano Manjiro (Tokyo Revengers) + Dane Dehan
Cosmo O. Blum
Dim 27 Fév - 21:51
entre deux galaxies pv. Edge
Dans son lit d’hôpital. Cosmo se doutait qu’il allait peut-être recevoir sa visite. Mais il y croyait a moitié.
Il regardait le paysage qui se dessinait par la fenêtre, n’ayant qu’une hâte, retrouver ceux qui ont osé faire disparaitre son ami.
Et alors qu’il pense e n c o r e a cette vengeance qui se dessine doucement dans sa tête, il entend du mouvement a sa porte.
Ca se chahute.
La porte s’ouvre d’un coup. Edge. Son frère.
Comme a son habitude, il n’en fait qu’a sa tête, il a du créer un sacré mouvement de panique a l’extérieure. Cosmo se veut rassurant.
« Pas de panique, laissez-le rentrer c’est que mon frère ! »
C’est pas quelque chose qu’on balance sur tous les toits n’est-ce pas Edge ? Ça surprend toujours.
Alors quand il le voit pénétrer dans la pièce, il sourit. Il se doit de garder la tête haute en sa présence. Il est peut-être son frère mais eux deux sont surtout dans des gangs différents.
« Quel plaisir de te voir ! Tu viens t’assurer que je vais bien ? Comme tu peux le voir on a connu mieux mais je m’en remets. »
Clin d’œil. Cosmo se veut rassurant malgré tout. A présent bien redresser sur son lit.
Il le fixe. Il sait que Edge doit avoir quelque chose en tête. Mais q u o i c’est ça la question.
Es-tu à ce point dénué d'empathie pour ne ressentir que l'once d'un embarras en le voyant dans cet état de faiblesse ? Tu en viens à craindre de perdre à jamais ce qui te reste d'émotions entretenues au chevêt de Mère.
Il est tout de même question de ton autre toi, du reflet de ton âme gangrénée par la pourriture marsienne. Et dans le miroir émerge l'image de ce que tu aurais dû être si le destin n'avait pas tracé une route secondaire pour modifier tes desseins.
La commissure de tes lèvres se retrousse dans l'imperceptible mouvement de l'amusement. Les dires absurdes, d'un frère aux prises du rétablissement jugé trop lent.
Se plissent les paupières pour ressentir l'aura mortifère emanée derrière la porte entrouverte. Ne t'empêche pourtant de tuer la distance entre ton frère et toi-même pour mieux admirer tes propres traits. A la seule différence près maintenant que la taille ne change jamais.
- Tu es mieux en brun.
Caresse de l'égo et du narcissime sous couvert de banalités échangées. Pour s'ensuivre d'une bataille silencieuse de regards imbibés de mutisme. Jusqu'au moment où ...
- Tu devrais changer de stratégie dans les temps à venir. La reine du cloaque perdu est retenue entre les griffes du vide, et j'ai décidé finalement de reprendre le jeu.
En dépit de tes convictions premières ; celles de ne jamais prendre la place du ROI.
- Je me sens probablement prêt, aujourd'hui.
Ta main se lève, les doigts s'écartent, et s'écrasent avec douceur sur le front de ton adoré frangin.
- Tu vas être rapidement amené à choisir ton camp, Oberon. ... Le sang.... ou l'instable amitié.
Les traits de ton visage s'adoucissent pour ne laisser plus qu'un sourire empreint de miel mêlé de fiel.
- Choisis bien... car tu pourrais définitivement me perdre. Moi et Mère.
Est-ce la colère qui te submerge, un raz de marée qui se soulève, contre les parois de ton chaos mental ?
Si d'ordinaire tu avais jusque là ressenti une forme d'amour profond pour ton reflet, aujourd'hui tu étais prêt à détruire le miroir. Est-ce la récente faucheuse qui t'a éloigné des sentiments ?
Mais quel est ce crissement de mâchoires, ces molaires sous pression ?
Tu es incapable de ciller tant la contrariété prend possession de toi, tel un poison infect.
S̵͖͖̥̭̃ǫ̷̬̭̠́̅̽͊̓͘u̴̙̽͂̉͋̕f̸͖̖̘̭̣̃̑̉̔̈́͛́͂͜͠f̶͎̹͉̹̩̀͂ͅl̸̢̧̡̲͈͉̖̻̔̒̂̽͘e̶͕̝̐̾̅̑̆̕ Tes paupières s'alourdissent et l'esprit prend le contrôle sur le corps. La respiration. Se régularise avec une facilité déconcertante. De tension électrique chassée, tu arbores derechef l'illustration de ton insensibilité.
A la question d'Urie, tu ne réponds pas : dans ta langue, c'est que tu acquiesces.
- N'oublie pas, Oberon, d'où nous venons. Tu as toujours été mien, comme j'ai toujours été tien. Le reste n'a que peu de sens. J'ai réussi à m'élever là où tu t'es arrêté, et en tant qu'égal désormais, je te demande de ne faire qu'un.
Moment d'absence. Ou de réflexion mystique.
- Demande l'avis à Ronie. Vers qui te tourneras-tu lorsque la guerre éclatera ?
Parce que tu feras le nécessaire pour qu'elle ait lieu.
- Tu aurais tort de sous-estimer notre force en commun, frangin.
Des longs doigts pour glisser jusqu'aux siens, tu les attrapes et les noues. Tu les poses ensuite vers ce qui te sert de coeur. Trop serein, tu murmures :
- Tu pourrais l'attraper en une seconde et me tuer.
Vos doigts s'entrelacent enfin. Dernier regard de connivence, ou serait-ce une menace glissée derrière ce sourire ?
Tu t'éloignes brutalement et passes les portes avant de remarquer sur le côté le parfum d'une nouvelle âme en peine. L'aura meurtrière de l'ancienne disparue, tu finis par diriger tes pas vers la cafétéria pour te servir la seule boisson consommée dans cet hôpital.
Le regard sur sa montre fuyait le regard de l'autre.
Je dois rejoindre la chambre de Cosmo... ça va être à moi de prendre le tour de garde.
Mais il était insistant, et visiblement insatisfait des réponses que Ceres lui avait données. Ephemer savait que quelque chose n'allait pas. Que quelque chose lui était caché. Mais ce n'était pas contre lui, contre personne d'ailleurs. Elle ne pouvait tout simplement pas en parler.
Désolée.
Elle se leva du bord du lit, et disparut dans un de ses bugs visuels pour réapparaître quelques mètres après, où Cassiopée attendait d'être remplacée. Elles n'échangèrent aucun mot, échangèrent uniquement leurs places, et Ceres resta plantée devant la chambre de Cosmo, les pensées vagabondes.
Alors lorsque la porte s'ouvrit dans un mouvement sec, et qu'une silhouette tempêta dans le couloir, un sursaut secoua les épaules de Ceres. La voix de Cosmo porta jusqu'à elle, déchirant l'air et faisant se retourner deux infirmières.
Passée la surprise, son regard suivit le chemin emprunté par la tempête, et elle pencha la tête sur le côté, intriguée. Adressa deux mots à son collègue avant de disparaître dans une poignée de particules lumineuses.
Je reviens.
Téléportée jusqu'à la cafétéria, au comptoir elle échangea quelques banalités avec la serveuse, et laissa de longues secondes passer, durant lesquelles elle restait alerte. La tempête avait commencé à la regarder. Preuve qu'il ne s'agissait pas uniquement de Cosmo, mais bien du gang. Il n'aurait aucun intérêt à fixer une de ses membres, si ce n'était pas le cas, pas vrai ?
Elle voulait le vérifier, c'était chose faite. Alors une téléportation plus tard, elle se retrouvait devant lui. D'une proximité qu'on ne se permettait usuellement pas avec des inconnus.
Je trouve votre regard bien insistant.
Elle pencha la tête, visiblement sur ses gardes.
Cosmo. Je ne crois pas qu'il soit chose aisée de le faire sortir de ses gonds. Je crois bien ne l'avoir jamais vu crier. Alors qu'est-ce que vous lui vouliez ?
Le doigt sur la capsule, se frotte dans l'intensité d'une réflexion perdue dans les méandres d'autres réflexions, tandis qu'en te retournant, l'élan se coupe face au destin si farceur.
Tu cilles.
Le lien entre ton frère et elle s'éclaircit. Tes cils s'abaissent, mu par le désintérêt et d'un pas traînant et serein, ta carcasse avance. Derechef ébranlée dans ton élan. D'immobilité, tes paupières s'écarquillent avec lenteur.
Et la jalousie t'étreint avec une telle intensité que des arcs électriques jalonnent tes bras, pour mourir ensuite dans les airs.
jalousie, se mêle à la réussite de l'avoir trouvé. De fait, tu ne cesses de la fixer. Que ça lui plaise ou non. Parce que tu ne t'en rends pas compte, de ô combien tu la dévores du regard.
Elle te rappelle à l'ordre, et d'un instinct qui te mue à t'adapter aux mortels pour mieux les amadouer, tu reviens à toi et feins la surprise.
- C'est normal, il est mon jumeau.
En aucun cas cette information a été cachée jusque là. Mais de là à lui offrir des réponses, d'ordinaire de dédain tu l'aurais noyée.
- Qui es-tu ? ... comment j'ai pu passer à côté de toi.
Un ricanement incrédule outrepassa ses lèvres, entrouvertes dans une mine curieuse. Elle en détachait toutes les syllabes, mais aucune d'elles ne sembla faire sens.
Ce n'est pas à propos de moi.
Se convainquait du caractère insignifiant de son existence, comme ça l'avait perdue avec Duke, comme ça la perdait toujours de croire qu'il y avait autre chose qu'on ne lui disait pas. Entourée de menteurs, de traîtres. Elle-même en était une.
Mais pas cette fois. Ceres s'arma de ses plus belles lumières. Habillée d'un large sourire, frôlant la moquerie tant il était forcé à son faciès.
Je ne suis pas du genre patiente, mon beau, et il va me falloir des réponses rapidement. Alors je ne me répéterai pas...
Jumeau ou pas, quelque chose était resté en travers de la gorge de son chef - ou presque chef. Et elle n'importunerait pas l'estropié (n'était pas sûre qu'il lui répondrait) ; préférait s'attaquer immédiatement à celui qui semblait être la source de son tracas.
Qu'est-ce que tu nous veux ?(Aux Banana Breads)Qu'est-ce que tu lui as dit ?
Elle voyait le mal partout où il n'était pas. Se méfiait de tout sauf de ce qui la menaçait vraiment.
Caractère vacillant, trempé dans l'écrin d'une force inconnue. Le regard brun glisse sur ce large sourire dans lequel tu ne parviendrais même pas à te reconnaître. L'analyse s'élance sans assentiment, toi-même étranger face à cet intérêt si subit.
pourquoi pas.
Elle porte avec elle l'enfant de la téléportation, comment te serait-il possible de feindre l'ignorance.
Sous le carcan de son impatience, l'insolence d'une neutralité inhumaine traverse tes traits. Aussi immobile qu'une poupée de chiffon, tu ne parviens pas à réagir à son agressivité palpable.
Ou plutôt, tu ne sais pas comment réagir. Mais les questions se soulèvent encore plus nombreuses ? Qui est-elle pour Cosmo pour s'octroyer le droit d'établir un "nous" quand toi seul peux le faire ? Encore une princesse à l'arrogance intrépide, dont le désir de lui plisser les lèvres entre tes doigts s'insinue lentement en toi.
tais-toi, petite bouche.
Pourtant, aussi dangereux que l'air, tu te plais à demeurer, né du flirt entre versatile et insaisissable.
- Il ne s'agit que de toi. Mes affaires avec mon frère et moi ne te regardent pas.
Les paupières s'affaissent ; le regard s'éteint momentanément.
- Je ne fuirai pas si tu décides de lui demander toi-même.
Et ainsi tu saurais caresser des yeux cette faculty qui jusque là t'as toujours fasciné. Pour donner du crédit à tes propos, tu dissimules tes poignes dans la profondeur de tes poches, et prend place sur le banc des patients, avant de lever sur elle un regard indulgent.
Elle adressa par-dessus son épaule un regard en direction du couloir qui menait à la chambre de Cosmo. Qu'il s'agisse de lui ou de Brownie, elle se sentait plus à son aise tant qu'elle ne leur parlait pas. Mais l'autre semblait décidé à ne lui accorder aucune réponse. Ce devait être un truc de famille. Les secrets inutiles.
Ses yeux se déposèrent sur lui. S'illuminèrent. Et Ceres ne laissa derrière elle que quelques particules de lumière. Mais ce ne fut pas pour adresser à Cosmo une quelconque requête. Elle n'avait pas besoin de ça.
Quand elle réapparut, à la même position, elle avait deux cafés en main, dans des gobelets en carton. Elle en tendit un à l'attention de son vis-à-vis.
Le fanta de cet hôpital est immonde.
Elle s'assit ensuite en face de lui, et prit une gorgée de son propre café.
Eh bien. S'il ne s'agit que de moi, je suis là.
Au moins, de ça, elle en avait le contrôle. Ceres était vigilante, surtout depuis que partager un café avec un inconnu lui coûta la vie du seul homme qu'elle aimait encore - Cosmo ne comptait pas, c'était un frère pour elle.
Le regard brille d'une lueur trouble lorsqu'elle n'est plus qu'un écran de particules éphemères. Tu peux aisément rivaliser avec l'immobilité d'une statue tant tu ne bouges pas d'un iota, aux prises d'un plaisir incommensurable. Elle est là. Et elle appartient à ton frère.
Le spectre d'une vérité non désirée essoufle ton excitation. Tes traits s'assombrissent d'un sentiment étranger. Jamais tu n'as convoité jusque là. et tu sais ne devoir t'en tenir qu'à ce que tu as... n'est-ce pas ?
L'entends-tu, le vombrissement de l'envie, Intrépide désir de possession exclusive, la personnalité crève brusquement sa chrysalide.
Les secondes ont été pleines et longues lorsqu'elle revient les mains chargées de gobelets fumants. Neutre au summum, la main se tend pour glisser les longs doigts sur le geste impénétrable. Il est très rare et audacieux de galantiser avec ta personne, pour des raisons qui, en plus de t'échapper, te laisseraient probablement de glace.
L'orbe roule vers le bas, en direction dudit liquide chaud. Que tu ne comptes pas boire.
Quel étrange phénomène lorsqu'on change si vite d'émotions. Tu lui devines une tactique tentée. Tu n'es pas bien sûr de vouloir jouer avec elle.
Le temps se suspend légèrement lorsque le silence s'invite entre vous. Tu rassembles tes esprits et daignes enfin porter tes prunelles noisettes sur sa silhouette à la finesse remarquable, surpris devant la brillance lunaire de ses cheveux.
- Tu es tombée sur la mauvaise personne pour une quelconque conversation triviale.
Un effort de souplesse sociale, que diable.
- Mais je veux bien te proposer ceci : on répond chacun à une question. Et comme tu as commencé les hostilités, je vais te répondre : je vous veux à mes côtés.
L'interrogation en suspends, le regard curieux, Ceres resta immobile un instant. Le désir des hommes avaient tendance à la rendre fébrile. Pourtant, à ce moment précis, Ceres ne trembla pas. Intimement persuadée qu'il ne s'agissait pas de ça, qu'il s'agissait d'autre chose.
Il n'était pas comme Duke. Exubérant, fanfaronnant, étalant ses désirs et les projetant comme des évidences. Il n'était pas non plus comme Callum, pudique et respectueux, sauvage et indomptable. Quelque chose de mystérieux entourait son aura, et elle ne savait dire exactement quoi.
Elle comprenait que le jeu avait commencé, et que son tour de poser des questions était déjà passé. Elle s'habilla d'un sourire amer, mais intrigué.
Très bien.
Ses doigts couraient nerveusement sur le gobelet cartonné. Le rictus au bord des lèvres, le regard dément dévorait désormais chaque renseignement que son attitude avait à offrir.
Mais il était stoïque. Froid et indifférent. Elle était intriguée.
C'est à toi de poser une question, si je ne m'abuse. Je t'écoute.
L'intérêt chez l'être blanc est piqué, et le tien se voit être réciproque. "Vous". La question en suspens te laisse à réfléchir l'ombre d'un instant, mais tu ne brises pas les lois d'un jeu aussi simple à comprendre.
Dans le paraître, tu te questionnes sur la posture de cette tornade énigmatique. Et l'attrait semble s'être enorgueilli à l'idée d'en (s)avoir plus. Plus... encore plus. Toujours plus. Les iris argent s'agrandissent à mesure que l'égo se flatte d'être intrigué - ou appâté - par un nouvel élément de poids. A commencer par lui trouver un nom si cette dernière tendait à demeurer aussi secrète que toi sur vos identités respectives.
Neige ? Neige... Elle illustre à merveille ces flocons tapissant sans bruit un chemin voilé, loin du péché qui nuit le monde, aussi douce que brûlante, mais destinée à s'évaporer entre n'importe quelle main.
S'immisce un courant versatile de frustration, un arc lumineux de bleu grillant l'air entre tes doigts. Celles-ci même que tu glisses dans le renfoncement de ton sweat noir pour dissimuler un tourment déconcertant.
- Es-tu dévouée entièrement aux Banana Breads ?
Des centaines de raisons pour converger vers le choix de cette question, dont la réponse tu l'espères ne sera pas aussi nébuleuse que la manière dont se terminera cet échange.
La question la prit à la gorge. Dévouée ? La réponse fut immédiate, placée sous l'astre de la colère.
Non.
Elle leva un menton fier, un regard noir défiant toute véhémence. Un sourire gravit ses lèvres, agitées par un sarcasme froid.
Est-ce la réponse que tu voulais entendre ?
Elle avait causé la mort de deux des leurs. Comment pouvait-elle prétendre être dévouée ? Ce n'était pas une question de volonté, c'était plus fort qu'elle. Elle semait le chaos. Il l'habitait toute entière. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre.
Ce n'était pas ma question. Alors permets-moi d'en poser une autre.
Elle se pencha en avant, pencha la tête sur le côté. Dans son regard, depuis le départ, elle n'avait perçu aucune émotion. Au fond de lui, il avait l'air mort.
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