Les pouvoirs ne sont plus ! Tu tourbillonnes dans ta robe de chambre, valse seule entre deux rires. Tu te prends dans tes propres bras et tu tournes, encore et encore en jubilant. On te laissera enfin tranquille, ne serait-ce qu'une journée ou deux, sans vouloir connaître avenir ou passé, quelle pure joie qui inonde ton corps et te procure des picotements de satisfaction. Jusqu'à ce que ton cellulaire se mette à vibrer, dérangeant par la même occasion une de tes cartes que tu voies descendre en piquer vers le sol. Avant de s'y reposer, tranquillement : La Tour.

Tu grognes en arrêtant ton petit manège pour la ramasser, une main en bas de ton dos qui proteste de cet effort inopportun. Tu la lances rapidement vers le paquet avant de t'étirer non sans plisser les yeux de douleur, attrapant rapidement l'objet de ta future fureur. Se regrouper.

Tu fis quelques pas à gauche, prononçant des mots sans queue ni tête sur la façon que les jeun's avaient d'envoyer tout par téléphone. Tu fis quelques pas à droite pour les insulter et leur demander d'aller voir ailleurs si t'y étais. Puis tu refis quelques pas à gauche, essayant de voir les avantages de sortir de ta baraque. Finalement, un soupir et un passage rapide vers la salle de bains pour te vêtir dignement : un pantalon bien trop large vert moche, un chemisier avec palmier et des sandales, le tout accompagné d'un long imper marron et de ton sac tout aussi marron. Tu pris le temps de mettre ton magnétophone et quelques cassettes dans ce minuscule sac qui débordait déjà de choses tout aussi inutiles que grossière. Personne n'est à l'abri de la bombe poivrée de Pytho. Un petit bob pour compléter la tenue (laide) avant de prendre ta canne et de te pencher sur celle-ci pour prendre le chemin du QTruc.

Quelques regards soupçonneux à ton passage avant d'ouvrir la porte et de rentrer dans le bureau, sans même avoir toqué au passage. Pas le time. Tu regardes les gens agglutinaient, t'entends la fin de certains, un truc comme un John bidule. Tu n'en as rien à carrer mais tu fais genre que tu t'intéresses en hochant la tête tout en allant t'assoir dans un fauteuil vide ; grognant ton contentement de reposer ton corps squelettique.

C'est que son nom te dit un truc, surement lié à un oracle avant que tu perdes ton pouvoir, sauf que tu ne bougerais pas le petit doigt tant qu'on ne te demanderait pas ton avis. Faut pas se leurrer non plus, le temps que tu sortes la bonne cassette correspondante de toute façon, il faudrait une petite heure. C'est que t'en avais beaucoup de ses trucs. Si cela se trouve, la moitié des individus présents et qui parlaient bien trop, ne savaient même pas qui t'étaient et ton pouvoir. Cela t'arrangeait énormément. Faites pas attention à mémé. Et t'avais la flemmatitude de le faire même pour le beau fessier de ton capitaine. Vingt ans de moins, t'aurais peut-être tenté un truc.