15.03.2022
Bordel de merde.

Est-ce que c’était un piège pour l’attirer ? Est-ce que quelqu’un avait découvert ses sentiments qu’il avait encore pour toi, Luca ?
Ça le faisait chier, paniquer.

S’il fonçait vers toi, un piège pouvait tomber sur vous deux, mais en même temps… S’il ne venait pas, est-ce que quelqu’un était en train de te faire du mal ?
Comment avais-tu eu son numéro… Par le bottin ? Internet ? Ce n’était pas impossible. Mais alors pourquoi ne pas l’avoir contacté avant ?

Pourquoi tu ne répondais pas à ses appels.

C’était plus fort que lui, comment se retenir ? Demander à Cale ? S’il ne répondait pas lui aussi ? Bordel !

Kaith avait arrêté son manteau pour se diriger vers l’endroit que tu avais indiqué.

Après tout si quelqu’un avait découvert sa vérité, qu’est-ce qu’il pouvait faire. C’était trop tard… Mais qui ? Comment ? Lui qui était aussi discret qu’une ombre. Voudrait-on le faire chanter ? Ou alors avoir découvert son lien avec Crow ?

Le cerveau du détective était en train de tourner à 100 à l’heure. Prévenir Kokoro ? Mais si ce n’était pas ça…

BORDEL !!

Il fallut une bonne demie heure pour que ses pas se trouvent enfin devant cette serre. Était-ce un lieu que tu aimais, Luca ? Il espérait que personne n’allait venir la faire brûler…
Oh que c’était compliqué de ne pas laisser une expression inquiète venir se graver sur son visage, marchant entre les plantes.

Elles étaient si belles…

« Luca ? » Demanda-t-il de la voix la plus neutre possible.
« Est-ce que tu es là ? » On ne laissait aucun ton inquiet en sortir.

Quelqu’un était-il déjà venu t’aider ? Tentais-tu de le piéger pour tester si ton amant avait bel et bien disparu ?
Cette optique était restée dans sa tête, mais en même temps… Le ton de ta voix ne ressemblait pas à un mensonge.

Il était terrifié de possiblement te retrouver sans vie, dans une flaque de sang… Sentir à nouveau ton corps aussi froid que le sien.

Où es-tu ????

Voyant la porte du personnel, le détective vint toquer à cette dernière espérant trouver une réponse.

« Excusez-moi, puis-je parler à quelqu’un ? » La main discrètement posée sur son couteau, prêt à sauter à la gorge d’un opposant.

Le rapace était prêt à protéger son nid.

15.03.2022Il avait l’impression d’attendre des heures derrière cette porte, les secondes étaient si longues, les films se faisaient de plus en plus nombreux dans sa tête.
Le corbeau était à deux doigts de défoncer la porte pour être certains que tout allait bien. Il pouvait sentir ses ongles jouer avec la peau de ses ongles de plus en plus rapidement, sa lèvre qu’il se retenait de mordre.

Une réponse, vite une réponse avant qu’il ne défonce vraiment cet obstacle.
Alors qu’il était sur le point de craquer, il put voir la poignée s’abaisser, signe que quelqu’un était bien présent. La main toujours sur son arme se desserra quand il vit ton visage qui…

Semblait encore plus épuisé que le sien.

L’espace de quelques secondes, il y avait sûrement dû y avoir une expression soulagée sur son visage de voir que tu étais vivant bien que… Non, Kaith. Ne commence pas à penser que c’était possiblement un empoisonnement.

En voyant ta réaction, les paroles que tu venais de dire… Le corbeau comprit que tu t’étais sûrement trompé de numéro, que ce n’était pas lui que tu voulais contacter et il ne peut cacher que ça l’avait soulagé. Ce n’était donc pas un piège… Ni de toi, ni de quelqu’un d’autre.
Était-ce un réflexe d’avoir pris son numéro en premier ? Kaith aurait sûrement eu le même, mais il ne l’avait pas gardé dans son Com -question de sécurité- et il ne connaissait par cœur : tu n’avais jamais changé.

« C’est toi qui m’as demandé de venir, j’imagine que tu t’es trompé de numéro. » Il essayait de reprendre cette voix aussi neutre que d’habitude.

Mais te voir aussi mal… Pouvait-il vraiment te laisser ainsi ?
Prenant son Com, il essaya de contacter Cale.
Pas de réponse, encore une fois…

A croire que ça t’amusait Luca de le mettre dans des situations qui allaient devoir faire souffrir et choisir ton amant.
Il n’était pas devenu aussi inhumain pour te laisser aussi mal, par terre et surtout… Dans un danger si quelqu’un venait piler cet endroit.

« Maintenant que je suis là, je ne vais pas te laisser comme ça. Je vais te ramener chez toi ou est-ce que je peux contacter quelqu’un ? » Demanda-t-il en venant près de toi, faisant passer son bras autour de tes épaules.

Est-ce qui s’était passé pour que tu sois aussi mal en point… ? A peine touché -et rassuré de ne subir aucune mort- il sentait ton corps brûlant… -

Ce qui le réchauffa immédiatement. – Ou était-ce le sien qui était redevenu aussi froid que la glace à cause de la peur que tu lui avais fait subir ?-

Kaith ne craque pas, il doit rester toujours aussi neutre avec toi, mais te voir aussi mal… Comment ne pouvait-il pas avoir le désir de s’occuper de toi ?

En attendant que tu lui répondes, il vint t’assoir sur le canapé présent dans la salle de repos.

Il voulait rester à tes côtés jusqu’à que tu ailles mieux, être sûr que tu allais pouvoir te mouvoir comme avant, veiller sur toi comme dans le temps. Te voir aussi faible lui déchirait le cœur encore plus qu’il ne l’était déjà.

« Il s’est passé quelque chose pour que tu sois ainsi ? » Garde ta voix neutre, Kaith. Luca ne doit pas comprendre que tu t’inquiètes, la question doit juste être banale…

15.03.2022Il pouvait sentir son cœur battre, son inquiétude augmenter de te voir ainsi… Même si sa peur principale s’était envolée en voyant que tu n’étais pas en danger.
Mais le corbeau était face à un dilemme qui faisait que son sang se glaçait à nouveau.

Te laisser ainsi en détresse et ne pas prendre le risque de briser sa couverture ou rester à tes côtés pour veiller sur toi…
Oh que la deuxième solution lui donnait envie, mais il ne pouvait se le permettre… Prendre le risque d’encore plus te voir s’affaiblir à cause d’un rapprochement non désiré.

Bien sûr que tu allais lui dire que tu te sentais bien, Kaith t’avait dit que tu étais un poids… Qu’il te voie ainsi devait augmenter ce sentiment, non… ? Sache qu’il regrette ses mots tout en sachant qu’ils étaient nécessaires…

Kaith avait pu sentir à quel point ton corps était brûlant, un repos c’est ce qui allait te falloir, ne pas bouger de chez toi et respirer.
Te voir ainsi lui faisait en quelque sorte réaliser que s’il se donnait trop sans prendre de vacances, il allait finir par s’écrouler lui aussi.

« En vu de ton état, oui dormir te fera du bien. Est-ce que je peux contacter quelqu’un pour lui dire de venir te chercher ? » Te demanda-t-il en essayant de faire comprendre qu’il devait partir…

Sans demander la permission, il avait pris ton Com, déjà prêt à le déverrouiller pour passer un appel. Ton code n’avait toujours pas changé depuis la dernière fois, hein… ?
Heureusement, il n’entendit pas le doux gémissement de cette fleur qui avait été son surnom lors d’une soirée. Sa voix ne lâcha qu’un « mh ? » pour te faire signe de répéter alors que ses yeux croisèrent les tiens.

Tu avais soif, très bien. Pourquoi refuser de t’apporter une boisson le temps que tu lui répondes ? Ce n’était rien de dangereux.
Posant le Com sur la table, Kaith s’apprêta à se diriger vers le lavabo avant qu’il ne sente sa main se faire m’emprisonner dans la tienne et ses simples mots qui brisèrent son cœur une nouvelle fois.

Si tu savais à quel point il avait envie de rester, de te serrer contre lui… De veiller sur toi jusqu’à tu ailles mieux… Pendre soin de cet amant qui hantait encore ses pensées.

« Je ne peux pas rester si tu me demandes à boire. » Soupira-t-il en tournant ses yeux vers to-

Ah, il ne s’attendait pas à ce que tu aies ouvert ta chemise de la sorte… Une légère surprise dut certainement apparaître quelques secondes sur son visage avant de détourner les yeux avant que son imagination ne dérive trop loin.

Après tout, même si vous n’étiez plus ensemble… Ton corps était toujours aussi attirant, il en rêvait encore… De te toucher, de pouvoir à nouveau te faire crier d’amour pour lui. Que vous ne formiez qu’un…
Sa main serrant un peu plus fort la tienne quelques instants, finit par te lâcher pour se diriger vers le lavabo le plus proche.

Il fit en sorte que son visage soit caché par ses mèches, cette expression mélancolique posée le temps de te préparer de quoi boire un peu et que ses joues se calment en fixant cette eau couler…

Revenant vers toi, son expression redevint celle de d’habitude, évitant de fixer le haut de ta chemise. Le verre fut déposé sur le petit meuble à côté de toi vu que tu étais couché.
Sans te prévenir, sa main froide vint se déposer sur ton front pour avoir une idée de ta température.

Habituellement, il serait venu tester avec son propre front contre le tiens…

« Je m’en doutais, ce n’est pas une petite fièvre que tu te fais. Je te conseille de rapidement voir un médecin et prendre quelques jours de repos. » De l’inquiétude ? Juste un proche qui parlait ? Ou le cœur de Kaith qui se tordait… ?

Bonne question…

Doucement, il vint prendre une serviette pas loin de vous pour la tremper dans l’eau froide et venir te la déposer sur le front pour aider ta température à se calmer un petit peu.

… C’était plus fort que lui…
Ça serait inhumain de laisser quelqu’un aussi mal seul, non… ? Car même si Kaith te repoussait, lui n’avait jamais dit te détester ou que vous ne pouviez pas être.. -ami-

15.03.2022A chaque fois que vos routes se croisaient, c’était une guerre qui se passait dans le cœur de Kaith qui devait lutter pour ne pas craquer. Tu ne savais pas à quel point tes bras lui manquaient, ta chaleur l’ensorcelait.
Te voir ainsi faible ne lui donnait qu’une envie : celle de te protéger, de ne plus jamais te voir souffrir. C’est peut-être pour ça qu’il se perdit un peu dans ses pensées en voyant cette eau couler.

Quand il revient à tes côtés, ce fut quelques instants qu’il t’observa cette auréole t’entourant, tel le soleil que tu avais toujours été dans sa vie.
Oh que l’envie de passer ses doigts dedans était tentant, sentir à nouveau cette texture si douce. Parfois, Kaith avait peur d’oublier ce que ça faisait, de perdre des sensations qui l’aidaient à avancer. Rien que d’y penser, il pouvait sentir son sang se glacer…

« Oui, c’est moi que tu as contacté. C’est pourquoi je te demande un autre numéro. » te répondit-il forçant un peu à ce que tu lui donnes un autre contact.

Cale ne lui répondait pas, impossible donc de passer par lui…

Finalement, son petit linge ne fut pas bien utile sur ton front, se faisant retirer bien rapidement. Au moins, tu prenais le temps de boire un petit peu, ça le rassurait de voir que tu ne te desséchais pas.
Mais n’ayant pas le temps de faire quelque chose d’autre, certainement perdu dans ses pensées, il put sentir ta main venir chercher la sienne.

Le retour de cette douce chaleur, certainement renforcée par ta maladie, alors que la sienne était toujours aussi glacée.

« Ce n’est pas ma main qui va te soigner, Luca. Donne-moi le nom du médecin des BBs. Il saura comment te remettre sur pied. » Parce que même si cela ne devait pas être grave, Kaith ne pouvait s’empêcher d’avoir peur que cela ne s’aggrave par la suite…

Heureusement, il ne t’avait pas vu mourir…

Est-ce que s’il essayait de partir, tu allais le suivre ? Te mettre encore plus en danger ? Devait-il à nouveau t’assommer ? Mauvaise idée vu ton état…
Se mordant la lèvre inférieure, cherchant le meilleur chemin…

Il n’avait pas le choix de rester encore avec toi : pour ton bien.

Si tu ne lui donnais pas de numéro, il tenterait d’appeler Cale autant de fois que possible, priant pour que ce dernier décroche à un moment…

Dans d’autres circonstance, il t’aurait dit -je reste avec toi jusqu’à que quelqu’un arrive- mais il ne voulait pas que tu prennes cette remarque à ton avantage.

Pour le moment, Kaith allait simplement venir s’assoir à côté de toi, espérant que cela allait te forcer à te recoucher.

« Allonge toi, tu seras mieux ainsi et remet la serviette sur ton front. » Il faisait en sorte de ne pas prendre trop de place, pour qu’il ne te dérange pas.

Même si sa main n’avait toujours pas quitté la tienne, comme si cette chaleur lui enivrait la tête.

15.03.2022Devait-il être étonné que tu lui poses ainsi problème, Luca ? Vous étiez autant une tête de mule l’un que l’autre. A l’entente de ce refus, Kaith tenta une nouvelle fois d’appeler Cale, toujours pas de réponse… Trouver le médecin des BBs ? Informations qu’il n’avait pas demandées. Glissant sur tes contacts, cette fois-ci, c’était Frey qu’il tenta d’appeler.
Toujours pas de réponse. A croire que le gang était contre lui, bordel.

« Bordel… » Souffla-t-il doucement pour lui-même, vous n’étiez pas censés être une famille là pour les autres ???

On va se retenir de s’énerver, ce n’est pas le bon moment pour ça.

Obligé de rester à tes côtés, Kaith accepta de venir s’assoir sur ce canapé, certainement la pire idée qu’il avait eue depuis des années.
Tout pouvait voler en éclat en quelques secondes, quelques minutes.
Un jeu qui ne devait être brisé, des sentiments à jamais enfermés.

Qu’est-ce que tu fais, Luca ? As-tu décidé de le torturer ? De te venger sans le savoir ? Putain, que t’es con, Kaith !! Les mouvements sur sa main, aurait dû lui donner un signal, n’importe quoi…
Pourquoi n’a-t-il pas bougé ?
Son corps est figé…

Tes bras autour de son cou, ton visage si proche de ce dernier.
Ta chaleur venait d’assaillir en quelques secondes, cette drogue que pénétrait doucement à l’intérieur de lui, un choc qui lui fit tourner la tête.

Sais-tu à quel point il avait froid, il y a quelques secondes ? Ton corps faisait petit à petit disparaître ce mal-être que Kaith ressentait.
Que doit-il faire de ses mains ? Sa tête lui interdisait de bouger, mais son cœur lui demandait de te serrer si fort…

« Je n’ai pas changé d’odeur, je crois… » Cette question, son cœur qui se brisait… Ce n’était pas la première fois, il l’avait compris…

Qu’il t’avait volé ton odorat.

Heureusement que tu ne vois pas son visage, cette expression de tristesse qui en découle…
…Et si quelqu’un vous voyait ain-

Tes cheveux caressant son visage, ton souffle dans son cou, tes lèvres venant s’y déposer et le rouge sur les joues du détective qui vinrent le brûler.
Cette drogue continue de se répandre, sa tête tourne, tourne encore à cause de toi. Ses pensées sont brouillées, pourtant il lutte pour rester lucide…

« Luca… ? Qu’est-ce que tu fais ? Ce n’est pas comme ça que tu vas te reposer. » Souffla-t-il, tentant tant bien que mal à retenir sa voix de trembler, de retenir cette excitation qui allait commencer à grandir dans son pantalon.

Tournant légèrement les yeux, Kaith pouvait voir les ombres se mouvoir dans la pièce, réagissant tout autant aux émotions du détective.

Il ne devait pas perdre le contrôle, cette fois-ci… Pour ne pas te blesser.

Et pourtant… Tu semblais encore en décidé autrement, Luca. Qu’est-ce que tu venais de dire ? Avait-il mal compris ? Au final, n’était-ce pas lui-même qui était en train de tomber malade ? Malade de toi…

« Qu’est-ce que tu viens de dire… ? » Une demande qu’il n’aurait certainement jamais dû faire.

Chaleur, la chaleur… Ta chaleur… Allait-elle causer sa perte ? Il n’avait même pas remarqué qu’une de ses mains se perdaient dans tes cheveux, l’autre dans le bas de ton dos.

Oh non, il ne doit pas craquer, il ne craquera pas. Mais tu ne peux pas savoir à quel point.. Son corps te réclame, qu’il a envie de retrouver tes bras, ton corps contre le sien… Depuis tant d’années, depuis toujours. Cette peur de ne plus entendre ta voix appeler son nom dans vos moments de plaisir, que ses souvenirs disparaissent.

« Luca... » se retint-il de gémir… En échouant légèrement. « Tu dois dormir… » Il lutte, il tente encore et encore… De résister à la drogue qui était en train de prendre possession de son corps.

15.03.2022 Musique à mettre en lisant
Le monde tournait autour de lui, sa tête pourtant si logique se perdait dans la chaleur que tu étais en train de lui transmettre, qui naviguait dans ses veines plus puissantes qu’en circulait son sang. Sais-tu à quel point sa perte a été difficile pour lui ?
En plus de ne plus pouvoir te voir, toi qui étais sa source de chaleur… Il avait été obligé de briser son cœur en s’accouplant avec d’autres alors qu’il ne battait pour personne d’autre que toi, Luca. Chaque battement était un pas pour te protéger, te faire sourire… Te retrouver.
Le corbeau devait lutter contre ce souffle dans son cou. Ne pas perdre la raison et se laisser succomber à l’amour qu’il portait pour toi, ne pas briser ses années où son masque n’était jamais tombé.  

Ce fut à contre cœur que ton souffle quitta son cou, mais pour le bonheur de sa couverture. Cependant, Kaith n’eut pas vraiment le temps de reprendre son souffle que tu répétas tes mots je t’aime. Alors finalement, tu n’avais jamais réussi à réellement le détester, hein ? Tu ne peux pas savoir à quel point il est envahi par l’envie de te répondre, de te dire que lui aussi…
Qu’importe ses pensées, il n’en aurait pas eu le temps. Tes lèvres vinrent voler les siennes, comme ce soir où tu n’étais pas toi-même à cause de l’alcool. Est-ce la même chose à cause de la maladie ? Non, tu avais bien compris que c’était Kaith en face de toi.


Un simple contact, les ombres autour de vous qui se remettait à bouger, à danser. Le cerveau du détective avait cessé de fonctionner durant quelques secondes, pendant cet échange si particulier.


Cette main qui vint se poser sur sa cuisse, bien trop proche de cette zone qui ne demandait que toi, tes cheveux qui tombaient encore sur tes épaules, tel le seul soleil qui le réchauffait. Cette eau dégoulinant légèrement de ta bo…


Non, il n’a pas envie que ta main se retire, que tes lèvres d'or quittent les siennes. Il ne veut pas que cette chaleur s’éloigne, il en a cruellement besoin.
Tu n’eus pas le temps de finir ton verre que ton amant vint attraper ton poignet, le récipient venant se briser sur le sol.
Se briser comme la limite que Kaith venait de franchir…

Il n’arrivait plus à réfléchir correctement. La fatigue ne lui permettait plus de se reposer, ses entrainements avec Kokoro l’épuisait et sa nouvelle faculty le drainait de toute chaleur qu’il pouvait avoir… Peut-être avoir tuer quelqu’un jouait un peu aussi ?

Alors, comprends le… Avoir le droit qu’à quelques secondes, quelques minutes de la drogue que tu lui procurais… Comment ne pas y devenir aussi accro ?

C’était contre ce canapé que ton dos venait de se retrouver, Luca. Kaith au-dessus de toi. Ses lèvres directement venues voler les tiennes sans aucune retenue, mais pleines de passion. Oh qu’il avait envie de ne jamais les quitter, qu’elles restent ainsi collées pour l’éternité.

Pour une fois, Kaith n’avait pas laissé son cerveau le contrôle, mais son cœur parler, ses envies… Il n’était comme plus lui-même, désireux uniquement de toi et rien d’autre n’avait d’importance à l’heure actuelle. Il n’y avait que toi, toi et encore toi, Luca… Sa main toujours sur ton poignet, cherchant ta main.

Profite de ces instants, de ce baiser, Kaith… Car quand tu reviendras à toi, la chute n’en sera que plus vertigineuse en espérant que tu n’en meurs pas de froid…

15.03.2022 Musique à mettre en lisant
Cela fait six ans, six longues années que le corbeau n’avait jamais brisé cette distance, que la couverture de son cœur était parfaite et qu’il te tenait à l’écart pour que tu sois en sécurité, Luca.
Il ne fallut même pas une heure pour que tout éclate, que sa fatigue prenne le dessus sur ses pensées, que ta chaleur devienne la plus forte des drogues de mars sur son corps, pour son cerveau.
Aucun contrôle n’avait été donné, Kaith ne remarqua pas réellement que ses lèvres venaient de voler les tiennes, que son corps réagissait au tiens et qu’il t’empêchait de respirer tellement l’envie de t’avoir contre lui était forte.

Il comptait le nombre d’année où il n’avait plus eu le droit de te ressentir aussi près de lui, de se permettre de t’aimer autant que le premier jour, même bien plus encore. Aucun mensonge ne pouvait se lire dans ce baiser dès plus passionné, démontrant tout le désir retenu depuis bien trop longtemps.

Ce fut quand tu détournas la tête que ses esprits recommencèrent à devenir lucide, toujours ayant de la peine à réaliser.
C’est en te voyant reprendre ton souffle, comme s’il avait manqué de t’étouffer qui le fit revenir à la réalité : comme s’il avait à nouveau manqué de te tuer.

Comprenant l’erreur qu’il venait de commettre, ta voix lui dire que tu ne voulais pas qu’il tombe malade par ta faute.

Luca, s’il te plait… Juste, tais-toi.
Ne continue pas, ne le fait pas réaliser qu’il risque de tout briser.

Si tu commences à le réclamer directement chez les CCs, qu’allait-il devoir faire ? Aucun n’avait l’autorisation de te toucher, mais on ne contrôle pas toujours les tarés d’un gang. -heureusement vous ne vous appelez pas les CGs.-

- Dis moi que tu m'aimes...

Ne parle plus, il ne veut plus entendre le son de ta voix. Pas maintenant, il veut rester dans ce mensonge qu’il t’a créé, dans lequel tu es tombé. Qu’allait-il devoir faire si tout déraillait ? Si on s’en prenait à toi ? Car si tu le réclamais, on allait commencer à faire un lien. On allait pouvoir t’utiliser…


Bien sûr ! ll t’aime à en crever ! Mais rien ne sort de sa bouche, ses yeux ardents ne se sont pas détournés pas de l’océan des tiens, te laissant parler, il était toujours en train de réaliser, de se battre contre son esprit qui se tourmentait.

Autour de vous, les ombres commençaient à s’agiter bien plus férocement sans que le détective ne le remarque, ça puait le danger…

- Sois franc, s'il te plait...

Sa tête était sur le point d’exploser, de partir en miettes. Ça le frappait, le fracassait.
Ton souffle proche de son visage, ta main dans ses cheveux.


Oh qu’il avait envie de te répondre oui. D’à nouveau voler tes lèvres, de te faire sien pour l’éternité. D’enfin te passer cette bague au doigt, de t’enlever, que vous vous tiriez sur terre !
Mais il ne pouvait pas, il était coincé, complètement bloqué.

Comment continuer de te mentir ? De jouer le jeu ?

S’il fallait passer pour le plus gros des connards, il allait devoir le faire… C’était le dernier moment, le seul instant.


Il éclat de rire.

« Non, mais Luca. Tu t’es vu ? Tu crois vraiment que je vais à nouveau tomber amoureux de quelqu’un comme toi ? Regarde ton état, n’importe qui pourrait se servir de toi en quelques secondes ! Tu n’as pas compris ce que je venais de faire ? » Un sourire malaisant s’afficha sur son visage.

Son cœur allait exploser.

« Je voulais voir à quel point tu étais encore con, si ta maladie te retournait à ce point le cerveau. Je te l’ai déjà dit. C’est terminé entre nous, combien de fois vais-je devoir te le répéter ? Si j’ai été gentil, c’est simplement pour m’amuser. » Sa tête n’avait pourtant pas bougé.

Il a envie de disparaître, de se tuer…

« Je te le redis, déteste-moi, Luca. Hais-moi si ça te fait du b- » il n’eut pas le temps de dire quelque chose en plus qu’une tâche noir chavira complètement sortie de nulle part, ne contrôlant plus ses émotions et lui coupa le dos de la main pour la repousser. Aviez-vous été attaqué ?

Tu n’eus pas le temps de voir ce que c’était précisément, Luca... Mais Kaith avait compris que sa 2ème faculty avait essayé de s’en prendre à toi pour le protéger, créant une dague avec votre ombre… La première fois... ça c’était fini avec un mort.

Il ne pouvait pas rester ici, se tirer le plus vite possible avant que le pire ne s’en suive.
Se retirant de ton étreinte, Kaith ne prit pas le temps de se retourner, sortant de la pièce en claquant la porte derrière lui.
Une fois dehors, il appela le premier numéro qui passait pour demander à quelqu’un de venir s’occuper de toi.

Avant de mettre sa capuche et partir loin.
Le plus loin possible pour que ta vie ne soit pas en danger à cause de lui, car même s’il n’avait pas vu ta mort, le traumatisme n’avait jamais disparu.

S’il vous plait, que quelqu’un l’arrête…
Qu’on ne vous laisse pas seul