Mars, 2022 ▬ A l'origine, ils étaient cinq. Cinq amis pour la vie, cinq amis pour la mort. Et ils se sont fait une promesse : celle de renverser le gouvernement, et être libres. Mais après la création de leurs gangs respectifs, les évènements les plus traumatisants ont définitivement bousillé leurs rêves face à leur ennemi juré et commun : Le Staff. C'est ainsi que s'entretient le chaos sur Venus Ville, la capitale de Mars. L'anarchie, le désordre et les promesses de mort...
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11.08.22 ▬ Jumeaux Les inscriptions sont fermées !! Lire l'ANNONCE suivante pour être à jour, car un event final arrive bientôt
18.06.22 ▬ Jumeaux Les personnages jumeaux ne seront plus acceptés à l'exception d'une future réservation. Aussi, nous avons ajouté une nouvelle règle dans le réglement
27.05.22 ▬ Groupes libres Tous les groupes sont ouverts aux inscriptions. Inondez-les de votre amour ! Aussi, nous recherchons 1 Sous capitaine AS, 1 chef de garde BB, 1 chef de garde CC, des BR à foison ainsi que des membres Pitaya !
15.05.22 ▬ MAJ V3 MAJ V3 du forum ! Lire présentation de la MAJ ici : WWW. Note : Tous les Bottins sont à jour !
La surprise te fait sourciller, mouvement imperceptible de la pauupière, tandis que tes orbes glissent sur sa silhouette d'apparence fragile. Pourrais-tu l'effriter si tu la pressais entre tes mains ?
Tu cilles. L'arrogance du sourire comme seul carburant lorsqu'elle te donne une réponse que tu n'attendais pas venir séance tenante. Si de faciès tu ne présentes qu'une insolente neutralité, ton âme effile son plus beau sourire.
- Oui.
Ne saurait cacher l'ombre d'une ivresse passagère. D'autant que ça la rend aussi intrigante qu'elle ne pousse à la méfiance. Est-elle apte d'un quelconque sens de fidélité ? L'esprit s'embourbe dans quelques méditations où regne le désir d'échanger une fois de plus avec ton jumeau.
Lorsque la silhouette se meut, elle attire malgré toi l'attention ; tes iris la fixent. Les gerbes s'excitent dans leur cocon de coton noir, s'étiolent à mesure que le contrôle revient. Les femmes ont cette grandeur des reines affamées. Il t'arrive de t'imaginer à leur entière merci.
Et vint le couperet pour te scinder la tête du corps, lorsqu'elle vient s'enquérir de tes absences d'état d'âmes.
- Quelle... étrange demande.
Se rompt l'échange de regards, s'enlise dans un sillage invisible. Es-tu mort ?
... Oh que non.
- Les sentiments sont la faiblesse de l'être. Ne l'as-tu pas remarqué ?
Le menton demeure dans l'immobilité implacable, mais le ciel orage de tes yeux cherche la teinte décolorée de ses iris. ..
- Que fais-tu encore chez les Banana Breads ? Ton profil ne leur correspond pas.
Elle resta un instant interdite, les mots en suspends. Si Ceres devait se débarrasser de ses sentiments, elle serait devenue mauvaise. Elle ne les considérait pas comme une faiblesse, car elle n'avait pas pour ambition de dominer qui que ce soit. Mais alors que cela paraissait être une priorité pour lui, elle sembla cerner davantage les intentions de Edge.
Posséder, piétiner, régner. Des mots qui ne lui disaient rien. Elle n'avait jamais souhaité écraser ses semblables. Les sentiments étaient loin d'être une faiblesse pour les ambitions de Ceres. Aimer, construire, s'épanouir.
Un ricanement siffla entre ses lèvres à sa prochaine question, et elle secoua la tête, incrédule.
Tu m'as l'air bien sûr de toi pour quelqu'un qui n'a posé qu'une seule question.
Elle prit une gorgée de café, réfléchissant sincèrement à la question. Que faisait-elle chez les Banana Breads ? L'idée de les quitter l'avait traversée. Mais ce n'était pas tant par trahison que par culpabilité. C'était justement par loyauté envers eux, et parce qu'elle estimait que c'était ce qu'il fallait faire pour leur donner une bonne raison de venger leur chef bien aimé. Jamais ils ne se seraient permis de la blesser si elle faisait partie des leurs.
Elle ne pouvait pas les obliger à lui pardonner, tout ça parce qu'elle siégeait toujours sous leur bannière.
La question ce n'est pas tant pourquoi j'y reste, mais pourquoi ils me gardent.
Ils l'aimaient. C'est ce que Ephemer lui avait dit.
On est une famille, qu'ils disent.
Elle repensait à Brownie et à son discours, et ses mâchoires se serrèrent. Son regard était redevenu noir, et elle arbora un sourire froid.
Une famille à qui il manque un membre, apparemment. Je m'attendais à ce que tu lui ressembles davantage. A ton frère.
Mais où Cosmo crépitait comme Calcifer, Edge était aussi froid que la neige.
Il n'a jamais vraiment voulu en parler. Il ne nous a même pas dit ton nom. Alors permets-moi la prochaine question. Que s'est-il passé pour que nous soyons ennemis ?
Les effluves du café chatouillent le bout de ton nez. La confiance est inexistante et pourtant tu te laisses corrompre par l'appât d'un plaisir ineffable. sans rien dire ; sans prêter attention aux provocations, si douces soient-elles, tu te concentres sur les seules fibres rationnelles.
Qu'a-t-elle pu bien leur faire pour s'enliser dans les chimères d'une problématique qui t'échappe pour le moment. Mais la brèche est bel et bien ouverte.
Agir par intérêt est si dangereux pour autrui, car rien est authentique, sinon l'art de manipuler.
Se pense-t-elle être un danger pour le gang de ton frère ?
Quand elle évoque la possible non ressemblance avec ton jumeau, tu lui laisses l'opportunité de demeurer sur le seuil de l'interprétation : un jour peut-être daigneras-tu lui en dire plus à ce sujet.
S'il te manquait une part de l'intelligence sociale, amère faille que tu ne sais combler que par le biais de tes pairs, le coeur en sommeil jusque là semble battre une seule fois pour la brume d'interrogations de l'être blanc.
Qui dit blanc, ne dit pas pur.
- Cosmo est un être reservé. On m'appelle Edge ; mais nous sommes Oberon.
Tu aspires encore à un doux et vain espoir de l'avoir à tes côtés. Ton frère et ta Mère demeurent encore ta famille.
Du chef, tu penches le regard, affuté, armé d'un sourire malicieux pour ponctuer ton expression amusée... par ses questions. Dont tu te repais étrangement.
Continue, Neige, continue.
- Pourquoi sommes-nous tous ennemis.
le silence est d'or. L'agitation extérieur à vos bulles respectives resurgit, sporadique, éphèmère, pour redevenir un brouillard d'insipides pions en activité.
Des pions malheureusement à même de tenir en vie ta Mère. La seule raison qui ne te poussera jamais à les détruire.
L'hopital est ton seul havre de paix.
- Nous étions tous amis à l'origine. Et moi, l'ombre de mon frère. Adolescent, j'ai tenté l'union, un mariage d'ideaux pour tous. ... Et ils m'ont répondu : "Devenons plus fort chacun de notre côté".
Les détails ne seront pas énoncés, ni la suite du passé. Tu préfères diriger toutes tes pensées vers l'obscurité du futur.
- Etre complexe, pour te répondre, nous ne sommes pas encore ennemis.
sifflement doux d'entre tes dents, latente obsession sillonne ton coeur.
- Je ne ressens plus le besoin de m'épancher sur des questions personnelles. ... Mais j'ai une dernière question :
Impatience éternelle, en dépit de l'intérêt éveillé. Ton quota de sociabilité a débordé plus que nécessaire.
Tu sors le com de ta poche, les yeux fermés un instant, et glisse ton pouce sur les touches.
Cosmo lui-même ne lui avait jamais tant dit. Et quelque part, Ceres se questionna quant à la confiance qu'il avait en eux - ou la confiance qu'il avait en elle - si même son frère était capable de révéler davantage que lui. Elle était devenue un peu amère à cette pensée, et songea que les apparences étaient trompeuses, si des deux c'était en vérité Cosmo le solitaire.
Je vois.
Elle n'avait pas posé une question de plus, n'avait pas interrogé les événements qu'il retraçait vaguement. Le peu qu'il lui avait dit lui suffisait amplement à comprendre ce qu'elle avait besoin de comprendre.
Comment Cosmo la considérait-elle ? Une amie ?
Y croyait-elle encore, désormais ?
A sa prochaine question, elle leva un regard étonné. Elle papillonna des paupières une seconde avant de lui adresser un mouvement de tête, signe de son approbation. Elle se pencha vers lui, tendit son bras pour attraper son com, le lui retirer des mains.
Elle pianota sur l'écran tactile, et le lui rendit. « Ceres » et le numéro enregistré à ce nom.
Bien. Edge.
Elle se leva, se dressa, droite devant lui.
Je n'ai pas plus de questions, moi non plus.
Et son regard s'illumina d'une lueur froide. Elle disparut, laissant derrière elle des particules lumineuses, blanches comme la neige. Retournée à la porte du second, elle s'annonça d'une voix calme avant d'entrer dans la chambre.
Cosmo.. Je peux te parler ?
Et lorsqu'il lui adressa un regard, elle avait l'air sévère.
Edge. Ton frère. Est-ce que je dois m'en méfier ?
Car de loyauté elle n'avait jamais manqué, c'était Edge qu'elle remettait en cause avant Cosmo. Mais les idées avaient commencé à faire leur chemin dans sa tête. Alors quand bien-même il lui avait dit que Oui il fallait s'en méfier, Ceres s'était aussi mise à se méfier des deux dernières personnes en qui elle avait encore confiance.
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Cosmo O. Blum
Sam 19 Mar - 12:16
entre deux galaxies pv. Edge
Adossé contre son lit. Cosmo a crié. Et il sait qu’il en a surpris plus d’un. Il est encore sous l’effet de cette monté d’adrénaline.
Alors que Ceres arrive, se montre a nouveau. Elle lui demande si elle peut lui parler.
Il hoche doucement la tête. Il doit se calmer, pour elle.
Il entend sa question. Hausse un sourcil. Oh. L’a-t-elle croisée ? Il penche un peu la tête en rigolant un peu. Le rire l’aide a se reprendre. « En voilà une bien étrange question haha ! »
Il fera néanmoins une légère pause. Cette petite pause pour ensuite reprendre, plus sérieusement.
« Je ne te cacherai pas que c’est mon frère, j’y tiens mais au même titre qu’un membre de ta propre famille serait dans un autre gang et pas n’importe qui de cet autre gang, il faut faire attention oui. C’est bien parce que je connais bien Edge que je te le dis Ceres : il n’est pas à sous-estimer. »
Car derrière son calme apparent se cache une âme capable de bien des choses. Comme lui. C’est pas pour rien qu’ils sont jumeaux.
Broken BROKENEach time you ignore me, I lose a part of me
[Ceres et Cosmo malgré lui/Hôpital] T’attendais en silence. T’attendais depuis un moment. Une casquette vissée sur la tête, la capuche relevée par-dessus. Un vrai air de caïd, adossé contre le mur de l’hôpital. Non loin de la chambre de Cosmo. Tu l’avais vu. Tu les avais vu sortir. Ceres et Edge. Tu sais pas pourquoi, mais tes poings se sont serrés. T’avais de plus la rage au fond de toi. T’as fait appel à tout le peu de self-control qu’il te restait pour ne pas leur sauter dessus. Les interrompre. L’arrêter.
T’étais toujours là. A attendre. Tu étais persuadé qu’elle reviendrait voir Cosmo. C’était une certitude. Tu la connaissais beaucoup trop pour l’imaginer faire le contraire. Elle n’était pas du genre à accorder sa confiance facilement, notamment avec les étrangers.
En voyant sa chevelure d’argent franchir le pas de la porte pour retourner dans le couloir, tes yeux se sont illuminés. T’avais vu juste. Elle était retournée le voir en utilisant son pouvoir, sinon tu l’aurais pas manqué. Et c’était justement cette faculty qui te posait de nombreux problèmes. Qui t’empêchait de l’attraper en temps normal.
Pas cette fois.
Pas encore.
C’est terminé.
Ceres.
Un flash de lumière a envahi les couloirs de l’hosto, illuminant tout autour de toi. Tu t’étais élancé sur elle en faisant appel à ta faculty. Tu avais bondi sur ta proie sans sommation, sans lui laisser le temps de réagir. Renversant au passage ta casquette et ta capuche sous le choc.
Tu la plaques contre le mur, avec plus de violence, avec plus de hargne que souhaité. Tu lui tiens fermement l’épaule. Posant ta tête contre son front. Plongeant son regard dans le sien.
Maintenant ça suffit.
Tu resserres ton emprise sur ses épaules. Tu perds le contrôle de plus en plus. Succombant totalement à tes sentiments. Blessé et en colère. Tu lui en veux. Tu lui en veux de t’ignorer à ce point. De ne même pas prendre la peine de croiser ton regard. De t’ignorer à ce point. Elle pouvait accepter un tel comportement de la part de nombreuses personnes. Mais pas elle.
Tu vas me dire le problème que t’as avec moi ma belle.
Tu ne voyais pas pourquoi elle t’en voulait autant. T’avais envie de savoir. T’avais besoin de savoir.
J’en ai MARRE. MARRE DE ME FAIRE IGNORER.
Tu hausses la voix sans même t’en rendre compte. Tu hurles, tu lâches tout ce que tu as gardé depuis tout ce temps en silence au fond de toi. Sans rien dire à personne. A quelques pas de la chambre de Cosmo. En plein milieu du couloir.
TU SAIS A QUEL POINT ÇA ME BLESSE ? ÇA ME REND FOLLE
Ceres Montgomery
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Ceres Montgomery
Sam 19 Mar - 14:26
collision entre deux galaxies ft. Cosmo & Brownie
Hôpital Lendemain de la réunion BB
En silence, elle avait écouté la réponse de Cosmo. Avait hoché la tête, sans ajouter un mot. Edge, sa famille, un autre gang. Ceres pensa à ses sœurs, et sa gorge se serra. Si elle devait leur faire la guerre, elle se laisserait perdre. En observant Cosmo, elle songea qu'il n'avait pas l'air décidé à abdiquer face à son frère.
Elle lui adressa un mouvement de la tête sec, le visage bas. Il confirmait ce qu'elle pensa alors. Cosmo s'était montré encore une fois plus secret que Edge ne l'avait été.
A quel point se sentait-il seul, à l'intérieur de lui-même ?
C'est sur cette pensée qu'elle ouvrit la porte de la chambre pour la quitter, et alors qu'elle s'apprêtait à quitter le couloir, un flash lumineux l'éblouit. En une seconde à peine, son dos cogna lourdement contre le mur le plus proche.
Dans la panique, le regard de Ceres s'était illuminé, prête à riposter, mais le visage de Frey face au sien la prit de court.
... Brownie ?!
Elle tenta de se dégager de son emprise, mais rien à faire : elle était définitivement plus balèze qu'elle, même si elle venait à l'affronter sans sa faculty.
Les revendications de son amie étaient légitimes, mais le visage de Ceres ne flancha pas une seconde. La colère l'empoisonnait, et les sourcils froncés, sa moue se renfermait.
Je n'ai rien à te dire.
Menaçait d'un regard froid, figé dans son vis à vis. Elle ne détournerait plus les yeux. Pas face à elle.
Comment se permettait-elle de se prendre pour sa cheffe ? Elle ne l'avait pas acceptée comme telle.
Laisse-moi partir.
Elle lui laissa une chance : une chance de la laisser partir d'elle-même. Et ses yeux s'illuminèrent à nouveau, comme faisant planer la menace : si elle ne la laissait pas, elle partirait quoiqu'il arrive.
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[Ceres et Cosmo malgré lui/Hôpital] J’ai rien à te dire. Tu grinces les dents. Tu serres le poing que tu as gardé libre. T’as la rage. Cette rage qui monte et qui te prend aux tripes. T’es en colère à présent. Vraiment en colère. Les traits de ton visage se déforment. Il n’y avait qu’une seule réponse que tu n’auras pas accepté. Une seule. Ceres avait tout misé sur cette dernière.
Tu te fous de ma gueule ?
Tu baisses la voix avant de rire nerveusement. Trop nerveusement. Tu clignes des yeux. Tu te sens perdre pied. Tu sens le monde t’échapper. Tes émotions prendre totalement le dessus. Ne laissant plus aucune place au reste.
Tu vas parler. Tout de suite.
Ta langue claque sur ton palais. Tu te fais plus insistante. Plus directe. Tu ne lui demandais plus à présent. Ce n’était ni un ordre de sa capitaine. Ni un conseil d’amie. Maintenant tu ne voulais rien entendre d’autre qu’une réponse.
Tu vois ses yeux s’illuminer. Tu comprends immédiatement ce qu’elle compte faire. Tu lèves ta deuxième main pour t’arrocher fermement à ses deux épaules. Serrant plus que prévu, serrant sans retenu.
Non. Ne pas fais ça Ceres.
Ton regard devient noir. Tout sauf ça. Tu ne voulais pas craquer. Tu ne voulais pas. Tout sauf ça. Elle devait t’expliquer. Tout sauf ça. Elle ne pouvait pas te laisser. Tout sauf ça. Elle n’en avait pas le droit.
TOUT SAUF ÇA.
N’ose. Pas. Ceres.
Une sommation. Un ultimatum. Un appel à l’aide. Tout à la fois. Tout pour qu’elle comprenne. Que tu ne supporterais pas de la voir partir une fois de plus. Une fois de trop. Pas encore.
Ceres Montgomery
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Ceres Montgomery
Sam 19 Mar - 14:51
collision entre deux galaxies ft. Cosmo & Brownie
Hôpital Lendemain de la réunion BB
La gorge serrée, le regard froid. Son visage s'était refermé, totalement, et il ne restait plus dans ses traits qu'une forme de colère qui grimpait à mesure que les mots de Frey franchissaient ses lèvres.
Et quelque part, au fond d'elle-même, Ceres songea que Solar n'aurait jamais voulu ça.
Elle ne détourna pas le regard.
Solar. Solar. Solar.
Il était toujours question de Solar, depuis qu'il était parti. Depuis qu'elle l'avait trahi. Depuis qu'il l'avait tué. Les mâchoires serrées. Le cœur lamentable.
Dans son regard il flotta des lueurs de tristesse. Des tendresses abattues qui ne traversèrent jamais ses lèvres. Le cœur en lambeaux, l'âme déchirée, c'était la voix de Solar qu'elle imaginait la gronder. Alors, les yeux toujours illuminés, le visage de Ceres se détendit, et elle mima avec ses lèvres, sans que sa voix ne sorte.
" Je suis désolée. "
Avant de disparaître, ne laissant derrière elle que le souvenir de sa présence ; quelques particules de lumière, et une Frey esseulée.
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[Ceres et Cosmo malgré lui/Hôpital] Tu n’entends qu’un murmure. Une simple voix lointaine. Qui disparait aussi tôt. Tu te retrouves seule. Tenant le vide entre tes mains. Ton visage se crispe. Passant de la colère à la douleur en un instant. Blessé. Plus profondément que tu ne le pensais. Tu restes un instant immobile. Le temps d'accepter ce qu'elle venait de faire.
Elle avait osé.
Elle n’avait pas hésité un seul instant. Elle n’avait même pas daigné te répondre. Elle était partie sans rien dire. Ne laissait derrière elle qu’un sentiment amer.
Tu n’en pouvais plus. Epuisé. Epuisé par toutes ces émotions qui se bousculaient à l’intérieur de ton corps. Véritable flot mettant à mal tout ton cœur.
Tu serres tes poings, tu te sens partir une fois de plus. Fatigué. Fatigué de tout garder pour toi. Fatigué de tout porter sur tes épaules. Au fond. Tu voulais simplement te confier aussi. Mais tu ne voyais personne. Personne pour te confier. Quoique tu fasses. Le mur face à toi était vide. Il n’y avait plus personne.
Tu t’acharnes sur le mur de l’hôpital, aveuglement, pour évacuer la colère un instant. Jusqu’à avoir les poings ensanglantés. Lâchant des insultes à tout va, lâchant tout ce que tu avais sur le cœur. Tout ce que tu avais gardé au fond de toi sans rien dire.
Fais chier. Fais chier. Fais chier.
Tu frappes encore et encore. Dans l’espoir que cette nouvelle douleur vienne apaiser celle qui hantait déjà tout ton corps.
Elle était toujours là.
Tu avais beau frapper. Encore et encore. Elle ne voulait pas disparaître. Elle coulait à travers tout ton corps, toutes tes veines. Comme un poison insidieux. Comme un poison qui te collait à la peau.
Sur le coup de la colère, tu te retournes et te diriges vers la sortie en trombe. Non sans rabattre ta capuche sur le visage. Oubliant derrière toi la casquette que tu avais amenée. Tu voulais sortir de cet endroit. Partir loin d’ici.
Le visage déchiré par le chagrin. Tordu par la douleur. Meurtris par l'animosité. Furieuse d'avoir été confronté à tes propres faiblesses.
Tu voulais retrouver la solitude.
Le soir, en faisant face à tes problèmes.
Tu finissais toujours seule. Une sommation. Un ultimatum. Un appel à l’aide. Tout à la fois. Tout pour qu’elle comprenne. Que tu ne supporterais pas de la voir partir une fois de plus. Une fois de trop. Pas encore.
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